Serait pas temps de sit out, là ?

The emptiest chair I've ever seen ...Image by Mrs Logic via FlickrComme prévu, la journée d'hier fut courte. Les récents soucis de sommeil ont décalé mon cycle pour m'amener à me réveiller en fin d'après-midi et être seulement capable de m'endormir en toute fin de matinée. Loin d'être un cycle optimal.

Dans ces cas-là, je ne connais pas de meilleur solution que de forcer un cycle de 36h. Pour faire que la fatigue nous emporte finalement en soirée. Et que le corps se réveille naturellement au matin. Ça ne signifie pas que la partie est gagnée mais si on prend alors un cycle diurne normal (c'est à dire actif, voir commentaires du post précédent), généralement, le cycle de sommeil se positionne là où il est le plus profitable.

Seul souci : le cerveau est dans un état "second" lors des dernières 12h du cycle de 36. Il n'y a pas assez de fatigue pour que ce soit préjudiciable (comme ce serait le cas sur un cycle de 60h par exemple). En tout cas pour qui ne doit pas se livrer à des activités à haut risque. Hélas, le poker rentre un peu dans cette catégorie...

J'ai fait mes plus belles sessions dans cet état de fatigue légèrement avancé, complètement "in the zone", à la limite de l'apnée. J'ai aussi connu les pires, avec le cerveau dans des zones étranges.


Pas possible de prendre trop de risques en ce moment donc je me suis contenté d'une session courte, sans trop de tables (le masstabling me semble totalement incompatible avec cette petite fatigue). Et je serais bien incapable de dire dans quelle zone j'étais exactement. Pris deux caves en une heure mais préféré jeté l'éponge dès que l'idée "et si on sit out ?" a pointé le bout de son nez dans un recoin de mon cerveau.


Je ne sais jamais d'où vient cette idée "et si on sit out ?". Mais je commence à comprendre que c'est le genre d'impulsion à ne pas prendre à la légère.

C'est peut-être seulement moi, c'est peut-être le cas de tout le monde.

C'est peut-être juste une idée à la con comme les milliers d'autres idées à la con qui traversent notre cerveau en permanence mais du genre dur à virer, qui reste gravée dans notre mémoire de joueur. Au point qu'on lui attribue ensuite, a posteriori, nos petites misères ("voila, je savais bien que je devais sit out"). Alors qu'on l'oubliera sans plus de remords si rien de nuisible ne se produit (cas plus rare, évidemment, au poker).

C'est peut-être une façon que notre cerveau, notre subconscient, a de nous informer qu'on ne joue pas optimal. Qu'on ne réfléchit/fonctionne pas de façon optimale. Que notre corps/cerveau a besoin de repos et surtout pas d'une activité cérébrale intense.



Quoi qu'il en soit, ce n'est pas une idée aussi facile à évacuer que les milliers d'autres. C'est une idée pernicieuse qui, lorsqu'elle traîne dans notre cerveau, rend par exemple difficile de jouer de façon optimale une grosse main qui se transforme en spot dangereux. C'est aussi une idée perverse, source de result oriented. Et génératrice de frustration : perdre un gros coup alors qu'on vient de penser à quitter la partie nous fait croire que notre cerveau savait qu'il fallait ne pas jouer la main; on avait le "correct feeling", on savait qu'il fallait pas, on l'a fait quand même, on s'en veut... tilt. Et tant pis pour l'absurde.


Pour un joueur de MTT, c'est une idée totalement étrangère. Aucun joueur de MTT ne pense jamais qu'il devrait sit out. Il peut penser qu'il a envie de pisser et qu'il est vraiment trop con d'avoir oublié de prendre une bouteille vide (évidemment, reste la solution de boire le 1/2 litre de Coca restant...). Mais il ne peut pas penser à sit out. Ce n'est juste pas une option. Et l'idée ne lui traverse jamais le cerveau.


En Cash, l'option est toujours disponible. Il est donc normal qu'elle passe parmi les centaines d'options envisagées par notre cerveau en permanence. Et, en fait, elle passe en permanence parmi les options envisagées/envisageables. Généralement, elle n'est qu'une idée comme les autres. Mais pas toujours. ET quand ce n'est pas le cas, elle devient vite une idée fixe.


Généralement, elle se fixe pour des raisons bien particulières. La principale étant qu'on ne joue pas dans de bonnes conditions. L'option est envisagée par le cerveau, trouve un écho favorable et se transforme en signal : on devrait quitter.

C'est le cas si on joue alors qu'on est fatigué. Ou qu'on pourrait à la place être avec des amis, en famille. Et que, en fait, on voudrait bien y être. Et chaque fois que, au fond, on préférerait faire autre chose. Notre cerveau pèse en permanence le bénéfice "émotionnel" de chaque chose que l'on pourrait faire. Si une autre option est émotionnellement chargée, son absence va nous peser de plus en plus, rendant ce qu'on fait (jouer au poker) de moins en moins satisfaisant.

C'est aussi le cas, souvent, quand on enregistre un début de session positif. Notre cerveau va chercher à préserver l'acquis même si cela n'a aucun sens à long terme (mais on sait bien que cerveau et long terme ne font pas bon ménage). Le risque de perdre ce qu'on a gagné est surchargé émotionnellement par rapport aux chances de gagner plus. Gagner 2x ne rend pas deux fois plus heureux que gagner x. Perdre cet x et terminer à 0 rend plus malheureux que simplement terminer à 0. Et infiniment plus malheureux qu'être perdant de x et terminer à 0...

Il est d'ailleurs bien plus rare de penser "et si on sit out ?" quand on est dans une session négative. Alors que...


Les raisons pour lesquelles l'idée "et si on sit out ?" passe du stade d'option à celui de "décision" sont nombreuses. Et pas toujours réalistes. Mais ça correspond toujours à un risque perçu par notre cerveau. Que ce risque soit réel (on est fatigué/énervé, on shoot une limite supérieure, on joue une table probablement trop dure pour notre skill...) ou juste émotionnel (perdre le gain actuel serait perçu comme négatif), une fois l'option devenue "décision", difficile de s'en défaire. Et encore plus difficile de jouer au mieux, de prendre les bonnes décisions rationnellement. Notre cerveau est passé en mode "émotionnel".


Personnellement, j'ai beaucoup de mal à me défaire de l'idée "sit out" une fois qu'elle s'est manifestée. J'ai une tendance "naturelle" à minimiser la durée de sessions positives et à insister sur les sessions négatives. C'est bien évidemment un leak, que je soigne... mais avec le plus grand mal.

Des années de MTT ont renforcé ce sentiment de satisfaction quand j'enregistre un gain "substantiel". Qui, inconsciemment, marque en plus, en général, la fin d'une session. La vie de joueur de MTT est ainsi faite : on démarre avec un max de tables qui vont en se réduisant; et la session se termine en général avec un seul MTT, deep, où se fera le bénéfice de la journée. Cela fait, call it a day (enfin, une fois l'adrénaline retombée).

Mais c'est aussi une tendance naturelle. Je me rappelle parfaitement de très vieilles sessions marathons à courir après un improbable comeback. J'ai beaucoup moins de souvenirs de sessions simplement positives même beaucoup plus récentes.


En même temps, ça ne m'inquiète pas outre mesure. J'ai le sentiment que ce genre de "stop win" psychologique est purement lié à notre état de confiance. Dans mon cas, et en ce moment, la confiance n'est pas au plus haut. Les grosses baffes encaissées une fois par semaine n'ont pas fait mal qu'à la bankroll. Et l'idée "sit out" pointe donc son nez assez rapidement. Deux caves en positif et la pression se fait trop forte. Incidemment, cela implique aussi que je suis attentif au résultat de la session... signe évident d'un manque de confiance.

Il m'est aussi plus difficile de me décider ensuite à une autre session. L'idée de terminer la journée en positif de deux caves est "satisfaisante". Elle ne l'est pas en réalité (financièrement), mais c'est ainsi que mon cerveau la perçoit. Peu importe la réalité où l'absurdité du raisonnement à long terme...


Quoi qu'il en soit, l'idée de sit out hier était probablement une bonne idée. Une des meilleures façons de lutter contre l'envie de sitout est déjà de ne pas jouer quand on est fatigué. Ou quand les idées sont ailleurs.

Reste ensuite à s'éviter les longues sessions perdantes. D'apprendre à sitout lors de celles-ci. Plus la perte est douloureuse, plus un petit gain se retrouve valorisé. Et donc plus l'envie de sit out devient émotionnellement intéressante.


Je sais que la solution est là. Pour ne plus penser à sit out alors que tout va bien, il me faut apprendre à sit out lorsque tout va mal. Réduire l'effet de sessions perdantes implique de réduire la charge émotionnelle des sessions gagnantes. C'est en cessant de vivre avec le spectre de la session qui bouffe tous les bénefs de la semaine que la confiance reviendra.

Y'a plus qu'à...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.

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A propos du Coaching

Study of a girl with ringlets teaching her dog...Image by State Library of New South Wales collection via Flickr

Beaucoup de commentaires sur les récents posts. A croire que je vous manquais. Ou que certains sujets touchent facilement la corde sensible de la plupart (feindre la surprise...).

Du coup, plutôt que de raconter mon quotidien qui m'intéresse à peine moi-même, je vais essayer d'élever un peu le débat et de rendre ce blog plus philosophique. Après tout, ça correspond aussi à mon évolution de ces derniers mois... Et ça ne m'empêchera pas, ensuite, de parler de ce que j'aime ;)


On me suggère de prendre un coach.
Alors commençons par parler coaching.

Dans l'absolu, je fais partie de ceux qui pensent que prendre un coach est généralement le meilleur investissement qu'un joueur puisse faire. J'ai d'ailleurs moi-même fait appel à un coach la première fois que je me suis attaqué à la NL200. Et j'en ai aussi coaché quelques uns entre la NL5 et la NL100.

Même si je considère que l'investissement est probablement trop élevé pour des joueurs de micro limites (NL5-10), je n'ai aucun doute sur le fait que, au-dessus, ce soit très rentable... en général.

Je n'avais pas particulièrement accroché avec le coach que j'avais pris pour moi-même et l'expérience a tourné court (à décharge, 6 fuseaux d'écart et une langue différente, même relativement maîtrisée, ça n'aide pas). Néanmoins, il était bon et ça m'avait été profitable.

De la même façon, je n'ai pas non plus révolutionné l'existence de tous ceux (ils sont pas non plus des milliers, hein) que j'ai coaché. Mais, dans l'ensemble, les retours étaient positifs. Certains sont même maintenant assez loin... sans trop de surprise, les qualités étaient là. Et, pour quelques uns, l'essentiel du coaching a été de leur faire prendre conscience en douceur que le poker, c'était probablement pas leur truc.

Il n'y a donc rien de surprenant à ce que je sois un adepte du système.


Néanmoins, j'ai aussi eu écho de certaines expériences négatives. La réussite personnelle d'un joueur n'est hélas jamais la garantie que celui-ci soit capable de comprendre son interlocuteur et de lui être utile.

Je n'ai aucune idée du taux de déchet. Néanmoins les échos négatifs sont plus rares que les positifs. Évidemment, peu de gens vont volontairement reconnaître qu'ils ont "investi" dans de la merde. Tout comme certains vont aussi par orgueil cacher le fait que leurs performances doivent beaucoup à une tierce personne...

Quoi qu'il en soit, pour la grande majorité, le coaching semble une excellente solution pour progresser dans son jeu. Si ce n'est la meilleure. Si vous hésitez, arrêtez (d'hésiter).


On remercie le tweeter de DeucesCracked pour venir fort à propos:
Before you get a coach, play a lot and find poker friends to talk to. Once you get good at poker and hit a wall, get a coach -foxwoodsfiend

Je pense surtout qu'un coach est indispensable quand on a en effet un problème à résoudre qu'on n'arrive pas à résoudre soi-même. Le coach ne devrait pas être là pour vous apporter un système de jeu prêt-à-l'emploi. Mais pour vous aider à améliorer ce qui, dans votre jeu, pose problème.

A mon avis, beaucoup des expériences négatives viennent d'ailleurs de là. Un coach ne doit pas vous apprendre à jouer comme lui. Mais à être un meilleur vous.

Parfois, le problème viendra du joueur qui cherche une solution toute faite (de toute façon, il n'en existe aucune qui vous satisfera personnellement). D'autres, un manque de compréhension du coach, de son rôle, va l'amener à proposer des solutions "bateau" (même parenthèse).

Un coach va surtout se révéler efficace quand vous avez l'impression de stagner. Les progrès au poker ne sont pas linéaires mais par paliers. Et c'est quand notre jeu sombre dans la routine, dans l'absence de progression, qu'un coach va se valoriser au maximum en créant de nouveaux points de réflexion, de progression.


Ce qui, apparemment, s'appliquerait plutôt pas mal à mon cas.

Ou pas.

on re-ty le tweet de DC, décidément très actif cette nuit :
the biggest thing that prevents small stakes players from moving up higher... poor emotional control. -Krantz

en l'état actuel, mon jeu est plus que suffisant pour crush la NL50. Mon A-Game, en tout cas.

Le problème n'est pas technique. Il est tout le reste.

Je ne vais pas dresser une liste de mes défauts "émotionnels", on doit quasiment pouvoir tous les mettre [x] de toute façon.

Mon (étonnant singulier) défaut n'est pas corrigeable par un travail sur mon A-Game. Il est dans la proportion de B-Game et la vitesse à laquelle je passe du A au B. Il est aussi, comme dit l'autre jour, dans l'intensité de mes épisodes C-Game. Ceux-ci deviennent de plus en plus rares mais ont tendance à gagner en amplitude.

Je pense que je paie là le prix du temps passé en MTT. On tilt finalement très rarement en MTT, on ne peut pas trop se le permettre vu les profondeurs. Et les rares fois où ça arrive, c'est juste sur le set en cours, ce qui a finalement peu d'incidence.

En même temps, avec la routine, à force de jouer 15 tournois par jour dont on n'a absolument rien à faire individuellement, je pense que j'ai développé une tendance à facilement passer en B-Game. La différence n'a probablement pas tant que ça d'impact vu qu'on peut se focaliser sur un ou deux MTT bien avancés pour jouer le reste quasiment en auto-pilote. Ce qui sera plus souvent +$EV que l'inverse...


La même "facilité" en Cash Game mène évidemment au désastre. Une demie-heure de tilt généralisé ne se solde pas par la perte de buy-in insignifiants mais par des jours de grind réduits à néant. Qui ne se rattrapent pas en scorant une perf le lendemain. Chaque table est aussi importante que les autres. Une mauvaise décision est une mauvaise décision qu'on ne peut pas évacuer en disant "bah! m'en fous de celui-là"...


Tel est mon travail du moment. De ces dernières semaines/mois. Mon jeu manque de constance. Il a de bons épisodes. Mais aussi des passages qui ont tendance à partir en couille. Et, de temps en temps, une journée catastrophique.

Un coach n'est donc pas forcément la solution idéale (actuellement, pour moi). Parce que cela dépasse le cadre traditionnel du coaching (même si certains coachs sont réputés pour s'impliquer bien au-delà du simple domaine technique). Et parce que je suis en progrès. La marge de progression est encore large. Mais ça progresse.


Maintenant, si vous coachez et êtes tenté par un joueur totalement inconstant sauf lorsqu'il s'agit de mauvaises habitudes, qui adore répéter les mêmes erreurs encore et encore juste dans l'espoir qu'à force de répétition la réalité pourrait se modifier (coucou Einstein); et si, surtout, vous le faites plus pour la gloire que pour l'argent... vous savez où me joindre. Mais je vous souhaite bonne chance ;)


Plaisanterie mise à part, ce sera en effet à l'ordre du jour dès que le chantier "psycho" aura suffisamment progressé.



Purement perso : très peu joué les derniers jours.

Lundi, cerveau qui part en couilles après une heure de jeu et tout juste 1000 mains. Bonne session mais impossible de cool down. + 2 caves

Mardi, cerveau dans le même état que la veille, carrément préféré faire l'impasse, ça puait le tilt à pleins naseaux.

Mercredi, du mieux mais pas encore ça. Démarré à 15 tables de FR sur PS plus 2 SH sur Ongame. Descendu très rapidement le nombre de tables de FR et tout juste joué 2000 mains, jamais vraiment à l'aise. Là encore, +2 caves.

Aujourd'hui, probablement off. Ce "steaming" inexpliqué s'accompagne aussi d'un dérèglement complet du sommeil. Aucune idée de ce qui cause tout ça. Mais je vais au moins essayer de recaler le sommeil; avec un peu de chance, ça règlera le reste... Je vais quand même essayer de jouer mais avec la plus extrême prudence.


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.


PS : par contre, reprise des Chroniques pour Pokernews, enfin parvenu à surmonter un "léger" blocage.
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Je steam donc je suis




Tentative de renouer avec des updates fréquentes.
Durera ce que ça durera...


Journée étrange hier. Le blog updaté, je me lance dans ma session. 15 tables de FR, 25 et 50. A peine démarré, je réalise que j'ai envie de pisser. Sit out général, satisfaction du besoin (étrange, en général j'y pense avant).

Et on retourne au turbin. Gagne une cave. En chatte une seconde AA vs AA (oui, couleur. Je me demande pourquoi, à chaque fois que j'en ai parlé, la réponse a été "couleur ?". Obv couleur. what else ? Faut quand même jouer à une table sacrément défoncée pour que joueurs et croupier permettent à AA de gagner contre AA autrement qu'avec une couleur...). En gagne une autre.


Entre temps, j'ai ouvert Sajoo. Et lancé ma première table de 6max. J'arrive sans souci à associer deux tables short-handed Ongame à une quinzaine de full ring PS. Je trouve que la différence de rythme, de style, convient bien à mon cerveau. L'essentiel est d'attendre que le rythme du multitabling se soit installé. Et c'est ensuite comme si les deux exercices (un peu de 6max, beaucoup de FR) se nourrissaient l'un l'autre. Le SH élimine un peu de la frustration de devoir jouer super nit sur les FR. Et le côté nit du FR m'évite en même temps de jouer trop loose en SH.

J'ai dit, je cherche beaucoup en ce moment. On déconseille en général de mixer les variantes. Et je pense que c'est un bon conseil. Mais si l'expérience prouve que, dans son cas particulier, ça soit profitable, au diable la généralité !


Et c'est là que tout part en vrille. Je sens que mon cerveau commence à chauffer. J'ai beau chercher à me relaxer, à faire des exercices de respirations, rien n'y fait. La pression ne cesse de monter.

Et je me suis retrouvé contraint de cesser la session moins d'une heure après l'avoir entamée. Impossible de me calmer. Le cerveau brûle littéralement. Et les idées y sont aussi claires et calmes que si je m'étais envoyé 5 ou 6 pintes d'irlandaise bien généreuses en éthanol.


Le break sera final. Je n'arriverai jamais à faire retomber la pression venue dieu sait d'où et pourquoi. Et même le sommeil mettra une éternité avant de devenir une option envisageable...


Histoire anecdotique. Et sans gravité puisque, même si je suis loin du volume désiré, je prend tout de même trois caves en même pas 1000 mains. Mais qui présente tout de même un intérêt.



En général, quand ce genre de "steaming" apparaît, c'est lors de sessions douloureuses. Ou après une série de badbeats. Et on associe en général le fait de steamer au bad run. On en fait la conséquence d'un moment difficile.

Le fait est que, lors d'une partie de poker, on peut steamer pour des tas de raisons. Qui toutes ne sont pas liées à la façon dont se déroule la session. Ni même ne sont liées au poker.


Hier, j'ai eu la chance que le steaming soit d'une rare violence, d'une extrême intensité. Parce que je n'ai pas eu d'autre choix que de sit out. Mais on peut s'interroger sur le nombre de fois où le steaming vient de façon plus insidieuse, monte lentement en pression, sans qu'on s'en rende pleinement compte. Et soit, du coup, à l'origine de mauvaises décisions, d'une mauvaise session. La cause. Et pas seulement l'effet.



Ce qui me ramène à cette vérité essentielle d'Angelo : on tilt parce qu'on perd. Qu'on gagne. Ou qu'on break even.

Et je rajouterai ce kipikisme : On tilt parce qu'on perd. Qu'on gagne. Qu'on break even. Ou pour n'importe quoi d'autre.



Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Ben, t'es encore là toi ?

Pas d'updates, blablabla

mea culpa

A décharge, j'essaie de vraiment jouer plus et mieux. Plus d'heures, plus de tables, plus rentable. Mais aussi plus de temps hors table à analyser les sessions etc. Et, surtout, du temps libre aussi détaché que possible du poker.

Ca explique pour l'essentiel l'absence d'écrits, que ce soit sur ce blog, pour ma chronique ou même en intervenrtion sur des forums spécialisés.


Vu sous un autre angle : je suis maintenant dos au mur. Et n'ai plus d'autre choix que de travailler, durement, et de réussir, vraiment.


Or, pour l'instant, c'est pas encore ça.


Petite revue du mois passé et des différents chantiers :

1/ jouer plus de tables. De ce côté, pas de soucis. Je suis maintenant à l'aise sur 24 tables de full ring. Pas question d'y arriver dans un avenir proche en 6-max, ça c'est sûr. Mais, en FR, pas de souci pour tenir le rythme. Ca reste bien évidemment un jeu super mécanique pour l'instant, super nit inside. Ca n'est donc évidemment pas la voie que je préfère. Ni même la plus rentable. Néanmoins, pour vivre du CG, générer du rake/VPP est une option plus qu'intéressante.

Je ne suis pas encore totalement au point, je ne dis pas le contraire. Les premiers pas se sont faits en mode shortstack, histoire de limiter au maximum les décisions complexes postflop. Les stacks montant petit à petit, on se retrouve au fur et à mesure avec plus de décisions complexes et ça n'a pas posé de souci.

Actuellement, je suis un peu redescendu pour jouer full stack. Reparti de 8 tables, je tourne maintenant tranquillement à 16 et le jeu commence à s'étoffer un peu. Je vais sans doute rester à 16 tables un petit moment, il me semble plus utile maintenant de chercher à ouvrir un peu le jeu qu'à ajouter des sièges en plus.

Beaucoup d'aller-retours, donc. Je cherche à trouver mes limites et à les repousser une à la fois. Et ça ne se passe pas trop mal de ce côté.


2/ Plus de temps de jeu. En septembre, j'avais du mal à jouer plus de deux fois une heure par jour. Ce qui est clairement un volume insuffisant. Je tiens maintenant facilement quatre heures par jour. Sans forcer et en prenant du plaisir à le faire. Pas forcément de plan pour augmenter ce volume dans l'immédiat (autre que l'envie naturelle de jouer plus), le travail est maintenant à faire ailleurs.


3/ Plus de volume. La conséquence directe des deux points précédents évidemment. Le rythme se met en place peu à peu. J'essaie de ne pas forcer pour ne pas burnout. Les sessions de 5000 mains/jour ne sont pas encore la norme. Mais ce genre de journée "marathon" pard de sa rareté. En moyenne, un peu au-dessous des 3k mains/jour, en essayant de faire selon l'envie du moment. Je n'ai évidemment aucun bagage sportif donc j'éviterai toute analogie stupide et me contenterai de dire que l'entraînement rend la chose de plus en plus facile.


4/ tout va bien alors ? eh eh... ce post doit être le plus thinnest brag ever vu que, non, ça ne va pas bien. Les semaines se suivent et se ressemblent : des jours de grindage qui se succèdent et une journée cataclysmique où tout s'envole. Et cette "Journée de la Merde"©, je suis incapable de l'analyser. Le genre de journée où chaque KK rencontre AA. Où chaque AA perd contre set. Où les sets ne gagnent pas. Où chatter un full implique d'être contre un carré... etc etc etc. Vous connaissez tous la chanson. Ce que je suis incapable de mesurer, c'est le coût du tilt lors de ces journées noires.

Certes, les setups de merde se multiplient comment des pains (secs, sans pétites de chocolat ni fourrage). Mais ils n'expliquent pas à eux seuls l'étendue du désastre.

C'est certainement le point sur lequel j'ai le moins fait de progrès : la gestion des sessions "contraires". Elles ne sont pas nombreuses, elles sont même relativement rares. Mais elles absorbent la majorité, si ce n'est la totalité, des autres.


Pour reprendre la terminologie de Tommy Angelo (Elements of Poker, la bible), mon A-game a certainement progressé ces derniers mois. Mais j'ai surtout énormément diminué les fréquences de mon C-game (qui est maintenant généralement entre A et B). Par contre, l'amplitude des épisodes "C-game" est énorme. Rare mais effroyable. D'autant que je n'arrive pas à corriger l'éternel défaut de ne pas savoir quitter ses sessions où rien ne se passe correctement...


En fait, c'est probablement tout ce qu'il me reste à faire. Le reste est certes améliorable (quand ne l'est-il pas ?). Mais, en l'état actuel, je peux le juger satisfaisant. Si je pouvais seulement diminuer ces "pics négatifs" de 50%, je serais un homme heureux (m'en faut peu).


Le problème, c'est aussi que cela m'affecte psychologiquement. Comme dit plus haut, je suis dos au mur et ces sessions noires hebdomadaires sont de plus en plus difficiles à encaisser. Ce qui, certainement, ne fait que contibuer à les empirer.


Il me faudra sans doute renoncer à espérer passer Supernova avant la fin de l'année. Ca reste faisable au rythme actuel. Mais je doute que rajouter cette pression supplémentaire de "faire du volume pour le volume" ait un effet positif (orly ?).

En contrepartie, j'ai commencé aussi à jouer sur Sajoo. Pas pu déposé beaucoup donc seulement en NL30 pour l'instant. Mais la différence entre une 30 Ongame et une 25 PS est... étonnante ?

Pour l'heure, je persiste encore sur PS avec l'espoir de passer SN. Je ne ferai pas de forcing pour autant et basculerai sur Ongame si ça ressemble à Mission Impossible. J'essaie déjà d'en caser autant que possible, ajouter 2 tables de 6max en plus de 12-16 tables de FR ne me pose aucun souci.


En résumé : les choses continuent à se mettre en place. Il est grand temps! Mais il est encore temps.


Du coup, pas grand chose à dire sur le blog. A moins de vouloir brag un jour pour venir whine le lendemain. Et, franchement, je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre. Et j'ose espérer que ça ne vous intéresse pas non plus... ok, je suis persuadé du contraire mais je n'en ai rien à foutre, j'ai passé le temps de brag/whine à chaque post. Le boulot se fait aux tables. Avec les bons jours et les mauvais. Mais sans que cela ait la moindre importance. Long terme, long terme et encore long terme.

La mutation se poursuit. Un jour, peut-être, je posterai pour brag de mes perfs en CG. Pour l'heure, je suis encore en apprentissage. Et j'apprend.

Un peu de fun avec quelques mains sur Sajoo...






je pense value sur QX/7X/9X, je suis payé par... J2o lol


obv shove 4 value river, snap par Q6... :D


Pas de panique si je ne donne pas de news avant un mois, c'est juste que je travaille. Et n'ai rien de vraiment intéressant à dire.

Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui (ou peut-être un mois, qui sait ?)

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