Vonne noubelle

nope, toujours pas de tournoi gagné. Quelques beaux parcours ces deux derniers jours mais rien de mieux que des ITM. Ma faute, pour l'essentiel.

$33 du matin sur PS, après être longtemps resté en mode "survival", j'ai monté un joli stack de 40BB à l'approche de la bulle. Mon jeu me plaît beaucoup, à la fois très agressif et très "pot control". Bref, kipik est heureux, il joue bien et ramasse. Je reçois KK au SB, le CO relance préflop et je décide de juste payer comme je l'ai fait très régulièrement avec des mains médiocres en cherchant à profiter du flop et de mon gros tapis contre des joueurs en situation plus délicate. Seulement, ici, je n'ai pas une main marginale. Mon adversaire n'a pas un petit stack, il me couvre même légèrement. Et ça laisse rentrer la BB, également deep, qui ne demande que ça. Flop 778, je le check-raise et il paie. Turn 8, il call mon bet. River J, all-in payé. Le monsieur a J8, papa saute à la bulle, saute de son fauteuil, jette le premier truc qui lui tombe sous la main et part en tilt sur le $5+R (ce qui me permettra de doubler en payant un tapis avec AK tout rouge sur un flop QTX tout à trèfle. La grande classe. Think less, tilt more).

Je m'étais pourtant juré, il y a des mois de cela, après avoir terminé à la bulle d'une TF sur un $55, de ne plus jamais slowplayer ce genre de grosse main en fin de tournoi. Chaque fois que j'ai choisi cette voie, je l'ai regretté. C'est bien sûr une voie toujours tentante avec des monstres comme QQ ou KK. En particulier contre un adversaire en position de vol très probable. Mais cela implique aussi d'être capable, si la main tourne mal, de lâcher son monstre et de repartir dans le tournoi avec un stack faible. Ça n'est visiblement toujours pas mon cas...


$55, quasiment une situation identique à la bulle. Encore un joli stack monté dans les 30 dernières minutes en jouant agressivement. Et qui va se réduire à... peau de chagrin (bien vieillot, j'adore, on case) après un vol que je vais pousser beaucoup trop loin contre un joueur répertorié "calling station". Évidemment, il va jouer son tournoi sur un draw un peu moisi. Mais, en même temps, je sais qu'il va le faire. Et je n'ai absolument aucun jeu...

On pourrait aussi ajouter le $5+R où je vais push mes 12 derniers BB avec une paire de 8 contre un joueur qui n'a jamais relancé et fait une mini-relance pour la première fois. Toute une partie de mon cerveau hurle "moooooooonstre!!!!!!!!!!!!!!". L'autre, celle qui commande, fera la sourde oreille. bye-bye. C'est déjà bien, 30ème... ducon!



Je l'ai dit : mon jeu s'est musclé. Reste encore à le domestiquer car il a un peu tendance à partir parfois un peu trop loin. Ça n'est pas très grave, il vaut mieux être un poil trop agressif que pas assez. Mais il va tout de même falloir penser à effectuer quelques petits réglages avant que le kipik ne se transforme en colérique créature verte. C'est pas le tout de monter de jolis stacks. Il faut aussi savoir les conserver...


Ceci dit, place à la bonne nouvelle du jour. Un généreux "donateur" (pas tout à fait mais, bon, rêver ne tue pas) m'a offert de subventionner mon retour sur les $55 (et plus et $11+R et plus) que j'avais délaissés ces derniers temps, gestion de bankroll "nitty" oblige. Merci beaucoup ! Ça faisait longtemps qu'un deal "à long terme" de ce genre me tentait, je n'avais pas trouvé avec qui. Et il est finalement venu de lui-même :)

Du coup, même si ça ne sauve pas ce mois finalement plutôt catastrophique (ty les sng), ça m'a au moins boosté le moral. Non pas que j'en avais réellement besoin (du boost de moral, le boost de BR est, lui, le bienvenu lol) puisque j'affichais plutôt au beau fixe malgré les résultats du mois (qui devrait être mon plus mauvais depuis très longtemps si je ne trouve pas une table finale dans le week-end). Mais plus on peut se détacher des sommes en jeu, mieux on se porte, n'est-ce pas ?


Et je termine ce post laissé en plan après une nuit cataclysmique. Entre badbeats à répétition (dont un superbe runner runner sur une défense de blind de toute beauté, lol http://www.clubpoker.net/forum/viewtopic.php?p=768497#768497), grosses paires craquées, moves qui ne marchent absolument jamais (mais pourquoi les joueurs agressifs ont toujours JJ+ ou AK quand je resteal, bordel!). Et un jeu dans l'ensemble bien approximatif, jamais réussi à être totalement concentré jusqu'au $3+R où le joli stack monté en deux heures de jeu très agressif va partir en fumée sur un 2-outers et disparaître sur un resteal où le bouton va retourner... KK. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Ça ira mieux demain (pas de bis, je ne citerai jamais Annie Cordy dans ce blog. Parole)

Pour l'heure, ce sera tout ce kipik.

Night and the City (imdb est ton ami)

Toujours pas la perf prévue.

Hier fut un cauchemar, PS s'acharnant à me faire réviser toutes les mais dépareillées, déconnectées et sans figures. C'est très intéressant, je les avais oublié ces 94 et autres 62. En même temps, j'ai aussi eu le bonheur de me retrouver à des tables très loose et n'ai donc pas réellement pu ressentir ce petit frisson qu'on est censé avoir en poussant sa pile avec hauteur 8. Mourir aux blinds, ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Ça a été trois fois le cas dans la nuit. Les statistiques ont un sens de l'humour décidément bien hermétique...

Dans le même temps, Ultimate m'a fait un passage en revue de "comment se faire craquer AA". Six reçus, cinq craqués. Je suis tranquille pour un bon moment, j'espère...


Aujourd'hui, changement de donne (ah ah). Du jeu sur PS. Qui tient (weeeeeeeee!). Mais du 3-outers dans ma face chaque fois que j'atteins les 25BB en high stakes. C'est pas grave. M'en bouge pas une. Et puis, du coup, je vais me coucher plus tôt. Et en profiter pour rendre un petit hommage à Richard Widmark en matant un vieux film (oui, celui du titre. Me semble magnifiquement approprié).


Ce post, tout de même, pour répondre à deux questions :

"qu'est-ce que le ninja mode",

me demande-t-on. C'est le petit nom que les amoureux de ce style ont donné au jeu shortstack. 8 BB, une main qui ressemble plus ou moins à quelque chose de connecté ou contenant un As ou un Roi ? yada! send the pile and pray, baby. Voila ce qu'est le mode ninja. De l'attaque suicide, en quelque sorte. De près ou de loin. Peu importe réellement. L'important, c'est de se faire payer par AJ+ et de le cripple. Ou de trouver deux paires ou une quinte pour exploser une grosse paire en plein vol. Ah! oui... ne pas se faire payer est aussi une option très appréciée :)

A ce sujet, ça fait trois fois de suite que je push 45s avec moins de 3BB en fond de court et triple ou quadruple mon stack. Ma nouvelle main fétiche ? Ça changera du 69s qui commence à être un peu usé...



Autre question :
Où trouver les vidéos dont tu parles ?

Pas de secret, ce sont des vidéos payantes. PokerXFactor ou Cardrunners (ou d'autres que je ne connais pas). Vous pouvez aussi explorer quelques forums russes pour en chercher des pirates. Mais, même chez nos ex-ennemis devenus amis faute de pouvoir se nourrir à satiété de frittes grasses (et la vodka fermentée dans le four, bordel !), on en trouve bien peu. Et je ne vous dirai pas où puisque c'est totalement illégal (eh eh).


Sinon, pas de SNG aujourd'hui. Je le réalise seulement maintenant. Déprogrammer House pour un vulgaire tappe-baballe, bande d'enculés! Ça ma tout chamboulé... Néanmoins, ça va un peu mieux, réussi à reprendre quelques buy-ins avant-hier.

Va falloir cravacher pour finir ce mois avec le sourire...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

En aveugle, ok. En sourd, ça schmouke

J'aimerais ne pas me plaindre, pour une fois, dans un post. Mais ça m'est très difficile en ce moment. Même s'il sera très difficile de se plaindre... de la chatte.

Honnêtement, depuis quelques jours, je run plutôt good. Le hasard "compense" les dernières semaines de noirceur et je gagne la très grande majorité de mes mains. C'est con, mais ça m'étonne à chaque fois. J'avais vraiment perdu l'habitude de gagner des mains. Même favori à 80% :)



Pour autant, comme je le disais la dernière fois, ça ne m'empêchait pas de plutôt bien résister. Du coup, avec un peu de réussite en plus, je commence à flirter de nouveau avec les tables finales. Si je ne me trompe pas, ça ne devrait guère tarder.





Je sais, cela peut sembler bien présomptueux. Mais la vérité est que mon jeu a encore progressé ces dernières semaines. Il a... disons qu'il s'est musclé.

Ce n'est pas la première fois que je le dis. Et je ne suis certainement pas le premier à le dire. Mais c'est lors de ces périodes sombres, où la chance semble vous avoir abandonné, qu'on peut le mieux faire évoluer son jeu. Ce qui est, finalement, terriblement logique : on se sent moins en veine, on va donc naturellement éviter les situations trop hasardeuses. Et chercher de préférence les situations où on peut gagner plus facilement, et plus sûrement, des jetons.


Avoir enchaîné les SNG ces dernières semaines m'a d'ailleurs été extrêmement bénéfique. En particulier pour pousser beaucoup plus "light" en bonne position ou sur des adversaires "fragiles". Mais aussi pour me contraindre à revenir à une lecture plus attentive des autres joueurs. J'ai en effet réalisé que, avec le temps, cette lecture, cette étude de la table, était devenue de plus en plus approximative. Et qu'elle se résumait, très souvent, à guère plus que les simples statistiques données par le tracker. Trop de tournois, trop à la fois, trop peu de joueurs réguliers, trop peu de mains avec chacun. A quoi bon se creuser la tête ? Et on se retrouve à ne pas pouvoir jouer des coups favorables faute de bien connaître ses adversaires. Autrement dit, à jouer plus "la carte" que la situation. Et, donc, à être plus dépendant du hasard. La boucle est bouclée, on est en terrain fertile pour qu'un bad run se développe. Exactement comme une infection (vu que ça ne sera probablement pas en ligne avant mercredi, bon DrHouse ce soir ;)).



Je suis donc revenu peu à peu à ne plus jouer plus de quatre tournois en même temps. Et encore! seulement si le quatrième est une période de rebuy. Pour mieux me concentrer sur ceux qui commencent à être bien avancés. Ceux où il va falloir jouer très agressivement. Disons... quand le tapis commence à descendre sous les 25BB. Une période clé que j'avais un peu tendance, hélas, à jouer trop passivement.


C'est en re-visionnant pour la troisième fois une vidéo de brsavage (son Sunday Million) que le déclic s'est opéré. Je pensais jouer exactement pareil (toutes proportions gardées, bien sûr). Et, en fait, j'ai réalisé que ce n'était plus du tout le cas. Mon agressivité n'était plus ce qu'elle était. Elle était encore là. Mais probablement mal ciblée. Et, surtout, elle s'était... déplacée.

En gros, et pour ne pas vous inciter à des moves trop limites :

- shove au BB sur un SB qui limp assez tôt (disons... 20BB)
- shove au SB si personne n'a ouvert avec any 2 ou presque à plus de 12BB
- passer en move ninja 1-2BB plus tôt si possible
- shove 15BB au bouton avec des mains moyennes
- shove très light sur une relance en fin de parole si notre tapis pèse au moins 4 fois sa relance
- fold au bouton/cutoff même des mains très correctes dès qu'on frôle les 20-25BB
- voler seulement quand notre tapis représente environ 10 fois le pot (M10). Et voler sur des tapis faibles plutôt qu'en position
- ne plus du tout jouer sans la position. Fold ou Push en réponse. A l'exception des cas où on est très profond. Ou face à des minirelances si ça ne change pas les possibilités de son tapis (19 ou 18BB, c'est pareil. 9 ou 8, ça demande une meilleure main)
- coucher beaucoup plus facilement ses petites paires. Même si ça fait une heure qu'on prie pour en trouver une...
etc etc etc

Évidemment, ça n'est pas aussi systématique. Mais ça doit quasiment le devenir. Et ça n'est pas si facile que ça (ça l'est bien sûr encore moins si on ne connaît pas sa table...). brsavage a, à un moment de sa vidéo, une petite phrase que j'ai la flemme d'aller chercher mais qui revient en gros à dire : "si je descend sous les 20BB, je deviens quasiment ultra-agressif. Je n'ai aucune hésitation à gambler".

Hélas, cette phrase seule ne donne rien. Ultra-agressif chez brsavage n'est pas équivalent à prendre n'importe quelle occasion de mettre ses chips en jeu en espérant un coinflip. C'est bien plus d'aller chercher toutes les (bonnes bien que tendues) occasions de faire un peu de chips. Toutes ces situations que, à 25BB, on laisserait passer sans hésiter (voir en gros la liste au-dessus). L'idée étant de garder aussi longtemps que possible son stack entre 15-20 BB. Ou entre 10 et 15. Et tant pis si ça coûte un tournoi. Car on est préparé à aller au bout de quasiment chaque main qu'on joue.

J'ai la furieuse impression que ce que j'écris depuis quelques minutes est tout sauf clair. Et risque d'être raisonnablement mal interprété. Mais l'idée de base est la suivante : ne rien faire qui mette en péril les libertés que procure son tapis tout en faisant tout ce qui est possible pour (au moins) le maintenir.

Ou, dit autrement : j'avais trop tendance, ces derniers temps, à ne plus être assez attentif à ce que permettait (et ne permettait pas) mon tapis. Et à ne plus assez en prendre soin. A être sourd à ce qu'il me disait. Alors que c'est probablement la seule voix qui mérite d'être écoutée en tournoi.

Ceci dit, et pour conclure : attendez-vous à de la perf sous peu. Je dirais bien dans le $5+R de PS que j'ai vraiment envie d'accrocher. Mais n'importe quel tournoi fera mon affaire ;) Et... désolé pour le manque d'updates ces derniers temps. Mais il y avait vraiment beaucoup de boulot à faire (simulations, etc).

Ce sera donc tout ce kipik en attendant la win pour aujourd'hui

PS : en fait, je remarque que je ne me suis pas plaint. C'est une erreur, que je corrige de ce pas : je run super baaaaaaaad en SNG ces deux dernières semaines. Toujours mes foutus 26 buy-ins de retard. hfebqsfhqsz

Une seconde interview et il se la pète; il ne post plus ?

Non, non. Je vous rassure. Je vous aime toujours. Vous méritez. Vous êtes digne!

Mais cela fait maintenant plusieurs jours que j'essaie de me convaincre de poster quelque chose. Hélas, je run tellement bad en ce moment que j'aurais bien du mal à vous éviter l'éternelle compile de plaintes en tous genres. Je n'ai pas gagné 20 de mes 100 derniers AA ou KK. Chaque fois que je boîte au SB, la BB se réveille avec un monstre etc etc etc... Et, franchement, je préfère vous éviter ça car ce n'est pas vraiment mon état d'esprit du moment.


Oui, je run super super super (encore ?) super bad. Y compris en SNG qui, le mois dernier, avait sauvé la baraque. Grosso modo, j'ai quasiment laché 25 buy-in sur les 100 premiers SNG de ce mois. Sans rien pouvoir faire.

Mais, malgré tout, j'ai le sourire. La confiance. Et pas de pertes catastrophiques qui me feraient douter. Après tout, je fais ce qu'il faut. Je continue à mettre mes jetons en jeu sur des mains ultra-dominantes. Tant pis si ça ne tient pas. Je suis super strict en gestion de bankroll, zéro prise de risque. Rien à me reprocher.


Évidemment, ce long passage sans chatte est pesant parfois. Mais, dans l'ensemble, je tiens bon. Et j'en profite même pour tenter d'aller chercher des jetons ailleurs. Autrement. Et je sens que mon jeu en bénéficie largement.

En fait, en analysant beaucoup de tournois de ces dernières semaines, j'ai réalisé que mon jeu s'était peu à peu modifié. Et pas seulement en bien.


Premier constat : je loosifie naturellement. En soit, ce n'est pas forcément un mal. Sauf que, sur les limites où j'évolue (je parle MTT là), ça vire vite au drame. Ça m'est clairement apparu en revisionnant certaines de mes vidéos (oui, elles reviennent, désolé du retard pour ceux qui me les ont demandées, changement de PC tout ça...) : le jeu est chiant à en mourir mais c'est, hélas, ce qui marche le mieux à faible buy-in. Et plus on s'en écarte, plus on se met en danger. Ce qui serait bien dans des tournois à buy-in plus élevé, certainement, et avec bien moins d'adversaires. Hélas, sur des fields de 1500-3000 joueurs, ça ne sert guère qu'à générer de la variance (comme si on en avait pas déjà assez). Ou, pour faire moins scientifique : des badbeats en plus...

Second constat, et celui-ci est très probablement lié au bad run que je traverse depuis quelques temps : j'ai perdu certains moves. Notamment moins de re-raise. Et, là, il suffit d'une petite session d'une dizaine de SNG pour faire la différence entre les jours où on surelance léger et ceux où on ne surelance qu'avec... disons la meilleure main. On perd confiance, on sait qu'on "race" mal en ce moment et, du coup, au lieu de push cette merde de 44, AT ou 78 sur un raise au cut-off, on la couche comme un gros weak en attendant patiemment un meilleur spot avec nos 15 précieuses big blinds.

Parce que la conséquence de ce manque de confiance, c'est que, au bout d'un moment, on n'a tout simplement plus de "jeu à 15 BB". Or, si savoir jouer shortstack est, à mon humble avis, un avantage énorme, c'est pourtant le jeu entre 12 et 18 BB qui est en général décisif. Et j'ai un gros boulot à faire là-dessus parce que je n'ai plus les réflexes.



Mais je me soigne. Et les résultats des derniers jours en MTT sont très encourageants avec des finish bien deep très réguliers. Manque juste à chaque fois une petite pichenette de réussite de rien du tout (naaaaaaaaan!!!!!!!! pas les As!!!!!!!!!!!!!!). Et finalement, malgré ce manque flagrant de chatte (vous réalisez que je n'ai pas gagné plus de 20% de mes coinflips ces deux dernières semaines ? lol), je ne perd pas d'argent en MTT. Et je suis en train de revenir en SNG (tout juste 8 buy-in de déficit après un down de 25). Alors, si en plus mon jeu en profite et s'améliore, de quoi se plaint-on ?


Mais de rien, ma bonne dame. De rien du tout. C'est ça, qui est affreux. Merde! Ça ressemble à quoi un gars qui run bad et qui vient faire son numéro, tout sourire, sur son blog, hein ?

A tout ce kipik; en tout cas pour aujourd'hui...



P.S. : j'allais oublier! Certains d'entre vous m'ont fait des demandes plus spécifiques et personnelles. Il se trouve juste que vous êtes arrivé à plusieurs en même temps, avec le même prénom (bande de brêles!) et que je suis une buse en gestion du temps. Donc, non, je n'ai pas oublié mon passé de N°1 Français de Managerzone Hockey (moins glorieux en foot malgré de beaux parcours en Coupes). Et je m'occuperai de vous la semaine prochaine. Promis. Juré. Enfin, dès que j'ai 5mn et pas de série à mater ;)

PUSH???? Ici, maintenant ??? (censuré)!!!!!

Il y a bien longtemps que je n'ai pas parlé de stratégie. Mais j'aimerais bien aujourd'hui parler d'un move que je croise de plus en plus : le call flop-donk bet turn.

Un exemple pour illustrer :

9 players
[SB] cooolhand2 (1593)

[BB] sunshine8888 (10443)
[1] johndave456 (10380)
[2] billyslov (9400)
[3] TCarrico (26282)
[4] ivanwinWSOP (4485)
[5] Abellyus (6001)
[6] ukfiberguy (7506)
[B] oOobovveroOo (14090)

Abellyus
Q A
Initial Pot: 225
johndave456 calls 150
billyslov folds
TCarrico folds
ivanwinWSOP folds
Abellyus raises to 600
ukfiberguy folds
oOobovveroOo folds
cooolhand2 folds
sunshine8888 folds
johndave456 calls 450
### FLOP ### 4 6 7
Pot: 1425
johndave456 bets 150
Abellyus raises to 1200
johndave456 calls 1050
### TURN ### 2
Pot: 3825
johndave456 is All in


Vous relancez préflop et un limper, ou la BB, vous paie. (notez que ce joueur n'aura donc jamais la position sur vous). Il paie aussi votre continuation bet au flop. Et vous prend de court au turn en misant sur une carte qui ne peut avoir aidé personne. Et, généralement, en misant gros (au moins 70-75% du pot). L'exemple ici offre une petite variation avec un essai de minbet au flop mais celui-ci est optionnel.

And now... what you do ?


Ici, on a hauteur As sur un flop très bas et connecté.

On peut aussi imaginer le même scénario avec pp6 pour vous sur un flop K892. a priori, on a donc des folds plutôt faciles.



Mais.... justement, ne sont-ce pas là des folds un peu trop faciles ? Si le gars a vraiment une bonne main (puisqu'elle mérite, donc, de jouer son stack), pourquoi ne l'a-t-il pas défendue préflop ou au flop ? Pourquoi vous avoir laissé voir le turn ? Inversement, s'il a un monstre, comme un brelan, ou double paire, sur ce flop tout en bas, pourquoi maintenant chercher à vous faire fuir ?

La vérité est juste qu'aucun move (comparez par exemple avec le check-call flop puis check-raise turn si courant quand quelqu'un trouve son brelan) n'offre autant de fold equity. Le but est de faire folder AK, bien évidemment. Mais aussi de nombreuses paires moyennes qui trouvent le flop plutôt à leur goût mais commencent à s'interroger sérieusement.

En clair : votre adversaire VEUT vous voir folder. Il a au mieux une paire fatiguée. Parfois un tirage (mais c'est en fait assez rare). Souvent, très souvent, un mauvais As (ou any 2). On est ici face à un move total 90% du temps dont la seule chance de gagner est de vous faire folder. Ou presque.

Avant de folder par dépit, réfléchissez-donc vraiment aux chances de votre main. Sans les sous-estimer. Si vous battez la deuxième paire du flop, vous avez en fait un call très facile. Si vous battez la troisième, vous devriez le plus souvent payer (l'exception est face à un joueur très serré qui ne jouera pas ainsi sans un minimum de solidité). Si vous battez hauteur As...

Restent les cas délicat d'une paire inférieure ou de AQ/AK. La sagesse voudra en général que vous couchiez tout de même. Si vous conservez un tapis suffisant. Mais si coucher vous amène à proximité des 10BB, réfléchissez encore un peu. Écoutez votre instinct. Et n'ayez aucun regret si vous vous êtes fourvoyé de A à Z. C'est, de toute façon, une situation à haut risque.


Pour en revenir aux exemples : dans le premier, j'étais convaincu que hauteur As gagnait. Et j'ai donc payé. A raison... puisqu'il avait AK (lol). Dans le second, beaucoup de draws possibles, un joueur très actif, avec un bon tapis, et un stack (le mien) qui allait devenir délicat à jouer sur une table plutôt violente m'ont poussé à faire le call. A raison encore... puisque A7 en face. Et peu importe le 7 à la rivière, I run so goooooooooood :(. Le poker n'est pas une science exacte...


Maintenant, ceci n'est pas une règle systématique. Et il vous arrivera de vous empaler sur un monstre (ou une main moyenne mais meilleure) joué bizarrement (ou au niveau de réflexion supérieur). Reste que, en général, vous serez sur de bonnes situations. Sur de meilleures, en tout cas, que ce qu'on peut croire de premier abord : un adversaire qui possède un gros jeu veut rarement chercher à vous faire fuir à tout prix. Quand vous allez réfléchir, vous pouvez donc quasiment enlever à coup sûr de sa hand range toutes les meilleures mains que vous pourriez envisager s'il adoptait une ligne différente. Et vous concentrer sur celles qui gagnent le plus à maximiser leur fold equity. Étonnamment, vous allez généralement en battre la plupart...



Et maintenant que je vous ai bien aidé à accroître votre variance, ce sera tout ce kipik, qui retourne désespérément tenter de gagner un coinflip, pour aujourd'hui...

Bouche-trou

Après quelques jours de break bien mérités, le mois peut enfin commencer. C'est que, quand on préfère bouffer au gastro pour une soirée ciné entre potes, faut bien penser à recharger sa carte Neteller régulièrement ;)


A ce sujet (ciné, pas resto... mais on peut aussi en causer, hein), j'ai été très agréablement surpris par Coverfield. J'avais évité de le voir en dl, vu que traitement minimaliste + petit écran font rarement bon ménage. Mais je craignais en même temps de me faire tout simplement chier au ciné. Et je vous recommande chaudement d'aller le voir.

Ceci dit, revenons au poker. Je continue ma petite exploration de compta à mes heures perdues. Je me doute bien que la plupart d'entre vous ne tient pas une compta super détaillée. Et ce serait certainement abusé quand on pratique le poker comme un loisir.

Les fichiers que j'avais créés sur Excel, quand je me suis "lancé", partaient un peu de ce principe. Certes, tous les tournois, SNG ou sessions sont notés. Et j'ai rajouté au fur et à mesure de nouvelles feuilles pour ventiler tout ça par buy-in, par tournoi, etc. Mais le fait est que l'ensemble est peu exploitable. En tout cas très peu pratique. Je ne m'en suis rendu compte que cette semaine, en plongeant vraiment à fond dedans. Et en allant de découvertes en découvertes. De mauvaise découverte en mauvaise découverte...

Mon idée était de voir s'il existe des similarités entre différentes périodes de "tilt" ou de bad run. S'il est possible de déclencher une "alarme" dès que cela se reproduit. Et le fait est qu'il y a des points communs, notamment une augmentation brutale des volumes engagés sur une journée. Sans forcément que les buy-in augmentent, d'ailleurs (disons, pas toujours, et pas tant que ça). Quand je dis brutal, c'est du simple au triple. Voire plus...

Autre indice : si vous me voyez jouer en stud ou PLO, c'est que je suis au fond du gouffre :D


Bref, j'essaie de faire évoluer cette compta pour que ce soit autre chose qu'une succession d'additions. Mais que ça me fournisse des indicateurs utiles. En gros, passer d'un "outil" amateur à quelque chose qui soit aussi plus "professionnel". Et ça me prend "pas mal" de temps. Doux euphémisme...

J'arrive tout de même à caser une dizaine de SNG par jour mais sans réussite pour l'instant (-2 buy-in après 54 SNG). Un jour, je gagnerai un A9 vs KJ. Ou quasi flip dans le genre. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Ma première "vraie" session de MTT s'est par contre bien passée avec une 1/2 finale dans le $27.5 de PS. Ça revient, ça revient...


Et je dois couper court, la journée commence.
Ce sera donc tout ce kipik, mais n'est pas très intéressant, pour aujourd'hui

C'est le comptable, l'assassin

Petit post (enfin, en principe) imprévu. Je profite du début du mois pour me détendre un peu et, du coup, je me suis plongé dans mes fichiers excel. Ouais, je sais, j'ai moi aussi en général une toute autre idée de la "détente". Mais il me fallait le faire car j'ai depuis quelques temps une idée pour mieux ventiler toutes ces données qui prennent la poussière. Au moins, ça m'occupe la journée pendant ces quelques jours où j'essaie d'éviter les tables de poker. Et puis, je dois vraiment être masochiste car j'ai toujours adoré "m'amuser" avec excel...

Bref, ce n'est pas le point de ce post. Je suis grave. J'assume.

Reste que, sans le vouloir, je me suis retrouvé plongé dans ma période "kipik se broke" de l'an dernier. Et je n'avais jusqu'alors aucune réelle idée de l'ampleur du désastre que furent avril et mai. C'est tout simplement terrifiant. On peut sentir le niveau de panique du joueur en train de vivre sa descente aux enfers. Alors que, dans mes souvenirs, je n'arrivais juste pas à remonter mais que je faisais tout pour.

Mon cul, ouais!


J'aimerais beaucoup poster ça mais je ne le ferai pas vu que ça parle tout de même un peu trop de chiffres. Et le pire n'est pas dans les chiffres : c'est dans le chaos. Tout est mélangé : tournois de NL, cash game, SNG, certains en O8, puis retour au CG, cette fois en limit HE, pour une session cataclysmique qu'on essaie de sauver avec un tournoi à $1 (???), un heads up en winner take all, retour à quelques tournois normaux. Puis re-CG (en razz ou en O8, qui sait ?), avec un gain correct et, du coup, un tournoi à (trop) gros buy-in qu'on loupe. Fatalement. Et on repasse aux SNG. En enchaînant quelques satellites (c'est sûr, on peut se les permettre, hein). Pour finir la journée avec un tournoi de Stud hilo ??? Je ne sais pas jouer en Stud, bordel !!!


Et c'est comme ça, en plus ou moins pire, pendant des jours et des jours. En perdant sur tous les tableaux (MTT, CG, SNG) et variantes. Il n'y a plus personne aux commandes. C'est flagrant. Le cerveau est mort, c'est juste un animal paniqué qui cherche désespérément une issue. Se cogne la tête contre tous les murs en espérant que, enfin, un tombera. Et repart encore plus désespéré dans l'autre sens quand, évidemment, rien ne tombe... sauf sa bankroll.


J'avais gardé le souvenir d'une période bien sombre. Mais je n'avais jamais réalisé à quel point j'avais moi-même sombré. Et pas seulement mes résultats...


Je me plaignais de ces deux ou trois mauvaises dernières semaines. Tout en étant assez satisfait d'avoir plus ou moins bien géré cette crise. Je n'avais en fait aucune idée de la différence. Si on compare à 2007, j'ai merveilleusement géré cette crise, oui ! Ça n'a pas seulement été plus court ou moins impactant. C'est surtout que la réaction a été quasi immédiate avec un plan de "sauvetage" efficace : descente de buy-in, concentration sur les tournois qui me réussissent bien et abandon des plus délicats, journées monothématiques, réduction du multitabling (sauf en SNG), augmentation de la quantité de SNG pour éviter la variance, etc etc etc

Je n'ai bien sûr pas la prétention de dire que tout a été parfait. Il y a certainement des erreurs de commises , et un peu trop longtemps probablement, dont je me rendrai compte en épluchant ma "compta" l'année prochaine, peut-être (et je peux encore me broker, non mais!). Mais le progrès est indéniable. L'expérience paie.


Voila, c'était tout. Pas de recette miracle pour vous permettre d'éviter ça. Je n'en ai aucune qui ne soit pas déjà disponible partout sur le net ou ces chers bouquins de poker qu'on accumule tous. Et je les connaissais d'ailleurs également l'année dernière. Je viens juste de tomber sur le cul en remontant un an en arrière dans ma "compta" (et j'éviterai de parler de la gestion de BR d'il y a deux ans, je peux vous assurer que j'ai eu une chatte de malade de ne pas m'être broke deux ou trois fois de plus, lol. Mais, ça, ça m'a surtout donné envie de rire tellement c'est du grand n'importe quoi). Et je tenais à partager ça. Ça ne servira certainement à rien. C'est comme retrouver par hasard de vieilles photos de son adolescence, avec un look à tomber. Ça fait rire tout le monde, en général. Sauf soi-même...

Et ce sera tout ce kipik, terrifié à retardement, pour aujourd'hui...

Red is Dead

Février est (enfin) terminée. Et se termine bien mieux qu'on aurait pu s'y attendre.

Le mois reste perdant en tournois. Mais ça reste des pertes très limitées. Et avec le très très gros re-serrage du jeu opéré cette dernière semaine, il ne devrait pas tarder à retrouver le positif.

J'avais dit dans un post précédent que j'avais toujours du mal à gérer une après "grosse perf". Ça a mis cette fois plus de temps à se déclencher, mais c'est encore arrivé. Il aura fallu cette fois une grosse succession de très bons résultats (en terme de "tournoi", bien sûr. Terminer 15ème d'un $20 n'est pas un bon résultat financier, même quand on joue sur PS ) pour que mon jeu commence à se détériorer. Mais c'est encore le même schéma : "i'm so good, baby! let's gamble". Et, oui, il y a beaucoup d'ego là-dessous. Ou, en tout cas, de l'ego mal géré. Mais ça me surprendra toujours que, alors que je réussis en appliquant un jeu super précis, très tight aggro, cette réussite m'amène à ouvrir de plus en plus mon jeu et à prendre des risques inexcusables.

Néanmoins, cette fois, la crise aura mis plus de temps à se déclencher. Aura eu un impact plus faible (financièrement parlant, surtout). Et aura duré moins longtemps. L'expérience...


Le grand gagnant de ce mois de février, ça aura surtout été les SNG ($22) que j'ai enchaîné en fin de mois avec l'objectif clair de ne pas terminer dans le rouge. Qu'importe si les bénéfices de février paient tout juste ma conso de cigarettes. Je ne voulais pas voir de rouge dans ma compta !

Seul petit regret : mon ROI (le retour sur investissement, soit le rapport entre le bénéfice et la somme des buy-in) est retombé à 12% ce mois-ci (13% sur l'année). Mais cela tient au fait que j'ai trouvé ma limite en multitabling. En jouant 7-8 tables, je conserve un ROI au-dessus des 15% (facile). Mais, dès que je passe à 10 tables, il chute à moins de 10%. Ce qui, au final, n'est absolument pas rentable. Je vous laisse faire le calcul ;)


Au programme de mars, un peu plus encore de SNG, donc. Finalement, une fois mes réticences levées, et la partie mathématique enregistrée, c'est un exercice qui me plaît beaucoup. Et me réussit donc bien. Accessoirement, ça aide aussi à travailler le jeu de fin de tournoi (où on n'est jamais assez bon, alors qu'on peut se permettre d'être plus médiocre en début-milieu). Et ça me contraint aussi à une discipline de "fold" qui me fait souvent défaut. Avoir commencé par jouer en limit HE est à mon avis un énorme avantage. Mais ça a aussi cet inconvénient que folder n'est pas un geste naturel (même si, parfois... lol)


Le gros avantage est que ça peut me permettre vraiment d'éviter de jouer en cash game. Je ne vais pas relancer le débat (j'ai bien pris note de vos remarques, hein) : je déteste jouer en cash game online. Je m'y emmerde. Et, quand je m'emmerde... je fais de la merde. Tôt ou tard. Je sais que c'est une erreur. Je sais que je devrais travailler là-dessus et que je perds certainement un max de blé ET SURTOUT de capacité à monter une belle bankroll. Mais, voila, je n'y arrive juste pas.

J'en fais tout de même un peu, hein. Et le résultat est très positif (en même temps, sur de la NL50 Everest, vu mon expérience, ce serait à se bouffer les couilles si je n'y arrivais pas).


Vous noterez que je disais la même chose des SNG il y a ... quelques temps. Et que je suis en train de virer addicted. Donc, rien n'est perdu. Un jour, j'ouvrirai quelques tables, prendrai un pied royal et je remettrai le couvert encore et encore. C'est dans ma nature de "travailler" par à-coups de cette façon. Je ne ferai rien pour aller contre.


Détail anodin mais qui a aussi son importance : j'ai joué quasiment tout le mois en écoutant de la musique aux enceintes. Alors que j'avais fait presque tout janvier au casque. Je suis repassé au Sennheiser depuis le week-end dernier pour voir... et je pense en effet gagner en concentration de cette façon. Amusant...


Je m'oblige aussi à me donner un "indice de forme" au réveil et vais essayer de ventiler les résultats en fonction. Comment je me sens. Hier et avant-hier, par exemple, étaient des 5/5. Gros moral. Énorme envie. Très bonne journées. Très très bonnes journées. Aujourd'hui est un 2/5, fatigué, la tête un peu dans le cul, mal au cou. Et je pense rester loin des tables. J'ai depuis longtemps l'impression que ces journées où l'on ne se sent pas au top, mais où l'on joue tout de même, coûtent en fait très cher à la longue. Je vais à l'avenir tenter de les éviter, ce sera toujours un peu de risque en moins...


Reste à savoir si on peut vivre, et vivre bien de préférence, avec seulement SNG et MTT. Je pense que oui. Même si ce n'est certainement pas la voie la plus facile pour y arriver (et que je n'ai pourtant pas besoin de handicap supplémentaire, merde). Premiers éléments de réponse en ce mois de mars.

Pour l'heure, ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.

Related Posts with Thumbnails