en avril, kipik perd le fil

vous êtes plusieurs à l'avoir remarqué (quel talent d'observation, bravo!), ce blog est resté muet un mois entier (plus, maintenant, j'avais commencé ce texte le 4 mai...). Non pas que je n'aie pas eu de choses "intéressantes" à dire, mais mon emploi du temps ne m'en a tout simplement pas laissé le temps.

La faute au poker. La faute surtout aux tournois.

Mon objectif du mois était d'en faire un maximum. Et de voir ensuite quelles conséquences en tirer. Aucun objectif financier. Juste bouffer du tournoi. Et puis, comparer ensuite avec le Cash Game. Qui a le meilleur rapport ? Le moins de contrainte ? Le plus de plaisir ?


Et je me suis bien servi. Environ 40 tournois par semaine. En No Limit surtout (presque la moitié), mais aussi en Limit, en Omaha 8 et en Stud hilo.


Premier constat : jouer beaucoup de tournois ne sert pas à grand chose. Il est en effet délicat de mener deux tournois ou plus de front. Ca n'a certes rien d'impossible (y compris en mixant les variantes). Mais les résultats s'en ressentent bien plus qu'en cash games. Pire, quasiment toutes mes tables finales sont lors de tournois joués "en solo" (éventuellement accompagné de cash game) ou lorsque les tournois se chevauchent très peu. Très, très peu.


Second constat : même sans optimiser son jeu et en multitablant, il n'est guère difficile de gagner autant qu'en Cash Game. Voire bien plus. Mais tout n'est pas rose au pays des MTT. D'abord, car 90% des bénéfices se font sur les rares podiums. Finir ITM (in the money) est bien. C'est même peut-être gratifiant moralement. Mais ça ne sert financièrement à rien (m'enfin, bon, ça, il n'y avait pas besoin d'un mois intensif pour s'en rendre compte). Ensuite car l'investissement temps est bien plus grand que pour du cash. Et, enfin, car les besoins en BR grimpent très vite, la variance étant très forte.


Alors, Cash Games ou Tournois ?

Si les tournois nécessitent plus de temps, il me faut tout de même avouer qu'ils se révèlent bien moins exigeants mentalement. Jeu plus basique, plus tight. Beaucoup moins de situations délicates à gérer. Très peu de cotes implicites. Mais un poil plus besoin de chattes, faut bien gagner impérativement tous ces coinflips qu'on est obligé de rechercher...

Ce mois-ci sera donc encore tourné vers les tournois. Pourquoi se compliquer la vie quand on peut se la simplifier ? Mais en évitant d'en abuser comme le mois dernier. Pas seulement parce que ça ne sert pas à grand chose. Mais aussi histoire de profiter plus des beaux jours qui arrivent (encore que, finalement, le mois dernier n'aura pas été avare de bonnes soirées...). Et puis, ça me permettra un peu de m'occuper de mon nouveau roman (qui ne sera jamais terminé, hein, question de principes). Et de ce blog !


Parce que, franchement, vous en avez raté des jolis reports :

une troisième place dans un $3 limit. Un très beau tournoi. Sans doute moins beau qu'un $10 dans lequel j'aurai dû jouer en mode survie pendant plus de 3/4 d'heure mais bien mieux payé...

la fin de ma "malédiction" sur les SNG $20 180 joueurs de PS avec une 4ème place conquise à l'arrachée (shortstacked bien avant la table finale) et des places payées une fois sur deux environ.

une explosion de résultats sur les $10 NL (notamment une seconde place, bien malchanceuse, et une troisième... nettement plus heureuse)

une troisième place sur un $30 NL qui aurait fait mon mois à elle seule :)

et une pelletée de Omaha 8 et stud hilo, notamment une 4ème place dans le Deep Stack.


Rien ne dit, d'ailleurs, que si mai est un peu creux, vous n'y aurez pas le droit.

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