Comme un pattern ? (stratégie inside, si si si!)

Les semaines se suivent et se ressemblent : le week-end, que de la merde en tournoi. J'arrive à rien. Je m'énerve, passe à autre chose et finis par m'endormir comme une grosse merde. Hier, je me suis d'ailleurs endormi avant le début du plus grand donkament de l'histoire du poker online, le fameux $11 à 15.000 joueurs de PS. Et me suis réveillé alors que j'avais depuis longtemps été bouffé par les blinds (6220ème, tout de même, soit mieux que la moyenne :) )...

Le temps d'ouvrir les yeux, pipi-caca, manger, une petite vidéo (pas forcément dans l'ordre) et j'attaque ma vague de tournois de fin de nuit. Et, depuis un mois, c'est dans cette vague que je fais mes meilleurs résultats de la semaine.

Cette période du lundi qui va de 3h du matin à midi est vraiment mon territoire. Et cette nuit n'a pas fait exception avec deux tables finales dans mes deux tournois fétiches : le $4.40 HE et le $5.50 PLO8. Avec la victoire à la clé dans le PLO8 (pas si mal payé avec 368 joueurs au départ). La seconde en 15 jours (mais la précédente très très mal payée, 111 joueurs). Je suis de plus en plus fan de PLO8... en tout cas en tournoi.

Du coup, pour fêter ça, un petit CR de tournoi.

Plutôt qu'une vidéo lourde, c'est cette fois le pxf replayer que je vais utiliser. Si vous ne savez pas comment faire, je vous conseille la lecture de ce thread : http://www.clubpoker.net/forum/viewtopic.php?t=32882&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight. Au passage, clubpoker a regroupé plusieurs CR de tournois présentés ainsi. Une vraie mine !

Le lien vers ce tournoi : http://www.pokerxfactor.com/HA70042/5421_20070709_090941/5421


Et les commentaires :

Si le dernier, j'avais joué plutôt loose dès le départ, j'ai opté cette fois pour la voie inverse. Un plan conforté par un tapis qui n'arrive pas à décoller et me met très rapidement en situation délicate. Tenter de gambler pour doubler est alors tentant (et serait la solution en NLHE). Mais je trouve vraiment que le PLO8, surtout à faible buy-in où ça relance somme toute très peu, permet de s'en sortir plus patiemment. Ne soyez donc pas étonné de me voir folder un paquet de mains plus que jouables, c'était mon "choix" du jour.

#4: valait son limp, loupé

#6: ma première main, ma première erreur. Je décide de faire grossir le pot pour piéger une autre flush mais je suis tellement visible, et le board est si vide (un seul low), que je ferais mieux de simplement payer pour attirer du monde et pousser au turn (quitte à lacher sur une doublette, tant pis, ça valait le risque)

#7: celle-là, par contre, ne valait pas le limp, surtout sur une table où quelques joueurs sont prêts à s'envoyer en l'air facilement

#12: 15 jetons foutus en l'air

#19 je pense bien prendre quelque chose sur cette main après le check au turn mais c'est tendu et ma position rend un value bet un peu risqué, je joue la prudence

#21 je ne relance quasiment jamais un A2 pas assorti (ici, c'est limite tout de même avec les deux autres low de "secours"). En fait, je relance même rarement un A2s en début de tournoi. Ca paie trop facilement et je préfère en général la jouer façon "limit" pour aller chercher ma part d'un gros pot. C'est le cas ici, même si je pense au flop prendre le haut avec mon 7 et partager le bas

#27 une mauvaise main. Il y a une différence entre tight et weak, là, j'ai franchi la clôture. Je check et couche bien trop vite

#28 le call ici au SB est au mieux limite. Très peu de flops parfaits et beaucoup à emmerdes. Coucher était certainement préférable. Oui, avec du recul, je n'aime pas tout mon début de tournoi. A décharge, je suis surtout concentré sur le tournoi de HE et je joue ce PLO8 un peu en automatique (ça n'excuse pas mais ça explique)

#41 la main typique que j'ai décidé d'éviter aujourd'hui : le mauvais AX assorti. J'en avais joué beaucoup la dernière fois mais avec l'avantage d'avoir monté mon tapis très rapidement. Ce n'est pas le cas dans ce tournoi donc moins de gamble. Celle-ci cumule la mauvaise position donc pas trop de réflexion, c'était juste histoire de situer

#43 je dois être trop loose du SB parce que, putain! qu'ils me coûtent cher ces petits call à pas cher... du coup, mon tapis fait la gueule (1700 alors qu'on joue depuis une heure) et je dois coucher ensuite quelques mains limites mais pourtant intéressantes (46 par exemple).

#55 un mauvais A2, mais le fold ne me semble pas meilleur. Bizarre, à moins d'être en pleine grosse main dans le HE ???

#58 j’aime beaucoup de genre de main mais pas UTG+1

#61 encore une SB très tendencieuse... J'ai vraiment un souci à ce niveau...

#70 très belle main qui vaudrait largement son raise. Hélas, ça limp beaucoup, et à chaque fois avec des mains minimum correctes (c'est d'ailleurs le cas ici). Pas envie de me retrouver all-in avec des mains équivalentes ou jouer ensuite un gros pot sans la position et un tapis pas assez gros pour envoyer deux fois

#71 toujours une bonne excuse pour ne pas relancer, ici je pense être le seul A2 et donc de bonnes chances de prendre seul le bas si ça se passe bien. Pas forcément le meilleur plan dans ce cas, je ne sais pas trop (la suite de la main me donne en apparence raison mais c'est vraiment result oriented)

#74 une autre main sur laquelle je n'ai aucune certitude. Je suis sûr d'être au moins face à un A2. Et probablement un A2 ou A3 pour l'autre. Je tire donc sans doute très mince. A froid, je trouve mon fold correct, en étant result oriented, je loupe une belle occasion de scoop (A22J et A29Tds) et me dit que c'est peut-être le genre de gamble qu'il faut savoir faire ? Sans doute pas mais...

#80 main médiocre mais largement suffisante pour tenter un vol. Loupé

#83 un AAXXss moyen mais mon M me permet difficilement de passer à côté. Chatte, je tombe contre un bien plus mauvais AAXX (beurk, il faut que je pense à mettre les stats pour que, si vous n'êtes pas habitué au O8, vous compreniez la différence entre ces deux AAXX - les chiffres du replayer sont totalement incorrects, c'est un replayer de HE normalement)

#86: je dois attaquer le flop!!! Deux paires plus tirage quinte c'est gros. Au pire le turn sur le scary 9 (très improbable qu'il en ait un). La river est aussi une bonne carte pour moi mais, encore une fois, je reste passif sur cette main et subis le coup. Moche, moche, moche. En étant result oriented, il a bien sûr la main parfaite pour que ma passivité soit sans doute la meilleure option (2nd pair+flush draw+nut low draw, j'aurais eu du mal à le coucher... sauf sur cette river). Aucun souvenir si j'ai pensé à check-raiser le flop/turn et ai été inquiété par un bet trop rapide/lent. Possible mais probablement juste été terriblement weak sur cette main...

#88: encore bien passif. A noter que payer la river, alors que la quarterisation est évidente, est tout de même rentable, je me rappelle avoir bien pris le temps de le vérifier

#102: difficile de me situer exactement sur cette main et pas envie de vérifier si mes deux paires sont devant ou tiendront alors que je ne joue que pour la moitié.

#112: en pleine traversée du désert, et avec un tapis aussi faible, je pourrais prendre ma chance ici. Reste tout de même du monde derrière moi, le limp n'est pas une bonne option et je préfère patienter encore... Un roc le kipik shortstacked ;) C'est aussi valable pour quelques mains qui suivent. Je joue à côté une bonne chance dans le tournoi de HE et je pense que le PLO8 est quasi mort dans ma tête, option "ITM ce sera déjà pas mal" - si, c'est mal)

A décharge, mon tapis est ridicule pour beaucoup des lourds de la table. Si je relance une main, ce sera donc payé au moins une fois et sans aucune fold equity ensuite. C'est pas du NLHE, trop facile de trouver une main pour payer un short... surtout quand il ne peut se mettre à tapis préflop. J'ai une main à jouer, autant qu'elle soit bonne...

#122: celle-la méritait tout de même sa chance, faut pas non plus exagérer dans la patience

#124: pareil. Et flop très plaisant

#129 : on rentre à l'instant ITM, mode gamble On avec toute main potable. Et celle-là est plutôt excellente dans ma situation.

#140: main marginale mais je tente le coup avec la position. Le raise, payé, est bien dissuasif par contre. Pas de relance préflop car deux trop gros stacks dans les blinds. Maison sérieuse, on ne vole pas, monsieur (enfin, pas des si gros tapis lol)

#143: même avec du recul, je ne sais pas. Ma situation est critique vu que les blinds viennent d'augmenter. La main n'est pas totalement pourrie avec le second low et du potentiel pour le haut. Elle n'est tout de même pas bien excitante et ma position mauvaise. Vos avis sont les bienvenus, je pense être à 50/50 entre push et fold

#146: même débat. 1200 à payer, c'est vraiment tenter. Mais j'ai choisi une voie, je m'y tiens.

#151: même mauvais, un A2, par contre, c'est zéro réflexion vu mon stack

#152: inversement, j'ai repris un peu d'air et cet A2 est dramatique alors que le précédent avait du potentiel pour le haut. J'ai hésité longtemps à tout de même limper pour voir. Dommage quand on voit le flop :)

#154: je dois doubler sur cette main et me contente de checker préflop pour ne pas faire fuir une main merdique. Doit être la première fois que ça m'arrive avec un AA6Xds, lol. Le flop améliore encore et je n'ai aucune envie de le faire fuir s'il a A3, loupé. Du coup, situation très délicate au turn. Je me sors plutôt bien de ce slowplay pas forcément judicieux...

#155: main valable mais plus besoin de gambler sur le raise. Maintenant, je joue pour une TF :)

#163: petit M, petits pots à faible investissements. Le garçon a l'air plutôt "straightforward", je peux en profiter pour tenter ce genre de petits coups.

#166: on dit qu'il faut chatter une fois minimum par tournoi pour le gagner... Je me vois bien au flop avec mes deux paires, J6/J4/JJ peu probables (loupé mais je peux améliorer sur un As par exemple), tant pis si 44 ou 66. Au cas où, j'ai mon petit tirage trêfle en secours (loupé) et un improbable low (ok, jamais). J'avoue tirer la gueule quand je vois leurs mains et je ferme les yeux après que l'as soit tombé...

#167: mes deux paires sont probablement devant et mon low draw sans doute bon mais je préfère attendre le turn pour prendre le coup, quitte à prendre moins. Le gars a l'air gambler et ma main fragile.

#168: la river parfaite, je mise volontairement le pot pour le piéger, il met tout son chrono à réfléchir et paie à la dernière seconde. Ouf !

#176: j'ai du stack maintenant et une très belle main. La relance de The Dad me laisse penser qu'il n'a pas mieux. Et donc AA peu probable chez Dmac. C'est un peu trop cher tout de même, et je joue très probablement pour pas grand chose. Gagner des chips, ça rend d'humeur audacieuse...

#192 : j'ai hésité à bluffer le tirage couleur vu que j'ai l'as. Mais le flop est tellement dense que j'y renonce, trop de mains vont s'accrocher et relancer.

#196: cette fois-ci, le bluff à l'as me semble avoir trouvé le flop parfait. Mais je dois surestimer la fold equity... Gagner le side pot me suffit pour rester even, le roi vient me donner le tout et je passe chipleader

#199: je profite un peu de ce nouveau statut :)

#201: même remarque, je peux me permettre de tenter ce genre de main "high only". Par contre, pas le bon flop...

#209: je viens de me faire baiser la main précédente et ai payé un value bet qui m'énerve, donc, foldage d'A3 au lieu de jouer en colère (mauvais A3 au demeurant)

#219 : Table Finale. Je suis bien en jetons, je vais la jouer prudemment. Soit du raise pf pour les blinds. Soit de petits pots pris rapidement.

#222 : première application de cette stratégie, ne pas payer une relance avec un A5, même un plutôt bon, et même en position. On a le temps, les short vont vouloir gambler, pas envie de les aider (et j'ai une autre TF à côté qui commence à mal se passer)

#237: je veux voir comment le flop se passe même si je sens bien mon A5. Le turn est bien moche.

#258: ok, là, j'abuse

#263 & suite : ma TF de HE est terminée (un drame), donc plus de jeu

#270: la main qui me reste en travers. nice call, dude

#283: ne pas bluffer, parfois, c'est bien

#296: quand c'est passif en face, par contre...

#310: hu France-Brésil, j'étais sûr depuis le début de la TF que ce serait lui. Et c'est le joueur que j'ai le plus étudié à la table. Aussi, quand il me popose de dealer, je refuse bien gentiment. Avoir ma main aide en plus à ne pas dealer, lol

#317: celle-là me fait mal, je l'avais bien descendu, à refaire!

#321: il me raise préflop, j'en fais autant la suivante. Pas envie qu'il commence à jouer ce petit jeu, je me sais avantagé si on joue de petits pots post-flop

#333: j'essaie de le piéger flop/turn mais j'aurais plutôt du pousser. Raté de ma part, je pense que la partie devait s'arrêter là au plus tard.

J'essaie ensuite de mettre un peu de pression préflop vu qu'il est short. Mais le garçon a plusieurs vies...

#351: méchant quarter. On recommence tout à zéro...

#360+: après un break, le gars revient bien plus aggro préflop. Et je n'ai hélas pas beaucoup de jeu pour le contrer...

#372: un peu d'énervement, du coup. Pas fan du tout de cette main, et, pour la première fois, je passe derrière. Du coup, je tente de reprendre l'initiative dans les mains suivantes et ça se passe plutôt bien, je l'avais laissé prendre trop le jeu à son compte

#379: petit bluff sympa river qui me redonne l'avantage



Voili voila. En revoyant mon propre tournoi, je me trouve terriblement patient... et aussi plutôt weak. Mais, plus je joue en PLO8, plus je prend conscience que c'est très probablement la bonne stratégie à adopter (du moins à ce faible niveau de buy-in, ne me demandez pas plus). Les mains ouvrent tellement de possibilités qu'il vaut mieux pêcher par excès de prudence que l'inverse. Tant pis si certains à votre table montent des tapis monstrueux en quelques tours de jeu. Il leur faudra aussi le conserver à long terme. Or, si on peut remonter très rapidement en PLO8, on peut aussi s'effondrer en une seule main. Fut-elle bonne au départ. Et même si on pense avoir trouvé un flop apparemment favorable. Il est parfois difficile d'imaginer réellement combien d'outs peut avoir un adversaire pour vous prendre tout ou partie du pot. Si le bouton Raise est le meilleur en NLHE, le bouton Fold est un allié de choix en PLO8.

Et ce sera tout ce kipik le weak pour aujourd'hui. Rendez-vous dans le prochain tournoi de PLO8 ;)

Help Yourself (Death In Vegas, pile poil dans l'actu)

Je m'étais promis de mettre de côté les tournois pour me concentrer sur le cash game. Je l'avais même écrit. Force est de constater que ce n'est resté qu'une promesse.

J'ai beaucoup de mal à me l'expliquer. Ou même à comprendre pourquoi. Mais le cash game sur Internet m'ennuie profondément et je dois me faire violence, non seulement pour tenir plus d'une heure, mais aussi, tout simplement, pour me décider à ouvrir une table. Et, dans ces conditions, croyez-moi sur parole, je suis Champion du Monde quand il s'agit de trouver une bonne excuse pour ne pas le faire : hier, j'ai perdu, je ne suis pas en confiance; hmmmm... j'ai beaucoup gagné ces derniers jours, la chance va tourner; je suis fatigué; ah! non, aujourd'hui, je ne fume pas; je me sens trop mou; j'ai pas la tête à ça; d'abord un café !; besoin d'encore un autre; ouais, mais, maintenant que j'ai commencé à mater un film, je le finis d'abord...

Bilan : si je fais une heure de cash game par jour, c'est vraiment un exploit... Sans compter que juin avait l'excuse de rêve : ouais, mais, avec les trads pour pokernews, j'assure le minimum, autant en profiter pour tenter de "retrouver" mon jeu de tournoi. Une excuse au top niveau, je suis très fier de la perversité de mon esprit :)


J'adore jouer en cash game "en live", avec des vrais gens. Je pourrais y rester jusqu'à l'épuisement... ce qui avait bien failli arriver lors d'un passage à l'ACF.

Mais online, rien à faire. Je m'ennuie. Et plus j'ouvre de tables, plus je m'ennuie. Le jeu devient mécanique, le temps de faire attention à rien, c'est pire que tout. Bon, pour le multitable, j'ai compris et j'évite désormais. Tant pis, ça détériore bien trop mon jeu. Je ne sais pas jouer mécaniquement, autant se faire une raison. Il serait bien tout de même de trouver la motivation pour s'asseoir ne serait-ce que deux ou trois heures sur une ou deux tables...

C'est d'autant plus étonnant que le passage à la NL50 se passe très bien. Et que la découverte d'Everest ne cesse de me surprendre. Je ne parlerai pas de mon winrate actuel, indécent lol, vu que mon échantillon est ridiculement faible (forcément, quand on n'a pas la motiv', qu'on joue peu, les stats semblent tout de suite plus belles...)


Du coup, beaucoup de tournois en juin. Essentiellement à très petits buy-in, gestion de bankroll très stricte oblige (bon, là aussi, ça progresse). Mais également pour retrouver le "good feeling" que je ne parvenais plus à éprouver. Pas, donc, de performances notables dont je pourrais me vanter mais le bilan est de plus en plus positif (même si, sur 6 semaines, je suis tout juste à jeu) :

  • 2 TF (7ème les deux fois) : $11 NL et $5+Rebuys Omaha 8
  • 2 victoires : $5 PLO8 et $4.40 Limit Hold'em
  • 5 places payées dans les 8 derniers tournois de NLHE joué (ça, c'est trop, et ça explique ce que je vais détailler ensuite)

De petits tournois, de petits gains. Qui paient tout juste les buy-in des plus gros... Mais la vraie satisfaction n'est pas là. C'est plus un travail de fond qu'il me fallait refaire. Apprendre à nouveau. Réveiller car ça traîne quelque part sous des monceaux d'erreurs accumulées par dessus.

Et rien de tel pour cela, à mon humble avis, que des tournois à low buy-in en limit. Ou en Omaha 8, que ce soit limit ou Pot Limit. L'erreur n'est pas sanctionné par une élimination qu'on a oubliée au bout de 10 minutes. Il faut vivre avec pendant des dizaines de mains. On la traîne comme un boulet, avec le rappel permanent de ce petit tapis qu'on s'est infligé et qui vous empêche de jouer. Tentez de survivre 30mn avec quelques big blinds en limit HE ou en O8 et vous allez voir comme il est frustrant de devoir jeter, jeter, jeter toutes ces mains qu'on aurait pu tenter avec de la réserve. L'erreur commise plus tôt prend un tout autre sens que quand on saute sur un coinflip en NLHE. Plus moyen de maudire la "déchatte" qui vous poursuit. La déchatte, c'est à 75% ses propres erreurs dans ces variantes.

Ce genre de tournoi a aussi d'autres avantages :
  • ré-apprendre à jouer après le flop. A force d'enchaîner les tournois de NLHE, j'avais perdu beaucoup dans ce domaine.
  • Observer. Les flops. Les autres joueurs. Leurs erreurs (et, à faible buy-in, c'est pas ça qui manque. Pourtant, quand on y réfléchit bien, même si on en commet moins, même si on maîtrise mieux leur gravité et leurs conséquences, ce sont au fond les mêmes erreurs, encore et encore). Le NLHE, à côté, c'est comme vouloir étudier des animaux enfermés.
  • Se forcer à être patient, quand une main semble coûter au plus un ou deux big blinds, il est tentant de lacher. On comprend vite à calculer le coût d'une main dans sa totalité, une fois au showdown. Ca calme...

Et certainement d'autres auxquels je ne pense pas dans l'instant...


Rester maintenant à transférer cet acquis sur les tournois de NLHE. Parce que, tout de même, c'est là qu'est l'argent (la gloire, la fortune, la coke et les putes aussi, mais ne soyons pas pressés ;) ). Les premiers résultats sont concluants, je retrouve de bonnes sensations, une grosse régularité à aller "deep" (profond, vers les meilleures places : visualisez un tournoi comme un entonoir) dans les tournois, à monter de gros tapis lors des premiers niveaux, à jouer shortstack autour de la bulle ou après.

Reste un seul point noir à régler : cette longue phase de transition entre le moment où on se monte un joli tapis et la bulle. J'arrive très souvent trop diminué dans les places payées, n'ayant pas su maintenir, ou même faire fructifier, le bon tapis que j'avais en général après deux heures de jeu. Quelque chose (la trouille ?) me bloque encore et me laisse ensuite tributaire de situations hasardeuses qui ne peuvent pas toutes tourner à mon avantage (et non, pas forcément les coinflips). Ou me met en danger à la première main jouée approximativement.

Encore un petit effort. Je sais que j'y suis presque. C'est juste une question de réglage. L'équivalent de ces quelques petits dixièmes ou centièmes qui font toute la différence entre une bonne course et un record (et je ne pousserai pas plus l'analogie, je suis bien conscient que certains sportifs auraient beau y passer leur vie, ces petits rien du tout pourraient toujours leur échapper). Je sais que j'avais trouvé ce réglage l'année dernière. Il n'y a pas de raison que ça ne revienne pas. Et, qui sait, peut-être meilleur encore ?

Mais, après tout, c'est le principe même du poker, non ? Lutter contre soi-même. Contre cette petite voix (spécial dédicassssssse à Isabelle Mercier) qui vous pousse à jouer trop prudemment. Ou, au contraire, à gambler comme un sauvage. Tout le reste, c'est de la spéléologie (je sais, je ne comprend pas non plus, juste l'envie de caser spéléologie. Allez, une dernière fois : spéléologie. Putaion, je suis heureux! Fatigué, mais heureux).


Pour finir ce long post plus défouloir qu'utile (c'est la tendance depuis un moment. Je sais que c'est mal mais, comme déjà dit, je me vois mal venir "donner des leçons" alors que je doute encore -moins, mais tout de même- de tout. De rien. Et parfois aussi du reste)...

Je finirai donc en vous recommandant de télécharger (sur pokerbay ou ailleurs, débrouillez-vous un peu. Et si vous n'êtes pas inscrit, demandez-vous donc pourquoi ?) la vidéo de la Table Finale de l'Event #15 des WSOP. Celle où Phil Hellmuth gagne son 11ème bracelet (et à laquelle participait un Fabrice Soulier qui n'a pas pu, hélas, faire grand chose). Outre l'anecdote "historique", c'est aussi une table finale filmée en intégralité. Avec les hole cards -généralement- visibles. Et une Table Finale dirigée en main de maître par le Phil. Ca pèse trois ou quatre fois le poids d'un épisode des WPT. Mais ça vaut largement, et bien plus, que la totalité d'une de ces saison de poker-spectacle. Je crois que je ne me lasserais pas de la regarder... (je déconne là, mais pas tant que ça).

Voili voila, ce sera tout ce kipik bien bavard aujourd'hui... à croire que la confiance revient ?

Dégoûté !

Ne fuyez pas, je ne vais pas vous saoûler sous les badbeats. D'ailleurs, je n'en ai subi récemment aucun de particulièrement ignoble. Et n'en ai pas pris plus qu'il n'est supportable. A l'heure on je fais le bilan du mois, ça se ressent d'ailleurs ;)

Juste, pour la seconde fois de suite, le texte que je rédigeais vient de se faire bouffer par un plantage d'IE... Je sais, passe à autre chose blah blah blah. MAis j'ai perdu mon côté ultra nerd en tournant le cap des 35 ans pour ne garder que la vie de merde qui va avec. Et à laquelle je suis particulièrement attaché.

C'est d'autant plus con que blogger a ajouté une fonction de sauvegarde automatique il y a peu...


Que vous disais-je donc dans ce post fleuve disparu ? (si vous avez l'habitude de rédiger pas mal, vous savez que plus un post est long plus les chances que ça foire sont grandes. Tapez deux mots, ne sauvegardez pas et postez 1000 fois, jamais de problème. Dépassez les 10000 mots et vous pouvez être certain que, sauvegardé ou non, ça plantera inévitablement, texte introuvable nulle part. Murphy, je te hais !)


Je reçois presque tous les jours des propositions d'échange de liens (en dur, comme disent les cousins). Et je n'y répond jamais, ou presque. Parce que je n'aime pas ça.

Si je trouve un post ou un article intéressant quelque part, je le dis. Libre à chacun, ensuite, de déterminer si le reste du site vaut le bookmark. Ce n'est pas à moi de le décider; sans compter qu'un site aujourd'hui intéressant peut vite devenir un désert sans intérêt. Et je suis bien trop une larve pour vérifier la validité de mes links... Pas envie de me retrouver avec une liste comme le bras dont les 3/4 n'ont aucun intérêt trois mois plus tard.

Et si quelqu'un aime bien mon blog, qu'il le link sans contrepartie. Non mais! Ou alors, c'est purement intéressé et je n'en ai franchement rien à battre. Je n'ai pas créé cette... chose ? pour devenir un rendez-vous incontournable. Je dois enregistrer entre 200 et 300 visites par jour et je trouve que c'est déjà beaucoup (trop ?). Il y a dans l'idée de déballer sa vie en public, tout en souhaitant garder cela aussi privé que possible, quelque chose de pervers qui me plaît bien :)


Il en va de même pour la demi-douzaine quotidienne de mails et pm me demandant un avis sur un site ou une main, un conseil (donné ou demandé) ou envisageant une causette (productive, bien sûr) via messenger ou skype.

Je suis désolé si vous êtes dans ce cas et n'avez pas reçu de réponse de ma part. Ce n'est pas forcément que ce que vous proposiez ne m'intéressait pas. Ou que je vous snobe. Ou quoi que ce soit. C'est juste que, sauf rares exceptions, je ne donne suite à aucun message de ce genre. Je suis déjà une burne infâme en matière de gstion du temps, je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si je répondais à ne serait-ce que le tiers...

Alors, bien évidemment, dans le tas, je suis passé à côté de gens merveilleux. Ou, tout du moins, intéressants. Rafraîchissants. Ou qui auraient pu m'en apprendre. Mais comment juger a priori ? Je réserve donc mon temps "papotage" avec des gens que j'ai croisé réellement et avec qui je me suis bien entendu. Ou ceux avec qui une relation épistolaire s'est nouée et persiste dans la bonne humeur. Voire, ceux qui m'ont aidé quand j'étais au plus mal (et, non, me faire un don ne veut pas dire que je vous aimerai pour autant, lol). Et puis, rassurez-vous, mes amis les plus proches savent qu'en matière de courriers, appels téléphoniques, causettes et autres socialisations, ils auraient pu tomber sur pire. Mais ils n'auraient vraiment pas eu de chance...

(j'avais noté "téléphoner aymeric et élise", je le renote en majuscules cette fois...)

C'est la mi-année, l'heure de faire ses mises au point :)


Mais le but n'était pas là. Tout ce petit préambule antisocial n'avait pour but que de vous donner... deux liens :)


Le premier est celui du blog de benjo. Parmi tous les sites sur lequel l'animal écrit, celui-ci est le plus intime et, bien évidemment, le plus incontournable. Il l'a commencé il y a tout juste quinze jours mais on y trouve déjà plus que dans la majorité des blogs en six mois. Ce garçon a la particularité d'être LE français qui suit les tournois de poker et vous permet d'avoir des compte-rendus en français qui ne soient pas la traduction bête et méchante d'un texte américain froid, technique et sans âme

apparté : c'est une particularité typiquement américaine dans ce genre d'exercice que de vouloir ne rapporter que les faits bruts, techniques. Au final, des milliers de copier-coller façon


Main 97 - zzz remporte le pot
xxx a le bouton au siège 6, yyyy relance à 90k au cut-off, zzzz de big blind surelance à tapis pour 380k et yyyy fold. zzz remporte le pot.
Vous noterez l'intelligence de la dernière proposition "zzz remporte le pot" qui n'a probablement rien d'une évidence pour le lecteur américain moyen et figurait déjà en titre neuf fois sur dix. On ne sait jamais, des fois qu'un visiteur perdu, qui ne joue pas au poker, se soit mis en tête de suivre le passionnant récit d'une tablme finale ?

Dites-vous qu'il y a pire : vous pourriez être celui à qui on demande de traduire ça et qui bouille de ne pas pouvoir être un peu moins... américain. (Je déconne, c'est un plaisir de bosser avec l'équipe de traduction de pokernews pour les WSOP... mais c'est loin d'être de tout repos ;) )

Donc, le gars benjo, il fait ça. Mais, en quelques tournois, il a montré qu'il pouvait le faire "à la française", avec un ton, un style, du vécu. Et je trouve qu'il progresse encore à chaque tournoi qu'il suit (alors que, vu qu'il ne souffre pas vraiment de la concurrence, il pourrait le faire à la ricaine. Mais c'est un perfectionniste, que voulez-vous...).

Cette fois-ci, il va plus loin. A la façon d'un Dr Pauly (si vous lisez couramment la langue des enfants de Lafayette, vous connaissez certainement), il s'est jeté dans la rédaction d'un blog où il se laisse aller à tout ce qui ne sera jamais publié dans un magazine spécialisé ou sur un site d'information qui aimeraient tant nous faire croire que le poker est un monde merveilleux où tout le monde s'enrichit à millions dans le bonheur le plus complet.

Lecture plus que chaudement recommandée : http://benjodimeo.blogspot.com/


Second blog, qui sera toutefois sous réserve : celui de S. Décamps, alias tilou. Ce bonhomme tient une place à part dans mon "coeur" : on a commencé à peu près en même temps, on s'est soutenus/émulés (rien de pervers) longtemps quand on passait nos nuits à tournoyer sur PS, et c'est quelqu'un de très sympathique dans la vraie vie de ceux qui en ont encore une (de vie). Il a aussi eu ses mauvais moments. Et est actuellement sur une belle remontée. Et, qui sait, si son blog survit plus de six semaines, il pourrait bien avoir tout un tas de choses intéressantes à dire. Fermez juste les yeux et passez au paragraphe suivant s'il commence à parler de gestion de bankroll :)

Le petit lien qui va bien : http://tilou4fun.blogspot.com/


Un dernier lien pour la route ? Je vous recommande google agenda. Personnellement, je m'y suis mis et j'ai enfin trouvé le moyen de suivre les tournois qui m'intéressent. Bien pratique cette petite merde...


Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui, un jour, promis, je cause stratégie...

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