I iz a g33k

Cadeau de fin d'année... qui n'aura rien à voir avec le Poker.

Après beaucoup, beaucoup, d'attente, j'ai finalement reçu mon iphone. Pas jaune. Mais bleu. C'était ça ou attendre dieu sait encore combien de semaines... Avec du recul, vu que le bleu est plus pale que prévu, ça n'est probablement pas un si mauvais choix. Jaune pâlot, ça vire vite au dégeu.

Entre-temps, j'ai dl comme un porc tout ce que j'ai pu trouver en applis. Sur l'appstore. Mais aussi en torrent. Et, là, la cata : comment installer ces foutues applis ??? Question subsidiare : sans wi-fi ?

Aussi, dans le cas improbable où vous soyez dans la même config que moi, petit tuto pour installer des applis iphone trouvées au cul du camion (enfin, d'azureus, pareil).


Etape 1 : Jailbreaker l'iPhone (si ça n'est pas fait)
Bon, y'a des tutos partout, on va pas répéter pour rien. Restez en 2.1 (pour l'instant), dl QuickPwn sur votre PC, passez l'iphone à la moulinette. Pas bien méchant.

Etape 2 : SSH pour ouvrir l'iPhone
Dans l'iPhone, lancez Cydia. Cherchez OpenSSH et installez. (en passant, si vous venez de breaker votre iphone, Cydia renferme une mine d'applis hallucinnantes... que vous n'êtes pas prêt de trouver sur l'appstore). Redémarrez.

Etape 3 : WinSCP pour explorer l'iPhone
Téléchargez, installez sur votre PC. Si votre PC a le wi-fi, vous avez ce qu'il vous faut, sautez l'étape 4.

Etape 4 : le wi-fi c'est surfait, vive l'USB! (si pas de wi-fi)
Téléchargez iPhone Tunnel Suite sur votre PC (http://www.makkiaweb.net/itunnel/data/its_setup.exe -note : WinSCP est inclus mais aucune garantie que ce soit la dernière version), installez, connectez l'iPhone en USB, lancez, cliquez sur Tunnel (ouvre une fenêtre de commande)

Etape 5 : Accéder à l'iPhone via WinSCP
Lancez WinSCP.
Si en wi-fi, entrez l'adresse IP de votre iPhone en nom, root en user, alpine en password. Connecter
Si en USB, IP devient 127.0.0.1, user/pass: root/alpine. Connecter. (Tunnel le fait -en principe- pour vous quand vous cliquez sur le bouton WinSCP)

Si c'est votre première fois, faites-vous plaisir mais... ne touchez à rien ;)


Etape 6 : On se prépare (et on prépare WinSCP)
Fenêtre de gauche (PC), mettez-vous dans le répertoire où sont stockés vos torrent. Il sont sous la forme xxxxx.ipa
Fenêtre de droite (iPhone), allez dans /private/var/stash. Vous devez voir un dossier genre Applications.0OkQ0Z où iront vos applis.

Etape 7 : iTunes est notre ami
Cliquez-glisser l'appli (xxxxx.ipa) que vous souhaitez installer dans la Bibliothèque Applications.

Etape 8 : on décompresse
Dans la fenêtre de gauche de WinSCP, clic droit sur le fichier xxxxx.ipa qui vous intéresse. Renommez en xxxxx.zip. Clic droit, "extraire vers xxxxx" avec WinRar (si vous n'avez pas WinRAR sur votre PC, je me demande bien ce que vous foutez ici, lol). Un dossier xxxxx apparaît alors, allez dedans. Vous y trouverez un dossier xxxxx.app (parfois, dans un dossier intermédiaire genre "Payload").

Etape 9 : on installe
Copiez ce dossier xxxxx.app dans le dossier Applications.XXXXXX de votre iPhone (yep, USB >>> wi-fi ;))

Etape 10 : iTunes ne semble plus notre ami
Synchronisez votre iPhone. iTunes ne va pas vouloir installer votre nouvelle appli qui n'est pas vérifiée. Méchant!

Etape 11 : rien à foutre, on pwn!
Un petit coup de Respring sur votre iPhone (ou reboot mais, franchement, avec Cydia/Installer, pourquoi se priver de merveilles comme SBSettings ou BossPrefs). Et votre appli apparaît sur l'iPhone (c'est qui le boos, hein ?)

Etape 12 : lancez l'appli
Et rien ne se passe :)

Etape 13 : on retourne sur WinSCP
Fenêtre de droite (iPhone), ouvrez le dossier Applications. Votre nouvelle appli apparaît dedans (toujours sous la forme xxxxx.app). Clic droit. Propriétés. Dans Permissions, changez l'octal "0755" (le plus souvent) en "0777". Cochez "Appliquez récursivement". OK.

Etape 14 : enjoy!
Lancez l'appli, ça fonctionne maintenant parfaitement :)


En janvier, nous verrons comment transformer l'iPhone en modem pour continuer à jouer sur PokerStars même quand votre box vous lâche. Bonne année à tous.

Et ce sera tout ce kipik le geek pour aujourd'hui



Bonus : dans le genre appli débile, je vous recommande CricketSong. Ou comment mesurer la température en triangulant les cri-cri. Voj, pour fêter ta victoire, et faire un peu oublier mon craquage (lol, n1), je te l'offre si tu as un iPhone ;)

Jingle Bells (2)

Noël un peu en avance.

Pas vraiment beaucoup de temps pour jouer, hier. Et c'est bien dommage vu que, sur 500 mains, j'ai encaissé 7 caves. Des tables sans regulars (enfin, juste un en moyenne. Des nouveaux, venus d'on ne sait où, en veux-tu en voila. Un Pokerstars méconnaissable où ça vous surelance petit pour enchaîner un overbet monstrueux sur un flop pourtant immonde(689 bicolore, raise all-in payé avec QQ bien sûr) et vous 3barrel pour finir all-in avec pp9 sur A644A (lol) -ou KQ pour top pair sur un board à flush et quinte possible. Le tout sans jamais la position, bien sûr.

Il n'y a pas à dire, jouer contre des vilains qui n'ont jamais entendu parler de position et de pot control, ça simplifie grandement la vie.

Une petite rigolote pour la route, avec un check-minraise turn alors que je ne 2-barrel quasiment jamais sans quelque chose de très solide ici

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Mais le thème de la journée aura été "nice call


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En face...


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Et chez papa :)
(yep, small cbet pour info inside)

Bon, en même temps, ils n'ont pas été bien méchant, bluffant le plus souvent avec des mises insuffisantes (sauf pour me 3-bullet quand je me pense loin devant). Ça non plus, plus trop habitué...

Et puis, il était temps. Ce mois de décembre n'avait pas été bien glorieux pour l'instant. Sans que je puisse vraiment dire si ça provenait d'un manque de chatte (j'ai enchaîné les KK vs AA par exemple). Ou d'un défaut dans mon jeu. Ce qui est plus probable puisque j'ai fait beaucoup d'expérimentations ce mois-ci, notamment pour jouer un peu plus loose. Et, surtout, essayer de jouer plus de flops en position. J'avoue que jouer 3-6% de mains de plus m'a posé pas mal de soucis. Et j'ai d'ailleurs fait quelques escapades chez Everest (par exemple) histoire de tester face à une adversité différente (et aussi monter en 26/21, qui serait assez délicat sur PS).

Évidemment, je savais que je sacrifierais probablement un peu d'EV avec un style moins adapté à la NL200 (et moins maîtrisé - surtout). Mais il faut bien préparer la suite. Toutefois, après ce week-end, et surtout ce lundi!!!, ça ne devrait même pas m'empêcher de faire un mois "acceptable".

Et puis, je commence à trouver mes marques dans un style un peu plus LAG. Enfin... un peu moins TAG.


Quoi qu'il en soit, l'année se termine tout en douceur. Et vu que les occasions de poster ne seront pas si nombreuses dans la semaine à venir, j'en profite pour dresser un petit bilan. Parce que, finalement, 2008 aura plutôt été une bonne année. La montée sur les tournois à buy-ins corrects ($55/109) s'est bien passée. J'ai atteint mes objectifs financiers ok, ils n'avaient rien d'extraordinaire non plus). Le Cash Game va finalement représenter plus de 50% de mes gains (mais j'aurais pu mieux faire en n'attendant pas le dernier moment). J'ai quadruplé ma bankroll (faut dire qu'on partait de loin). Et je participerai au circuit EPT en 2009 (ouais, pas mal de chatte sur ce coup).

En même temps, ma bankroll reste fragile. Je ne figurerai pas (sauf exploit improbable de dernière minute) dans le Top 1000 annuel de PokerStars (pas loin, 1044ème pour l'instant, mais pas dedans). Je n'ai pas vraiment perfé dans les $150 et plus. Je ne suis pas monté en NL400. Et je n'ai encore rien fait en live (si on compte la TF du 200€ limit HE pour du beurre, ce qui est mon cas).


Bref, 2008 aura été un peu comme je me l'imaginais : une année de transition. D'apprentissage. Avec quelques hauts (avril, miam). Mais, surtout, beaucoup de sueur. Et bien peu de sommeil. Néanmoins, après 2007 année de la survie, c'est plus qu'encourageant. Reste juste à faire que cette "transition" aboutisse à une année 2009 vraiment satisfaisante...

Je vous souhaite tout autant de plaisir.
Et de chatte !


Et ce sera tout ce kipik pour Noël.
Place à d'autres tables. Moins vertes. Mais pas moins riches ;)

Un rien me donne le sourire...

Journée de réassurance, comme on dit.

Repris un peu des pertes de la veille. Ce qui est bien. Mais, surtout, joué tranquillement. Pas de tilt. Visiblement pas d'effet pervers (enfin, d'effet notable). Et même pas été tenté de jouer plus tight que d'habitude. Même si l'essentiel de mes gains s'est fait sur une table où j'ai évolué super tight (16/11 mais avec 12% de 3bet. Une table bizarre...).

Satisfaction également car j'enchaîne maintenant les journées à 1500 mains sans même y faire attention. Ma plus grande crainte était de ne pas y arriver vu ma réticence à jouer en cash. Car c'est vraiment le volume indispensable pour commencer à envisager quoi que ce soit à mon avis. Un peu comme un joueur de MTT a vraiment besoin de jouer 8+ tournois par jour (et plus probablement 10). Même si je ne compte pas m'arrêter là, c'est au moins satisfaisant de voir que mon blocage psychologique envers le cash game n'était que cela : un blocage. Stupide. Sans aucun fondement.

A tel point que j'en ai complètement oublié hier un tournoi que je devais jouer. OK, c'était seulement un freeroll pour le Championnat PS des bloggers. Mais c'est tout de même un truc qui me tenait à coeur. Et je ne m'en suis souvenu qu'aujourd'hui, en me réveillant.

Je sais que cela peut sembler étrange alors que je viens d'avoir la chance de rejoindre la Team Cénacle. Et, donc, que je devrais être plus motivé que jamais pour jouer des tournois. Mais je pense sincèrement que le mieux qui puisse m'arriver avant de jouer mes premiers EPT est de gagner en confiance. En sérénité. Et, surtout, d'y arriver sans soucis financiers. Accessoirement, ça travaille aussi mon jeu postflop. Ce qui ne sera jamais un mal et n'est pas vraiment facile à faire sur des tournois online, même à 3000 jetons de départ...


Du coup, je vais tenter de répondre à quelques questions posées dans les commentaires :

est-ce que je compte m'entraîner à lire les tells ? à dissimuler les miens ?
si quelqu'un a une bonne méthode pour apprendre ça rapidement, je prend. Et, non, pas les bouquins sur le sujet, déjà lus...

si je cherche les streamings des EPT Live, c'est plus pour sentir le "flow" des tables. Je ne pense pas avoir le temps d'éplucher ça assez en détail pour déceler des tells sur des joueurs particuliers. Et je ne sais même pas si cela serait réellement utile. Mais plus pour bien m'imprégner des dynamiques.

Je suis réaliste, je sais que je vais débarquer là-dedans comme un bleu. Pas forcément avec la même pression financière (puisque je "freeroll"). Mais tout de même avec la pression de l'événement. Inutile donc de se la jouer vieux routard à qui on ne la fait pas : je serai de toute façon une cible de choix pour un reg du circuit.

Ce que je peux faire, en revanche, c'est tenter d'être "meilleur" qu'un qualifié sous pression. Une bonne façon d'y arriver est, je pense, d'avoir une bonne compréhension des dynamiques à l'oeuvre. En particulier en late game (yep, encore faut-il y arriver...).

Et au fait, l'accord avec Éric Larchevêque s'est fait suite au CP Radio ou tu avais déjà
des contacts avant ?

En fait, Éric m'a contacté quelques heures avant que Laurent (Webmaster de Club Poker) m'invite pour la radio. Sans savoir que j'étais son co-invité. Il ne vient pas souvent en France et cherchait à optimiser son agenda. Le "deal" a donc eu lieu le même jour mais, en fait, dans l'ordre inverse auquel on peut s'attendre. C'est un peu comme au poker, un jour tu gagnes deux tournois et, pendant six mois, tu cherches en vain la moindre perf...


as tu une idée quant à la stratégie que tu vas adopter ? Comment vas-tu te dépatouiller des minieri, lacay and co ? Induce bluff à fond?

Alors, ça, si je savais!!!
Non, je n'ai pas de stratégie particulière. Deauville va être mon dépucelage. Et je suis donc comme la vierge : paniqué(e) et en attente de l'extase. Pour l'instant, ma stratégie est de ne pas vraiment y penser. Jouer mes petites tables de cash. Continuer à monter ma bankroll. Et dégager assez de chiffre pour que l'argent ne soit pas une inquiétude. Après, j'ai proposé à tilou qu'on bosse une petite semaine ensemble avant l'EPT. On verra bien si ça se fait.

Quant à la stratégie lors de l'event en lui-même... On verra bien. D'abord prier pour ne pas avoir de tables trop relevées. Ensuite faire comme d'habitude : essayer d'éviter les gros joueurs pour se concentrer sur ceux plus abordables. Il y a longtemps que le poker a tué mon ego. Je doute que ce soit une bonne occasion de lui redonner voix au chapitre ;)


En toute honnêteté, je pensais que cela serait psychologiquement plus oppressant. Et peut-être la pression montera-t-elle à l'approche de l'EPT (certainement!). Reste encore plus d'un mois. Ou seulement un mois : je ne me métamorphoserai pas dans l'intervalle. Le mieux que je puisse faire est de faire comme d'habitude. Continuer à travailler. A corriger certaines lacunes. Faiblesses. Et ne pas totalement épuiser mon réservoir de chatte avant que la fête ne commence !


C'est au pied du mur qu'on voit le maçon (toujours trouvé cette expression grotesque, je devais la caser). Ou qu'on voit le mieux le mur...


Et ce sera tout ce kipik "coach" pour aujourd'hui.

Week-end de trois jours :(

Les hauts et les bas du poker...

Samedi, j'ai préféré regarder la finale due l'EPT plutôt que de jouer. Pas vraiment une finale de haute volée (sic). Mais je l'ai trouvé assez riche en enseignements, nous montrant quasiment toutes les erreurs (horreurs) qu'on est amené à commettre en jouant scared money. Autrement dit, celles que je risque le plus de commettre si, par un heureux concours de circonstances, je me retrouvais dans une situation équivalente.

A ce sujet, si quelqu'un a enregistré n'importe quel flux EPT Live, je suis preneur !


Dimanche, grosse session de 1500 mains. Mais pour simplement break even. J'essaie en ce moment de travailler beaucoup le jeu en position. Pour me forcer à jouer quasiment n'importe quelle main en cherchant à prendre l'avantage post flop. Et j'aurais probablement dû mettre cet exercice de côté le temps du week-end vu la grosse différence de profil.

En parallèle, j'ai joué un $109 et le Warm Up. Sauté du dernier après 3/4h de jeu assez loose pour jouer un maximum de flops en position, KK vs AK qui me la fait "hard way" en trouvant quatre coeurs. Tournoi plus intéressant dans le $109, en particulier après avoir finalement trouvé un bon spot pour doubler :

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Le relanceur initial, UTG, est très, très, tight. Difficile de juger la valeur de JJ contre lui. Si mon 3bet est relancé, ma main est certainement dominée et je ne pourrai que espérer être sur un coinflip. S'il fold, je perd énormément de value contre des mains inférieures. Ma profondeur est pourtant horrible pour aller jouer le flop. Ma position limite pour juste payer vu que ma main ne se prête pas trop à jouer un multiway. Mais j'ai deux joueurs derrière moi qui sont hyper agressifs et cherchent en permanence à relancer des limpers ou à squeezer. Et j'opte donc pour un flat call. Le reraise vient comme espéré/prévu et suffit à faire se coucher le relanceur initial. Bonne nouvelle!. Avec un pot représentant plus de la moitié de mon tapis, et une main qui sera généralement la meilleure face à un adversaire très aggressif, la suite est automatique.

Je vais profiter de ce tapis pour ramasser ensuite pas mal de blinds et monter un assez joli stack. Pour en laisser la majeure partie avec QQ vs A6. Et me retrouve contraint à jouer un flip que je perd à l'approche de la bulle. Rien d'exceptionnel, donc. Mais de bonnes sensations. Et de bons changements de vitesse.


Il faut croire que les week-ends me réussissent peu depuis quelques temps. En tout cas, c'est ce que je me suis dit avant de vivre un lundi noir. Je laisse 5 caves en 90mn. Rarement vu autant de bad setups à la suite. Toujours la paire au-dessus en face. Et quelques 2-outers qui chattent river viennent corser un peu la note. Seul bon point de cette session (si, si, c'est un bon point) : je n'avais aucune idée d'où je me situais financièrement. Bon, ok, je savais que j'étais dans le rouge. Difficile de faire autrement après ne serait-ce que les trois KK vs AA.

J'aurais évidemment préféré avoir une bonne surprise en découvrant le résultat de la session sur mon tracker. Mais ça prouve au moins que le travail fait cette année pour se détacher du résultat à court terme porte ses fruits. Je joue désormais sans plus me préoccuper de ce genre de détail. Et, ça, franchement, ça vaut bien plus à long terme que quelques caves de perdues.

Par contre, pas de seconde session derrière. Ni de shot en 400 comme prévu. Et la nuit à venir devrait aussi se cantonner à la NL200. C'est ma plus mauvaise session depuis très longtemps, je tiens d'abord à voir si, et comment, cela m'affecte. Il est facile de jouer quand on est sur une tendance favorable, positive. C'en est une autre de donner son meilleur quand on vient d'encaisser un méchant coup. Mine de rien, la journée d'hier me met tout juste à jeu sur les 10.000 dernières mains. On verra bien comment je réagis...

Et ce sera tout ce kipik en observation pour aujourd'hui

Ring The Bell !

J'ai hésité à laisser le post d'hier quelques jours tellement il me fait plaisir. Mais... la vie continue. Ne pas se monter la tête. Ou subir la pression. Et revenir comme si de rien n'était aux tables à $200. Grinder sa "baguette" quotidienne.

Et, finalement, ça se passe bien. Bonne session hier (un peu courte, 500 mains seulement, mais juteuse : +2 caves). Mais, surtout, car c'était ce qui m'inquiétait le plus, totalement décontracté. J'ai en fait plus subi la "pression" la semaine dernière. Ce qui explique aussi pour beaucoup mon manque d'envie de jouer. Comme si le fait que la nouvelle soit maintenant officielle me soulage du poids du suspens.

Deauville est tout de même dans plus d'un mois. Et même si, comme me l'a intelligemment suggéré maxta, il serait malin de se prendre une petite semaine spéciale MTT avant, ça me laisse tout de même quelques semaines de répit. Dans un monde parfait, l'idéal serait de charger à mort le cash en décembre pour aborder janvier sans aucune pression financière. Et pouvoir, du coup, multiplier les MTT de préparation en toute décontraction.

Seul problème, je ne sais pas où caser la montée en NL400 là-dedans. Que je vais probablement devoir reporter à après Deauville. A moins que les shots de la semaine prochaine se passent bien. On verra. Néanmoins, si j'ai le choix (oops, oui, c'est moi qui décide :)), je vais plutôt jouer un peu en Full Ring pour travailler le jeu deep en table pleine (happy gonzo ? -Note: non, il ne s'agit pas d'un "film" que je vous recommande).


En tout cas, beaucoup de messages de soutien et d'encouragement suite à l'annonce de la "bonne nouvelle". Merci, merci. Ça fait toujours plaisir. Quelques aigreurs aussi. Probablement inévitable. Même si cela m'étonnera toujours. Simplement pas dans ma nature qui me pousse plutôt à me réjouir quand une bonne nouvelle arrive à un autre joueur. Que je le connaisse et/ou apprécie ou pas, d'ailleurs. Poker killed my ego :)

Ceci dit, j'avais bien envie de poster quelques mains d'hier. Mais... la flemme, en fait. Et on est samedi, mieux vaut aller profiter des bonnes tables du week-end

Du coup, ce sera tout ce kipik très sobre pour aujourd'hui

Cénacle for the win

Fin du petit suspens (enfin, pour vous; en ce qui me concerne, beaucoup moins de suspens mais bien plus gros impact).

Je vais donc, dès Deauville, faire mes premiers pas sur le circuit européen. C'était clairement dans mes objectifs de 2008 que de me mettre en situation d'y arriver. Mais cela semblait fortement compromis jusqu'à cette rencontre avec Éric Larchevêque.

Plus que par le sponsoring en lui-même (enfin, vous voyez ce que je veux dire), je suis particulièrement enchanté de me retrouver "associé" à Éric et Sébastien (tilou).

Tilou car on a traversé à peu près les mêmes épreuves, quasiment jour pour jour, depuis qu'on s'est tous les deux lancés ce défi de vivre du poker sans en avoir vraiment les moyens ou le talent. Ses hauts et ses bas, ses succès et ses périodes noires, furent un reflet de ma propre expérience sans lequel je n'aurais probablement pas tenu le coup. Rien de tel pour relativiser la portée des bons comme des bad runs.

Éric car, dès la découverte de son blog, son parcours atypique a été comme une bouffée d'oxygène dans un univers souvent trop uniforme. Et le rappel permanent de l'importance cruciale du détachement à l'argent. Probablement le domaine sur lequel j'ai le plus travaillé cette année.


Quoi de mieux, pour faire ses premiers pas sur le "circuit", que de le faire en compagnie de deux joueurs qu'on apprécie particulièrement ? Le faire en portant en plus les couleurs de Cénacle, peut-être ? Fabriquant et créateur de tables de poker haut de gamme, Cénacle est le fruit du talent de Bastos, membre historique du Club Poker, qu'il aura régalé de ses photos de tables en construction. Pour quelqu'un comme moi, qui possède l'habileté manuelle d'une palourde, ce genre de talent restera à jamais incompréhensible et admirable. J'espère que mes petits talents seront à la hauteur.

On va faire, en tout cas, ce qu'il faut pour cela. Avec, donc, une première étape à l'EPT de Deauville dès le 20 janvier.


J'essaie pour l'instant de ne pas trop y penser. Et de continuer mon petit programme quotidien. Mais, en toute honnêteté, ça n'est pas si facile. J'ai d'ailleurs préféré ne pas jouer hier. L'excitation de l'annonce publique (même si la participation à la Team Cénacle était officieusement officielle depuis un petit moment) me semblait trop forte pour jouer de mon mieux. J'ai finalement craqué en milieu de nuit, pour enfin jouer un de ces $150 qui m'attirent comme la lumière un papillon. Mais sans réussite. On va dire que c'était mon petit plaisir pour fêter ça. Ou que je vois le Top 1000 du classement annuel de PokerStars m'échapper peu à peu. Y rester n'a pas beaucoup d'intérêt. C'est plus une question d'ego qu'autre chose. Mais c'était aussi dans mes objectifs de l'année. Et comme mes objectifs se réalisent en ce moment...


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui. Merci à Éric pour sa confiance. Et à Bastos pour ses magnifiques tables. Parce que, sans lui, cette belle aventure qui s'annonce ne serait qu'un rêve...

Teams du monde entier, vous êtes prévenus : Cénacle For The Win ;)




Online Poker

I have registered to play in the PokerStars World Blogger Championship of Online Poker!

The WBCOOP is an online Poker tournament open to all Bloggers.

Registration code: 383556

Suffisait de demander...

Moins joué hier. Réveillé fatigué et jamais trouvé la bonne "vibe". Mais tout de même 2 sessions de 300 mains chacune, histoire de ne pas retomber dans le laisser-aller. Et un résultat plus que satisfaisant : +2 caves. Mais j'ai vraiment joué en-dedans, et très tight.

C'est un des avantages d'avoir pas mal travaillé mon agressivité ces derniers temps : il m'est beaucoup plus facile de "redescendre" en mode tight quand la forme n'est pas là. Et, honnêtement, mes adversaires m'ont beaucoup aidé. Comme en témoigne ce joli pot, assez surprenant sur une 200:


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Joueur jamais rencontré, semblait tight. Un bluff intéressant, en tout cas (super bad timing par contre). Mais que je ne vous recommande pas d'imiter. Ici, même avec mon super weak lead "plz raise me", j'ai du 2.5:1 pour payer. Avec un cbet plus standard, le shove au flop donnerait un 3:1 qui ne doit pas faire se coucher grand chose...


Pas banal non plus (enfin, pour moi), un AJs 5betté.

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On est en 4-handed. Je trouve son 4bet plutôt weak. Et j'ai joué super tight jusque là...



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Encore un joueur inconnu (dernière arrivage de l'année). Faute d'information, je décide de prendre la voie de la sagesse (paix et amour sur Terre). La suite de la session me prouvera que c'était une erreur (il va me min-raiser de la même façon 97 sur un flop hauteur 9 et paiera mon shove avec A9)

On parle souvent de pot control quand le flop est dangereux. Mais cela s'applique aussi face à des adversaires que vous ne connaissez absolument pas. Même si je ne respecte quasiment jamais un min raise (et, oui, cela coûte parfois cher), ici, le flop est tellement vide que j'ai du mal à lui donner vraiment un hand range. Et, faute d'info sur le gugusse, mieux vaut le laisser valoriser son TX que de s'empaler systématiquement sur un set.


Et puisqu'on parle pot control...

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Vilain est assez tight (m'enfin, au bouton...) et n'a probablement rien la plupart du temps sur ce flop. Ma main n'a aucun besoin de protection (seul un As serait vraiment une mauvaise carte). A contrario, je n'ai aucun intérêt non plus à faire grossir le pot s'il a une des rares mains qui me crush (AQ, KK+). Une situation très standard de pot control qui permet d'inciter vilain à ouvrir sa range et, donc, de prendre de la valeur (alors qu'une plus grande agressivité ne sera que rarement payée par moins bien). La river est, par contre, très intéressante. Je vais d'ailleurs hésiter pas mal entre bet et check. Le bet m'ennuie car il va me mettre dans une position difficile si je suis relancé. Et ne sera pas souvent payé s'il n'a pas au moins une Q. Pour autant, son timing au turn me laisse penser qu'il avait tout de même quelque chose. Ou, en tout cas, une envie. Néanmoins, je le voyais bien miser river sur une carte qui ne m'arrange probablement pas.


Ici, le pot control est nettement moins évident.

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Ca ne me dérangerait absolument pas de jouer pour un stack. Toutefois, vilain est assez passif et, si ça s'emballe sur ce flop, je ne serai jamais en très bonne situation. Inversement, il a tendance à miser pas mal de turn quand il n'y a pas eu de continuation bet au flop. Je décide donc de la jouer un peu "tricky"


Pour compenser...

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On ne peut pas poster que des mains dont on est satisfait. Mon call au flop ne me gêne absolument pas. Mon raise river non plus après avoir hit mon miracle. Par contre, le call de sa surelance est vraiment laid. Mon doigt a snap call. Jamais une bonne idée...


Une jolie petite bataille de blinds...

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Ma paire a de grandes chances d'être devant au flop. L'As au turn peut l'avoir touché. Ou pas. Mais c'est surtout la parfaite carte, de son point de vue, pour tenter un second barrel. Aucune raison de paniquer, on est entre blinds, il aura plus souvent rien qu'un As. Il est même probable qu'il aurait plutôt tendance à ralentir au turn s'il avait un T correct ou une petite paire. Et, au pire, il me reste encore les 2, les 4 et les 5.


Et, enfin, pour finir, une petite main rigolote.

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Le cbet serait super standard ici. Mais c'est aussi un flop parfait pour me faire check-raise. Je décide donc de check behind pour inciter vilain à prendre l'initiative, me donner 2 cartes à pas cher pour battre une petite paire et bluff catch le reste de sa range à moindre frais.


Voila! Beaucoup de hh aujourd'hui. Histoire de compenser le "manque" de certains ;)

Et ce sera tout ce kipik qui repart chercher de belles hh pour aujourd'hui

Explication de texte

eh eh
j'ai bien aimé vos réactions... de panique :)

Pas d'inquiétude, voyons! kipik est toujours là. C'est juste que je m'interroge. Et que je m'interroge... à haute voix. Je n'ai parlé pendant si longtemps que de tournois... Et, tout à coup, je réalise que la logique du cash game est différente (pour en parler; à table aussi, la logique est différente mais, ça, je le sais depuis plus longtemps).

Tenir un blog de joueur de tournoi est en fait assez facile : on attaque avec son résultat de la veille, on enchaîne avec une ou deux mains clés et on effectue une élégante sortie en abordant un point stratégique ou tactique. Et l'affaire est dans le sac. Et si, vraiment, mais alors vraiment, on n'a rien à dire, il suffit de se taire.

Le cash game est tout autre. C'est un jeu qui privilégie beaucoup plus le long terme. Et de petits edges. On joue certes nettement plus de mains. Mais, pour l'essentiel, ce sont des raise préflop suivi d'un continuation bet. Je grossis le trait mais, en gros donc, on ne commence réellement à réfléchir que lorsque le cbet est payé. Ou qu'on fait face à une relance. Et je n'écris pas cela pour dénigrer le jeu en cash, ça serait ridicule (et, de toute façon, j'ai toujours trouvé le débat CG vs MTT terriblement puéril).

Bref, la majorité des mains est anecdotique. Mais ça se complique encore plus quand on joue à fond en pot control. Le nombre de gros pots s'effondre. Celui des décisions critiques aussi. Et, au final, combien de mains sur une session d'un petit millier méritent qu'on s'y arrête ?

Après, peut-être suis-je trop exigeant ? Ou mes critères pour juger de l'intérêt d'une main sont-ils à revoir ?

Un de mes "élèves" m'a demandé quelles mains il devait étudier après une session. Il avait l'habitude de revoir ses grosses mains mais en tirait peu d'intérêt. Et c'est logique : les gros pots sont ceux qui se jouent le plus automatiquement. Vous êtes gros, votre seule question est de savoir comment amener vilain à y laisser le maximum. Certes, ça n'est pas toujours si facile. Mais ces mains sont tout de même rarement très intéressantes.

En règle personnelle, j'analyse toutes les mains qui m'ont contraint à cliquer sur le bouton time. Parce que, là, je sais que je me suis retrouvé face à une décision délicate. Soit que l'adversaire est sur un hand range difficile à définir. Soit que j'ai le choix entre deux (ou trois) lignes différentes (les deux "soit" n'étant bien sûr pas exclusifs). Dès la main terminée, copier-coller dans le notepad et on regarde ça ensuite en détail.

Étonnamment (ou pas), ce sont presque toujours des mains jouées pour un pot moyen. Mais qui auraient très bien pu connaître une escalade. Soit qu'on opte pour une logique de pot control qui limite l'importance du coup. Soit, au contraire, qu'on obtient un fold adverse. Mais l'important n'est pas le résultat mais la logique qu'on a suivi. De revoir le hand range qu'on a estimé. Et de voir si une autre approche aurait été possible. Ou préférable.

Le problème de cette démarche, c'est qu'avec le temps, cette révision des décisions sert de moins en moins. On joue beaucoup plus. On commet moins d'erreurs. Et beaucoup moins de grosses. Revenir sur ces hand histories revient donc, pour l'essentiel, à valider son choix du moment. Pas forcément qu'il soit exempt d'erreurs. Mais parce qu'il correspond à sa connaissance du moment. C'est toute la difficulté de l'exercice : trouver soi-même ses erreurs. Et toute l'importance d'être en permanence à l'affût de nouvelles connaissances...


A ce sujet, j'ai un gros problème avec les vidéos de Leatherass sur Stox. Un peu celui que j'avais, d'ailleurs, en regardant des vidéos de belowabove pour les MTT (sur pxf). Je suis incapable de sortir positif d'une session après avoir regardé une de leurs vidéos. J'ai d'ailleurs voulu en avoir le coeur net hier : une vidéo de leatherass, une session. -3 caves. Une vidéo d'un autre coach, plus posé, une session. +3 caves. Évidemment, on est là dans le très court terme (1300 mains). Mais visionner l'intégralité de ces deux sessions ne laisse aucun doute : je joue comme un manche dans la première. Et beaucoup mieux dans la seconde. Alors même que j'ai joué plus loose dans la seconde (et, ça, ça m'étonne vraiment).

La seule raison qui j'y trouve est que je ne comprend pas certains plays de leatherass. Ils me semblent très souvent absurdes. Seulement, voila : le garçon est un joueur gagnant. Et sur des limites où, à moins de jouer super shortstack, ma bankroll ne tiendrait pas 1h. Et, ça, ça crée un doute qui n'est pas très bon. Pire : quasiment tous ses moves se révélant perdants, comment juger de la pertinence de son jeu sans être result oriented? Suis-je un génie qui devrait tout de suite monter sur la 25/50 vu comment je lis mille fois mieux les situations que lui? Ou y a-t-il quelque chose qui m'échappe?

J'aimerais bien que ce soit la première solution mais... Disons que je préfère penser que je suis au pied d'une nouvelle étape à franchir. Ce qui serait logique avec le peu d'intérêt que présentent, à mes yeux, mes propres hand histories. Mon jeu est rôdé. Presque trop. Et m'amène très rarement à m'interroger. Mais je n'arrive pas (encore) à franchir le pas suivant. Quelque chose m'échappe. Je ne sais pas quoi. Et cela m'irrite passablement.

Du coup, publier des hh me semble indécent. Je veux dire : il existe de bien meilleurs joueurs de cash game que moi. Qui ont souvent leur propre blog. Quel intérêt aurais-je alors à poster des mains? Si elles n'intègrent pas un raisonnement aussi poussé? Si je passe à côté de certains concepts?


Je l'avais dit en début de mois : décembre ne me réussit jamais. Cette année ne semble pas devoir déroger à la "règle". Je m'interroge. Je me questionne. Je doute de tout. Ne soyez donc pas surpris si ce blog part un peu en couilles dans les jours à venir. C'est juste la traduction de mon état d'esprit du moment. Et ça ira mieux en janv... mars ;)


Ceci dit, j'ai posté sur le CP une main qui m'a vraiment fait cogiter hier. Si je surelance une main comme AT sans la position sur un joueur en début de parole (ce qui est mal, ne le faites pas!!!), c'est que je me pense capable de ne pas prendre dans la gueule autant de reversed implieds que d'autres (en simplifiant, la cote négative : ce qu'on va perdre quand, alors qu'on touche, on reste toujours derrière. Genre AT vs AQ sur un flop A29, bonne chance pour ne pas laisser très gros sans la position...). Ici, non seulement je touche. Mais je touche suffisamment pour passer devant toutes les mains à fortes reversed implieds (AQ/AK). Reste que, arrivé au turn, avec le reste du tapis qui va systématiquement partir au milieu, j'ai eu comme un frisson qui m'a parcouru l'échine : donkey est un donkey, il aura parfois 89 ou KQ, mais, dans l'ensemble, on devrait bien s'en sortir (en terme d'équité). Mais quid du joueur régulier ? Que peut-il avoir en main pour relancer en premier de parole, puis payé ma surelance sans me revenir dessus alors que donkey a ajouté une bonne dose de dead money, et, enfin, simplement payé au flop sur un board pas si simple ? Et, surtout, comment optimiser ?

Quand je disais que peu de mains m'étonnaient, il en reste encore ;)

Et ce sera tout ce kipik décousu pour aujourd'hui.

She's in Parties (histoire de traduire mon humeur du moment...)

L'utilité d'un blog est, au moins, de transformer un sentiment, une pensée -personnels-, en une affirmation visible. Publique. Presque tangible. Et déjà en partie réelle.

Du coup, j'ai atteint hier mon "quota" de 1000 mains jouées. Non pas que je me fixe réellement de limite ou de but. Ni que 1000 mains par jour soit même un objectif. Il me semble toutefois que, pour vivre du Cash Game (ou au moins devenir un joueur sérieux), 20.000 mains par mois est un (grand) minimum. Et comme on ne joue pas tous les jours...

J'aurais d'ailleurs pu faire plus. Et j'en avais même envie. Mais une première session de 750 mains qui s'est achevée par un nouveau break even m'a passablement énervé. Et je me suis donc offert un bon gros break. La seconde session, plus courte, s'est elle (enfin !) révélée productive avec +2 caves. Mais, la fatigue commençant à se faire sentir, j'ai préféré de pas insister.


Pas grave, déjà satisfait de voir enfin le mois passer un peu dans le vert. Mais surtout ravi de constater que jouer 1000 mains par jour ne me pose plus aucun souci (cf posts début novembre). Je m'adapte petit à petit aux exigences du cash game. Sans me faire violence. Et en y prenant plaisir. Ce qui me semble toujours une condition indispensable à la réussite.


Le souci, hélas, est que ça se prête bien moins bien (manque pas un "bien" ?) à la tenue d'un blog que lorsqu'on joue en tournois. Je viens par exemple de regarder les mains jouées hier et, franchement, je ne trouve rien qui mérite qu'on s'y intéresse. Ou, pour mieux traduire ma pensée : je trouve que poster des mains de cash, sorties de leur contexte, rend très mal compte de toute la "vie" qu'il y a autour, derrière et après. Quand on enlève le contexte d'une main de cash, on retombe inévitablement soit sur du très classiques. Soit, inversement, sur des lignes fancy. Voire douteuses.

Petit exemple hier :
J'ai AA UTG, je raise à $7 (NL200)
HJ, pas trop loose mais qui float beaucoup, call
SB, qui 3bet convenablement (7%) en BU/SB/BB, reraise à $24
et je décide de juste payer, quitte à laisser venir le HJ (ce qu'il fait, obv)
Flop K86 rainbow, SB cbet à $32 (pot de $74) et je raise à $82

Franchement, on est loin d'une ligne optimale. J'ai laissé rentrer HJ et, si celui-ci call ou me surelance, je vais devoir abandonner ma main. En même temps, le cbet est extrêmement weak mais, s'il me revient dessus, je serai condamné à le payer, lui (s'il a KK/88 ou chatte, tant pis). Seulement, voila, j'ai un gros passif avec ce joueur (qui surelance plus fortement ses grosses paires en général). Et, depuis deux heures que je suis à la table, j'ai systématiquement payé les 3bet et 4bet pour jouer le flop agressivement en position. Cette ligne pas optimale me semble donc, à ce moment, très adaptée. Et me permettra de stacker son AK qui va boîter en réponse (alors qu'il est du genre à coucher AK pf sur un 4bet.)

Sortie de son contexte, cette main ressemble à un AA qui aurait tout fait pour se faire décaver. Et je me vois mal poster ça comme exemple de belle main (lol).


Vous m'excuserez donc de ne pas poster encore de main ;)
Tout comme m'excuseront ceux qui me demandent des vidéos. La dernière session d'hier l'aurait largement mérité, d'ailleurs. Très aggro sur trois tables (et une quatrième où je n'ai servi à rien. Avec un jaybee en guest star, je viens seulement de m'en apercevoir). Mais c'est encore un problème du cash game : on ne sait jamais à l'avance sur quoi on va tomber. Et je me vois mal filmer toutes mes sessions...

On verra dans le courant de la semaine. Mais il me plairait bien d'ajouter une vidéo assez aggro aux deux tight mises en ligne. Je travaille beaucoup en ce moment à rendre mon jeu un poil... j'allais dire plus LAG mais ça serait incorrect. Disons, moins TAG. Même si je suis persuadé qu'un style 18/16 (18% des mains jouées, 16% relancées) est probablement encore le plus efficace en NL200 où ça paie encore facilement quand tout à coup vous vous réveillez avec l'envie visible de jouer pour un stack, je pense qu'il sera un peu juste pour la 400. De toute façon, ça ne fait jamais de mal de travailler un peu son agression. Ça rend en tout cas les sessions un peu plus passionnantes.


Au moins ce post sera-t-il un peu moins vide que les précédents. Franchement, je n'ai aucune envie de transformer ce blog en un suivi quotidien de mes gains/pertes. Personne n'en a rien à foutre. Et peut-être que je devrais tout de même poster quelques mains, même si elles me semblent super standard ou fancy à en pleurer ?

A vous de me le dire.
En attendant, ce sera tout ce kipik '1000' pour aujourd'hui

Réveil.

Enfin retrouvé le chemin des tables de Cash Game samedi. Une bonne session de 3h. Pour rien... 2000 mains jouées ce mois-ci et je suis tout juste à jeu. Pas de quoi s'inquiéter pour autant. Je m'interroge beaucoup plus, par exemple, sur mon manque d'envie. Franchement, 2000 mains jouées en une semaine, c'est très très loin de ce que j'espérais.

Reste à inverser la tendance cette semaine. La "bonne nouvelle" s'est concrétisée et ne devrait donc plus rôder dans le fond de ma petite tête pour me distraire (nope, je n'en dirai pas plus pour l'instant ;)). Et "l'envie" est de retour. Les tables me manquent, en fait. Après cette semaine passée à... glandouiller. Aucune idée de ce que j'ai bien pu faire ces sept derniers jours. Rien, probablement.

J'ai bien essayé de jouer des $22 et $33 Deepstack. Mais sans aucun mordant. Pas comme ça que je vais travailler mon jeu deep. Le peu d'enjeu sur ces tournois, pourtant les plus longs, me déprime. Et le mieux serait probablement de jouer un peu en full ring. Va falloir se forcer un peu...

Et ce sera probablement le thème de la semaine : se forcer. A jouer plus. A joueur mieux. A travailler. Sérieusement. Et pour me mettre un peu de motivation, je vais même anticiper sur mon programme et ajouter un peu de NL400 à mes tables.

Parce que, là, le mode "dilettante" commence un peu à me saouler. Sans compter que, du coup, je n'ai vraiment pas grand chose à dire dans ce blog. Et c'est probablement ce qui m'ennuie le plus. Ça me rappelle en permanence que je ne suis pas en train de jouer. Et que c'est mal!

Encore un post pour pas grand chose, donc.

Mais une bonne prise de résolution. On verra bien si ça tient...


Et ce sera tout ce kipik de retour pour aujourd'hui

Ce sera vraiment très intéressant...


J'ai joué quatre heures ces sept derniers jours. Et énormément glandouillé. Un peu de mal à m'y mettre. Décembre a toujours été un mois difficile à "gérer" pour moi. Et, là, dans l'attente de la "bonne nouvelle", j'ai vraiment du mal à faire le vide nécessaire dans ma tête pour jouer totalement détendu.

Donc, j'évite. Et je rattrape mon retard en matage de séries. C'est pas glorieux mais, au moins, ça m'évite de faire des conneries. Et me laisse assez de temps pour bosser la "théorie" à côté. C'est incroyable la quantité de mains qu'on peut mettre de côté pour réfléchir plus tard. Enfin... pour rester prendre la poussière. Et je ne parle même pas des vidéos qui s'accumulent. Saletés de journées qui ne feront jamais que 24h...

J'ai bien envisagé d'en profiter pour faire un ou deux tournois. Mais j'ai préféré éviter pour m'en tenir à mon plan du moment. Ma seule entorse sera probablement de jouer quelques tournois Deepstack histoire de me mettre en forme si (quand) la "bonne nouvelle" se concrétise. Mais j'avoue avoir eu du mal à résister aux $150 de la nuit...


En gros, rien d'intéressant à dire. Au point que je m'interroge sur l'intérêt de ce post. J'avais une idée en tête en le commençant. Mais c'était il y a quatre heures et, entre temps... Donc, pour ceux qui s'interrogent sur ma gestion du temps entre blog, forums, théorie, etc; voici un de mes secrets dévoilés : je commence des tas de trucs. Que je finis parfois. Quand je trouve le temps d'y penser. Et bâcle le plus souvent. Avec même de petits enterrements occasionnels dans l'indifférence générale. Inutile de dire que je suis une proie de choix pour tout crash de PC ;)


Le plus dur est de faire tenir un post quand l'état d'esprit a complètement changé entretemps. Comme là, où, en fait, j'ai bien envie de jouer. Et ça tombe plutôt bien vu que, si je souhaite faire un peu plus de mains que le mois dernier (10k hh en novembre, je voudrais bien atteindre les 15/20k en décembre), il va falloir me réveiller.

Et je viens de retrouver le sujet dont je comptais parler en commençant ce texte. Trop tard, je vous garde l'idée au chaud pour un prochain post.

En attendant, ce sera tout ce kipik vraiment serrarien pour aujourd'hui

Loin des tables, pas du poker

Après m'être refait en cash game de la dernière mauvaise session, et avoir encore échoué à la bulle du $150 short-handed des GSOP, déplacement éclair à Paris.

Mon plan de départ était d'aller enregistrer le Club Poker Radio puis de rester jusqu'au dimanche, histoire de profiter un peu de la carte de membre de l'ACF... payée en octobre (good game kipik). Mais, finalement, un anniversaire difficile à rater m'a amené à raccourcir mon séjour. Un rendez-vous, l'émission de radio, une nuit de cash game et on saute dans un TGV du matin pour dormir un peu. J'ai eu tendance, ces derniers temps, à multiplier les soirées avec des amis en arrivant exténué après une nuit blanche, et ça n'est agréable pour personne.


Et je suis revenu en ne sachant trop que penser. La nuit de cash game s'est très bien déroulée (+600€) mais pas sans quelques frayeurs : la faute à quelques verres de vin de trop pendant l'enregistrement. En même temps, difficile de feindre la surprise. Et un choix plus judicieux aurait été de se prendre une bonne nuit d'hôtel... Du coup, j'ai dû jouer hyper tight histoire de limiter au maximum les décisions difficiles. Ça s'est bien passé mais pas vraiment une situation que j'apprécie particulièrement.

L'enregistrement m'avait, lui aussi, laissé une impression bizarre. Tellement court! Pour, finalement, si peu de choses dites! Mais, en écoutant le podcast ce week-end, ça n'était qu'une impression. Franchement, c'est même extrêmement dense pour une émission de deux heures. Qui n'a donc rien de courte. Bah! je suppose que pour en dire plus, et/ou aborder d'autres sujets, il ne reste plus qu'à gagner quelque chose d'important dans les mois à venir ;)

A ce sujet, il pourrait aussi y avoir une bonne surprise dans un proche avenir. Je vais attendre pour en dire un peu plus. Mais il est très probable que je participe à quelques beaux events en 2009...



C'est de toute façon dans ma nature de n'être jamais pleinement satisfait. C'est, d'ailleurs, probablement une des raisons qui me fait adorer le poker. Peu de domaines justifient en effet qu'on se reproche d'avoir mal joué deux mains alors qu'on vient de gagner "tout de même" son tournoi. Imaginez un médaillé olympique qui tirerait la gueule parce que son troisième saut était complètement raté... J'ai souvent l'air d'afficher une nonchalance crasse et un "rien à foutre" chronique, il n'en reste pas moins que, lorsque je joue au poker, ce sont ces petites décisions, et principalement ces mauvaises décisions, qui me restent en tête à la fin d'un tournoi ou d'une session.

Pour être pleinement honnête, cette "insatisfaction" s'est plus souvent traduite en une recherche de l'effort minimum. Puisque, de toute façon, ça ne sera jamais parfait... Et fut, au final, plus une gêne qu'une qualité. Dans bien des domaines. Mais le poker m'a permis de trouver un champ d'expérience où cette insatisfaction trouve vraiment tout son sens. Où elle est un moteur assez puissant pour toujours me forcer à m'améliorer. Faute de quoi, dans ce jeu sans pitié, on ne peut que régresser.

Pendant l'enregistrement, Voj a d'ailleurs bien méchamment ;) insisté sur la période qui m'est le plus difficile, quand je m'étais broke... en quasiment une nuit (pour être précis, cette nuit noire, qui m'aura broké à 80%, venait après 3 mauvais mois et la semaine suivante aura achevé le boulot). Mais, si cette période m'est aussi insupportable, ce n'est pas seulement pour son impact financier. C'est surtout car je n'ai pas su, alors, faire l'effort d'analyse nécessaire. De chercher ce qui n'allait pas. Et comment l'améliorer.

Je serais bien incapable de garantir que "non, jamais! plus jamais! je ne serai broke". Ça fait partie des risques inhérents au poker. Quelles que soient les protections mises en place. Mais j'ai tout de même beaucoup appris de cette période. Et, en particulier, combien se remettre en permanence en question, et chercher sans cesse à s'améliorer, étaient crucial. Il y a bien sûr une bonne part de tilt quand on se broke ainsi. Mais la vérité est que, depuis plusieurs mois, je ne faisais plus réellement d'effort.

C'est un point que j'aurais aimé aborder pendant l'émission (avec beaucoup d'autres). Parce qu'on ne ressent de cette période que le cheminement déchatte - tilt - broke. Mais ce cheminement vient en réalité en conclusion d'une période de plusieurs mois où je me suis surtout laissé aller. Où j'ai eu l'impression que, ça y est, je maîtrisais parfaitement. Ce qui n'était bien sûr pas le cas. Et ce qui, avec du recul, ne peut jamais être le cas. Même sans jamais monter de limite (ce qui serait d'ailleurs, déjà, un "début de fin"), stagner est le commencement de la descente.


Ceci dit, merci à l'équipe de Club Poker Radio pour son invitation. J'ai passé un excellent moment. Avec un contraste aussi intéressant que je l'espérais avec Eric Larchevêque. C'est une des beautés, aussi, du poker, que d'arriver à réunir des personnalités aussi différentes que passionnées.

Et soyez persuadé que je reviendrai le plus vite possible ;)

En attendant, ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

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