Thérapik

Ce blog doit aussi servir à ça. Parce que bragger, c'est bien joli. Ça fait certes plaisir. Mais c'est terriblement masturbatoire.

Il me semblait donc intéressant de vous faire partager mon cheminement intellectuel de ces derniers jours. Quand les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes (si celles-ci sont réalistes, bien évidemment), il y a matière à s'interroger. J'y ai mis un peu de temps. Et j'aurais naturellement préféré mener cette réflexion plus tôt. Mais ce ne fut pas le cas...


Je ne dis bien sûr pas que tout est réglé. J'en suis encore à analyser les symptômes. Et à rechercher des solutions. Mais j'ai au moins cessé d'accuser la déchatte. Parce que c'est trop facile. En attendant de trouver comment arrêter de jouer comme une merde...


Et, pourtant, je ne manque pas de déchatte. Rien que la nuit d'hier fut un cauchemar. Et cette nuit s'annonce quasiment pire. Et même en jouant un très bon poker (enfin, hier. Aujourd'hui, ça semble nettement plus laborieux), et en étant super motivé, il n'y a parfois rien à faire... ou presque, puisque je suis tout de même payé dans le $27.5 de PS (après avoir décidé de réduire à deux le nombre de tournois joués, me sentant en bordure de tilt après quelques belles saloperies). Ce n'est certes pas grand chose. Mais je peux vous assurer que la différence par rapport aux nuits à enchaîner de la merde est énorme.

Et cela tient à des différences de jeu si subtiles...


C'est bien, à mon avis, le fond même du problème. La réussite en tournoi (à long terme. On peut bien sûr perfer dans n'importe quel tournoi en jouant n'importe comment. On ne peut juste pas espérer que ça se reproduira régulièrement) tient à très peu de choses. Surestimer légèrement sa fold equity, ou la sous-estimer, relancer un poil trop faiblement, ou trop fortement, pour protéger sa main, décider d'une ligne trop aggro qui fera rater une probable value, ou trop passive qui mettra en danger, mal estimer un spot de steal ou de resteal et se mettre dans la merde, ou rater une belle occasion... la moindre petite erreur a en réalité bien plus d'effet à long terme que de gagner ou perdre un 3-outers. Sans compter qu'elle va contribuer à rendre ce 3-outers nettement plus probable. Et décisif. Et impactant (tant financièrement que psychologiquement). Etc etc etc

En cash game, de telles erreurs réduiraient certainement le winrate. Mais n'empêcheraient probablement pas d'être un joueur gagnant (en supposant que le reste ne parte pas en vrille). En tournoi, étant donnée la très forte variance à laquelle on doit faire face, les effets se chiffrent en réalité en dizaines de points de ROI qui s'envolent (et, là aussi, avec une furieuse tendance à préférer les orbites géostationnaires... rien que maintenir le bousin en place demande des efforts considérables).


Ces dernières semaines, probablement "aveuglé" par les bons résultats de janvier, j'ai laissé mon jeu partir à la dérive. Se relâcher. Oh! pas au point d'en devenir méconnaissable. Et c'est bien là le danger. En survolant mes historiques, tout semble normal. A l'exception des tournois tiltés suite à l'abus de badbeat, bien sûr. En fait, il faut vraiment rentrer en profondeur pour s'apercevoir que ça grouille d'approximations. D'un peu trop de ci, là. De pas assez de ça, ici.

Hélas, plus le nombre de tournois perdus sur de "petites" erreurs (et même si cette erreur n'est pas directement responsable de la sortie, elle l'accélère et augmente sa probabilité...) augmente, plus le nombre de chances de réussir une perf diminue. La plus grande partie de celles-ci étant naturellement perdue sur coinflip (il faudra bien en gagner un ou deux pour gagner un tournoi). Ou bad setup (on ne passe pas toujours à travers). Ou déchatte (ces terribles 2 et 3 outers... quand ce n'est pas un call horrible avec KT qui trouve une quinte de l'espace). Ou pénurie de cartes (c'est moche... mais ça arrive). Rien que du classique.


Tout le travail d'un bon joueur de tournoi est de faire que cette partie indépendante de sa volonté s'applique sur le plus large échantillon possible. C'est la seule façon dont on puisse lutter efficacement contre la variance : multiplier autant que possible les situations où l'on aura une chance d'engranger un gros gain. Même avec la meilleure volonté du monde, on dépasse difficilement les 15-20% de places payées. Et les 5-10% de "deep run" où l'argent commence à représenter un réel intérêt. Je vous laisse faire le calcul mais il n'est pas difficile d'imaginer ce que deviennent ces scores quand on ne joue pas au mieux (ne serait-ce qu')un tournoi sur trois. Ajoutez maintenant que cette apparente incapacité à réussir une perf, ou les badbeats à répétition, vous amène en plus à "tilter" un tournoi sur cinq. Et votre "échantillon favorable", sur lequel vous pouvez espérer aller loin, ou déchatter, s'effondre inévitablement.

Effet pervers : plus cet "échantillon favorable" se réduit, plus le poids de la malchance augmente. Alors même qu'il conserve les mêmes proportions. On perd toujours 50% de ses coinflips. Et 15% des 2-outers. Mais la charge émotionnelle augmente puisque le poids de sa réussite repose sur un nombre d'occasions restreint.


Le joueur de poker en tournoi n'est en effet pas totalement maître de son destin. A la différence du joueur de cash game, il doit gambler sur des coinflips. Pousser sa paire de 10 en resteal. Et tant pis si le supposé voleur retourne les As. Jouer shortstack. Ou contre des shortstacks. Il doit impérativement ramasser quelques blinds quand c'est possible. Autant de situations inévitables... en tournoi; où la taille du tapis détermine pour beaucoup ce qu'on peut faire. Et ne pas faire.

Cela demande donc une rigueur encore plus grande dans chaque domaine du jeu. Parce que l'erreur se paie bien plus cher. Et qu'il est nettement plus difficile de rattraper un loose call ou un 3-bet light (là où, en CG, un move borderline, voir au-delà, peut rester rentable à long terme). Je ne sais plus qui parlait d'ailleurs à ce sujet de "mécanique de précision". Je serais presque d'accord... si rien n'était plus erroné que l'image d'une mécanique. L'automatisme ne pose aucun problème quand on joue en SNG. Les situations sont simples. Répétitives. Et pour un enjeu modeste. Mais ça tourne vite à la catastrophe en tournois. C'est grosso modo mon problème du moment : trop d'automatismes, plus assez de réflexion (enfin, sauf quand il s'agit de me contraindre à des fold évidents parce que, ça aussi, j'ai le plus grand mal en ce moment.. quand j'y arrive).


Maintenant, s'ils pouvaient tout de même cesser de me 2/3-outer la gueule encore et encore et encore !!! je pourrais peut-être arrêter là cette trilogie thérapeutique. I wanna brag, bordel de merde !

et ce sera tout ce kipik au pays de la lose pour aujourd'hui. Prochain post, j'aurai gagné un tournoi. Putain!

Et si, finalement, j'étais clitoridienne ?

Beaucoup de réactions suite au post d'hier. Ca me sidèrera (moche ce verbe mais tant pis) toujours qu'on puisse réagir avec autant de sincérité à un inconnu qui poste ses petites misères. Je serais vous, je n'en aurais rien à battre de ce con de kipik. Bien fait pour sa gueule, d'abord ! ;)


Ceci dit, j'ai bien fait de ne rien publier plus tôt. Si le texte d'hier vous a donné l'impression que je n'étais pas bien dans ma tête (ni dans celle de personne d'autre, no vessel here -amis cinéphiles, bonjour), qu'est-ce que ça aurait donné ?

En fait, pas de panique. Tout va plutôt bien. Car, malgré tout, le moral tient. Et le dernier post était surtout une façon d'amener cette révélation : je ne joue pas bien. En ce moment (trop facile comme vanne, épargnez-vous). Et le manque de chatte est surtout une bonne façon de se masquer cette réalité.

Prenons cette nuit, par exemple :

  1. $22 UB, out QQ vs KT
  2. $11 PS, out KJ vs A7
  3. $5+R UB, out KT vs KQ sur KJ9 mono (le T pour moi, la Q pour lui)
  4. $27.5 PS, out AK vs 99
  5. $3+R PS, out 77 vs 66
  6. $5 PS, out 33 vs K8 sur K93 (runner runner 88, nice, 6ème set battu par top pair cette semaine)
  7. $.50 UB, KK contre AA puis AK battu par A9

Vu comme ça, ça pue en effet le bon poissard. Mais, en élargissant un peu le champ, une autre réalité se dessine :

  • $22 UB : super bad call avec A8 en vol où je laisse 1/3 de mon stack
  • $11 PS : super bad call avec pp4 limpé, mon voisin ultra aggro shove et j'espère un coin flip. Là aussi, 1/ de stack qui s'envole . Le push du KJ est lui-même moche avec 12BB contre un bouton aggro (donc débile sur un $11) et big (ça ne les rend jamais intelligent, ça)
  • $5+R UB : je suis second à la fin des rebuys et laisse les 3/4 de mon stack avec bottom set sur un flop mono contre deux gugusses qui annoncent adorer le flop. Difficile d'éviter de perdre plus d'un quart. Mais payer le double all-in au turn était absurde...
  • $27.5 PS : ça se passe dans les trois premières minutes, je n'ai pas la position, aucune idée de pourquoi mon tapis décolle. Il est encore en orbite en attendant l'avis des experts...
  • $3+R : difficile à éviter sur un flop 456 entre deux tapis pas si profonds
  • $5 PS : ok, là, rien à redire. lol
  • $6.50 UB : au moins deux très loose call. Jamais pour énormément de jetons. Mais c'est autant de fold equity (et de liberté) qui manque pour la suite.
Et si on recule encore, pour un plan plus large :

  • $22 : le vol était inutile. Le call tendu par les burnes à 2.2:1.
  • $11 : limp + call shove, donkey !
  • $5+R : pas de reraise pf ? Pas de raise au flop en position ?
  • $27.5 : lol, va te saoûler kipik
  • $3+R : pas de reraise pf alors que le gars est super aggro ?

Traduction : déchatter est une chose. C'en est une autre de se mettre dans des situations où déchatter une main devient critique.

D'abord car on saute du coup plus facilement (obv ?). Ensuite car cette main a un impact psychologique plus fort. Si vous avez 15k chips et perdez avec KK contre la paire de 9 d'un gars qui a 2500 jetons, vous vous en branlez. Royalement. Si, par contre, c'est à la bulle pour vos 15BB contre un gars qui en a 50 , ça va vous marquer bien plus. Et, au lieu de vous interroger sur "pourquoi j'avais 15BB et lui 50. Est-ce que j'aurais pu faire mieux ?", seule la malchance qui vous pousuit avec un nouveau 2 outers monopolise les pensées.


Parce que les 2 et 3 outers, ils sont toujours là. Même dans les périodes où on "run good". La différence, c'est qu'ils n'ont pas le même impact. Soit car leurs conséquences sont limitées (on a généralement un tapis qui encaisse mieux). Soit car, sur les autres tournois en cours, le bon poker qu'on produit compense plus que largement cette "petite misère". On l'oublie vite car on a mieux à penser ailleurs.


Evidemment, toute la perversité de la chose est qu'il est généralement impossible de déterminer si c'est parce qu'on a relaché son jeu qu'on a commencé à se prendre des mauvais coups qui ont ensuite profondément marqué psychologiquement. Ou l'inverse. Et on a "logiquement" plutôt tendance à croire que ce serait plutôt l'inverse. C'est tellement plus rassurant...

Et peut-être est-ce même, d'ailleurs, le cas. Peu importe, en fait. L'important, c'est que son jeu (enfin, mon jeu en l'occurence) s'est détérioré. Au point de n'avoir plus grand chose en commun avec ce qu'il était il y a à peine un mois. Ce qui m'amène à jouer bien plus de situations délicates. Et, donc, à augmenter l'impression (cette fois, bien réelle), que je déchatte comme pas permis.

J'avais dit je ne sais plus quand que tout le travail en tournoi était de limiter au maximum la variance. Autrement dit, à éviter autant que possible les situations délicates. Ces derniers temps, j'aurais plutôt tendance à faire l'inverse. Loose calls, vols qui tournent au drame, mains mal protégées, mauvaise appréciation de la fold equity, etc etc etc.

Le plus surprenant est de parvenir malgré tout à s'étonner que la sanction tombe régulièrement. Et à en accuser la malchance. Quand tout prouve qu'elle n'est qu'une conséquence. Pas, et de loin, la cause.



Quand Scorcese loupe l'Oscar avec Raging Bull (une année de folie, tout de même. Ordinary People qui bat Elephant Man, Raging Bull et Tess... fallait le vouloir. Tout comme "Moscow Does Not Believe in Tears" qui prend le Film étranger face à Kagemusha et Le dernier métro... bonne chance pour trouver cette perle soviétique où que ce soit, lol - et si vous y arrivez, merci de me dire où, je la cherche depuis un moment ;)), on peut parler de badbeat. Il n'a pourtant pas commencé à tourner de la merde pour autant. Après cinq badbeats de suite, il ne s'était pas reconverti dans la réal de sitcoms. Ni même ne s'est-il tiré une balle dans le pied. D'aucuns auraient pu être tenté...

Il m'aura suffi d'une semaine étrange à enchaîner les demi-finales, et à m'en énerver au lieu de m'en flatter, pour commencer à ne plus faire que de la figuration. Muette, même, la plupart du temps.

Reste à se remettre à jouer correctement maintenant que j'ai les yeux ouverts. Que les SNG me les ont ouverts. Etonnamment, c'est en effet grâce à cet exercice qui pardonne beaucoup moins que j'ai pu voir ce qui n'allait pas (plus) dans mon jeu en tournoi. Parce que, en SNG, sous la pression de l'impératif de rentrer dans les places payées, j'ai dû me contraindre à appliquer la discipline que je n'arrive plus à suivre en tournoi. Et que j'y arrive, en fait, avec énormément de facilité. Même en en jouant dix de front. Même en devant faire des choix bien plus rapides. Quasi automatiques.


Le fond du problème, c'est que je n'arrive plus à tenir la durée d'un tournoi. Je n'ai plus l'énergie nécessaire. Et plus j'avance, plus je me relâche. Quelque part, cette succession de tables finales manquées d'un rien a fait germer une petite graine nauséabonde qui ne cesse de pousser en me faisant sortir du droit chemin. Au point que j'ai même l'impression de ne plus y croire dès le début. De m'inscrire en espérant un miracle. Au lieu de me battre.

Peut-être ai-je tout simplement un peu trop abusé des tournois. Je n'en sais rien. Ou abusé tout court. J'avoue que mon esprit est aussi plus "vagabond" depuis quelques temps. Le poker est chronophage. Il est aussi monomaniaque (monothématique ?) : je n'arrive plus à trouver l'envie de faire autre chose. En particulier d'écrire. Et je crois que cela commence à me manquer. Il est donc probablement normal que c'est dans son expression la plus "longue", les tournois, que la défaillance se fait le plus rapidement, et le plus violemment, sentir.

Peut-être est-ce aussi le fait de jouer "au bureau" et plus vautré dans mon canapé qui change la donne ? Cette nouvelle position conviendrait alors bien aux SNG mais pas du tout aux tournois ?

Pourquoi pas. Je n'en sais rien moi-même. Ce dont je suis certain, par contre, c'est qu'il y aura une pause dans les tournois pendant quelques temps. Il ne sert à rien d'en faire si on ne part pas avec une vraie volonté de se battre. Avec l'envie de gagner.

Si cette énergie et cette volonté se sont transférées sur les SNG, ainsi soit-il.


En attendant, je vais arrêter là pour aujourd'hui. Pour ceux qui s'inquiéteraient encore, le mois de février n'est pas non plus une catastrophe. D'abord car il n'est pas fini; et j'ai bien l'impression que l'envie est en train de revenir (la preuve, j'écris). Ensuite car je suis tout de même dans le positif. Pas de beaucoup; mais tout de même un petit peu. Pas grâce aux tournois; mais même dans ce registre, je suis à jeu. Mais pourquoi pleure-t-il, alors, ce con ?

Et ce sera tout ce kipik (qui ne se prend pas pour Scorcese lol) pour aujourd'hui...

La chatte de Schrödinger ?

Peu de post récemment car l'envie n'y était pas trop.

Ma mauvaise période se poursuit. Plus ou moins violemment. Mais les Dieux du poker ont la dent dure. Et la mémoire pachydermique.


Deux exemples :

  • $55 sur PS, j'ai le 5ème tapis du tournoi alors que la bulle est en vue. Je vais sauter en trois mains successives. J'ai KK et me fait relancer à tapis pour plus de 30BB par un idiot avec pp2. 2 au flop. QQ la main suivante et un joueur open push 25BB avec 78. 8 au flop, 8 au turn. Je reçois TT pour achever cette belle série, pousse mes 9 BB restantes et suis payé par la BB qui met les 2/3 de son tapis avec K5. K river.

Ces $55 me semblent impossibles, quoi que je fasse. Alors pourtant que j'y monte régulièrement de bien plus gros tapis que sur les tournois de buy-in inférieur! Je les ai donc enlevés de mon planning. Non pas que je me pense sincèrement maudit. Mais parce que cette succession de déchatte incroyable me pèse de plus en plus fortement. Et si elle me pèse autant, au point de me faire tilter pour le reste de la nuit, c'est probablement que je me sens encore un peu léger psychologiquement (et, donc, financièrement) pour ce niveau de buy-in. Déchatter est une chose. Que ça impacte le moral et le jeu en général devient dangereux.

  • Second exemple : je suis sur neuf tournois (PS, UB et FT). Je vais sauter de huit des neufs en 10mn avec à chaque fois la meilleure paire préflop. Le neuvième, j'ai préféré le suicide et aller dormir...

Pour autant, ce manque de chance n'est pas seul responsable de mes piètres résultats du moment. C'est d'ailleurs bien tout le problème du poker : ce qu'on perd sur une main va souvent au-delà de ce qu'on perd sur cette seule main. Les effets durent. Faites un mauvais call, par exemple. Ou un fold super tendu face à un adversaire qui vous révèle son bluff avec hauteur 4. Et vous savez, ou vous pouvez au moins le deviner, que votre jeu va s'en ressentir pendant... une durée variable. Quinze minutes. Une heure. Une journée. Un mois. Peu importe. Cette main va avoir des effets au-delà de sa "vie".


Comme souvent, ce phénomène est encore exacerbé en tournoi. Car la valeur d'une main perdue est, par nature, bien supérieure à sa seule perte en jetons. C'est au minimum quelques heures de perdues. Parfois plusieurs centaines de buy-in qui s'envolent. Et les conséquences morales, mentales, peuvent être difficiles à évaluer. Si cela fait dix fois de suite que vous sautez avec QQ, il faut un mental d'acier pour être certain de jouer la prochaine paire de Dames de façon optimale. Or, dans un univers à très forte variance, comme l'est celui des tournois, toute main jouée de manière approximative a vite fait de tourner au drame. Gagner un tournoi, c'est quelque part un peu faire de l'orfèvrerie au coeur d'un champ de bataille. Patton se prenant pour Fabergé. Si, en plus, il se met à avoir la tremblote...



Bref, ça ne va pas fort. Beaucoup de déchatte. Et pas mal d'effets secondaires. J'ai au moins deux nuits de perte à mettre à cet actif (sic). Dont une où j'ai joué de la pire des façons possibles. Fatigué. Physiquement. Et, surtout, au bout du rouleau mentalement. Enchaînant les tournois comme un drogué en manque. En manque de réussite. En manque de performance. En manque de gains. Mais ne faisant rien pour que ce manque cesse. Rien que s'inscrire, encore et encore, tournoi après tournoi. Effrayant.

Et je me suis fait peur. Au point d'être, pour la première fois (enfin, en dehors des jours où je gagne un tournoi), le plus heureux des joueurs de préférer les tournois aux cash games. J'ose à peine imaginer...


Peut-être avais-je besoin de ça pour me remettre un peu en question. On dit souvent qu'on reconnaît le bon joueur dans sa gestion des bad runs. Force m'est de reconnaître que ça ne faisait qu'aller en empirant.

Il y a donc une assez sérieuse reprise en main depuis quelques jours. Premiers effets :

  • Abandon des $55. Me faire sortir sur badbeat, voire double ou triple badbeat puisque c'est la ******* de tendance du moment, a un impact bien trop négatif sur mon mental.
  • Abandon (temporaire) de Full Tilt. Je ne comprend rien à la manière dont les gens jouent sur ce site. On dirait les pires tables de PS. Avec des fields à peine inférieurs et une structure lente qui rend les tournois interminables.

Je me concentre donc pour l'instant sur PS et Ultimate. Ça y joue également très mal mais plutôt sous l'angle weak. Là où Fullt Tilt grouille de calling stations commited dès qu'elles ont limpé préflop, UB offre plutôt un large panel de "insta-fold sur reraise". Rafraîchissant. Avec ses fields plus faibles, UB complète très bien l'offre de PS. Et ma "migration" s'y est faite avec facilité et succès.

en aparté, c'était probablement une erreur de vouloir m'ouvrir à deux nouveaux sites en même temps. Mais j'avais beaucoup de doutes (à tort, apparemment) sur UB...

  • Je dois aussi recommencer à tenir compte de mon humeur du moment/jour. J'ai tenté de m'astreindre à un planning quotidien... mais ce n'est définitivement pas mon truc. Rien qu'aujourd'hui, par exemple, j'ai su dès le réveil que ce n'était pas un jour à jouer. Ça changera peut-être dans la soirée mais, pour l'instant, je m'abstiens d'ouvrir toute poker room. J'envie les gens capables de se fixer un planning. Et de s'y tenir. Ce n'est hélas pas mon cas et c'était, aussi, une erreur de vouloir aller contre la (ma) nature. J'avais bien fait gaffe à suivre mon envie du moment en janvier, on y revient.
  • Essayer également de calmer un peu mon jeu en tournoi. La chance, ou surtout son absence, n'explique pas tout. Il faut faire avec (weeeeeeeeeee). Il faut aussi savoir se débrouiller sans.

Je n'ai pas été au top psychologiquement et cela se traduit principalement chez moi par un sentiment d'impatience qui va croissant. Ce qui est une catastrophe en tournoi où la patience est reine. La frustration montant, on a vite tendance à mal estimer (et, donc, à sous-estimer) sa fold equity. 80% de mes sorties de tournoi, non imputables à un deux ou trois outers, ces deux dernières semaines, sont dues à une mauvaise estimation de ma fold equity entraînant un move stupide. Et, ça, c'est mal. Très très mal...



Seule petite lumière dans cet océan de beurk généralisé, les SNG. Je n'en joue toujours pas autant que je le voudrais mais j'ai mis l'accélérateur dessus ces derniers jours et ai déjà dépassé janvier en volume tout en maintenant un ROI à 15+% sur les $22. Seul souci : je n'arrive pas à en jouer plus de 20 de suite en 10-tablant. Je suis totalement vidé ensuite. Ça semble être ma limite actuelle. L'impact financier reste donc modeste (mais positif). Par contre, ça a un effet très encourageant sur le moral. D'une, car ça me rappelle les vertus de la patience. De deux, car ça m'aide à comprendre combien l'implication qu'on met dans une main est responsable du sentiment de frustration qu'on ressent lorsqu'on perd.

Je m'explique : je prend certainement autant de badbeats en SNG qu'en tournois. Mais, en 10-tablant en cascade, je ne vois jamais, ou presque, le board apparaître. Les jetons partent, une autre table pop up, je ne sais le plus souvent même pas si quelqu'un me paie. Encore moins avec quoi. Et je n'en vois presque jamais le résultat. On a du coup parfois de bonnes surprises (tiens, j'ai 50% des chips sur cette table ?); d'autres de mauvaises (ouch! 4BB!); voire une fenêtre d'élimination. Mais en ne sachant pas contre quoi. Ou comment. Ou si mon tapis était justifié. Ou très très con. Le détail du coup vient plus tard, quand on analyse le SNG. De toute façon, ça n'a aucune importance : j'en lance un nouveau, l'important n'est pas ce SNG. Mais de tenir les 15% de ROI.


Ce détachement "décision-résultat" est des plus bénéfiques. Je l'ai perdu à force de jouer en tournoi. Je suis devenu beaucoup trop attaché au résultat. Je ressens beaucoup trop les décharges d'adrénaline provoquées par le suspens du tableau qui s'affiche. J'y prend du plaisir. Pervers. Et, par conséquent, je ressens d'autant plus la frustration du badbeat quand il arrive. Rien que du classique (et le titre. Non pas qu'observer le tableau tomber pour une main donner va en changer le résultat. Mais il peut, et suffit, à influencer les résultats du joueur. Et pas la peine de me faire remarquer le peu de rapport avec le chat en question, lol). Mais qui s'accumule. Et qui revient chaque fois que je pense avoir réglé le problème.

Je ne suis pas particulièrement du genre à tilter. Mais je ressens par contre très profondément les effets de cette accumulation d'excitation-frustration. Un défaut qui risque d'être délicat à corriger. J'espère juste qu'un peu plus de SNG m'aidera à mieux relativiser...

Et ce sera tout ce kipik le pervers pour aujourd'hui

Très court update, envie dodo

Le titre résume à peu près bien la chose : pas trop envie de retarder l'heure d'aller au lit.

Toutefois, j'avais fait une promesse hier par MP et je ne l'ai pas tenue. Donc, pour lui, et pour tous ceux qui se poseraient la question : les vidéos ne sont plus en ligne. Du moins les vieilles. Elles ont toutes été ré-encodées. Et re-uploadées. Reste juste à créer les liens à droite, je m'en occuperai plus tard (je n'ose pas dire dans la journée...)



Sinon, petit bilan positif cette nuit. Ca faisait longtemps que je n'affichais pas en noir sur excel. Et tout ce rouge commençait à m'énerver. Gravement.


ITM dans un $55 sur PS (celui sur OnGame fut encore une horreur). C'est rien mais c'est bon pour le moral. Je ne suis donc pas maudit... complètement!

Trois tables finales sur Ultimate. Je suis arrivé très short dans deux $11 et n'ai rien pu faire. Mais ça s'est mieux passé dans le $6.50 que je termine second sans jamais avoir pu inquiéter le chipleader qui était arrivé avec plus de 50% des jetons. C'était d'ailleurs le seul tournoi à moins de $11 de la nuit, je pense que la période d'acclimatation s'achève. Mais, avec 422 joueurs au départ, ça restait un tournoi "intéressant" financièrement (aux normes d'Ultimate, où la plupart des tournois regroupe moins de 180 joueurs).

Un petit espoir sur FT avec un deep run sur un des $10+2 jumeaux. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'ai joué ces tournois, le "fee" (le prélèvement de la room) de 20% étant grotesque et le bonus pour qui réalise une bonne perf sur les deux tournois étant plutôt irréaliste avec près de 1500 joueurs au départ. Je découvre et je fais mon pigeon comme tout le monde. Mais j'ai peu joué sur FT cette nuit, de toute façon.


Seul point noir : quatre fois QQ contre KK, dont une bulle et une bulle de TF sur UB, ainsi que mon tournoi le plus court de l'histoire sur PS. Une main dans le $16.50 de fin de nuit et au revoir. Terrible ce flop KQX...


Et reste à un peu mieux sélectionner encore les tournois pour éviter un afflux soudain de fenêtre qui fout bien la merde. Mais, ça commence à bien s'organiser : 16 tournois de casés en 7 heures sans trop de soucis.


Et ce sera tout ce kipik en noir pour aujourd'hui

star system...

Petit update sans grand intérêt. Juste pour signaler un petit article pas mal foutu (quand un joueur de poker rédige un article sur les joueurs de poker, on évite certains a priori douteux). Avec une courte interview de votre serviteur dans le rôle du joueur pro semi-clodo. Je déconne. Mais il est vrai que faire cohabiter un vainqueur d'EPT avec un grinder de MTT... la marche est haute, mon bon monsieur. Très haute, même !

Un peu d'auto-satisfaction : moi, je ne peux que monter... (j'espère, lol)


L'article est ici : Joueur pro, le coup de poker de leur vie

Et dressons tout de suite le bilan de la nuit : légèrement négatif mais je réduis chaque jour les pertes un peu plus. Mon jeu retrouve un peu de solidité, je pense que j'avais trop tendance à prendre de mauvais gambles récemment. Enfin, mauvais, c'est vite dit. Bon gambles, puisque corrects mathématiquement (ou le bon read). Mais sources de risques et systématiquement mal récompensés. Bref, peut-être un peu trop tendance à générer de la variance et à venir me plaindre ensuite quand ça se retourne contre moi. Quand on double le nombre de 60/40 qu'on joue dans un tournoi, il ne faut pas se plaindre de sauter un peu plus souvent (il est tard, je vous laisse faire le calcul)...

Encore une table finale dans un $5 sur UB mais pour une décevante 10ème place : je suis arrivé en TF un peu short, j'ai volontiers pris des risques pour optimiser les chances de podium. Loupé. J'en rate d'ailleurs de peu une autre dans un $6.

Et deux parcours bien deep sur PS dans un $11 et un $3+R. Même si celui-ci laisse un goût amer vu que j'étais chip leader quand la bulle a crevé. Plus de 500 joueurs éliminés plus tard, j'avais grosso modo le même tapis. Ce sera pour la prochaine fois, no souci.


Petits bémols (ça se plurialise, bémol ? à vérifier) : rien sur FT. Et je sature un peu avec 11/12 tournois en simultané. Il n'y aurait que du PS, comme pour les SNG, ça ne poserait aucun souci. Mais les temps de réflexion plus courts sur UB et FT ont causé quelques cafouillages et occasions loupées.


Bref : ça s'améliore. La confiance revient. Le réalisme aussi. Et même un peu de réussite. Mais il va falloir probablement limiter un peu les prétentions en multi-tabling. Six ou sept tournois hors PS semble pour l'instant ma limite. On va tenter de s'y tenir.

Et ce sera tout ce kipik en double pour aujourd'hui.

Mutation

Désolé de délaisser quelque peu ce blog en ce moment, mais beaucoup de choses nécessitent toute mon attention.

Commençons par le commencement : l'installation du nouveau PC. Ca fait plus de 25 ans que je change régulièrement de PC (oups... d'ordinateur). Et aucun changement ne s'est jamais fait sans un problème qui nécessite bien plus de temps que prévu. Cette fois, outre une confusion de connecteur plutôt amusante, c'est la carte son qui m'a mis en échec près de deux jours. A la fin, c'est tout de même le gentil qui gagne. Mais le vilain fut cette fois particulièrement retors...

Et je vous passe la ré-installation complète des programmes, que vous choisissez parmi les meilleurs parce que, hein, vous n'êtes pas un blaireau... ce qui revient à dire que tous nécessitent des paramétrages casse-couilles. C'est le moment où, en général, vous regrettez vos vieux Pet et Apple II... Ca a l'air mieux. Plus efficace. Mais c'est toujours autant basé sur les mêmes principes de merde...


Reste encore à résoudre les ****** de ****** de problèmes de messagerie!

Second -gros- souci, cette fois : la multiplication des poker rooms pour les tournois. Mon choix s'est pour l'instant porté sur Ultimate Bet, Full Tilt et OnGame (via Mansion). En plus de PokerStars, bien évidemment. Interface différentes, temps de réflexion différents, structures variables, styles de jeu plus ou moins "typés"... Pas évident de relever tous ces défis en même temps mais je commençais à soufrir d'un manque de confiance sur PS après deux places payées sur plus de 30 tournois. Et même si une de ces deux ITM était une TF d'un $33. L'impression terrible de ne rien pouvoir faire, j'avais besoin de varier un peu, notamment en cherchant à intrtoduire quelques tournois à moins de 2000 joueurs (et si possible, lol, beaucoup moins!).

La première difficulté est de faire cohabiter ces 8-15 différentes tables à l'écran. De leur trouver un "ordre" qui soit satisfaisant. Après deux journées, je pense commencer à trouver comment agencer tout ça. J'aurais nettement préféré rester sur un système en cascade mais impossible de faire que les différents "pop ups" se respectent entre eux. Reste à voir si quelqu'un aurait développé un script qui résolve cette anarchie. Ou à voir si, tout simplement, la solution que j'ai adoptée pour l'instant me convient finalement.

Constat n°1 : j'ai vraiment un mal de chien sur OnGame. Je ne pense pas qu'il existe nulle part ailleurs de tournoi à $50 plus soft (pour ne pas dire facile). Et je suis pourtant incapable de rentrer ne serait-ce que dans les places payées. Si je suis en manque de réussite sur PS, c'est encore pire là. Quasiment chaque tournoi se solde par une excellente lecture (bien aidée par les adversaires), un gros call, un adversaire qui chatte son 2/3-outers et un kipik crippled qui ne parvient pas ensuite à revenir. Le dernier m'a d'ailleurs particulièrement bien énervé quand mon adversaire, qui envoie sont tapis de 25BB avec A5 quand je le relance au bouton avec AT, est à la limite de me rendre coupable de ma déchatte, considérant que son push était "impayable". Un bonheur...

Constat n°2 : ça se passe bien sur UB. En fait, j'ai même gagné le premier tournoi que j'y ai joué (un $5.50 à 122 joueurs). Les joueurs sont passifs pour l'essentiel et extrêmement prévisibles. La structure est très douce, surtout avec des tables de dix joueurs.

Constat n°3 : ma malédiction Full Tilt a enfin pris fin. J'avais beau faire, impossible de réussir quoi que ce soit sur aucun tournoi de ce site. Un parfait zéro pointé. Mais je commence finalement à trouver mes marques. Les joueurs m'étaient jusqu'alors plutôt difficiles à lire, le charme s'est rompu hier avec mes deux premières places payées. Dont une TF. Ce n'est pas encore l'extase, la structure du site me pose encore quelques soucis, mais je me sens tout de même nettement plus à l'aise.

Constat n°4 : si, pour l'instant, ce n'est pas satisfaisant financièrement, ça l'est nettement plus au niveau du temps investi. Là où une grosse session sur PS seul représentait 12h pour 5-10 tournois, il devient possible de se limiter sans problème à 8h pour 16 tournois. Et encore n'ai-je pas cherché à pousser trop loin pour ces premiers essais.


Evolutions à venir :

Je vais encore faire deux ou trois essais dans les $54 Ongame. Si passer de Winamax à Mansion a résolu certains soucis (leur soft est au moins stable, terminé les déconnections intempestives qui nécessitent de relancer le soft pour retrouver sa table), ne pas pouvoir redimensionner les tables est un handicap insurmontable. Et les tournois à plus faible buy-in sont quasiment aussi peuplés que sur PS (enfin, n'exagéront pas, tout de même) ou FT.

Maintenant que j'ai résolu les problèmes d'organisation d'espace de façon plutôt satisfaisante, les prochaines sessions vont avoir pour abjectif de monter en "puissance". Actuellement, je joue 2-3 MTT sur PS, 2 sur UB, 2 sur FT et 1 sur Mansion en simultané. Je vais tenter de monter UB et FT à 4 chacun. Le tout en me limitant toujours à des tournois à faible/moyen buy-in pendant la période "d'apprentissage". Je ne ressens pour l'instant aucune gêne à multitabler de façon massive, autant continuer.


Autres points positifs : je ne ressens plus aucune douleur au niveau du dos. Ou du poignet droit qui commençait à méchamment me faire souffrir. Merci le fauteuil ! Mieux : alors qu'il me fallait deux ou trois heures pour parvenir à m'endormir après une grosse nuit de poker, j'y arrive maintenant en moins d'un épisode de (série au choix). Et je dors bien mieux ensuite. Avec de vraies longues "nuits" de sommeil... un miracle !

Ajoutons aussi un air plus sain, qui ne donne pas envie de cracher ses poumons dès qu'on entre dans l'appartement... et c'est quasiment un kipik tout neuf qui vous parle.


Par contre, je ne serai certainement pas dans le TLB de février sur PS. Mais ce n'est pas bien grave. La priorité est à intégrer deux ou trois nouvelles rooms, à field plus restreint, afin de réduire la durée de mes sessions (et la variance). Dès que ce sera fait, je tenterai d'introduire de nouveau des séances de SNG dans mon planning quotidien. Je n'avais pas de mal à jouer 8-9 tables en simultané malgré un portable qui soufflait comme moi après 3 mn de course, l'objectif sera de passer à 15+. Probablement pas cette semaine. Il faudra aussi que je pense à gagner un peu de thunes ce mois-ci vu que, pour l'instant, je ferais rire même un petit enfant chinois...


Et ce sera tout ce kipik débordé sous les tables de toutes les couleurs pour aujourd'hui.

kipik est un con. Un gros con.

Un petit post rapide aujourd'hui. Pour réagir à un commentaire.

Oui, on peut jouer mal et réussir à la chatte. On peut aussi bien jouer et déchatter.

Mais il ne faut pas oublier que chatte et skill ne sont pas antagonistes. Il faut en général les deux pour gagner (enfin, la chatte seule peut aussi le faire... mais reste à mesurer au long terme). Et, parfois, on peut aussi très mal jouer et manquer de chatte.

Ce fut le programme de cette nuit. Une horreur. Difficile de dire qui est venu en premier de la déchatte ou de la bêtise. Et qui a suivi. Mais les deux se sont bien alternées pour me permettre de faire ma pire session depuis... pfff! très longtemps.Le donk qui sommeillait en moi s'en est donné à coeur joie.

Espérons qu'il aura eu sa dose pour quelques temps. Parce que, là, je me déteste.

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui. Et sans doute demain, qui devrait être relâche. Ca ne pouvait mieux tomber, je suis bien en tilt...

Pléthore de métaphores aux aurores... ça va pas fort

Si un train peut en cacher un autre, que peut cacher un train-train ?
Je vous le demande. Ne croyez pas que j'aie réponse à tout. Pas toujours...

Faut bien avouer que le train-train n'est pas de mise au poker. Cette petite part de hasard qu'on aime tellement détester semble n'avoir aucune limite quand il s'agit de nous en sortir. Tout vous a souri lors de votre dernière heure/session/journée/semaine (selon son bon caprice) ? Heureux joueur que vous êtes. Mais évitez tout de même de trop prendre vos aises. Un peu comme le boeuf qui broute avec insouciance l'herbe verte et tendre de son domaine, la seule chose que vous ignorez vraiment, c'est quelle sauce vous accompagnera le jour où vous découvrirez ce qu'est une fourchette.

Pour moi, ce fut béarnaise à midi. Et, le soir, un désert de mains à faire mouiller un thé au sahara. Avec, tout de même, par-ci par-là, une petite pointe d'oasis (paix à l'âme du gros) qui se révèle, in fine, n'être qu'un mirage. Comprendre : t'as JJ, il a KK. Ou QQ. Et si tu as KK, il a AA. Le poker est un jeu de cons. Et de bègues.


On aura beau dire que le poker, c'est plus comme avant. Que ça ne se joue plus dans des arrières-salles obscures et enfumées où l'on distingue à peine les pétoires posées avec une feinte négligence sur la table crasseuse. Force est de reconnaître qu'on continue d'y faire toujours de bien mauvaises rencontres. Parfois. Souvent aux dires de certains. Toute cette nuit, en ce qui me concerne.

I had a dream.
Mais je suis bien trop noir.


Et c'est d'autant plus dommage que j'étais dans un grand jour. Cette nuit. Le genre de jour (de nuit. Je sais, c'est confus mais on ne relit jamais assez souvent les récits de voyage de Paul-Emile Victor) le genre de nuit-jour, donc, où l'on peut coucher une quinte ou une couleur alors qu'on va snap-call un second bullet all-in au turn en se sachant devant avec hauteur As. Je ne sais pas pour vous mais, en ce qui me concerne, j'ai beau faire et vouloir, c'est pas mon quotidien de chaque jour (de nuit, je rappelle. Le joueur de poker est un Inuit frileux, il aimerait bien toujours avoir un peu plus de pot).

Hélas, ça devait être jour férié chez les Dieux du Poker parce que j'attend toujours qu'ils me récompensent pour ces petites merveilles. A moins que j'aie oublié de payer une ardoise ??? Ca ne serait pas une première...


On verra bien. Juste, c'était pas mon jour (n... ok ok, j'ai pitié, j'arrête. Mais c'est bien parce que c'est vous!). Ca n'est pas bien grave, je n'ai pas grand chose à me reprocher sur la nuit. Et je dormirai tranquille. Certainement. Probablement. Demain sera un autre... njour...


Et puis, au final, ça m'arrange un peu. J'aurais eu une seconde bonne journée d'affilée, j'aurais eu du mal à me retenir d'aller jouer le $500 HORSE de Full Tilt ce soir. Ou comment foutre en l'air des semaines de gestion rigoureuse de bankroll...

En plus, vu que j'ai passé la nuit à turbo-folder 95% du temps alors que je jouais quatre tables en moyenne, j'ai enfin pu réfléchir à un petit projet pour lequel un ami (oui, Aymeric, on parle de toi, là) me tanne (le boeuf est très tendance -bien planquée, celle-là- aujourd'hui!) depuis des mois. Je sais enfin comment je vais le faire ! Si, si. Je vais sans doute attendre que mon nouvel écran arrive histoire de partir sur une config propre (comment ça, ça n'a rien à voir ? Tu sais pas !). Mais début de semaine prochaine...

On en reparlera. Ainsi que de quelques mains de cette nuit qui sortent un peu de l'ordinaire. Mais, pour l'instant, je vais me coucher avant de casser une nouvelle souris ou de vérifier si mon chat believe he still can fly...


CONNNNNNAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRDDDDDDDDDDDS


Et, donc, ce sera tout ce kipik, à deux doigts du nervous breakdown, pour aujourd'hui.

running bad, hein ?

Premier tournoi du mois ($33 NLHE), première table finale. Le mois commence plutôt bien :)



Bon, c'est juste une 6ème place. Mais après avoir été shortstack pendant 90 mn, c'est un résultat plus que satisfaisant. Et, surtout, sans aucun regret cette fois-ci. J'ai été un moment chipleader. Longtemps dans le top 10. Mais une plus longue encore période sans aucun jeu valable, et tous mes raises systématiquement surelancés à tapis, m'ont fait passer d'un sommet du classement à l'autre. Pourtant, j'ai plutôt eu pas mal de succès chaque fois que j'en ai eu besoin.



Et, ce, bien que ma seule paire d'as du tournoi se soit encore fait craquer. C'est comme un rituel. Et, finalement, je commence à l'apprécier, ce rituel. Si on regarde de l'autre côté de la lorgnette, après tout, quand je me fais craquer mes As, je fais en effet au moins une demie-finale. Bon, soyons honnête : cette fois-ci, c'était contre un gars à 10BB alors que j'en avais 60. Et je les ai repris cinq minutes plus tard quand il a cru bon de pousser sa gutshot straight flush draw contre mon carré. Un out, ça se gère. Même si le turn lui a donné un second. Et que j'avais presque déjà commencé à me faire dans le pantalon... Traumatisé le kipik.



Pour autant, je ne pense pas faire de vidéo de ce tournoi. Ce serait un festival de fold. Fold de la merde. Fold des mains "moyennes moins" face à un raise. Fold sur reraise. Et je ne suis pas persuadé que certains fold n'aient pas, en plus, été un peu weak...


Bref, difficile d'imaginer tournoi moins passionnant. Enfin, il me semble, je ne l'ai pas encore analysé. Et, dans le cas contraire, je pourrai revoir mon opinion. Mais j'en doute. J'ai tout de même l'impression d'avoir joué avec la peur au ventre. Cette série de "presque" m'a vraiment atteint en profondeur. Plus que je ne le pensais. Et j'ai la quasi certitude d'avoir un peu trop cherché à "assurer"...

Reste à espérer que cette première bonne perf me redonne un peu de courage. Et de confiance. On va voir ça ce soir, histoire de tester mon nouveau fauteuil.

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui, merci de votre visite.

On the road again

J'avais démarré un début de post très intéressant la semaine dernière mais, après une quatrième demi-finale (cette fois dans le $27.5), je suis parti en tilt et ça a viré au larmoyant. Donc, exit le post. Break de quelques jours avant de vraiment partir en vrille vu comment j'ai massacré quelques tournois après cette nouvelle 16ème place... et on respire un peu.

Au final, ce mois de janvier aura été correct. Mais sans plus. Un verre à demi-plein en quelque sorte :

  • certes, je gagne un $5.50. Mais ça n'est jamais qu'un $5.50 (et même si, sur PS, ça représente tout de même un field de près de 3000 joueurs...)
  • certes, j'ai multiplié les places "honorables" : 2nd d'un $16.50 HORSE, 7ème et 8ème de $8.80 et $16.50 NLHE, demi-finales de $3 et $5 Rebuy (deux fois le $5+R), $27.50 , trois dernières tables de $55 et $33. Mais aucune de ces places n'a fait ne serait-ce que frémir ma bankroll.
  • certes, je termine 143ème du classement mensuel de PS (et empoche du coup une magnifique prime de... $50! lol) et réalise mon plus gros mois ever. Mais tout le monde s'en cogne, moi le premier.
  • certes, l'ajout des SNG à mon "programme" s'est très bien passé et je termine ce premier mois à 42% d'ITM et 17% de ROI. Mais je n'en ai pas joué autant que je voulais et "qui s'extasie sur un échantillon trop petit va au devant de gros ennuis"...
  • pour le CG, voir les SNG. C'est grosso modo la même chose, très peu joué.


Bref, un mois très correct. Dans mes objectifs. Mais, au final, sans plus. Alors qu'il aurait vraiment suffi d'un petit rien de réussite en plus pour en faire un mois de folie. Alors, peut-être suis-je en effet, comme on me l'a fait remarquer, trop dur avec moi-même. Mais le fait est que, au poker, presque et rien, c'est un peu la même chose. Ca fait peut-être bander quand on regarde son ranking mensuel, mais ça ne transforme pas les rillettes en foie gras. Si vous voyez ce que je veux dire...


Reste à espérer que le petit break portera ses fruits. Parce que tous ces "presque" commençaient sérieusement à me porter sur les nerfs. Plus encore, étonnament ou pas, qu'un long rush de rien. Et que le scénario "deep run, craquage de paire d'As, remontée à la force du poignet et élimination sur un 3-outers" qui fut la constante de fin janvier... m'oublie !!!

Bordel de merde !


On va donc essayer de faire mieux en février. J'ai bien profité de ce répit pour me reposer. Me vider la tête. Nettoyer mon appart qui en avait bien besoin (bon, ok, c'est pas fini). M'occuper du nouveau PC qui est en route. D'un écran supplémentaire pour l'accompagner (les SNG vont adorer). D'un fauteuil pour enfin jouer sans me bousiller le dos. Et même de purificateurs d'air histoire d'avoir un peu d'oxygène à respirer en fin de nuit...

Février devrait aussi être l'occasion de diversifier un peu les rooms où je joue (le portable ramait beaucoup trop quand je jouais sur plusieurs à la fois). Sans trop m'être fixé pour l'instant. Je vais sans doute redonner sa chance à winamax (mais si ça plante toujours autant, je n'insisterai pas longtemps). Probablement mettre un peu sur UB. Et une troisième room encore à déterminer. On m'a suggéré Betfair que je n'ai jamais testé. Il y a aussi Full Tilt... qui ne m'a pour l'instant jamais réussi. Et une ou deux autres qui méritent réflexion. On verra bien.


edit : premier tournoi du mois, le $33 de 9:00. J'ai 50+BB en 400/800, top 5, reçois ma première paire d'As et perd contre QT... heureusement short. Mais pourquoi j'ai un mauvais feeling ? lol


Reste que, pour l'instant, j'ai toujours eu plus de succès sur les gros tournois, à 2000+ joueurs, que sur ceux à 300-400. Sans doute mon jeu s'y prête-t-il mieux ? Mais, comme tout ce qui est susceptible de réduire la variance, ça mérite au moins qu'on s'y essaie.

On verra bien.

Et ce sera tout ce kipik, chipleader de son premier tournoi du mois, pour aujourd'hui

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