Courrier des lecteurs, ça meuble, ça meuble

Un lecteur anonyme écrit :

[...] je trouve assez énervant ta manière de parler des "donks", comme tu dis si
bien. Parce que la majorité des lecteurs de ton blog sont des "donks" du dimanche....
Je suis peu étonné de ta facon d'estimer ces joueurs, qui, même s'ils ne jouent pas d'une manière conventionnelle, te sortent quand même d'un tournoi.
Ne jamais sous estimez l'adversaire, et ne jamais croire que c'est lui le nul. Quand on perd, on ne s'en prend qu'à soi même, car comme dit F. Montmirel, on n'est pas plus fort que les autres joueurs, ce sont les autres joueurs qui sont plus mauvais que nous.
Alors rappelons nous que certains joueurs, aujourd'hui très respectés, tels que Gus Hansen, étaient pris pour des "donks" il n'y a pas si longtemps que ça à jouer des poubelles dans toutes les positions.

eh ben! Les donks viennent de trouver un soutien inattendu :)

Allons allons! Donk n'a rien de bien méchant dans la plupart des cas. D'ailleurs, pire même, on les adore ces petites bêtes sans cervelle. C'est comme les blondes, on ne leur demande pas (surtout pas) d'écrire une thèse tous les matins. Comme dirait l'autre : une grande bouche, des gros seins, un petit cerveau... t'es parfaite.

Ben, le donk, c'est pareil. Des grosses cartes, une grosse envie de mettre ses jetons au pot... et le moins de cervelle possible, c'est comme ça qu'on les aime. Je parierais que Phil Hellmuth pense à eux chaque jour que Dieu fait lorsque vient l'heure du bénédicité (quoi qu'il puisse en penser et s'en lamenter tout le long de la journée).

Après, on peut tergiverser des heures sur la définition du donk. Elle varie d'ailleurs fortement d'un joueur à l'autre. Et n'est même parfois pas justifiée. Une première approche serait de considérer que le donk est le gars qui joue plus mal. Et là, Montmireil peut tautologiser à pleines brouettes, le gars plus mauvais, c'est celui contre qui je suis le meilleur. Car ne pas être meilleur contre des adversaires plus mauvais, ça pose tout de même un sérieux problème...

Evidemment, cette définition du donk ne tient pas compte du facteur temporel. Donk aujourd'hui, certes. Mais demain ? Et dans un an ???

Une autre définition, plus large encore, revient à considérer que le donk est le gars en face. L'adversaire. Cela élimine la problématique temporel. Et simplifie le débat. Quiconque a pu voir cette superbe vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=Mr1AS-hz-QQ) entre Negreanu et Mattusow appréciera la justesse de la définition, même quand on l'applique aux meilleurs joueurs du monde.

Ce même spectateur observera également que le terme donk déclenche le rire plus que la vexation chez cette même élite. Selon le vieil adage qui rappelle que seule la vérité blesse, le donk occasionnel (ça nous arrive à tous), mais d'ordinaire bon joueur, aura au pire un haussement d'épaules. Parfois une petite phrase d'excuse. Souvent le sourire. Car celui-là sait qu'il faut parfois commettre une erreur pour gagner gros. Et que le hasard est autant un allié qu'un ennemi. De même, sa culture cinématographique dépasse Rounders pour s'étendre au Cincinatti Kid ;)

Bref, traiter de donk quelqu'un qui joue une main comme un manche n'a rien de vexant. Ce n'est que l'expression de la réalité. Si le "donk" en question a du mal à l'accepter, c'est probablement qu'il est un regular de la chose. S'il se foire juste sur un read et push alors qu'on lui annonce zéro fold equity sur le coup, il encaissera en général avec le calme qui convient. Ou en rira.

En conclusion, donk n'est vexant que si c'est une insulte. Et, donc, méritée. Que ceux que cela gêne remplacent chaque occurence par "chatard" si cela leur convient mieux. Moi, je continuerai à les traiter à ma façon : si possible en prenant leur argent. Sinon, en me plaignant de manger un énième badbeat.

Dont acte. Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui en attente de trouver enfin un flop jouable. Ca va venir, ça fait que quatre heures que j'en attend un...

My Finger Is On The Button

Suffisait de demander ;)

Un petit souci lors de mon dernier post, le PC qui crash, impossible de récupérer le texte... et la flemme d'écrire une seconde fois le fleuve que j'avais mis trois heures à rédiger. Ce sera l'excuse principale pour le manque d'updates.

Un anniversaire, une fête de la musique, une gueule de bois, trois nuits de traduction... pour compléter. Et expliquer, en même temps, mon manque d'activité pokeristique de ces 10 derniers jours.

Mon passage sur Everest est donc légèrement retardé. J'ai tout au plus joué 200 mains pour prendre la température. +$30 en NL50 et autant de manque à gagner sur un trois outers contre un donk au jeu préflop très varié : call any hand, all-in any big ace. J'ai attendu 40mn pour le prendre, mais les donks ont un protecteur toujours aussi puissant...

Et pas de Cash Game ailleurs. J'ai pris la décision de ne plus jouer en cash sur PS, je m'y tiens. Pas envie d'ouvrir Prima cette semaine. Ma dernière session m'a traumatisé bien plus que je ne voudrais l'admettre... Je vais revenir mais j'ai d'abord besoin de reprendre un peu d'assurance.


Comme de bien entendu, c'est ce week-end que j'ai enfin retrouvé le temps, disponibilité, état de forme et de fraîcheur etc (ouais, je deviens prudent !) pour jouer. Mais aucune envie de partir à la découverte d'Everest en plein week-end. On a tous expérimenté l'effet week-end avec sa horde de donks du dimanches (plus cons, plus nombreux, plus dangereux), je déconseille fortement de commencer une nouvelle room dans ces conditions.

A la place, je me suis offert un week-end de tournois en NLHE. En mettant l'accent sur les tournois "deepstack" de PS. Je suis vraiment "in love" de ces structures profondes. Même si j'avais eu, ces derniers temps, beaucoup de difficultés... Peu de succès dans ces "deep", deux bulles et un ITM, mais j'ai trouvé beaucoup de plaisir et me suis bien rassuré sur mon jeu. Ca peut sembler "couillon" mais je comprend peut-être pour la première fois ce que veut dire un athlète qui annonce fièrement "retrouver ses sensations" après une perf médiocre (ouais, vous l'aurez deviné, le sport et moi...)

Pour autant, les tournois de No Limit ont tout de même tendance à me donner la gerbe. Trois heures de boulot patient et attentif à se monter un bon stack pour sauter en une main contre un donk qui décide de gambler préflop avec une main probablement à 30% dans une situation à fold equity nulle. Et, si ce n'est pas cette fois-ci, ce sera la prochaine vu qu'il faut passer à travers quasiment une fois par heure...

Deux jours de tournois NLHE et je commençais à me sentir partir en tilt... Je ne comprend pas comment j'ai pu soutenir ça pendant six mois en enchaînant tournoi sur tournoi (j'exclus les tournois deepstack de cette critique). Alors qu'en Limit HE, en Omaha 8 (limit et PL), en stud(s) (bon, là, je suis mauvais, je n'arrive pas à me contenir à être suffisamment serré), en HORSE (faut que je corrige cette putain de faiblesse en stud)... quel bonheur de jouer sans que les donks puissent appuyer sur le bouton all-in quand l'envie leur prend :)

Je ne voudrais bien sûr pas faire croire qu'il n'y a pas de badbeats ou d'horreurs dans ces tournois. Ni même que, à la fin, ce sont forcément les meilleurs qui gagnent. Il y a toujours des donks qui passeront à travers les mailles de n'importe quel filet. Ni même que tous les tournois de limit soient intéressants. J'ai ainsi tenté deux fois les $5 d'Everest, je n'y remettrai plus jamais les pieds, ça ne ressemble à rien, on dirait un concours de celui qui appuiera le plus de fois sur le bouton Raise... De la merde, à vous dégoûter du Limit HE.

Evidemment, il y a un revers à cette médaille : les tournois autres que NLHE sont dépeuplés. Même sur PS, un $10 dépasse difficilement les 100 joueurs. Un $5 atteint rarement les 200. Et dès qu'on atteint les $20 de buy-in, on a l'impression de jouer un sit-n-go...

Donc, joueurs de tous les pays (si, si, je suis lu sur les 5 continents, ty gab ;) ), unissez-vous ! Quittez un peu les usines à badbeats qui vous sappent le moral. Et venez vous éclater dans des pokers un peu moins binaires que fold/boîte, 80/20-60/40-52/48, où on joue bien au-delà de sa main de départ, avec des vrais choix.

Limitez, razzez, studez, péhellotez, horsez ou drawez (bon, là, je m'avance un peu loin, ça semble super random les draws, tout de même) MAIS, PUTAIN DE DIEU DE MERDE, SORTEZ VOUS LE CUL DU NO LIMIT... au moins de temps en temps ;)



Côté bonnes nouvelles, tout de même un petit $5 PLO8 de gagné hier. C'est pas grand chose mais ça paie les NL du week-end et c'était, il me semble, ma première victoire en PLO8 (je devais avoir 2 TF mais pas de win). Soit dit en passant, une variante que j'apprécie de plus en plus au fur et à mesure que je découvre ses finesses (et il y en a, on -enfin, moi, en tout cas- s'en rend peu compte au départ... et il me reste encore beaucoup à apprendre !). Là aussi, j'essaie de faire comme je dois le faire pour le limit HE avec un petit montage commenté. Stay tuned !

Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui avant de tomber en rade de clopes.

Un an en arrière

Il y a un an débutait mon aventure sur PokerStar avec une victoire dans le troisième tournoi que je jouais : le $4.40 limit Hold'em. Si vous avez suivi ce blog, vous savez que j'ai décidé de laisser les tournois de côté pour me consacrer plutôt au Cash Games. Plusieurs raisons :

1/ une bankroll en chute libre n'a pas en plus besoin de souffrir de l'énorme variance qu'on connait en tournois

2/ je n'y arrivais plus. Probablement la raison principale mais les deux autres sont , en réalité, les plus importantes.

3/ remonter une bankroll en cumulant gains + bonus + rakeback est peut-être moins glorieux, et plus fatiguant, mais bien plus sûr que de compter sur la chatte dans un tournoi pour se refaire en un coup. En particulier si on se pense un joueur gagnant ;)


Pourtant, après une nuit terrible en cash games à -10 caves, impossible mardi de me décider à ouvrir une table. La room est au centre de l'écran, pokeroffice est ouvert... mais le cerveau bloque. La trouille. Terrible. Panique...

Tant pis, je n'insiste plus dans ces cas-là. Si c'est pour se forcer, je sais maintenant que je risque de faire bien pire que la veille. Mais, cette fois, la déchatte ne serait pas en cause...

A la place, je décide de me détendre sur ce bon vieux $4.40 HE. Je le fais encore de temps en temps, en dépit de son buy-in ridicule, car c'est le dernier tournoi de limit HE dispo à plus de 300 joueurs. Et parfois 400. Que PS nous rende le $20 Deepstack!!! Accesoirement, c'est aussi un tournoi qui me réussit bien avec environ 30% d'ITM (places payées).

Et trêve de suspens, j'ai réussi à le gagner, renouvelant ainsi "l'exploit" d'il y a un an ;)

Du coup, petit cadeau : j'ai fait un montage du tournoi que je vous invite à visionner. Toutes les mains n'y sont pas, j'ai fait des coupes et accéléré certains passages inintéressants. Mais ce tournoi, qui est loin d'être parfait (il y a même quelques mains particulièrement immondes, lol. A force de jouer avec les donk, on finit par faire comme eux parfois), illustre assez bien le jeu à adopter pour bien réussir dans un tournoi de limit à petit buy-in (HE ou O8).


Deux heures plus tard...
Finalement, changement de programme, je viens de perdre deux heures de ma vie (si si) quand Camtasia a perdu le stream vidéo lors de la sauvegarde. Première fois que ça arrive, rien compris. Et franchement pas envie de me refaire le commentaire, désolé, je ne suis pas fan de ma voix à ce point :(


En gros, qu'en retenir ?
En MTT limit à low buy-in, vous jouez avec des abrutis finis, des idiots congénitaux, leurs soeurs et peut-être même quelques cochons d'Inde (au moins un en finale). A vous de vous adapter :

méga ultra maxi tight préflop. A4s en MP, fold. A7 au CO-1, fold. pp4-5 utg, fold. KT, c'est de la merde. KJo ne vaut pas beaucoup mieux. Vos premiums seront payées comme vous n'imaginez pas possible, n'allez pour rien au monde vous embarquer avec des mains à problème. Et plus encore si votre position est délicate (et face à des joueurs qui voient 80% des flops, quasiment toutes les positions sont acrobatiques).

Seules exceptions : en milieu de tournoi, vous avez monté un gros stack en deux ou trois belles mains, spéculez un peu (une chose que je n'ai d'ailleurs pas faite dans ce tournoi et c'est une erreur que j'ai payé ensuite en restant short pendant près de 3h...). Mais un peu !

L'autre exception étant de blinde, une seule relance, quelques limpers/payeurs, allez-y avec vos connectors (assortis ou pas, on s'en fout pour une fois).

Vous jouez sans fold equity, une pp5 vous paiera tout du long sur un flop AKJ86. "Put you on 9T" ou autre raisonnement à la con que je ne saurais vous expliquer. Evitez donc toute créativité (ou presque), c'est du temps perdu. Vous avez AK, vous retrouvez contre 3 adversaires sur un flop QXX, check. Un seul adversaire, maxi deux, OK pour le continuation bet. Mais n'insistez pas au turn si vous êtes payé.

Minimisez votre investissement autant que possible (et maximisez quand vous avez gras ou améliorez, check-raise toujours bienvenu). Il suffit d'une main pour remonter son tapis; or, un gros bet de perdu, c'est plus d'un tour de jeu en moins. Si le turn est scary (A/K et vous avez une petite paire et l'adversaire n'a pas relancé au flop), check encore. Check souvent le turn si vous êtes à poil ou pas bien gros. Faire payer le tirage n'est pas ici le critère à appliquer à la lettre, bien au contraire !

Dans le même esprit de minimiser votre investissement au maximum, check-call la plupart des tirages (et toujours hors position). Il sera temps de raise ou check-raise quand ça rentre, vous serez tout de même payé deux fois et parfois relancé...

Pas d'ante en limit. Et une cote en or pour la BB. Alors, les vols de blinds, laissez ça aux donks. Au moins jusqu'à l'approche de la bulle (mais, même ensuite, évitez de le faire avec des poubelles. C'est déjà assez dur de gagner avec JT ou 78s, n'en demandez pas plus).

Ne vous inquiétez pas de jouer 4 à 6 fois moins que le commun, c'est normal. C'est même très bon signe :)

Si vous avez la chance de tomber sur un agressif tendance bluff pathologique, laissez-le faire si le board est dangereux (ex : KQ sur JJQXX, quel malheur s'il couchait son As). Tenez bon avec une main marginale qui a de bonnes chances d'être devant et/ou d'améliorer. N'ayez par contre pas peur de pousser vos monstres (overpair, TPTK) au moins au flop (l'idéal est qu'il puisse être celui qui cap au flop, prenez bien votre temps avant de payer).

Un check ou call au flop qui bet ou raise au turn vient de toucher. A vous de voir si ce 8 après un flop J92 est un A8 (si, si, très souvent) ou brelan/double paire/quinte.


Je sais que tout cela ne donne pas un jeu bien glorieux. Mais ce n'est pas le but. Le but est d'arriver à proximité de la bulle avec un tapis suffisant pour jouer deux mains. Ou patienter 8-10 tours de table. Vous allez alors commencer à obtenir un peu de fold equity et pourrez envisager d'ouvrir un peu votre jeu (un peu !!!). De gagner enfin vos continuation bet. Et quasiment de doubler sur chaque premium.

Pas de panique si vous êtes short à ce moment. Et jusqu'à la Table Finale. Vous serez payé sur toutes vos bonnes mains, surelancé préflop et cappé au flop par AJ alors que vous n'avez pas joué une main depuis une demi-heure...

L'important est, dans ces moments-là, de conserver tout son calme. De se coucher si ça foire ou sent mauvais, quitte à ne garder que quelques BB. L'important n'est pas combien vous gagnerez sur vos mains gagnantes, ce sera toujours plus que ce que vous pouvez imaginer. Toute votre attention doit être concentrée sur ce que vous investissez sur les mains douteuses et les tirages. Et, croyez-moi, plus vous saurez garder l'investissement faible, mieux vous vous porterez. Et plus longtemps vous conserverez toutes vos chances. Quand on gagne un tournoi, personne ne se souvient si vous étiez chipleader depuis la première pause ou super shortstack pendant deux heures.

Voila. Si avec ça vous n'êtes pas foutu de faire une TF rapidement, je ne peux rien pour vous ;)


Je tenterai de mettre tout de même la hand history du tournoi sur club poker avec l'option "replayer", nettement plus agréable que le bon vieux copier-coller. Et pas la peine de venir me dire qu'au moins trois mains semblent jouées par mon chat assoupi, je le sais. Pour les reconnaître, rien de plus facile, ce sont toutes celles qui me font passer de 10-15k à super short (ouais, je sais, minimiser, tout ça...). On peut en discuter mais je n'ai pas vraiment d'explication pour aucune. Même sur le coup elles me faisaient peur, vous n'avez pas idée après relecture ;)

Avec un peu de chance, ça vous donnera peut-être envie de vous essayer aux tournois de limit HE. Je ne saurais trop vous le conseiller, c'est vraiment un format plein de richesse, avec des problèmes stratégiques très délicats à négocier et beaucoup de jeu postflop. Si vous faites pas mal de cash game (même en NLHE), vous devriez être à votre aise...

Et ce sera tout ce kipik privé de son pour aujourd'hui.


PS : oui, pnews

PS2 : évidemment, c'est pas en gagnant des tournois à $4.40 qu'on se refait une BR, même à plus de 300 joueurs...

PS3 : une petite 10ème place rageante dans le $5+R O8 le lendemain de cette victoire, la confiance revient, le jeu, la chatte, tout ça semble suivre...

Moins je joue, plus je gagne ?

Très peu de poker ces derniers jours. La faute tout d'abord au fait d'avoir "dû" fêter mon anniversaire. Deux très gros mal de cheveux = trois jours sans jouer. Mais aussi à une activité pokeristique parallèle puisque je participe à la traduction du coverage des WSOP pour un site de news (oui, c'est un indice).

Je pensais pouvoir cumuler trads et jeu mais j'avais sous-estimé l'implication que traduire nécessiterait. Et, après 6 heures de trad, bien trop vidé pour ouvrir quelques tables. Ma BR n'y trouve pas à redire mais j'ai quelque part l'impression de "trahir" mon plan de remontée. Il va me falloir faire taire la petite voix orgueilleuse et accepter que tout est bon à prendre quand on se retrouve en situation délicate. Après tout, j'ai bien accepté avec le sourire les donations que certains d'entre vous m'ont envoyé ;)

Quoi qu'il en soit, il me sera du coup difficile de retrouver la NL50 avant début juillet. J'avais espoir d'y arriver vers le 15-20 juin, ce petit "break" va reporter un peu. Tant pis, je préfère m'en tenir à ma décision de ne monter que "super cavé", la leçon a porté ses fruits...

Du coup, pas eu non plus le temps d'éplucher mes hh. Là, ce sont surtout les nuits d'ivresse les responsables :) Mais ce n'est que partie remise, j'en ai déjà noté quelques unes "à la volée" qui sont plutôt intéressantes. Pour autant, il faut être honnête, les mains en NL10 ou NL20 sont généralement assez "linéaires".

Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui, faut que j'aille acheter du sucre pour tenir ma nuit de trad ;)

Bonus bonus

Mon dernier post a suscité pas mal de réactions. J'aurais dû me méfier, c'est toujours le cas quand on aborde le sujet des bonus et rakebacks...

Alors, tentons d'éclaircir...

Le rakeback, qu'est-ce que c'est ?
A chaque main jouée, la room prélève une petite somme. Nommée Rake. Ou taille en fraçais. C'est ce rake qui fait vivre (et bien vivre) le site/casino. Son montant est variable et dépend normalement de la taille du pot. Il est aussi cappé, c'est à dire avec une limite maximum. Sur les petites tables, cette limite va aller de $0.25 à $.50. Sur les plus grosses, plus généralement $2.

Petite particularité : le rake a beau être limité, il est proportionnellement plus élevé sur les très petites tables que sur les grosses. Mes stats persos donnent par exemple un rake proche de $1.50/h en NL10 et de $2/h en NL20.

Maintenant, il est possible d'obtenir que le casino vous reverse une partie du rake qu'ils prélèvent. C4est ce qu'on appelle le rakeback. Selon le contrat qu'on passe, ce rakeback (RB) peut aller de 20% à 80% et plus. La moyenne étant à 30%, les offres à plus de 40% étant, elles, devenues rarissimes.

Bien évidemment, les rooms communiquent très peu sur la possibilité d'obtenir un RB. Il faut bien comprendre que la vaste majorité se contente de jouer pour des bonus inintéressants, qui vont nécessiter de jouer des centaines ou des milliers de mains générant un rake plusieurs fois supérieur au si séduisant bonus qu'on poursuit. Dans ces conditions, pourquoi offrir plus ?


Bonus, rakeback... quel rapport ?
Aucun.

Vous adhérez à un site pour un bonus, vous n'aurez pas pour autant de RB. Pour obtenir un RB, hors quelques poker rooms, il faudra passer par un intermédiaire qui va vous référencer sur la room. Celui-ci générant, grace à ses adhérents, un énorme volume mensuel de rake, il touche une commission qui le fait vivre. Et peut, parfois, vous faire bénéficier d'une partie de cette commission. Ce qui permet de trouver des RB supérieurs à ceux généralement affichés... même si le pourcentage "officiel" annoncé est le même partout.

C'est clair ? ;)

A titre d'exemple, je citais www.RakeTheRake.com et vous invitais à passer par eux (en leur mailant que vous venez de ma part, RTR16296, ce qui me permet, à mon tour, de me "gaver" sur une partie de votre rake... de l'ordre de 2% ;) ). Mais n'hésitez pas, dans tous les cas, à négocier avec le site de rakeback pour essayer d'obtenir un meilleur tarif (ne rêvez pas non plus, à moins de générer un gros volume de rake, vous n'obtiendrez pas grand chose que les autres monsieur tout-le-monde).


Bon, alors, bonus ou RB ?
Si la room propose (via un rakebacker) du RB, prenez le RB et le bonus !
Si la room ne propose pas de RB mais offre un bonus super intéressant, prenez le bonus et tant pis pour le RB.
Si la room n'a pas de RB et que ses bonus sont mauvais ou pas encore dans vos cordes, pourquoi se poser la question ?

Sachez aussi que certaines rooms ne déduisent pas les bonus du RB, ce qui les rend encore plus intéressantes. Mais, même quand les bonus sont déduits, associer bonus et RB est toujours le meilleur plan.


OK OK mais quel bonus ?
Pas vraiment de plan en or à proposer. J'ai déjà un gros plan de RB à faire, associé avec un bonus un peu limite en jouant en NL20. Il faudra ensuite que je joue un peu sur PS pour acheter un bonus.

Le meilleur toutes catégories : W. Hill, cité dans le dernier post. $50 (en fait, 25£, variable selon le taux donc) pour 5 heures de jeu à condition de jouer en HE 1/2 ou NL100. C'est rapide, renouvelable tous les mois et ça permet de commencer ses mois sur une note positive. Ca joue assez serré mais il y a tout de même toujours un ou deux donk pour faire les livraisons.

Sun poker, du même réseau que W.Hill a un système un peu plus complexe mais (sous réserve, ça remonte à un moment), ils permettaient de jouer en même temps pour le bonus de bienvenue + le bonus mensuel (de $100 je crois). Ca va donc très vite. C'est à ma connaissance le seul à permettre un tel cumul.


En NL25 ou NL50, la palme semble revenir aux rooms du réseau B2B (Pokerium, Piraya, Bamba, Asteria etc). Aucune n'offre de RB (à ma connaissance) mais toutes offrent le même bonus de bienvenue de $200 maxi le plus facile à "nettoyer" ($2.75/h en NL25, plus de $4/h en NL50). Je ne suis pas un fan de ce réseau mais tenir 80h doit être faisable ;)

Dream et Golden Riviera (Prima) ont aussi de petits bonus de $50 (pour $200 déposé chez Dream) plutôt intéressants.

Pour les NL100, plutôt aller voir chez Poker4ever et les rooms du réseau Cryptologic (W.Hill et Sun, donc, mais aussi BetSafe, Interpoker, Littlewoods, PokerPlex etc). La fréquentation est assez faible chez Crypto et c'est bien dommage car l'interface n'est pas trop mal foutue, les rooms proposent du RB (30% et plus selon votre volume mensuel de rake) et ne déduisent pas les bonus.

Pas beaucoup de différences si vous jouez en limit HE (si ce n'est qu'on va beaucoup plus vite en limit puisqu'on génère beaucoup plus de rake).


Au-delà, aucune idée et j'ai pas mal de boulot afin d'y revenir ;)


Et pour finir, comment juger un bonus ?
Si vous passez par le site www.bonuswhores.com, chaque room étudiée par le site présente un tableau très intéressant qui donne le taux horaire estimé selon la limite. Plus ce taux est élevé, plus ce bonus est intéressant... à cette limite.

Ca demande d'y passer pas mal de temps, et de s'armer d'un bloc note ou d'Excel. Mais, simplement en tenant compte du montant du bonus et du taux horaire, vous finirez par trouver votre bonheur. L'important est de trouver un bonus correspondant à ce que vous pouvez déposer et se "nettoyant" le plus vite possible. Quitte à remettre à plus tard un bonus trop gros pour vous ou nettement plus facile à gagner à une limite supérieure.


Bonus = piège à con ?
Pas totalement faux. Un bonus un peu trop long, sur une room que l'on n'apprécie pas particulièrement, peu vite tourner au cauchemard. On se met à jouer différemment, pressé d'en finir. Et les anecdotes de joueurs qui ont fini par perdre plus qu'ils n'ont gagné, parfois en n'allant même pas au terme du bonus, sont nombreux. D'où l'importance à accorder au gain horaire. Celui-ci vous permet de savoir pour combien de temps vous vous engagez. Et, donc, de fuir les saloperies genre '$500 à $0.25/h" (si, si, ça existe) où vous avez toutes les chances de péter un câble bien avant la fin de votre "peine" de 2500 heures ;)



On résume ?
Je suis toujours hallucinné de voir des joueurs se jeter sur de mauvais bonus et passer à côté d'un RB qui sera cent fois plus rentable à long terme. Ou d'un autre bonus, parfois sur la même room, nettement plus intéressant. Quitte à devoir attendre quelques semaines ou mois pour le faire dans les meilleures conditions.

Bref, prenez votre temps. Et dites-vous bien que plus une room communique sur un de ses bonus, moins celui-ci sera en général intéressant. Certaines room sont des acharnés de l'envoi d'offres bonus par email. Vu ce qu'elles proposent en réalité, on les comprend : ça ne leur coûte quasiment rien ;)


Ceci n'est qu'un blog et rend difficile de rentrer plus dans le détail. Mais des sites comme bonuswhores le font tellement bien que ce n'est pas vraiment la peine. Prenez votre temps, comparez, soyez malins... et tout se passera bien. J'essaierai de poster chaque bon plan que je teste.



Sur un tout autre registre...
Vie de merde ? Probablement. Ces derniers mois n'ont pas été tendres. Mais le poker m'a permis une excellente année 2006... très très loin de l'usine ;)

Si je n'avais pas été prêt à encaisser sans broncher les inévitables mauvaises passes, j'aurais été un bon gros couillon en décidant d'en vivre. Ca faisait partie du deal, je l'ai toujours su. Ce n'est pas pour me plaindre quand je suis dans le creux; même si le creux fut plus profond et plus long que prévu. S'il faut en chier encore quelques mois pour revenir à un niveau où vivre du poker redevient un pur plaisir, ainsi soit-il. Qu'est-ce que quelques mois dans une vie ?

Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui, bien courageux malgré une sévère gueule de bois ;)

I'm a Grinder, Baby!

Plus d'un an que ça ne m'était pas arrivé... je n'ai qu'une hâte, c'est que cela cesse. Grinder, c'est pas une vie.

Pour qui n'est pas à fond dans le poker, un grinder, c'est un joueur qui passe des heures et des heures sur les "petites" tables de cash game. On gagne peu, on compense par le nombre ou la durée. Plus de sueur, moins de gloire. Et on se plaint que les journées ne fassent que 24h...

Il y a un an, j'espérais pouvoir être cette anée aux WSOP. A la place, je grinde. Bêtement. La faute à ce p*** de bad run. Mais aussi aux multiples erreurs de "gestion" que j'ai accumulées. N'y revenons pas, ce blog contient déjà trop de posts pour s'en plaindre ou me justifier ;)

Je ne serai pas de ces WSOP. Mais je le sais depuis quelques mois... Ce que je ne savais pas, par contre, ou que j'avais oublié, est combien les petites tables sont pénibles à jouer. Pas difficiles, les adversaires jouant presque aussi mal que mon chat dans ses meilleurs jours. Hélas, cela les rend également pratiquement imprédictibles.

Pas question de s'en plaindre non plus, des adversaires comme ça, on en rêverait sur les limites plus élevées. Mais gare à vous si vous traversez un petit passage à vite niveau chatte... ce qui fut mon cas en débarquant sur les NL20. Pas de panique, ça semble rentrer dans l'ordre. Juste un petit retard dans mon "plan" de remontée, la NL50 est toujours dans le collimateur.


Qui dit grinder dit aussi chasse aux bonus et rakeback. Aux bons bonus! Ca me trouble toujours de voir certains joueurs sauter comme des morts de faim sur des bonus ridicules quand on peut trouver dix fois mieux à côté. Ou perdre toutes chances d'en gagner un superbe plus tard. Ou la possibilité d'un rakeback... Vous n'avez probablement pas idée comme on peut s'en vouloir, quelques mois ou années plus tard, quand on comprend à côté de quoi on est passé...

C'est, grosso modo, le cas de toutes les offres $25, $30 ou $50 de bienvenue. Avant de prendre un bonus, regardez bien ce qui est disponible (www.bonuswhores.com pour les bonus, www.raketherake.com pour le RB, par exemple). Essayez de comparer un minimum. Et vérifiez bien que le bonus soit faisable à votre limite. Si vous jouez en NL25 et que le taux horaire de conversion d'un bonus de $600 est de $0.31/h, oubliez !!! Il s'agit peut-être d'un excellent bonus, mais pas à votre limite. Donc, gardez-le sous le coude pour plus tard et reportez-vous sur un bonus peut-être moins intéressant mais faisable.

Je n'en suis qu'à mon début dans les recherches (et avec un gros programme déjà niveau RB). Et je n'ai pas vraiment de bon plan à proposer... hormis le bonus mensuel de William Hill (25£, soit quasiment $50, pour 5h de jeu) en HE1/2 mini (ou NL100 il me semble ? Plus sûr). Pas accessible à tout le monde, donc, mais une aubaine pour les BR moyennes.

Côté rakeback, la belle opportunité du moment est chez Mansion Poker. Le site actuel manque un peu de fréquentation mais est censé rejoindre, d'ici la fin du mois, le réseau iPoker (Titan, Noble, CD Poker, etc) où aucun site ne propose de RB. 36% de rakeback, et bonus non déduits (même si les rooms iPoker ne sont pas réputées pour leurs reload bonus, lol), sur un réseau plutôt bien fréquenté (et avec des tables de 6 joueurs, ce qui manquait le plus à Mansion!!!)... difficile de refuser :)

L'offre est valable jusqu'au 18 juin, après quoi Mansion n'acceptera plus, officiellement, de nouveaux comptes rakebackés. Le bonus de bienvenue n'est pas très intéressant en-dessous de la NL200 et HE2/4, donc pas trop la peine de vous en inquiéter. Sinon, c'est tout de même un $1000 à 100%...

Je ne veux pas vous recommander un rakebacker en particulier. La plupart de mes comptes est chez RakeTheRake mais tous ceux de ce réseau sont globalement équivalents. Si vous passez par RtR, dites tout de même que vous venez de ma part (RTR16296), je ne vous en voudrai pas ;)

Et si vous pensez que le RB n'est pas pour vous car vous jouez en low limit... rappelez-vous que le rake pèse relativement bien plus lourd sur une NL25 que sur une 200 (beaucoup, beaucoup plus lourd!)

Voila, ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui. Je suis désolé d'avoir aussi peu de choses intéressantes à dire. Mais ainsi va la vie du grinder : on enchaîne les mains, sans trop réfléchir. Encore et encore. Et difficile, sinon impossible, de trouver du temps pour quoi que ce soit d'autre... même se replonger dans ses hand history pour dénicher une ou deux mains intéressantes. J'essaierai de trouver le temps de le faire dans la semaine, j'en ai de toutes façons besoin pour comprendre certains patterns étranges, et de les poster ici.

Patience, patience... i'm on my way back ;)

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