Même pas foutu de ship 3 MTT, gros nul !

Psychic CatImage via Wikipedia Des hauts et des bas. Un peu comme toujours au poker. La vie d'un joueur est une longue suite de montées et de descentes, avec ses instants magiques et ses moments de doutes/frustration/envie de "tout péter". Les derniers jours n'ont pas fait exception...

Premier constat :

quand on m'invite à faire quelque chose, envoyer chier le planning.


Ça doit faire 5 ou 6 fois que cela m'arrive : on m'invite à un truc x ou y et je dois refuser, soit que je suis en train de jouer et que je me sens bien, soit que "je dois bosser, mon planning me le dit, je suis un pro, pas le choix". Ces 5/6 occasions refusées correspondent à mes 5/6 worst sessions (si on oublie le "black hole"). C'est comme si "mon cerveau" cherchait à compenser la frustration du manqué en forçant la session en cours à être une session extraordinaire. Au final, ça le devient, mais dans le rouge... ce qui n'a rien de surprenant, vouloir forcer les choses est rarement payant.

Je n'arrive pas à fonctionner comme un grinder fou. Je les envie certes d'y arriver. Mais essayer de me forcer me cause plus de mal qu'autre chose. Autant l'accepter et faire avec. Je suis incapable de jouer correctement (et on parle ici clairement de C-game) quand une portion de mes pensées est tournée vers ce que je pourrais être en train de faire d'autre.

Donc, chers amis/parents à qui j'ai récemment dit "non, je peux pas, faut que je bosse", toutes mes excuses. Je vous assure que ça m'a beaucoup plus coûté (littéralement).

Ça ne se reproduira plus.
Peu.
Moins.


Second constat :
j'ai plusieurs cerveaux qui ne sont pas tous d'accord entre eux.


Mais, quand ils le sont, faut faire avec. Fuck (bis) le planning. J'envie les grinders (bis) qui peuvent s'y tenir. Mais c'est pas mon cas. Moi, il y a des jours où je me réveille avec des envies de MTT. D'autres de heads up. Ou de Cash Game. Si je vais contre cette envie, je termine invariablement sur un mauvais résultat. Ou, en tout cas, au moins un médiocre. Si je vais dans le sens de l'envie, je passe une excellente journée.

En ce moment, j'ai même des réveils "vision". L'autre jour, j'ai su en commençant la journée que j'allais ship un MTT. J'ai longtemps pensé que ce serait le SH Deep, jusqu'au moment où, venu de nulle part, j'ai triple up sur le 10R. Et j'ai "su" à ce moment que ce serait ce tournoi. On était tout juste ITM mais je n'ai pas eu le moindre doute, à un seul instant, que je n'allais pas gagner ce tournoi. Ça peut paraître absurde vu que, malgré tout, je n'avais que 30ish bb avec beaucoup de monster stacks autour. Screw/spew le SH Deep, le 10R était plié (abonnés PXF, à se dire avec la voix de sheets...).


Hier, je me suis réveillé avec la certitude que j'allais ship au moins 3 MTT. Probablement plus un rêve qu'une "vision", lol. Mais, l'important, c'est d'y croire. De positiver en s'appuyant sur cette "vision".

J'ai du coup tweeté mon objectif. Tout en sachant pertinemment que j'aurais plus probablement l'air ridicule en venant whine ensuite :)

Quelques heures plus tard, j'étais en hu du 11.10€ Deep sur FT et d'un 30€ sur PS. On a deal sur FT. Même si je pensais avoir un bon edge, la différence de gain n'était pas énorme et j'avais surtout envie de focus sur le hu du 30€ où j'ai réalisé tout à coup que je n'avais pas la moindre idée de comment jouait mon adversaire. Basta FT et focus sur PS que j'ai ship assez vite ensuite.

La 3ème win n'est pas venue, vision de merde. Malgré deux autres Tables Finales. Un petit 20€ sur PS où je saute 4ème sur un setup (JJ vs AA) imparable vu les stacks. Et, surtout, le 10 rebuy qui clôturait la journée.

Finale extrêmement difficile. Manque de profondeur (générale). Position atroce avec les shorties à droite, le gros chipleader un peu con à ma gauche et un happy 3bettor juste derrière (on a joué toute la 1/2 ensemble et ça avait déjà été bien animé).

Une TF tactiquement très intéressante. C'est là qu'on voit combien l'expérience peut faire la différence (même joué du below style en open limpant au bouton eh eh). Je vais réussir finalement à revenir au niveau du CL et même à prendre le lead un moment à 4 left. Pour, finalement, trouver un spot de rêve en 3-handed : CL raise son Bouton, j'ai AA en BB et opte pour un small 3b sur lequel il shove avec KQ. J'avais pas mal 3b en TF mais toujours all-in. Et j'avais un peur d'être super transparent mais faut faire confiance aux dindons ;)

Hélas, vilain trouve deux paires et tant pis pour le huge pot à 80% des jetons en jeu. En EV, la troisième win était là. C'est tout ce qui compte.

Au final, 18 MTT (et deux sats, 1 shipped de justesse lol, run g00t). 10 ITM. 4 TF. 2 Win. Et +2k€... on va pas faire le difficile :D



Je ne vais pas pour autant jouer au médium. Je crois en fait que ce genre de "pensée" est une façon qu'a mon cerveau de décrire son/mon état de forme. J'ai certainement bien runné hier. Mais, en même temps, j'ai vraiment bien joué. J'étais totalement dedans. M'a pas empêché de spew un ou deux MTT (genre le 20 SH Deep où je ne sais même pas comment je peux ne faire qu'un ITM de merde).

Je ne suis pas un "être constant". Je ne sais pas fonctionner selon un planning. J'ai des jours où mon cerveau est "branché" de façon favorable au Cash ou aux MTT. D'autres où il est sur une autre planète et mieux vaut ne rien lui demander qui ait rapport aux cartes. C'est ce que je suis, je fonctionne à l'envie. Du jour (hier MTT, demain, qui sait ?) ou du moment (si on me propose tout à coup autre chose, il est très probable que j'en aurai plus envie que de travailler et je jouerai mal). Ma seule certitude est qu'aller contre l'envie ne m'apporte rien de bon.


Du coup, à vos questions "back en MTT le kipik ?", "quel dosage CG/MTT?", je n'en ai pas la moindre idée. J'ai décidé, il y a quelques jours, d'envoyer chier planning et autres "feuilles de route". Ça n'aura donc pas tenu 15 jours, quelle surprise.

Pour être plus précis, je garde le planning qui devra me servir de base. Mais il me faut aussi apprendre à faire avec l'envie. Parce que, au final, c'est elle qui fera la différence. Toute la difficulté est de faire la différence entre l'envie de surface ("tiens, si je faisais ça ?" qui est en général bien de la daube) et l'envie de fond.

Je n'y arrive pas toujours. Mais je commence à comprendre assez bien comment je fonctionne. J'ai énormément appris sur moi-même ces derniers mois, c'est probablement le "point" sur lequel j'ai le plus progressé.


Au programme aujourd'hui : je ne sais pas trop. D'abord évacuer les envies "naturelles". Updater le blog (quasi fait, donc). Écrire ma chronique. Faire mon ménage (lol, la gueule de l'appart). Et on verra ce que le cerveau veut ensuite. Peut-être rien. C'est pas bien grave...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui
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Première Win 2011


Finalement, ça marche le "j'écris mes soucis sur mon blog et ils se règlent tout seuls". Si, si, je vous jure. Suffit juste de s'attaquer à des problèmes qui peuvent se résoudre par la seule force de l'esprit...

J'explique avant de faire vieux gourou (même si, là, entre teint blafard et barbe de 3 semaines, ça le fait bien aussi). Écrire "faut que j'arrête de tilter dès qu'un dindon chatte son 5%" ne marche pas. Parce que ça demande un travail en profondeur, qu'on est certainement déjà en train de faire; mais qui ne va pas se faire en un clin d'oeil. Par contre, écrire "faut que j'arrête de spew en fin de MTT", ça, c'est faisable dans l'instant.


On revient 24h en arrière.

Je poste mon blog, termine 2-3 conneries à côté. Et ne me sens pas du tout dans le mood pour passer en CG. Un rapide survol des tables montre d'ailleurs qu'il n'y en a pas vraiment de très juteuses. Encore trop tôt dans la journée pour le dindon qui doit aller gagner son grain quotidien. Le truc, c'est que j'ai petit dej en matant de vieilles vidéos de belowabove et... mon cerveau a bavé.

Du jour où je me suis intéressé aux MTT, below a été mon idole. Une sorte de dieu vivant qui faisait tout (et parfois n'importe quoi), roulant littéralement sur les plus belles tables de PS.com. Pour le petit nit que j'étais, le voir spew des stacks monstrueux avec 53s était une vraie rencontre du 3ème type...

Inutile de lutter. Même des années après, revoir ses (vieilles) fins de tournois me fait toujours bander.


Aparté : please, PS, remettez le chat en TF. Les TF sans rail, c'est d'une tristesse. On veut des chat on fire, on veut des fans, des appels de cartes, des insultes. On veut de la vie, quoi (enfin, je veux) !

Aparté 2 : vous vous souveniez que les ante sur ps.com en late étaient d'1/10 de SB ? 2k/4k/200??? Personnellement, j'avais complètement oublié...



Donc, reprenons : mon cerveau est bloqué en mode MTT. Pas la peine de chercher à contourner l'obstacle. Et puis, j'ai pas eu ma dose dimanche... Et ça tombe bien, j'ai aussi en tête ce que je viens d'écrire : NO SPEW EN LATE. Franchement, ça fait plusieurs tournois de suite où j'ai un très joli stack en late que j'ai explosé comme un débile sur des moves plus que discutables. En même temps, les MTT ne sont pas au coeur de mon activité du moment; je les joue donc plus par plaisir qu'autre chose. Mais c'est un faux prétexte : le plaisir en MTT, c'est la win. Et rien d'autre!

Pas grand chose à se mettre sous la dent en plein après-midi et l'écran ne se remplit pas vraiment. Mais c'est tant mieux : on focus, no spew. Je vais monter un joli stack dans le 10€ Deepstack 6-max et ma résolution "no spew" montre ses effets. Même si, à force de no spew, je suis à la limite du tilt.

Comme quoi, il y a du boulot à faire. Folder n'est plus du tout une chose naturelle pour moi. Si on me 3b, mon premier réflexe est de 4b. Si on me 4b, le doigt est déjà sur le bouton shove avant même que le cerveau n'ait ouvert les yeux. Et si on me shove la face river, ma seule envie est de call. Flush, quelle flush ?

Ca vient peut-être de moi. Quelque chose de profond (life tilt). Ou c'est peut-être juste la conséquence de jouer en .fr, avec ses joueurs qui semblent décider de leur action au petit bonheur. Flop Q62, donk shove 5 fois le pot avec 84. Flop 874, check-call un shove de la taille du pot avec AJ après s'être fait 3bet préflop... Vous voyez tous ce que je veux dire ;)

Mais, là, hier donc, papa est sous contrôle. No spew. NO spew. NO SPEW. Total focus sur le deepstack, le reste des MTT se passant sans rien de notable qui mérite un tant soit peu d'intérêt. Jusqu'à ce que, tombé à 11bb et ITM du 10 Rebuy, je ne réussisse à triple up avec 55 vs AK et J8 (tiens, un huge chipleader décérébré ? miam !).

Du coup, focus sur le rebuy (qui sera fini bien avant que la TF du Deepstack ne commence). Passe deux steals. Double Up encore sur le CL-megafish. Lui prend ensuite un huge pot sur un board à 4 coeurs où il ira au bout avec le 8 (j'avais sans doute pas encore réalisé à quel point il était décérébré, me demande si je pouvais pas shove river... mais, bon, vu la taille du pot, on va pas faire la fine bouche lol). Passe derrière en mode bluff catch avec bottom pair sur un tableau immonde, puis K high. Le dindon, c'est bon, mangez-en plus souvent.

J'attaque finalement la TF avec le 3ème stack. Deux gros CL, aussi débiles l'un que l'autre. Deux regs assez short. Une petite voix que j'aime toujours entendre me susurre à l'oreille du cerveau : "c'est plié".

Et la suite sera sans histoire. Je vais sauver mes fesses en jouant très passivement un AK contre Super-dindon (call pf son minR, fold flop. Un des rares bons joueurs à la table a floppé set). Je vais cripple le reg à ma gauche en setminant 99 (j'open UTG, il 3bet small et je call son 3b après que Super-dindon se soit invité à la fête). Super-dindon avec son super-stack va exploser en 8ème position. Et la suite sera une promenade de santé jusqu'au hu contre le second fish de la table et ses relances préflop entre 5 et 10bb. Easy game... sometimes.


Seule ombre au tableau : j'ai par contre méchamment spewé le 10 Deep. Une main étrange où je raise K8s au Bouton. SB call (avait bcp 3-bet). Flop 822 de rêve, vilain donk et call mon raise. Turn T (ouvre flush draw), vilain check-call. River rentre la flush et vilain donk shove. Pas eu le temps de réfléchir que le doigt avait cliqué call tellement le bluff est évident. Malheureusement, vilain avait eu l'idée géniale de tourner une main à très forte value en bluff et son 99 me laisse méchamment crippled. Play absurde vu que je ne fold rien qui le batte et couche tout ce qu'il crush... sauf peut-être K8/A8. Bha! Je vais réussir à revenir peu à peu mais le coeur (et surtout le cerveau) n'y sont plus, je suis tout entier sur le rebuy et vais sauter peu après sur un move aggro absolument pas nécessaire (limp-shove 25bb AX en SB après minR en BB).

Rien de totalement stupide mais pas du tout l'esprit "no spew". Le raise flop est criticable. Tout comme le 2nd barrel. Ou le call river. Et le limp-shove. Pas immonde mais pas bon non plus.

Tant pis, à tout choisir, je préfère de loin ship le rebuy. Même si un 10€R n'a rien à voir avec un $11R, lol, ça n'en est pas moins ma première win à plus de 1k, sick .fr



Conclusion : je devrais regarder des vids de below plus souvent :D


Probablement quelques MTT encore aujourd'hui. Pousser le "no spew spirit" encore un peu. Ce ne fut pas parfait hier, mérite une deuxième couche. Je pense que le problème a la même origine que pour celui qui me fait tilter sans trop de raisons en cash game. Et sera plus facile à résoudre en MTT. Ou alors je suis juste dans l'euphorie de la win et rien ne me raisonnera, eh eh

L'objectif est toujours de se faire le French Kiss en janvier. Mais cette win hier me donne un petit d'air avec un début 2011 en bonne forme, parfait pour le moral. Et les finances.

Et ce sera tout ce kipik pas spewy pour aujourd'hui


PS : plus la peine de me demander mon pseudo sur PS, hein ;)

Une petite allergie à la volaille...

Portret of a turkeyImage via Wikipedia Fin de semaine assez mouvementée. Visiblement, il ne suffit pas d'écrire sur son blog qu'on a un souci pour le voir se régler comme par magie... (wtf? ça a souvent fonctionné pourtant!)

Vendredi ne fut pas glorieux. Mais, samedi, je crois que les dindons m'ont fait la totale. Et j'ai de toute évidence assez mal vécu la chose. Du spew, du tilt, t'en voulais ? T'en as eu...

Du coup, dimanche, day off. On se fait plaisir... loin, très loin du poker. S'agirait de pas partir en vrille dès la première semaine. J'ai déjà vécu. Et aucune envie de commencer de nouveau une année par un life tilt la première semaine...

Bonne journée de reprise lundi. Et on reste up sur 2011 avec 15k mains et 3BB de winrate. Petit volume, essentiellement à cause de ces périodes de "semi-tilt" (ou de tilt) post-badbeat. Je gère étrangement très mal la chose. Et ça me surprend. Ou je ne m'en rendais pas compte car noyé dans un tilt plus permanent ? Je préférerais la seconde solution, me ferait bien chier qu'un nouveau problème difficile à résoudre apparaisse alors que l'ensemble s'améliore; pas besoin de ça.

Quoi qu'il en soit, un peu obligé de réduire la durée de jeu vu que je ne trouve pas la solution pour revenir dans le droit chemin dès que je m'en écarte. Je sais que je suis en train de faire de la merde mais je n'arrive pas à m'en empêcher. A part en m'arrêtant (et, déjà, je m'arrête bien trop tard).


D'un autre côté, j'essaie aussi d'orienter mon jeu un peu plus vers le postflop histoire de mieux profiter de faiblesses adverses. Et, forcément, ça crée des situations plus complexes à gérer (et plus de variance) qu'en se contentant de 3bet préflop. Difficile de juger de l'intérêt de la chose, ou de la qualité de mes décisions, manque un peu de volume. Et, dans une ambiance de semi-tilt où j'ai du mal à trouver le bouton fold, ça a évidemment entraîné quelques très mauvaises décisions. Hier, d'ailleurs, je suis revenu à du plus basique vu que les expérimentations en période fébrile, ça semble pas très judicieux...

Ceci dit, en l'état, j'aime beaucoup la dynamique créée. Quelques mains m'ont permis de trouver de gros leaks chez certains regulars qui devraient être assez intéressants à exploiter.


Là où ça va plus moyennement, en revanche, c'est en MTT. En même temps, j'ai pas non plus un programme très soutenu en ce début d'année, me concentrant sur les Deepstack/Superstack de PS et FT. Et le French Kiss que j'ai décidé de gagner en janvier. Au total, entre 0 et 5 MTT par jour. Autrement dit, rien.

Il est tout de même dommage d'avoir si peu de monde sur Full Tilt vu que je commence à comprendre comment fonctionne la structure. En réalité, je n'avais jamais fait l'effort en .com, préférant de loin la simplicité de m'y sentir "maudit". Vu le peu d'offre en .fr, difficile de passer outre. Et je commence à y prendre beaucoup de plaisir même si j'ai visiblement le plus grand mal à ne pas spew en fin de tournoi.


Les progrès à faire d'urgence :

  • ne pas tilter en cash dès qu'un fish chatte son 5/10%.
  • ne pas spew en fin de MTT
  • ne pas jouer plus de 6 tables, ma capacité à tilter est exponentielle au-delà...

et tout devrait extrêmement bien se passer. Surtout que, en plus, le sommeil commence à se recaler "comme il faut". La vie est belle (ou pourrait l'être si je ne me la pourrissais pas comme un con).


Sinon, comme "promis", reprise des Chroniques Pokernews. Le thème de ce début d'année sera axé "bet sizing". Plusieurs fois qu'on me le demande, je m'exécute (avec plaisir ;)). Plutôt que de faire un truc théorique bien chiant, j'ai décidé de chercher à illustrer par des exemples "extrêmes" qui me semblent mieux mettre en valeur les facteurs à prendre en compte pour décider d'un sizing. Première partie avec "optimiser les nuts river". A venir "optimiser un bluff river". Puis on remontera les streets. Gros programme mais, là aussi, motivé.

Elle est pas belle cette nouvelle année ?

En attendant, ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.
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Une demie-heure à tuer...


Un de mes plus gros défauts, dieu sait si je l'ai écrit au moins 200 fois, est ma gestion du sommeil. Je n'en ai aucune. La faute à quelques décennies à faire tout et n'importe quoi. En fait, d'aussi loin que remontent mes souvenirs d'enfance, j'ai eu des soucis de sommeil. Et ça ne va évidemment pas en s'arrangeant, surtout quand on a privilégie pendant 20 ans mini la vie nocturne...

Ne vous méprenez pas : j'adore dormir. Avant-hier, je me suis enfilé 11h de sommeil avec le plus grand plaisir. Mon problème, c'est que je déteste m'endormir. Toujours 20.000 trucs à faire avant. Genre tout ce que je n'ai eu aucune envie de faire de toute la journée, c'est marrant comme, tout à coup, ça devient attractif...

Bref, mon but n'est pas de parler de mon sommeil, sujet sans fin (ou plutôt, sans début). Mais d'un effet pervers en ce début d'année. Je commence en effet l'année en étant totalement décalé. Le rebeu à côté adore me voir débarquer à 19h venir acheter de quoi petit-déjeuner...

Du coup, j'ai joué en soirée/nuit ces derniers jours.

Ce qui, en théorie, ne devrait poser aucun souci vu que, à cette heure-là, on peut facilement 8-tabler en ne sélectionnant que des tables où le QI cumulé des joueurs atteint celui d'un reg de 20h30. Alors, de quoi se plaint-il, le kipik ?


Je me demande aussi. Franchement, n'avoir quasiment que des ronds verts sur son écran, c'est pas la fête ?

Malheureusement pour moi, on touche au second défaut : ma gestion du tilt. J'ai un peu eu tendance à déchatter sur des mains absurdes contre des fishes (genre stackoff 200bb avec ventrale ou open shove mid paire quand j'ai top pair, des mains qui ne devraient même pas exister si des chimpanzés sous amphets jouaient) qui ont déclenché à chaque fois une bonne demie-heure de tilt... virulent.

C'est fou ce que les caves peuvent défiler en 1/2 heure de "moi aussi je peux dauber ma race". Et comme elles se reprennent nettement plus lentement ensuite...



Bilan : deux journées en négatif. Rien d'énorme. Rien d'alarmant même. Je suis toujours up sur l'année. Et dans les "temps" du planning établi (je sais, j'ai dit "pas de planning", vous vous doutez bien qu'il en existe tout de même un secret, inavoué, que je nierai formellement avoir passé 6h à mettre au point -au lieu de dormir, obv).

C'est pas bien grave. J'ai même conscience de mes tilts. Et ils restent très limités dans le temps, une petite demie-heure à chaque fois. C'est donc un net progrès. Même s'il reste encore à ne pas tilter quand ce genre de bad arrive.


En résumé : mes troubles de sommeil m'amènent à une table sélection de rêve où je spew comme un mongole sous prétexte que des mongolios me font cadeau de leurs stacks.



Idée: en réglant mes problèmes de sommeil, j'aurais enfin la chance de jouer à la même heure que tous les regs, quand toutes les tables sont pleines de rouge et de ne plus tilter vu qu'aucun n'est assez stupide pour jouer aussi mal...

make sens ? ;)



oopa...


Première résolution : changement de fond d'écran (en vignette). Certainement moins reposant que les gouttes d'eau que j'avais avant. Ni même d'aussi bon goût (j'avoue qu'au réveil, ça choque un peu...). Mais cette image déclenche automatiquement chez moi un petit refrain qui convient parfaitement à la circonstance.

Si quelqu'un sait comment modifier PS pour lancer un petit "Bright Side" chaque fois que les jetons partent chez l'adversaire, je prends! Pour l'instant, j'ai scripté ça mais c'est pas idéal ;)


Résolution des jours à venir : c'est pas grave que le fish chatte son 2-5 outers. EN TOUT CAS, ÇA NE MÉRITE PAS DE SPEW TROIS CAVES DERRIÈRE, PUTAIN D'ABRUTI !!!



Du côté des bonnes choses:



  • commencé à introduire un peu de SH100 dans mes SH50. Et, ça, ça se passe plutôt bien (obv, moins de tables à 4 fishes qui font n'importe quoi... je sais, c'est absurde mais voir plus haut).

  • je me plains mais toujours à 4.5BB/100 avec 8000 mains jouées

  • ma non-showdown (désolé pour les random visiteurs eh eh) est en forme (égale à ma showdown en fait


Finalement, tout va plutôt bien ?
Sauf quand ça va mal. Paraît que c'est là qu'on différencie les bons joueurs. C'est pas encore gagné ;)


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

2011 sent déjà meilleur


J'ai promis un update fréquent de ce blog en 2011, let's dance ;)

Pas de poker le 1er janvier. C'était le plan. Et je m'y suis tenu même si mon cerveau était étrangement en forme. Fatigué physiquement mais rien d'exceptionnel. Les amateurs de cette réponse-à-tout diront "premiers effets d'un peu de sport" et ils n'auront probablement pas tort ;). Ceci dit, pas envie de commencer l'année sur un missread de mon état de fraîcheur...

2 janvier : pas terrible de commencer l'année par un dimanche. Un peu rien à foutre du Jour du Seigneur, le dimanche, pour un joueur de poker, c'est surtout le jour du sacrifice aux Dieux de la Variance avec ses fields de MTT hyper fishy. Hélas, le bilan fut terrible : 18 MTT, 2 ITM de boue et un sat Sunday Special shippé pour faire de la merde. Je sauve tout de même la journée en Cash Game. Pas joué beaucoup, uniquement lorsque 4 MTT ou moins en cours. Mais ce fut excessivement juteux.

3 janvier : on passe aux choses sérieuses avec une journée tout CG qui se passe très bien.

Au final, 2000 mains jouées et +5 caves. Difficile de faire la fine bouche même si j'en ai méchamment spew une de plus en deux mains.


J'ai décidé d'attaquer l'année en douceur et de monter progressivement en régime. Je me contente donc pour l'instant de jouer 6 tables (SH50) en moyenne et jamais plus de 9 (le temps de faire un peu de table selection). Ça me permet un jeu plus aggro postflop avec un max de temps pour analyser les situations, notamment turn/river qui ont un peu tendance à être automatisés lorsque je multitable plus.

Tant pis pour la race SNE. J'estime avoir beaucoup à gagner pour l'instant en privilégiant la qualité. Le plan peut changer en cours d'année.

Pas beaucoup de mains vraiment délicates pour l'instant.


SB bien aggro, 9% de 3bet mais qui a tendance à peu miser flop (47% en général, 60ish % après surelance préflop). Gros poisson intercalé, je décide de la jouer sagement et sauve probablement un bon paquet grâce à la calling station (c'est en tout cas ce qu'on dira, j'ai vraiment eu du mal à fold ici)...


Une main rigolote (que je n'arrive pas à convertir chez pokerhandreplays) : http://weaktight.com/3078681. Je décide de check-raise en bluff sur un flop T63 qui me semble parfait. Et vilain décide de min3b... GSD + backdoors (FD, DP, trips... un bon 24% que je n'aurai obv jamais mais c'est pas grave), OK pour une petite valse. D'autant que, si je hit (comme ici) turn, vilain ne pourra jamais coucher son monstre.


Une main très basique mais je vois beaucoup de joueurs de small stakes passer à côté. L'As est obv la carte parfaite pour 2-barrel, en particulier quand vilain a vraisemblablement peel au flop avec quasiment any 2 cards (gros fish 55/17 avec 22% de fold to cbet). Le cbet flop n'a aucune chance de gagner le pot vu le profil de vilain mais permet de placer un 2nd barrel plus convaincant. Aucun besoin de bet gros turn, ce genre de fish va call/fold selon qu'il vous croit ou pas, pas une affaire de prix pour lui.

une main qui m'a bien fait rire : http://weaktight.com/3078755. Le raise-call préflop avec 53s n'est pas recommandé mais vilain fait partie de cette race typiquement tricolore qui a tendance a systématiquement min3b (généralement des AX et broadways). Autant dire des tonnes de dead money quand on a la position. D'autant que, généralement, ils ont ensuite le plus grand mal à abandonner le pot. luv'em !

Et on termine par le spew de début 2011...

Vilain est correct sur les 3b (très peu en position mais 7% depuis les blinds, correct en général seulement, donc) et joue un bon poker aggro postflop. Pas convaincu par mon bet turn et totalement puzzled par la suite. Le CR m'a tellement pris par surprise que je me suis gentiment levelled. Ca arrive, ça arrivera moins. Promis !

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

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