Un retour = une TF (je repars quand ?)
Il y a des pauses qui durent plus que prévu...
J'étais revenu bien gonflé de mon week-end. Le moral à bloc. Mais, au moment de me remettre à jouer, impossible. Piaffades. Rebuffades. Et refus. Tout plutôt que de m'y mettre. En même temps, j'ai appris qu'il ne servait pas à grand chose de vouloir forcer les choses. Pour bien jouer au poker, il faut d'abord avoir envie. Il faut y prendre du plaisir.
Enfin, au moins pour moi. Je ne suis pas une de ces machines capables de jouer 6h/jour, 7j/7 contre vents et marées. Me faut du fun!
M'enfin, ça, c'était jusqu'à hier soir. J'allais lancer une petite série quand je vois un message sur skype m'informant que PS testait des nouvelles structures de tournoi en vue des WCOOP. Et, là, j'ai craqué pour un $44 HORSE avec une structure comme je n'en avais jamais vu. Une pure merveille! Quel bonheur de pouvoir jouer des moves en razz ou stud après 4h de jeu avec des mains très spéculatives.
Je me suis régalé. Avec en plus un field correct de 136 joueurs au départ. Et une troisième place 10h et beaucoup de combat plus tard. Je sais très bien que c'est au joueur de s'adapter à la structure et pas l'inverse. Mais, dans une si belle, tous les joueurs que je répertorié comme weak, à un moment ou un autre, sont peu à peu passés à la trappe. Quelle que soit la taille de leur stack. Le plus bel exemple est un joueur qui est arrivé à ma table avec 65k (triple du départ et plus du double de la moyenne) et ne cessera pas ensuite de se plaindre de tout perdre, main après main. Inexorablement (ok, enfin réussi à le caser celui-là). Une mauvaise free card par ci. Un value raté par là. Un autre payé trop loose. Aucun stack ne peut résister dans aucune structure à ce genre d'erreur. Mais plus la structure est belle, plus ces erreurs vont profiter aux joueurs plus attentifs.
Et comme toute règle doit admettre une exception, il y en eut une, tout de même. J'ai pu observer le plus gros réservoir de chatte qu'il m'ait été donné de voir en action. Au moins 8 heures de pur gros chattage en mode "bet & pray". Si vous hésitez sur le choix d'une religion, j'ai les coordonnées du garçon qui se fera peut-être un plaisir de vous convertir. Personnellement, j'ai longtemps hésité entre la conversion et le tilt (que beaucoup ont préféré, d'ailleurs...)
Tout n'avait pourtant pas bien commencé et je commençais à grogner un peu vu que mon break ne semblait absolument pas avoir changé la tendance "déchatte". Mais, après 2h de jeu environ, j'ai surtout remarqué combien mes réactions étaient différentes. Notamment contre la perpétuelle boîte à chatte. Pas d'énervement. Pas de stress. Pas d'excitation inutile. Un jeu bien calme. Bien posé. Tranquille. Au point d'annoncer après 4h de jeu, alors que Mr Chatte avait 7 fois mon stack que je préférais mes chances de gagner le tournoi aux siennes. Et j'y ai bien cru, une fois rendu à trois joueurs, quand j'ai poussé à mort dans le tour de razz (quand un joueur est mauvais, le razz est son pire cauchemard). J'aurai réussi à lui prendre les 2/3 de son stack en 15mn pour prendre le chiplead. Mais sa chatte est revenue en studs et je n'ai rien pu faire (pour être honnête, j'aurais sans doute pu faire mieux. Pas vérifié mais je doute avoir joué mon meilleur poker en stud, qui n'est de toute façon pas "mon" jeu, après 10h intenses. Néanmoins, contre un gars qui bet/raise/reraise any 3, paire une carte visible en 4ème ou 5ème et trouve la seconde
paire en 7ème systématiquement... pas grand chose à faire).
Bref : bonne satisfaction pour une reprise. Mon "état d'esprit" m'a beaucoup plu. Même si je suis conscient que la structure, mais surtout le plaisir qu'elle m'a procuré, y est pour beaucoup. Ca n'était pas un gros tournoi. Mais j'avais rarement été aussi motivé.
Ce qui va probablement m'amener, dans les jours prochains, à devoir réfléchir à ce qui me motive vraiment. Et à en tenir beaucoup plus compte à l'avenir. Je sais depuis longtemps que je ne suis pas une "machine" à enchaîner les sessions de cash game (même si je progresse. Pas assez mais je progresse). Je découvre que, si je n'ai aucun mal, et même beaucoup de plaisir, à enchaîner les MTT, ça n'est pas non plus sans conséquences négatives sur ma "motivation". Et, donc, quand ça ne sourit pas, sur mon jeu en général et ma résistance au tilt en particulier.
Plus je joue, plus je vois les erreurs des autres joueurs. Ça devrait me réjouir (eh! oh! mieux vaut 8 abrutis à sa table que 4 Ivey et 4 Antonius, hein!). Mais la frustration des MTT qui s'accumulent en vain me met hors de moi rien qu'à voir comment ça joue mal. Et, en MTT, ça joue parfois dramatiquement mal. Et voir tous ces débiles mentaux faire de la merde et monter des stacks de folie alors qu'on peine comme un bagnard pour des clous, à force, ça pèse...
Espérons que ces quelques jours loin des tables m'auront remis un peu les idées en place. Et la réserve de frustration à zéro. Je veux des débiles ! Du bon gros fish qui s'envoie en l'air avec deux overs ou second pair. Ou ne sait pas lâcher sa petite paire préflop. La vie serait tellement plus difficile s'ils n'étaient pas là... Et tant pis s'ils chattent. Tant pis s'ils semblent par moment toujours chatter contre moi. C'est pas grave...
OK, le moral semble visiblement revenu. Reste plus qu'à trouver l'envie de rejouer en NLHE. Aucune idée du pourquoi de la chose mais j'appréhende de m'y remettre...
Et ce sera tout ce kipik qui remonte doucement en régime pour aujourd'hui.
This entry was posted on vendredi 22 août 2008 at 01:00. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response.
# by Anonyme - 4:49 PM
Salut kipik,
Ravi de voir que ta petite pause t'a fait du bien.
Vu que t'es pas pressé pour le NLHE tu nous ferais pas une petite vidéo de HORSE?
# by Anonyme - 7:03 PM
yeah!
kipik is back!!!
GL a toi et surtout good vib's!
keep the smile!
# by Anonyme - 8:27 AM
FAIS NOUS UNE GROSSE PERF maintenant que la chatte est de ton coté + le moral
toujours un plaisir de te lire
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