aigre-doux

c'est un peu le bilan de la semaine passée.

D'abord malade et vraiment pas en état de jouer. Assez tout de même pour pas mal de réussite sur des freerolls... qui m'ont bien remonté le moral. Je sais qu'il peut paraître étonnant de bragger sur des freerolls de troisième zone alors qu'on se dit pro. Mais la variance est une telle bitch que tout ce qui aide à se (re)motiver est le bienvenu.

Une des difficultés, au poker, est à mon avis de pouvoir, de savoir, se situer. Où en est-on par rapport à il y a 6 mois ? 1 an ? 3 ans ? On sait bien qu'on ne joue pas pareil. Qu'on lit certainement mieux les adversaires. Les boards etc etc etc. Seulement, voila, quand on traverse une période un peu creuse surgit inexorablement cette question piège : "ok, tu joues mieux. Mais, alors, pourquoi tu gagnes pas/moins ?"

Cette petite période de maladie, à jouer des freerolls m'aura au moins apporté confirmation que mon jeu a suffisamment progressé pour qu'un freeroll soit aujourd'hui une promenade (de santé, ah ah ah). Du moins si j'en fais un objectif. Ce qui, en temps normal, est bien sûr rarement le cas.

Ca n'est bien évidemment pas grand chose. Après tout, ce ne sont jamais que des freerolls, hein. Mais c'est déjà un début de positionnement. Un endroit sûr d'où le kipik d'aujourd'hui peut regarder le kipik des débuts et se dire "ah! ouais, quand même..."

Et le kipik d'aujourd'hui avait un peu besoin de ce genre de chose. Dans la solitude du joueur de poker, il n'y aura jamais assez de repères sur lesquels s'appuyer.


Autre conséquence de cette période de freerolls : ça m'a ramené à un jeu très tight (mais pas sans moves, au contraire). Freeroll oblige. Mais aussi le fait de jouer sur Ongame. Toujours eu du mal avec ce réseau. Probablement car je ne suis pas capable d'être aussi nitty que la structure le permet/l'exige. Enfin, sauf si malade + face à un field imbluffable (pour l'anecdote, j'ai tout de même joué leur $54 sur deux jours et terminé ITM en sortant avec AA contre KK, standard... everywhere :))


La suite de la semaine fut moins "glorieuse" : PS semble trouver fun de me faire sauter tournoi après tournoi sur des 2-outers. Avec à la clé un joli tilt final vendredi quand le big stack monté sur un $55 va disparaître en deux mains : AA battu par TT. Et, trois mains plus tard, AA battu par KQ. Zéro AA gagnés sur 10, et deux KK/QQ sur 17, ça a fait boom dans la tête du kipik. Les quelques tournois à côté se sont vite terminés...

Néanmoins, bonne surprise : une facture impayée pour des trads vient de se régler plus d'un an plus tard. Pas énorme mais toujours ça de pris alors que j'avais enterré et quasiment même oublié cette histoire. Run bad mais pas 4 life :D


Même topo samedi : incapable de gagner contre un 2/3-outer. Effrayant...


Dimanche, j'avais donc prévu un programme minimal : deux bouses, un $55 et le freeroll bwin réservé aux bloggers français. De la merde partout. Voir les jours précédents. Sauf dans le freeroll : seulement 17 participants pour se partager les $2000. Bon pour une seconde place qui rapporte $600... juste à temps pour le Sunday Million que j'ai décidé du coup de m'offrir.Une bonne idée : deux heures sans quasiment rien de jouable et je saute comme la semaine passée, 1600 et quelques sur un push.... hmmm... on va dire borderline. Beaucoup de frustration pour laisser filer ce Q8 de rêve... payé par AJs malgré mon image de nit absolu.

Ne reste plus alors qu'un $5 Rebuy et le $11 1Rebuy/1Add-on. Je vais busto assez vite du $5 sur un énième deux outers. Ready to go to bed. Désabusé. A deux doigts de me reconvertir dans une carrière de joueur pro de freeroll (sic). Mais PS s'acharne sur moi et décide de me maintenir en vie dans le $11. Au point de me retrouver second en chips à 10 joueurs left. Un petit spew à la bulle plus tard, j'attaque la TF en 4ème position. Et la suite fut un cauchemard. Rien pu faire. Les stacksizes sont assez étranges avec un énorme CL (AA vs QQ d'entrée et heureusement que je ne 3-bet pas ma pp8 sur le raise d'un joueur très aggro, good feeling), quelques stacks à 20-30BB et tout le reste short. Evidemment, le CL est derrière moi et sait très bien jouer de sa masse. Je vais juste pouvoir passer en mode turbo muck pendant qu'il pilonne et que les short sautent les uns après les autres. C'est le moment où le Bouton décide de shove ses quelques chips alors que j'ai A4 de BB. Perdre ce coup me descend à 10BB. Mais sa range de push est clairement any 2. Et folder ne me met pas pour autant dans une excellente position stratégiquement parlant. Evidemment, je perd le 60/40 et n'existe plus que pour la forme ensuite. Busto 5ème sans rien avoir vu de jouable pour un très frustrant $1200.


Sentiment bizarre. Je devrais être satisfait d'une semaine finalement plus que correcte. Surtout que bien amputée par la mauvaise crève du début. Et au terme d'un bad run vraiment moche : le joueur de tournoi a un besoin vital de gagner ses 2/3-outers. Je devrais aussi être ravi de voir mon ROI rester au-dessus des 100%. Ma discipline a énormément progressé ces derniers temps. Mon jeu s'est clairement affirmé. C'est flagrant. Mais je n'arrive pas à transformer ça en joie. Je bloque.

Manque probablement encore une vraie bonne grosse perf (cmon, one time ne pas déchatter dans un 55!). Ou juste peut-être un peu de sommeil. La TF du $11 1R1A s'est terminée très tard ce matin. Et même si je n'ai eu aucun mal à dormir ensuite, j'étais probablement encore dans les suites de ma crève vu que je n'ai pas du tout récupéré.

Pas de poker, donc, cette nuit. Repos et détente. On verra demain pour une éventuelle vidéo. Et ça me fait d'ailleurs penser que celle du $5+R n'a toujours pas vu la lumière...

Et ce sera tout ce kipik brag & off pour aujourd'hui



PS : trouvé un stacker pour le $320 SCOOP sur deux jours. Par contre, reçu aussi des propositions pour le $320 Mixed HE 6-max. Merci mais pas la peine, je le jouerai peut-être mais ce sera pour le "fun" vu que je n'estime vraiment pas sur mon terrain.

From 5k to 0

nope, nope, je ne suis pas broke (yet ;))

Juste que ça fait une impression étrange de passer d'un EPT à un freeroll...

Complètement HS à cause de la crève ramenée de Dortm..., et incapable d'aligner une poignée de neurones entre deux mouchoirs, j'ai sagement préféré rester bien à l'écart de mes tournois habituels. Seule exception : j'ai joué les freerolls bwin/CP pour le WPT Venise. Sauté deep lundi (AQ vs AT). Terminé troisième hier, avec donc mon ticket pour la finale en poche.

C'est pas grand chose. Et je ne vais pas bragger pour un freeroll. Mais, pour le moral, c'est pas un mauvais résultat. Parce que, vraiment, j'étais pas beau physiquement...


La forme revient peu à peu. Mais je pense encore faire l'impasse aujourd'hui. Peut-être quelques $11 pour me tester. Mais je doute jouer plus haut. Ou peut-être du PLO8. Je suis un peu fatigué, parfait pour jouer super nitty ;)


Ce petit "intermède" m'aura en tout cas laissé pas mal de temps pour réfléchir à mon jeu. Mon programme à venir sera de corriger d'urgence cette mauvaise tendance que j'ai à payer trop de flops. En particulier sans la position. Et alors que je n'aurai d'autre choix que de coucher sur un second bullet au turn (ce qu'un adversaire un tant soit peu malin ne peu pas ne pas remarquer). Un mauvais défaut que j'ai nourri au fil du temps. Et qui commence à me coûter un peu trop cher.

Non pas que je dise que payer soit tout le temps une erreur. Mais, sans la position, et avec une main au mieux marginale, c'est un plan à sens unique. Un peu trop transparent. Et rarement avantageux...

A corriger. Et vite !


J'en ai aussi profité pour regarder le programme des SCOOP sur PS. Je vais probablement jouer tous les low BI. Et une poignée de medium. Mes seules inconnues restent les $320 NLHE sur 2 jours et Mixed HE 6-max. Un (gros) poil au-dessus des possibilités de ma BR. Mais je pourrais bien me laisser tenter tout de même...

Du côté du live, la suite passe par l'Irish Open. Et c'est ensuite la grande inconnue. Si bonne perf à Dublin, San Remo peut-être. Sinon, ce sera l'ACF avec son 250€ structure EPT (j'allais dire Deepstack mais, c'est loin d'être si deep que ça, la structure EPT). Puis quelques events pas trop cher du GP Paris.

En attendant, il me tarde que cette méchante crève se termine que je puisse retourner bosser pour mon stackeur sur les $55. Avant qu'il s'inquiète de voir que son argent dorme plus qu'autre chose :D


SI j'ai le courage, je mettrai en ligne dans la soirée le $5+R d'il y a 10 jours. J'avais enregistré une vidéo rapide. Pas qu'il y ait grand chose dedans, c'est un tournoi joué très linéaire. Mais ça suffit parfois...


Et ce sera tout ce kipik le nez explosé pour aujourd'hui

Comme un lendemain de cuite

On sait qu'on a très certainement fait le con. Mais quoi? Où? Comment???

Vous avez visiblement remarqué mon amertume. Et vous ne vous êtes pas trompé. J'espérais vraiment avoir moyen de faire quelque chose à Dortm... J'avais tiré pas mal de leçons de Copenhague (en tout cas, je le pensais). Et j'avais beaucoup travaillé entre temps. Mais cette journée aura été une source de frustration perpétuelle. Et, au final, je serai mort sans jamais avoir vraiment pu défendre mes chances.

Ceci dit, ça fait une semaine maintenant que je revis en permanence le film de cette journée. Essayant de trouver où j'aurais pu mieux faire. Forcément, on cherche plutôt sur la fin. Est-ce que, alors que je suis card dead depuis deux heures, je n'aurais tout de même pas pu trouver de meilleurs spots ? Et j'ai eu beau me repasser encore et encore le film, la réponse est non. A moins de se mettre à open shove 15-20 BB avec des Q4 ou K2 en MP, ce n'est pas dans cette partie du tournoi que je dois chercher une meilleure voie.

Par contre, quand je regarde mes mains des deux-trois premières heures, quasiment aucune ne me semble parfaite.

Exemple : K7 sur K8K6T. J'ai volontairement fait un blocking bet pour me coucher sur une relance. Et je vais payer finalement sa mini-relance. Si je fold ici, j'économise 700 chips (et, avec la doublette derrière, ces 700 chips représentent deux tours de blinds au moment où je devrai push light. Ou la fold equity qui va me manquer auparavant pour éventuellement resteal. Par exemple la main où j'ai QJs vs AJ au BU). Mais, en fait, ce blocking n'est même pas nécessaire : je pense que check-folder cette river était tout aussi faisable : je vois mal vilain 2-barrel sans au moins un K. Et je ne bats aucun K... Autre option : sa mini-relance me donne la possibilité de lui revenir dessus à tapis avec un pot size raise pas si évident que ça à payer s'il a une main genre KX comme moi. Je n'ai pas eu les balls de le faire. J'y ai songé. Mais je n'ai pas pu.

Rien que cette main, négociée différemment, change radicalement la suite de mon tournoi.

Et on peut en dire autant de la paire de 5 où je call un 3-bet. Encore une fois. Pour encore payer sur un flop qui ne m'est pas défavorable. Même topo pour la paire de 2 un peu avant.

On ajoute à ça un choix de ligne pas terrible quand ma QQ flop un monstre contre Rasmus. Et on se retrouve shortstack, ou, pour le moins, privé de quelques possibilités.


Aucune de ces mains n'est une énorme erreur. Pourtant, cumulées, le résultat est désastreux. Et témoigne d'un manque évident de discipline. D'analyse. De skill.

Et, ça, c'est vraiment frustrant. Parce que la vérité est là : oui, j'ai été bien card dead. Seulement, si j'avais mieux joué auparavant, rien que les 4 mains citées au-dessus, cette période creuse aurait certes été difficile. Mais pas, pour autant, fatale. Je me suis petit à petit mis tout seul dans la merde. Et j'en ai payé le prix derrière. Normal.


Maintenant, il faut aller de l'avant. Dortm... est un échec. J'en connaîtrai d'autres. Et, en attendant l'Irish Open, il faut se remettre aux donkaments quotidiens.


Joué comme un donkey samedi, pas insisté (à ce sujet, on me fait encore remarquer que je traite trop souvent mes adversaires de donkey. C'est entièrement de leur faute. Et quand je joue aussi mal qu'eux, je m'insulte aussi. Pour autant qu'on puisse considérer que donkey soit une insulte).

Dimanche, journée des "presque". Deep dans pas mal des huge fields du dimanche, mais rien que des ITM pour se consoler, pas moyen de gagner à chaque fois de flip décisif (et un 99 mal venu dans le SM alors que le gars avant moi avait minraisé son AA. Pas pu/su/voulu l'éviter).

De bon augure pour la suite. Je pense commencer à digérer Dortm... Reste plus qu'à faire passer la crève que j'en ai ramené...


Et ce sera tout ce kipik entre deux mouchoirs pour aujourd'hui

Dortmerde

Tout commençait pourtant bien. Voyage agréable. Moral au beau fixe. Petite soirée très cool le lundi soir avec Everest Poker où j'ai plus que récupéré en bières le peu de rake que je leur ai laissé cette année. Mais la belle histoire s'arrête là. Les premières minutes à Dortmund suffisent à me donner une étrange impression : c'est gris. C'est moche. C'est pluvieux.

Réveil difficile. Mise en forme pas évidente. Attente de 90mn pour finalement s'inscrire une petite demie-heure avant le début des hostilités. Mais la file d'attente est encore aussi longue qu'à mon arrivée, direction le restaurant pour un mélange café-soupe d'un vert encore jamais vu avec une famille de crevettes qui se battent au fond. Bizarre mais ça suffit à bien me remettre en selle.

15h15, la file d'attente s'est enfin vidée et les tables se remplissent. Je suis prêt, concentré, motivé. Assis. Pluggé (les oreilles, je précise vu que j'ai "discuté" dernièrement d'une autre forme de plugging). Et ces cons nous lancent un spectacle de cabaret de troisième zone en balançant la sono à fond. Je quitte la salle aussi vite que je peux, fumer deux cigarettes dans le calme et se détendre. Et on peut enfin espérer pouvoir jouer tranquillement.

Table intéressante : Rasmus Nielsen à ma droite. Suivi de Dan Slutter, excellentissime joueur de short-handed. Et, derrière, un nordique que je n'arrive pas à nommer mais qui me semble aussi très à son aise. Bref, une droite hyper difficile. Mais, après tout, c'est ma droite. J'aurai la position. Et, très probablement, moyen de jouer beaucoup de flops vu que ça va certainement beaucoup smallballer.

La gauche est nettement plus intéressante. Avec un Allemand super-donk CS à ma gauche (il va le prouver dès la première main : limp-call, check-call, check-call, open fold et confirmera systématiquement ensuite, notamment en cripplant Rasmus sur une main standard donkey : flat AK oop, donk bet sur Q35, donk encore le turn 2, call gros raise de Rasmus et check la river 4, nh sir, la tête de Rasmus valait le déplacement à Dortm....erde). Puis un Allemand ultra-serrure (Waldemar Kopyl, qui terminera 10ème). Et un inconnu qui se révèle vite agressif mais aussi pas forcément très bon.

Dans l'ensemble, pas un tirage génial. Mais ça me semble jouable en profitant de la loositude à ma droite. Il va certainement être difficile de s'imposer par la force (la CS, Rasmus, Slutter). Mais il va être possible d'aller chercher des flops favorables et de chip up doucement. Une petite pensée s'immisce insidieusement dans mon esprit : on dirait un remake de Deauville...

Troisième main, 78o de BB, je paie pour voir mon premier flop contre trois adversaires : 239, check général. Turn 6, je prend l'initiative et ramasse mon premier pot. Idem de SB avec T8o mais je lâche cette fois l'affaire après un flop AKX.

A2s au BU, je call un raise de Slutter. Check en position sur KQA. Call son bet sur un 8 au turn. Puis un 6 river. Et split contre son A5. Pas trop cher... pour montrer que je ne lâche pas facilement ;)

On enchaîne avec AJ au CO, je flat encore, ainsi que la CS au BU. Mais bet cette fois sur A-rags et ramasse.

AKs en troisième position, raise de Slutter UTG+1, je le sais loose, mais probablement pas en début de parole, et me contente de payer une fois de plus. Cette fois, il choisit de cbet, et assez gros, un flop Q75 tout à coeur et je dois vérifier ma main, incertain. Mais je suis sooted dans l'autre rouge, on laisse tomber.

On laisse passer des blinds bien moches puis je call avec 36s une relance de Rasmus et on se retrouve à jouer un joli multiway. Flop J94 checké dans le dédain le plus général. La BB donk le turn 7 et je me tâte avant de passer.

34o en BB, c'est relancé en EP mais payé plusieurs fois, let's dance! Flop 49Q, je check, l'OR cbet assez weak, tout le monde fold et je décide de donner une chance à ma bottom pair. Le turn est checked down, mais j'ai l'impression que mon adversaire a tout de même quelque chose. Une mauvaise Q, peut-être une paire de Dix. Mais pas forcément beaucoup de fold equity pour moi avec un seul bet. Et je renonce à tenter d'arracher la river. J9 en face, une occasion manquée.

Slutter limp, Rasmuss suit et j'ouvre QQ. Je me décide pour une assez grosse relance à 325 que les deux paient. Flop de rêve : AQA. Checké, je cbet 1/2 pot, Rasmus call. Le turn est une brique et j'hésite beaucoup entre check et 2-barrel. Une Q est tellement improbable; Rasmus est capable de limper de bonnes mains; je doute, de toute façon, de pouvoir lui prendre beaucoup s'il a un très mauvais As. Et j'opte pour un 2nd bullet qui va le faire coucher en montrant une Q. OK, il n'y avait sans doute rien à prendre. Mais, avec du recul, je n'aime vraiment pas ce 2nd bullet.

Main suivante, ayant montré ma paire de Q, je relance avec Q9s sur le teuton serrure et prend les blinds.

J'enchaîne sur une dizaine de mains injouables et ça me laisse le temps de cogiter un peu sur mon début de tournoi. Mes deux dernières mains (34 et QQ) ne me semblent pas du tout optimales. Il va falloir faire mieux...

Je raise un 67s en MP, payé deux fois. Je cbet assez small mais me fais check-raiser par la serrure sur un flop AXX. Derrière, j'overcall avec J9o mais le flop n'est clairement pas pour moi.

Je limp QJs UTG et on se retrouve à jouer un multiway. Flop KTX bicolore, Rasmus donk bet de la BB, je me contente de payer histoire de voir ce qui se développe. Mais on joue le turn J en tête-à-tête. Pas trop de raison de miser ce turn qui ne m'améliore pas forcément. Et je fold quand il bet une river sans intérêt; il montre K4.

AJ de BB, ça limp de partout, Rasmus relance à 250 en SB. Pas trop de raison de le voir sur du lourd ici, pas non plus vraiment envie de créer un énorme multiway avec une position médiocre, je 3-bet donc à 1200 et ramasse un pot suffisant pour terminer l'heure légèrement positif : 10575.


Pas de quoi s'exciter. D'autant que je ne suis pas vraiment satisfait de mon jeu pour l'instant. Mauvaises sensations. Fébrilité. Je ne suis pas au mieux. Clairement.


J'ouvre AJ à 250 mais me fais surelancer par la serrure à plus de 1000. On oublie. Et c'est tant mieux, le flop J hi aurait été tendu vs le QQ de la serrure...

AT UTG, je relance à 225 et me fais payer deux fois. J'envoie 475 sur K-rags et prends le pot.

A8o de BB, Rasmus complète sa SB et Check sur K8X. Mes 175 suffisent à le faire passer.

J7s au BU, UTG qui relance beaucoup en début de parole (cf le J9 vs mon 34) ouvre à 250, je paie ainsi que la CS en SB. Flop hauteur 6, les deux check, je bet 475 et prend le pot.

Rasmus relance à 250, je continue ma stratégie de voir des flops en position contre lui et call avec 36s. Surelancé par la serrure en SB... je récupère une partie de mon investissement la main suivante en relançant avec A9s.

UTG, j'ouvre 44 et décide de limper mais dois coucher sur une relance très appuyée.

Les blinds passent, je trouve QQ en MP et relance à 250. Payé par la CS et un peu tout le monde derrière, nice. Flop A96, checké jusqu'à moi, j'en fais sagement autant et la CS m'imite. Turn J, le nordique aggro en BB donk bet 625. Je ne le vois franchement pas sur un As et paie. Mais la CS réveille toute une table bien endormie en relançant à 2250. Insta fold de la BB (good read kipik). Aucune raison d'insister (lol), et la CS montre AA (obv no A in BB). Ca aurait pu être bien pire pour moi...

55 UTG, je reste sur ma stratégie et limp. Mais le flop est à côté.

22 en BB, je call un raise en MP et call encore son cbet sur 864. Turn 7, je n'insiste pas quand il 2-barrel un flop qui a tant de chances de m'avoir touché.

44 en fin de parole, de nouveau face à un raise. Mais je lache cette fois sur un flop AXX.

J'enchaîne avec une paire de 3 (mais stop ces merdes, quoi!) que je peux cette fois relancer en premier. Trois joueurs call et je dois abandonner toute envie sur un flop haut et connecté.

Une relance en MP, Rasmus call. J'en fais autant avec ma paire de 5 (les petites paires, ça vous tue ou ça vous double; pour l'instant, je les enchaîne et ça ne me réussit pas vraiment). La serrure se réveille au BU et surelance. C'est foldé jusqu'à moi; je devrais folder, je le sais. Mais je n'y arrive pas. Le coût est acceptable. Il y a tout de même des AK dans sa range (non ?). Je finirai bien un jour par gagner une main sur un EPT avec cette poubelle de pp5. Et toutes ces petites paires qui bouffent mon tapis commencent à me faire tilter. Bref, je call. Le flop 779 me semble plutôt bon, son cbet est plutôt faible, let see the turn! Un joli 6 qui déclenche cette fois une grosse mise. Je ne le sens pas du genre à 2-barrel AK dans cette situation...


Bilan de cette série de petites paires qui terminent le second level (yep, pp5 comme à Deauville) : 7175 (comme à Deauville). Pas un drame sur des blinds 75/150 mais la confiance en a pris un coup (surtout que le parallèle avec Deauville est assez obsédant...)


TT au bouton, relance de Slutter payée par Rasmus (très short à ce moment). J'y vais prudemment en payant seulement. Flop 966, Slutter cbet, Rasmus shove et je me fais mal au crâne... avant de coucher ma paire. Slutter fold sa pp7, Rasmus retourne QQ, pfff

Un gros multiway se crée et je check mon K7 au BB. Flop magnifique : K8K. Je check, tout le monde en fait autant. Turn 6, je check encore et un joueur en MP, assez discret jusque là, envoie 600. Fold général, je paie simplement. La river est un T et, histoire de ne pas manger un bullet de 1500+ de toutes les mains qui me battent, ni de laisser checkdown les mains que je bats, j'opte pour un blocking bet à 525 avec l'intention de folder sur une relance. Hélas pour moi, ça minraise en face et je suis un peu perdu. Pas facile de folder pour si peu mais je vois mal ce que je bats. Vu ma ligne et la sienne, je doute aussi de pouvoir faire coucher grand chose si je shove. Et je n'arrive pas à faire mieux que call même si je n'y vois quasiment aucun intérêt. Le verdict est assez prévisible : K9 en face, outkickered. Outplayed. J'ai certainement limité la casse mais je n'arrive pas à être satisfait pour autant, ce call me semble moche, si moche...

Je relance A9s au CO et prend les blinds. Idem avec 78s la main suivante.

BB suivante, je décide de défendre avec A5s contre Slutter. Check-call le flop AKQ bicolore et on checkdown le turn 2 qui rentre la flush et le 8 river. Déjà-vu et de nouveau split.


Encore un niveau difficile. Et coûteux. Je n'ai plus que 4800 de stack. Sur des blinds à 100/200, ma marge de manoeuvre est désormais bien mince. A moins d'un monstre, je suis déjà en mode push/fold. Pas vraiment le scénario espéré...

Un tour à vide, sans réelle possibilité. Et je trouve 56o en BB quand UTG (désormais à plus de 30k après un limp de QQ qui va déboîter une couleur sur Q4T4J) a encore limpé, entraînant un petit multiway. Flop qui m'en fait bouger deux : 5J6. Je check, la CS UTG bet 300, un des limpers call, je relance à 1300 et l'ami shove avec AJ qui n'améliore pas.

Back in business !

Le nordique ouvre à 525 en EP. J'ouvre AK au CO. Un reraise me tente beaucoup mais c'est son premier raise en début de parole alors qu'il a plusieurs fois open limp et que ça paie très large sur cette table. Il n'est pas non plus du genre facile à manipuler postflop et je n'ai pas vraiment envie de me voir investir 1/3 de mon stack entre un 3-bet et son cbet pour rien. J'opte donc pour un flat call qui entraîne BU et BB. Flop Q69, cbet très convaincant, je n'ai pas pris l'option conservatrice pour m'emballer maintenant et je les laisse se battre.


Cette main met fin à la première moitié de la journée, que je termine à 8225. Et la table casse dès le retour de break. Je me retrouve donc entouré de parfaits inconnus, quasiment tous allemands, pour jouer un niveau 150/300 de transition avant l'arrivée des ante. Pendant que le casino nous gratifie d'un french cancan de Club Med avec une sono assourdisante. On ressort prendre l'air et on se rassied quand on peut enfin envisager de jouer correctement.

Seconde main à la table, j'ai 88 au BU et relance un limper à 1475. La BB se torture, le limper fold avant son tour et le seul obstacle sur ma route décide de coucher son AQ.

9T de BB, 2 limpers et la SB dans le coup, je check. Flop K49 checké par tous. Turn Q, j'envoie 725 et ramasse le pot.

75 de carreau au HJ, je relance à 775, payé par les deux blinds dont la SB super tight weak (l'AQ de tout à l'heure) qui va donk shove un flop KQ8 tout à coeur (et montrer KQ, nh).

Ma relance avec TT au CO suivant est par contre respectée. Ainsi que celle avec 55 la main suivante. Et je dispose d'un stack peu enthousiasmant, mais pas désespéré, de 8800, pour fêter l'entrée en jeu des ante : 150/300/25.


Hélas, ce niveau sera un désert complet de mains jouables. Je ne peux même pas accuser le dealer d'être noireau puisque trois se succèderont pour me faire trépigner en découvrant à chaque main un K, Q ou J. Hélas suivi d'un 2, 3 ou 4. Alors qu'à chaque main, le reste de la table semble prendre un malin plaisir à montrer AQ+ ou JJ+. On est loin de ma première table, pas de LAGs ici, c'est serré serré, ça relance/surelance toujours avec du légitime. Et mon tapis qui fond peu à peu me laisse peu d'espoir qu'un resteal puisse jamais passer. Tout en étant un poil encore trop deep pour open shove de complètes poubelles...


Seule main jouable du niveau : QJs de SB. Je vais flat call un raise au BU, estimant ma fe nulle vu son stack. Flop AJX, je check call son petit cbet. Mais fold en montrant mon J sur un gros 2nd barrel. Courtois, il me montre AJ. Life sucks.

Dernière opportunité du niveau : pp7, ma première paire depuis... pff! une éternité. Pour constater que la super serrure de la table, qui a joué deux mains dans l'heure et limpé AK, a relancé à 4BB UTG. Douche froide. La mort dans l'âme, je fold. Et part me pendre quand je vois tomber le flop: KJ7... (en même temps, vu son enthousiasme au flop, pas sûr que ça aurait vraiment changé la donne)


Dernier break de la journée, je vais fumer la cigarette du condamné : avec 4850 de stack sur des blinds 200/400/50, mes décisions vont en effet se résoudre à open shove toute main "à potentiel" ou trouver d'urgence un "monstre" qui tienne.

Première main, j'ai 56 au SB alors que le gros tight weak limp en EP avec 6BB. Je me doute bien qu'il est énorme mais je peux encore prier pour un suckout. Raté sur J92 où il shove comme prévisible.

A5 au BU, c'est relancé avant en EP.

A3 au CO (lol, après les K/Q/J-rags, place aux A-rags. C'est mieux mais pas encore ça), de nouveau relancé, toujours par le même gars. Le flop AA7 m'arrache une larme mais il montre AK. Doit pas être loin d'être son sixième ou septième AQ/AK en 15 mains, quel monde cruel.

Je trouve un nouvel A-rag (A4o) en 4ème position et n'ai guère d'autre choix que de pousser mes 10BB. LA SB se réveille avec AQ (toujours le même, mais pourquoi je n'ai jamais de tels rushes ???) et je vais voir qu'il a l'Ah sur un flop tout à coeur avant même de noter un magnifique petit 4 au milieu. Espoir de courte durée, il rentre la couleur river et c'en est fini de mon calvaire.


La chance n'était définitivement pas de mon côté "aujourd'hui". Mais, en même temps, je ne suis pas très content de moi non plus. Manqué quelques occasions d'aller chercher de la value. Manqué de couilles sur le brelan de Rois où je n'ai été capable ni de push ni de fold. Manqué aussi d'audace, certainement, en ne tentant rien alors que j'avais entre 15 et 20BB. Je n'avais clairement pas envie de m'envoyer en l'air en ayant poussé une poubelle alors que rien ne m'y obligeait; et me suis retrouvé ensuite à subir le jeu sans rien pouvoir faire. ET d'audace aussi en ne 3-bettant sans doute pas assez mes deux voisins de droite sur la première table. Je m'en suis tenu à mon plan de chercher à les jouer au maximum en profitant de la position pour des petits pots. Et j'ai probablement laissé passer quelques occasions. Difficile à dire...


La suite de cet EPT bien fade sera tout aussi décevante : Eric n'aura pas une bonne première journée non plus (comme à Deauville). Et, si Tilou y survivra, ce sera avec un tapis bien maigre qui ne tiendra pas très longtemps (comme à Deauville mais, cette fois, le coinflip ne sera hélas pas en sa faveur).


Et, pour couronner le tout, faisons dans l'anecdote : le train de retour, parti avec 15mn de retard, arrivera finalement avec 45mn de retard (vraiment, vraiment forts ces Allemands). Ratant du coup la correspondance avec le Thalys du matin de plus d'une encablure. Condamnés à attendre le Thalys du midi... qui prendra lui aussi 45mn de retard. bad run 4 life...


Dortmerde. D'un bout à l'autre. Je jure solennellement qu'aucun sponso/stacking/whatever ne m'y fera plus jamais remettre les pieds. Y'avait vraiment que la soupe de roquette & crevettes (yep, j'ai finalement réussi à savoir) pour donner un peu de couleur à la grisaille perpétuelle des lieux.


Prochaine étape : l'Open de Dublin. En espérant un peu plus de chance, cette fois (26h jouées en EPT, toujours pas vu une paire d'As et ma seule paire de Rois s'est faite défoncer...). Et un jeu un peu meilleur aussi. Certes, je n'ai pas commis d'horreur cette fois. Mais, en même temps, je n'ai guère eu que des choix relativement simples. Et j'ai probablement trop opté pour la solution la plus conservatrice. Seule gros pavé dans ma mare : toujours un énorme souci avec ces foutues petites paires. Trop de mal à les lâcher. Et pas assez d'audace pour les jouer agressivement. Je devrais peut-être me contenter de les coucher ?


En attendant, le moral n'est plus au beau fixe. Cet EPT m'a pas mal marqué et je vais avoir du mal à en sortir. EN tout cas, je n'en suis pas sorti : je viens de tenter une petite session de trois tournois et j'arrête là pour la nuit : je joue comme un total donkey. C'est pitoyable.


Et ce sera tout ce kipik toujours pas remis pour aujourd'hui

Toujours pas gagné...

Et ça tombe bien, on va garder la win pour Dortmund ;)



Néanmoins, très grosse nuit hier. Avec un mot d'ordre, et un seul : DISCIPLINE. Pour de bonnes perfs quasiment un tournoi sur deux. Et un joli finish dans le $5 Rebuy : 2nd pour un $6k qui redonne enfin un peu le sourire.



Ceci dit, je me demande là, alors que les vids des $8.80 sont en compression, si je réaliserai une vidéo de ce tournoi. En toute honnêteté, à l'exception de rares périodes où la dynamique m'a été favorable, j'ai tellement poussé cet exercice de discipline à son extrême que ce serait une leçon de "pourquoi je fold cette bombe ?". Non pas que ce soit forcément inintéressant. Ni même que ça ne soit pas une stratégie recommandable. Mais ça risque d'être terriblement monotone. On verra bien.





Alors, heureuse ?

Eh bien, en fait, pas totalement. Je suis bien resté en dehors de toute tentation (et j'avais plusieurs causettes sur Skype qui pourraient témoigner que ça m'a coûté terriblement de ne pas m'envoyer en l'air avec une semi-poubelle dès que je faisais face à un raise sur lequel, cmon! on a bien 20-30% de fe, là, non ?). Et il n'est pas/plus facile pour moi de "revenir" à un style de jeu aussi tight. Mais c'est un bon exercice. Un très très bon exercice. Et même un/le style très payant en MTT online, quoi qu'on en dise. Si vous en doutez, observez un peu quelques uns des plus gros regs...



J'aurai plus d'une fois dû penser à Eric "good fold! good fold!". Qui doit être au reshove light ce que Anne Roumanoff est au gang bang anal (no offense, hein. Enfin, je veux dire, pour Eric. La Roumanoff, par contre...). Et vais finalement craquer à trois left, une fois Eric venu railbirder (obv). Un move inutile car je sais que le limp du bouton est terriblement suspect. Mais j'ai le double du stack de mes deux adversaires et je suis en mode "put the pressure" (Like a Compressor). Mon move ne me dérange pas, il est stratégiquement bon, même. Juste, je m'en veux car j'ai reçu le signal "danger" et n'ai pas, pour la première fois de la nuit, réussi à en tenir compte.



C'est pas si grave. Même si c'était facilement évitable. Garder la concentration à 100%... jusqu'à la dernière main. Mais l'important est surtout que ça fasse du bien là où j'avais le plus mal : à la bankroll. Que ça me remette bien en confiance. Et me rappelle que turbo mucker, y compris des AK ou des paires moyennes, ça peut sembler weak. Et ça l'est certainement. Mais qu'on s'en branle royalement si l'argent rentre. L'art et la manière, c'est bien pour les brags. Et l'ego en a parfois besoin. Mais ce dont on a finalement le plus besoin, c'est de gagner. De compter sa thune à la fin. Et de quitter la table avec le sourire. Plutôt qu'avec l'amertume d'avoir été payé alors qu'on était en plein move de toute beauté ;)





La win, ça sera donc pour Dortmund. Ces dernières semaines m'auront vu travailler mon poker de tournoi plus que je ne l'avais certainement jamais fait. Avec des ajustements quotidiens, souvent radicaux. 55/45 un jour, 5/5 le lendemain. Mais aussi, et surtout, travailler la patience. Et cette foutue discipline qui m'est totalement étrangère. En toute modestie, je suis assez fier du travail accompli. Parce que ça ne fut pas de tout repos; je suis sur les rotules, j'ai vraiment tout donné cette semaine. Que ça m'a souvent beaucoup coûté (et pas forcément les sessions super tight : jouer 4 tables en 55/45 pendant 60 ou 90 mn, ça n'est pas non plus dans ma nature).



Reste que le plus dur est encore à faire :


1/ ne pas considérer que c'est acquis. J'ai déjà commis cette erreur, je sais que c'est probablement la pire. Reste à savoir si je vais réussir à ne pas la répéter. A ne pas me la péter. Ca n'est jamais qu'un tournoi. Qu'une belle série. Ca ne représente finalement rien.


2/ continuer à travailler. C'est un peu la même chose. Mais sous un angle différent. Je sens que j'ai encore une belle marge de progression. Que j'en suis capable. Mais aussi que la marge est grande qui me sépare encore des meilleurs.


3/ concrétiser ça en live. Mon jeu a énormément gagné rien qu'en participant à ces deux EPT. Je me suis libéré de quelque chose qui me bloquait, je l'ai bien senti. Et j'ai aussi pu observer quelques très bons joueurs en action. Terriblement formateur. Extrêmement jouissif aussi. Mais "rester sur le circuit" passe par une performance. Et vite!




Restera ensuite à régler le problème du Cash Game. Qu'il me semble tout de même nécessaire de pratiquer. Ne serait-ce qu'en complément. Mais, là, les efforts à faire en matière de rigueur, de discipline, sont nettement plus grands. On verra ça plus tard. Mais il faudra bien s'en occuper...




En attendant, peut-être un ou deux tournois aujourd'hui. Pour décompresser un peu. Ou en récompense ? J'aimerais bien me faire plaisir, là. Mais je ne me sens pas du tout dans une humeur propice à perfer sur un SM. La discipline manquerait beaucoup, je pense :)



De toute façon, seul va maintenant compter Dortmund. Départ demain matin. Arrivée prévue vers 18h. Et début des hostilités mardi pour moi. Avec un défi de taille : faire mieux qu'Eric à Copenhague. Ou, au moins, faire mieux que moi-même. Ca serait déjà pas mal. Et j'en serais plus qu'heureux...





Ce sera donc tout ce kipik bientôt teuton pour aujourd'hui. J'essaierai de passer quelques news via twitter mais ne m'en veuillez pas si, finalement, l'action à la table monopolise toute mon attention ;)



PS : les vids des 8.80 seront up dans la nuit. Histoire de vous occuper en mon absence...

Feed Me To The Lions (ça ne me rajeunit pas, ça)

7 mars!
On est le 7 mars!

Une date sans importance pour beaucoup. Nettement moins que le 17 du même mois, par exemple. Pour moi, c'est surtout un choc au réveil : bon dieu! Dortmund, c'est dans trois jours !!!


Je n'y ai pas pensé une seconde jusque là. Totalement concentré sur mes donkaments. Bon, OK, l'hôtel était réservé (m'enfin, il ne l'était pas pour le 9). Et je découvre que je serai le seul de la team à jouer le 1A. Ben, alors, c'est quoi ce retournement, tilou ? On préfère aller jouer l'élite que le teuton local ? Personnellement, moi, ça ne me dérangeait pas de jouer avec les meilleurs, juste pas envie de jouer trois Day 1 de suite assis à côté de Jonas Klausen...

Pas crédible ? OK, OK. J'avoue. On va chercher la facilité. Espérer trouver un field un peu plus faible. Et avoir une journée de détente avant d'aborder le Day 2. Franchement, à Copenhague, je n'étais pas excessivement frais pour la seconde journée. Difficile de dire si ça a eu un impact. Mais, dans le doute...

On en avait un peu discuté avec Rémy Biechel à Cop. Qui partageait aussi l'avis de chercher à jouer les 1A, généralement plus faciles. Après tout, un rapide calcul montre que, même si ça augmente seulement les chances de 1%, il est rentable de rester une journée de plus. La question ne se posait pas trop au Danemark, puisque le niveau du jour le plus faible serait déjà bien relevé. Dortmund me semble une toute autre histoire. Tout edge est bon à prendre...


Et reste encore à trouver comment y aller. Rien réservé, encore, le kipik. Train ? Avion ? Mixte ? Trouver une heure de départ qui me convienne. Qui me permettra de m'endormir de bonne heure. Et de me réveiller à temps le jour J. Ca va me prendre la journée, ça :)


Online, les choses se sont passées moyennement ces deux derniers jours.

Pas trop de succès hier et j'ai même tilté après une main ignoble en PLO8 où le gars qui me flat call pf va gambler son tapis au flop à 17 joueurs left avec 2nd nut low et une gutshot pour seul chance correcte de hi. Et finalement scooper. TILT! Explosion instantanée dans le $8.80, sur un move purement gratuit dans les places payées. Me suis juste fini sur le $5 Rebuy où je saute avec AA vs A3, standard. Et shutdown du PC. Qui n'avait pas été éteint depuis mon retour de Copenhague, il a dû apprécier...


Mais j'aurais dû savoir que ça n'allait pas être une bonne journée. Je m'étais réveillé en colère après deux grosses boulettes la veille.

$55 $80k GTD, on est très deep, une trentaine de joueurs left. J'avais monté très tôt un joli stack... qui n'a pas bougé pendant 90 mn. Un petit rush pour reprendre de l'air. Et de nouveau un désert de cartes. Mais mon tapis reste très correct, aux alentours d'une vingtaine de BB. De quoi attendre encore un bon moment. Je vais pourtant me lancer dans un resteal à poil (K6o) sur un joueur en MP... juste car il relance ma blind pour la seconde fois de suite. Mange ton tapis en réponse, tombe comme une bouse à 13BB. Et ne t'en remets pas, tu ne le mérites pas, 27ème c'est bien pour toi. J'avais juste atteint ma limite de turbo muck pour la journée. Absurde...

Restait encore le $11 à 3000 joueurs. Trois heures que je gagne un pot pour en reperdre l'essentiel derrière. Aucune idée de comment je suis encore là avec la masse de 2 et 3 outers encaissés. Et, là aussi, je vais m'envoyer en l'air sans réelle raison apparente.

Je venais de poster à propos du besoin de discipline, gg kipik


J'ai assez bien réglé mes petits soucis dans le early game. Je n'ai plus vraiment de problème à jouer un big stack. Ni toujours un petit (même si maxtamines ne cesse de me reprocher sur Skype de ne pas push any 2 dans certaines situations où, effectivement, any 2 serait +EV. Et qu'il n'a pas forcément tort...). Mon nouveau problème du moment est de jouer un stack moyen en late game. Où ma tendance est de chercher une ligne agressive que ma profondeur ne me permet sans doute pas. Ni ne me contraint à adopter.

Probablement rien de plus qu'un problème d'impatience. Je sais que le gros résultat est là, à portée de main. Et je cherche obv trop à précipiter les choses. Have to calm down. Passer en force avec un tapis qui permet d'attendre, mais va souffrir au premier mauvais coup, est rarement la meilleure stratégie. Mais c'est pas comme si je ne le savais pas...


Reste donc seulement deux jours, et plus probablement juste aujourd'hui, pour faire péter la win. Faute de quoi, il "faudra" gagner à Dortmund ;)

Ca tombe bien, on est samedi...


Et ce sera tout ce kipik l'impatient pour aujourd'hui



PS: les deux vidéos des $8.80 sont faites, reste encore à les encoder. J'espère les mettre en ligne avant mon départ.

Je vais bien, tout va bien...

Beaucoup beaucoup de choses depuis mon dernier message. Ou appel au secours, c'est selon ;)


D'abord, énormément de réactions. Je sais que pas mal ont été surpris, alors que tout semblait bien aller, depuis un bon moment, pour moi. Hélas, les choses vont très vite au poker. En particulier quand elles vont mal. Je n'étais pas non plus dans une situation dramatique à l'instant "t" où j'ai posté ce message. Mais je sentais le danger menacer. Et, surtout, je ne trouvais pas beaucoup de solutions pour inverser la tendance. Ce qui est pire car, là, on commence à toucher au moral. Au mental. Et je sais, pour l'avoir déjà vécu, comment ce genre de mauvaise pente se termine...

On m'a ensuite conseillé de trouver un vrai (sic) travail pour me refaire. Merci de ne pas considérer que jouer au poker puisse être un travail. Personnellement, je le trouve tout aussi estimable que n'importe quel autre. Et pas du tout un métier de feignasse, lol (même s'il peut se faire en feignasse, mais c'est aussi le cas de quasiment tout job. Sauf que, dans le cas du poker, le prix est nettement plus chaud).

Et la tendance du moment est de m'aiguiller sur les Sit'n Go. Et c'est une bonne idée, je pense aussi que les SNG sont probablement le meilleur moyen de monter une BR un peu faible. Seulement, voila : les SNG se rentabilisent au volume. Et cela exige beaucoup de discipline. Qualité qui, hélas, n'est pas mon fort (mais, ça, vous devriez vous en douter à force de me lire). Ceci dit, j'avais fait l'expérience il y a un an de consacrer un mois entier aux SNG. Et ça s'était bien passé (sur des $22 il me semble). Néanmoins, je sentais bien, après ces quelques semaines, que je commençais à saturer. Et les range de push/call commençaient déjà à connaître quelques fantaisies.

C'est d'ailleurs le même problème qui me pourrit en CG : je suis capable de jouer hyper concentré pendant un ou deux mois. Mais, tôt ou tard, je pars en couille et ruine l'essentiel de cette belle période en quelques jours. Je pensais avoir, au moins en partie, résolu ce problème. En tout cas en étant capable de sentir les signes avant-coureurs de "partage en vrille". La preuve que je me leurrais...

Indirectement, c'est aussi le même problème qui m'a stoppé en MTT alors que je runnais extrêmement bien.


Discipline. Discipline. Discipline.

Putain de discipline.


On m'a d'ailleurs suggéré quelques pistes pour travailler ce défaut (bien la première fois de ma vie que je considère ça comme un défaut mais, là, difficile de faire autrement). Ou, au moins, chercher à en atténuer les effets. La plupart me semblant malins, on va essayer tout ça dans les semaines à venir. Et, ma foi, le problème étant maintenant clairement identifié, et accepté (putain, que ça fait mal aux fesses), il est déjà partiellement résolu.

En attendant, j'essaie de me focaliser sur l'image d'Eric couchant une paire de Dix (je crois), alors que tout pousse à aller au gamble. Et de moi derrière le réconfortant d'un "good fold, good fold". Car, oui, la vache, c'était un sacré putain de good fold! Que je n'aurais certainement jamais fait à sa place. A ce moment...


Discipline. Discipline. Discipline...

Et j'entend d'ici certains amis (yep, toi, surtout, l'à moitié chauve) rire...



Le souci majeur, c'est que trouver cette discipline, cette capacité à coucher quand tout vous dit qu'on va droit dans le mur, difficile de la trouver quand on run bad. Ou, en tout cas, qu'on run bad mentalement. Je ne peux pas accuser vraiment la déchatte (même si...). C'est juste que je ressens cruellement les mauvais coups car je ne suis pas mentalement au mieux.


Et on en arrive à samedi, dans l'après-midi. Je termine une session de CG de cauchemard (et toc, dtc l'Académie, ça faisait longtemps!). -7 caves en 5h de NL50. Aucune idée si je joue bien ou comme le pire des donkeys. Tout ce que je sais, c'est que 80% des flush rentrent en face quand le vilain est tapis au flop. 5h à encaisser, je suis à deux doigts du pétage de plomb. Si je ne l'ai pas déjà pété sans même m'en rendre compte...

Et c'est le moment que choisit une âme charitable pour conclure un deal concernant les MTT $55. Et, là, comme par magie, c'est plus le même kipik. Le $4.40 180 joueurs que je joue pour me défouler se transforme en win. Le $8.80 90 joueurs Deepstack à côté se termine en hu où je n'arrive pas à remonter une énorme différence de stack (AK vs AA contre un gars qui push à répétition, pardonne pas). Et le $8.80 classique (1500 chips, 1300 joueurs) où je vivotais sans stack commence à sentir bon. Et s'achève finalement sur une troisième place pour un petit millier de billets verts.

Qui a dit que le mental n'était pas la clé du succès ?


Du coup, je termine février sur un négatif "acceptable". Je démarre mars avec un bon stacking sur les $55. Et un deal est en passe de se conclure pour le CG. Une autre façon de runner good :)


Pause dimanche. Jour du Seigneur. Et des amis qui vieillissent et fêtent leur anniversaire le midi (wtf ???).

Lundi sans entrain, un peu la tête là où les pron stars se plug.

Mardi, bon run dans un $5. ITM mais sans plus dans le $8. Beaucoup de déception sur un $22 PLO8 une fois ITM, mais comment peut-on louper Nut FD + wrap + nut low avec backup ??? Et dans un $22 NLHE où KK perd comme toujours contre AJ. Pas grand chose à se mettre sous la dent, donc. Mais je joue bien, je le sais. Je le sens. Mon jeu n'a plus rien à voir.

Hier (mercredi, donc, jour du $320 pour ceux qui, comme tilou, sont un peu perdus niveau calendrier), de nouveau gros deep run dans le $5, ITM dans le $3+R où personne n'a payé aucun de mes push pendant 2h, y compris des monsters stacks qui voyaient pourtant 40/45% des flops (une blague ce tournoi, jamais vu ça. Deux gusses super loose, de blinds avec des tapis de 100+BB, qui fold sur mon push de 3BB... sick). Premier $55 stacké, short dès le départ après une quinte vs overquinte, je vais tenir très longtemps pour revenir peu à peu en shoves/reshoves mais finalement me faire classiquement 3-outer. Et reste seulement le $8.80 pour sauver la face (et rembourser un dramatique $5+R). Que je termine second... au terme d'un hu extrêmement mouvementé (et pas forcément très bien négocié de ma part... même si les magic rivers n'ont pas été pour moi une seule fois).

Encore un effort et je serai positif sur 2009. Enfin, en absolu. Car les retraits pour vivre...


Seul badbeat : le deal CG s'est conclu. Mais le prêteur va faire marche arrière quelques heures plus tard (pour des raisons très compréhensibles, no souci). Mon compte PS aura au moins ressemblé à quelques choses pendant quelques heures ;). Et d'autres propositions viennent de tomber, on verra bien ce que ça donnera. Le pire est que je vais probablement même devoir en refuser.


Bref : les finances reprennent des couleurs (artificiellement et réellement). Le moral est au plus haut. Et le jeu s'en ressent clairement. D'autant que je suis sur le qui-vive question discipline : je me surprend moi-même.

Reste encore à gagner ce $8.80. J'en fais maintenant une question d'honneur ! Et à concrétiser ce bon état d'esprit sur un $55. Et/ou à Dortmund.

En attendant, une vidéo du $8.80 de samedi est en cours de finition. Ca n'est clairement pas mon best tourney ever (lol) mais j'ai trouvé intéressant de commenter un tournoi joué tight weak, alors que je n'étais pas au top mentalement (enfin, critiquer plus que commenter). Ca sera en ligne sous peu. Et je vais sans doute enchaîner le $8.80 d'hier.

Autant dire qu'à Dortmund, ça va péter!

Et ce sera tout ce kipik hot hot hot pour aujourd'hui

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