Enfin finie...

This girl in a glass house is putting finishin...Image by The Library of Congress via FlickrFin d'année en douceur. Quasiment tout mon temps de jeu depuis "l'accident" a été consacré aux MTT. Et, grosso modo, j'ai récupéré sur ces deux semaines... pas la quasi totalité des pertes mais, disons, la majeure partie.

Rien de glorieux, juste des MTT à 10-30€. Et sans trop forcer sur le volume.

J'avais plus envie de terminer l'année sans casse qu'autre chose. Evidemment pas l'état d'esprit idéal. Mais j'ai mentalement déjà fait une croix sur 2010. Sans regret vu que c'est, de loin, ma pire année.

On va donc pépouze attendre 2011 pour s'y remettre sérieusement. Je crois que c'est encore la meilleure chose à faire. Et, en attendant, quelques MTT pour se faire plaisir.


Je suis content d'avoir récupérer de la méga boulette. C'est déjà pas mal. Ca permettra d'attaquer cette nouvelle année sans trop de pression. Et en sachant que, lorsque les choses vont mal, il y a toujours moyen de se rabattre sur les MTT. Etonnamment (ou pas), j'ai des résultats monstrueux (en regard des BI obv) dès que je me remets aux MTT après une pause. Et les résultats vont en déclinant ensuite, en même temps que monte l'envie de retourner au Cash Game (ou le côté boring des MTT, au final la même chose).

Sauf que, là, je me suis clairement interdit de Cash. Je veux repartir avec un bon moral. Et bien motivé. Ca me semblait plus important encore de retrouver cette sérénité que de refaire la bankroll. Au final, j'aurai réussi les deux. Ou tout comme.


On va donc oublier 2010 en ce qui concerne le poker. Le reste fut une bonne année. Elle est déjà oubliée pour le poker. Même pas envie de dresser un bilan : c'est juste nul. period.



Place à 2011.

Je me sens bien dans mon jeu. Dans ma tête. Dans ma vie.
Et c'est tant mieux car les objectifs sont ambitieux. Même si, en réalité, très basiques : jouer un maximum, jouer au maximum au maximum (sans faute de frappe). Rien de chiffré; même si j'ai un plan de route écrit mais tout le monde sait très bien ce que vaut ce genre de prévisionnel. Juste bien faire.

Ce sera ma bonne résolution de cette année. Que j'étendrai aussi à l'écriture des chroniques et la tenue de ce blog. Ecrire m'a toujours fait du bien, il n'est pas normal que je ne le fasse pas plus. Cela occupera donc une bonne place dans mon planning 2011.

On se retrouve donc le... X janvier pour voir combien de temps ces bonnes résolutions tiendront ;)



Pour le fun, la dernière (grosse) main jouée en 2010. Une bonne illustration, imo, de ce qu'est le poker.fr ;) weaktight | Hand
(désolé, tous les replayers plantent sur cette main, pas idée du pourquoi...)


Et ce sera tout ce kipik pour cette année (de merde)

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weeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee


Petit bol d'air hier avec une bonne journée de MTT. Je termine avec la Win de mon tournoi fétiche, le 20€ Deepstack 6-max de PS. Plus quelques ITM par-ci par-là (notamment l'After Work Ongame en réalisant qu'il s'agissait d'un rebuy seulement quand on m'a proposé un add-on, lol. Add-on, WTFFFF ???).

Total du dimanche : un petit millier d'euros. Sur la semaine, j'ai récupéré un peu plus de la moitié des pertes des deux pires heures de ma vie dont je ne me souviens pas. Quasi exclusivement en MTT, bien fait quelques essais en Cash mais je ne me suis jamais senti à mon aise. Et n'ai donc pas beaucoup insisté...

Je suis loin, très loin de m'être pardonné "l'incartade". Faut pas non plus déconner!

Mais je commence à l'accepter. Comme j'ai posté ailleurs :

j'en arrive peu à peu à m'en convaincre, c'est jamais que de l'argent. Je me foutrais volontiers des baffes mais, quand c'est fait, y'a plus rien à faire. A part faire avec... et se refaire.


Juste après avoir posté le précédent billet, je me suis d'ailleurs écouté Radio Club Poker ou "jhonny" parlait d'une séance bourrée à -$300.000. C'était peut-être (probablement) moins grave en fait que 40% de bankroll. Mais ça relativise quand même. Parce que, après tout, au faible niveau où je joue, se refaire d'un tel cataclysme est nettement plus facile qu'en high stakes...


Et puis, je me demande si, au final, je n'en tire pas un avantage. Une force. Je manquais un peu de hargne depuis trop longtemps. Trop de temps à évoluer au même niveau (ou quasi). Sans vraiment évoluer. J'avais écrit, il y a déjà très longtemps, que, au poker, quand on n'avance pas, on recule. Et qu'on recule très, très, vite. La lassitude, l'habitude, la routine, sont des ennemis terriblement vicieux. Difficile à combattre.

Je crois que c'est ce qui me tient éloigné des tables de cash en ce moment. Je sais qu'il y a beaucoup de colère en moi. Tout comme je sais que, si j'arrive avec cette colère en cash, je vais spew à mort. Broke ou tilt, l'issue n'est pas certaine. Mais j'irais tout droit vers l'un des deux.

En tournoi, il est plus facile de canaliser cette colère. Et de s'en servir. J'ai entamé le heads-up du 20 Deep avec des stats de 40/30. Certes, c'est du 6-max. Mais le même constat s'applique aux autres tournois : cette colère augmente (et de beaucoup !) mon niveau d'agressivité. Et je ne m'en porte (évidemment !?!) que mieux. Pour autant, je suis très calme et détendu quand je joue. Mais aussi super confiant. Je n'ai par exemple jamais douté les trois dernières heures que je gagnerais le 20 deep hier. Je ne sais pas trop pourquoi mais toute la colère se déverse tranquillement. Profitablement.


Le plus dur sera de garder le souvenir de cette colère une fois qu'elle aura disparu. De ce qu'elle me permet de mieux faire. Ça peut paraître absurde vu qu'on conseille clairement de laisser ses émotions hors de la table. Mais celle-là m'est bénéfique, elle me permet de lutter contre la passivité qui s'est peu à peu installée.

A quelque chose malheur est bon.
(disent les cons).

C'est peut-être pas faux. Ça semble en tout cas au moins m'avoir donné le coup de pied au cul dont j'avais besoin ;)



Reste une ou deux sessions avant la trêve familiale. Je vais probablement en rester à un programme orienté tournois. C'est pas l'idéal en terme de gestion du temps, sommeil etc. Mais autant profiter de l'énergie du moment.

A côté de ça, l'exercice du moment est de jouer un peu de heads-up en mode passif. Histoire de travailler le calme. La patience. Le fold. Et les reads. Beaucoup de choses en fait. Et quasiment tous les points sur lesquels j'ai des efforts à faire.

Probablement pas vraiment de cash avant 2011. Mais dès la gueule de bois annuelle passée, promis, je m'y remet. Et sérieusement. Bordel de merde !



Des fois que je ne poste pas d'ici là : bonnes fêtes à tous. Chattez bien si vous jouez. Et gardez le smile quoi qu'il tombe river ;)

Ce sera tout ce kipik (à moitié mieux) pour aujourd'hui

Cataclysme


Ne tournons pas autour du pot, ça fait déjà une semaine que j'essaie d'écrire ce post sans y arriver : mercredi dernier, soirée avec un pote. Restau, quelques bières ensuite et... plus rien. J'ai repris conscience devant mon PC, en train de multitabler en mode über maniac.

Je ne vais donc pas mentir, personne n'a hacké mon PC. J'ai eu un doute mais les quelques mains replayées sont formelles quant aux sizings. C'est bien "moi" qui jouais. Enfin, si on peut appeler ça jouer...

Le titre résume l'étendue des dégats. En environ trois heures, j'ai fait don de quasiment 40% de ma bankroll. Ou peu s'en faut.

Sans aucun souvenir que cela soit arrivé.
Sans idée de comment (enfin, si, jouer 80/70 no fold/call buttons postflop, ça aide beaucoup...).
Sans savoir comment ça a pu arriver.


J'ai toujours fait très attention à ne pas jouer après avoir bu. Ca m'était évidemment arrivé mais toujours pour le fun, en jouant très en-dessous de mes limites. Il y a également eu quelques épisodes moins contrôlés mais rarissimes et, finalement, assez contrôlés. En fait, j'étais même assez fier de gérer ce danger sans plus que quelques incidents. Pour être honnête, ça n'était pas non plus très difficile vu que je bois très rarement depuis que je me suis mis au poker...

Jusqu'à jeudi matin...


Depuis, mon humeur oscille entre colère, frustration, dégoût, incompréhension... et que sais-je. Toute la palette des émotions défile comme à la parade. Sans que je parvienne encore totalement à contrôler le merdier.

Il faut que j'accepte. Et que je reparte.

Pour l'instant, je n'y arrive pas vraiment. L'impact financier est énorme mais l'impact psychologique est probablement encore pire.


Je commence tout juste à me "pardonner". Ou, en tout cas, à accepter. Je n'ai quasiment pas réussi à dormir depuis. Et ai enfin réussi ma première nuit correcte. J'ai aussi réussi à ne pas me parler tout seul de la journée...

L'envie est même grande de retrouver les tables. Je vais sans doute encore m'abstenir une journée. Une semaine que je m'interdis de Cash Game, d'humeur beaucoup trop incertaine, mais toujours négative. Juste meublé avec quelques MTT par-ci par-là. Qui se sont d'ailleurs pour la plupart bien passé. Faut faire avec son humeur. Difficile de spew en tournois et, avec un peu de colère, ça se passe en général mieux...



What does not kill you makes you b...itter
(Ce qui ne vous tue pas vous rend... amer. Le jeu de mot passe mal en VF, désolé).
Pour l'instant, c'est encore le cas. Mais ça ne va pas durer. Ca fait mal. Je me sens merdeux sur le coup. Mais, bon, y'a pas mort d'homme non plus.

Ni même de bankroll. OK, elle est sous perfusion. Et risque d'y rester un petit moment. Mais les progrès réalisés ces dernières semaines me laissent optimiste. On va un peu danser sur le fil du rasoir... mais, ça, je commence à avoir l'habitude.


Voila. C'est dit. J'ai fait le gros couillon. Je n'en ai aucun souvenir. Je m'en veux encore même si, eh! difficile de s'en vouloir pour une couille dont on n'a aucun souvenir. Et l'envie est grande de regarder ce qui n'est plus là. Comme si ça pouvait aider...

Allez! on se remotive. Et on repart à l'attaque. What does not kill you makes you better, disent certains...

2010 n'était visiblement mon année poker. Heureusement qu'elle se termine.

Et ce sera tous les malheurs de kipik pour 2010 (hope so...)

Nouvelles du front

Organized (album)Image via WikipediaC'est officiel, je renonce à obtenir le statut Supernova en 2010. Ce serait mathématiquement possible mais je sais que me transformer en stakhanoviste les 3 prochaines semaines serait plus coûteux que ce que me rapporterait le statut envié. C'est pas grave, j'avais qu'à moins glandouiller en septembre. Blame october consacré aux MTT.

Je n'ai rien contre une "petite" journée à 5000 ou 10000 mains de temps en temps. Mais ce n'est pas un rythme que je suis capable (encore) de tenir sur le moyen terme. Et décembre étant ce qu'il est, ce n'est pas un mois où on peut envisager de jouer 7/7.

Pour autant, les dernières journées n'ont pas vu un ralentissement dans le volume. Je tiens mon petit 1500-2000 mains par jour qui est actuellement mon rythme de croisière. Au-delà de cette limite, mes résultats s'effondrent de façon visible (sinon dramatique). En-dessous, je suis clairement en mode glandouille... et c'est pas bien !

C'est autour de ces 1750 mains que je suis à l'aise. Parfois en 8 tabling. D'autres en 2-tabling sans être trop focus. C'est pas évidemment idéal dans le second cas mais j'essaie de faire avec mon "feeling" du moment. C'est de cette façon que je fonctionne le mieux. Et tout changement "forcé" se paie (trop) cher. Il faut faire avec. Et si c'est autour de 6 tables que je suis le mieux, qu'il en soit ainsi.

Conséquence directe : mes résultats ont nettement progressé la semaine passée. Je suis nettement plus détendu depuis que j'ai lâché la "race". Et moins de tables implique aussi plus d'attention. Ça me saoulait un peu de voir ma courbe non-showdown s'effondrer, conséquence directe d'un jeu plus robotisé car trop de tables. On voit clairement le changement sur les dernières 10k mains...


Moins coincé avec les VPP de PS, j'ai aussi commencé à jouer un peu plus sur Sajoo (Ongame). J'ai été un peu bloqué par les deposits et dois pour l'instant me contenter de jouer en NL30. Mais pris 12 caves en 2500 mains sans sueur ni frayeur. Différence de niveau incroyable... Je commence donc à y avoir un semblant de bankroll pour m'y mettre aussi en NL50.

Même si les premiers shots de remontée en NL100 devraient commencer cette semaine. J'espère pouvoir m'y installer ce mois-ci. Il est plus que temps. Et je me sens prêt (enfin ?).


A terme, Sajoo devrait devenir ma room principale. Je sais que la principale raison qui m'en empêche est un attachement sentimental à PS. Je n'ai rien d'un mass-tabler, je ne profite donc que très peu des principaux attraits de la room (interface de rêve et programme fidélité) et ne joue quasiment plus en MTT. Chercher les erreurs :D


J'ai aussi corrigé un peu mes ranges d'open et ça semble profitable. J'en parlerai dans mon prochain post (dans la semaine). Ou peut-être dans la chronique que je dois écrire ? A voir...


J'ai également commencé à m'établir un planning quotidien/hebdo façon Ragnarok1er. C'était plus une idée à la con qu'autre chose vu ma nature. Mais j'ai bien aimé sa façon d'organiser les choses. Et, franchement, c'est pas un secret que j'en ai besoin. Honnêtement, je n'y croyais pas une minute. Mais je commence à réussir à m'y tenir.


Quoi qu'il en soit, le moral est au beau fixe. Je joue mieux. Je joue plus longtemps. Et les résultats suivent. Que demander de mieux ? Ne pas perdre une cave d'EV toutes les 3000 mains, peut-être ? Bah! C'est pas non plus comme si j'y pouvais quoi que ce soit!

Sur ce, mon planning m'informe que j'ai autre chose à faire qu'écrire ce blog,

et ce sera tout ce kipik (planifié) pour aujourd'hui.

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Serait pas temps de sit out, là ?

The emptiest chair I've ever seen ...Image by Mrs Logic via FlickrComme prévu, la journée d'hier fut courte. Les récents soucis de sommeil ont décalé mon cycle pour m'amener à me réveiller en fin d'après-midi et être seulement capable de m'endormir en toute fin de matinée. Loin d'être un cycle optimal.

Dans ces cas-là, je ne connais pas de meilleur solution que de forcer un cycle de 36h. Pour faire que la fatigue nous emporte finalement en soirée. Et que le corps se réveille naturellement au matin. Ça ne signifie pas que la partie est gagnée mais si on prend alors un cycle diurne normal (c'est à dire actif, voir commentaires du post précédent), généralement, le cycle de sommeil se positionne là où il est le plus profitable.

Seul souci : le cerveau est dans un état "second" lors des dernières 12h du cycle de 36. Il n'y a pas assez de fatigue pour que ce soit préjudiciable (comme ce serait le cas sur un cycle de 60h par exemple). En tout cas pour qui ne doit pas se livrer à des activités à haut risque. Hélas, le poker rentre un peu dans cette catégorie...

J'ai fait mes plus belles sessions dans cet état de fatigue légèrement avancé, complètement "in the zone", à la limite de l'apnée. J'ai aussi connu les pires, avec le cerveau dans des zones étranges.


Pas possible de prendre trop de risques en ce moment donc je me suis contenté d'une session courte, sans trop de tables (le masstabling me semble totalement incompatible avec cette petite fatigue). Et je serais bien incapable de dire dans quelle zone j'étais exactement. Pris deux caves en une heure mais préféré jeté l'éponge dès que l'idée "et si on sit out ?" a pointé le bout de son nez dans un recoin de mon cerveau.


Je ne sais jamais d'où vient cette idée "et si on sit out ?". Mais je commence à comprendre que c'est le genre d'impulsion à ne pas prendre à la légère.

C'est peut-être seulement moi, c'est peut-être le cas de tout le monde.

C'est peut-être juste une idée à la con comme les milliers d'autres idées à la con qui traversent notre cerveau en permanence mais du genre dur à virer, qui reste gravée dans notre mémoire de joueur. Au point qu'on lui attribue ensuite, a posteriori, nos petites misères ("voila, je savais bien que je devais sit out"). Alors qu'on l'oubliera sans plus de remords si rien de nuisible ne se produit (cas plus rare, évidemment, au poker).

C'est peut-être une façon que notre cerveau, notre subconscient, a de nous informer qu'on ne joue pas optimal. Qu'on ne réfléchit/fonctionne pas de façon optimale. Que notre corps/cerveau a besoin de repos et surtout pas d'une activité cérébrale intense.



Quoi qu'il en soit, ce n'est pas une idée aussi facile à évacuer que les milliers d'autres. C'est une idée pernicieuse qui, lorsqu'elle traîne dans notre cerveau, rend par exemple difficile de jouer de façon optimale une grosse main qui se transforme en spot dangereux. C'est aussi une idée perverse, source de result oriented. Et génératrice de frustration : perdre un gros coup alors qu'on vient de penser à quitter la partie nous fait croire que notre cerveau savait qu'il fallait ne pas jouer la main; on avait le "correct feeling", on savait qu'il fallait pas, on l'a fait quand même, on s'en veut... tilt. Et tant pis pour l'absurde.


Pour un joueur de MTT, c'est une idée totalement étrangère. Aucun joueur de MTT ne pense jamais qu'il devrait sit out. Il peut penser qu'il a envie de pisser et qu'il est vraiment trop con d'avoir oublié de prendre une bouteille vide (évidemment, reste la solution de boire le 1/2 litre de Coca restant...). Mais il ne peut pas penser à sit out. Ce n'est juste pas une option. Et l'idée ne lui traverse jamais le cerveau.


En Cash, l'option est toujours disponible. Il est donc normal qu'elle passe parmi les centaines d'options envisagées par notre cerveau en permanence. Et, en fait, elle passe en permanence parmi les options envisagées/envisageables. Généralement, elle n'est qu'une idée comme les autres. Mais pas toujours. ET quand ce n'est pas le cas, elle devient vite une idée fixe.


Généralement, elle se fixe pour des raisons bien particulières. La principale étant qu'on ne joue pas dans de bonnes conditions. L'option est envisagée par le cerveau, trouve un écho favorable et se transforme en signal : on devrait quitter.

C'est le cas si on joue alors qu'on est fatigué. Ou qu'on pourrait à la place être avec des amis, en famille. Et que, en fait, on voudrait bien y être. Et chaque fois que, au fond, on préférerait faire autre chose. Notre cerveau pèse en permanence le bénéfice "émotionnel" de chaque chose que l'on pourrait faire. Si une autre option est émotionnellement chargée, son absence va nous peser de plus en plus, rendant ce qu'on fait (jouer au poker) de moins en moins satisfaisant.

C'est aussi le cas, souvent, quand on enregistre un début de session positif. Notre cerveau va chercher à préserver l'acquis même si cela n'a aucun sens à long terme (mais on sait bien que cerveau et long terme ne font pas bon ménage). Le risque de perdre ce qu'on a gagné est surchargé émotionnellement par rapport aux chances de gagner plus. Gagner 2x ne rend pas deux fois plus heureux que gagner x. Perdre cet x et terminer à 0 rend plus malheureux que simplement terminer à 0. Et infiniment plus malheureux qu'être perdant de x et terminer à 0...

Il est d'ailleurs bien plus rare de penser "et si on sit out ?" quand on est dans une session négative. Alors que...


Les raisons pour lesquelles l'idée "et si on sit out ?" passe du stade d'option à celui de "décision" sont nombreuses. Et pas toujours réalistes. Mais ça correspond toujours à un risque perçu par notre cerveau. Que ce risque soit réel (on est fatigué/énervé, on shoot une limite supérieure, on joue une table probablement trop dure pour notre skill...) ou juste émotionnel (perdre le gain actuel serait perçu comme négatif), une fois l'option devenue "décision", difficile de s'en défaire. Et encore plus difficile de jouer au mieux, de prendre les bonnes décisions rationnellement. Notre cerveau est passé en mode "émotionnel".


Personnellement, j'ai beaucoup de mal à me défaire de l'idée "sit out" une fois qu'elle s'est manifestée. J'ai une tendance "naturelle" à minimiser la durée de sessions positives et à insister sur les sessions négatives. C'est bien évidemment un leak, que je soigne... mais avec le plus grand mal.

Des années de MTT ont renforcé ce sentiment de satisfaction quand j'enregistre un gain "substantiel". Qui, inconsciemment, marque en plus, en général, la fin d'une session. La vie de joueur de MTT est ainsi faite : on démarre avec un max de tables qui vont en se réduisant; et la session se termine en général avec un seul MTT, deep, où se fera le bénéfice de la journée. Cela fait, call it a day (enfin, une fois l'adrénaline retombée).

Mais c'est aussi une tendance naturelle. Je me rappelle parfaitement de très vieilles sessions marathons à courir après un improbable comeback. J'ai beaucoup moins de souvenirs de sessions simplement positives même beaucoup plus récentes.


En même temps, ça ne m'inquiète pas outre mesure. J'ai le sentiment que ce genre de "stop win" psychologique est purement lié à notre état de confiance. Dans mon cas, et en ce moment, la confiance n'est pas au plus haut. Les grosses baffes encaissées une fois par semaine n'ont pas fait mal qu'à la bankroll. Et l'idée "sit out" pointe donc son nez assez rapidement. Deux caves en positif et la pression se fait trop forte. Incidemment, cela implique aussi que je suis attentif au résultat de la session... signe évident d'un manque de confiance.

Il m'est aussi plus difficile de me décider ensuite à une autre session. L'idée de terminer la journée en positif de deux caves est "satisfaisante". Elle ne l'est pas en réalité (financièrement), mais c'est ainsi que mon cerveau la perçoit. Peu importe la réalité où l'absurdité du raisonnement à long terme...


Quoi qu'il en soit, l'idée de sit out hier était probablement une bonne idée. Une des meilleures façons de lutter contre l'envie de sitout est déjà de ne pas jouer quand on est fatigué. Ou quand les idées sont ailleurs.

Reste ensuite à s'éviter les longues sessions perdantes. D'apprendre à sitout lors de celles-ci. Plus la perte est douloureuse, plus un petit gain se retrouve valorisé. Et donc plus l'envie de sit out devient émotionnellement intéressante.


Je sais que la solution est là. Pour ne plus penser à sit out alors que tout va bien, il me faut apprendre à sit out lorsque tout va mal. Réduire l'effet de sessions perdantes implique de réduire la charge émotionnelle des sessions gagnantes. C'est en cessant de vivre avec le spectre de la session qui bouffe tous les bénefs de la semaine que la confiance reviendra.

Y'a plus qu'à...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.

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A propos du Coaching

Study of a girl with ringlets teaching her dog...Image by State Library of New South Wales collection via Flickr

Beaucoup de commentaires sur les récents posts. A croire que je vous manquais. Ou que certains sujets touchent facilement la corde sensible de la plupart (feindre la surprise...).

Du coup, plutôt que de raconter mon quotidien qui m'intéresse à peine moi-même, je vais essayer d'élever un peu le débat et de rendre ce blog plus philosophique. Après tout, ça correspond aussi à mon évolution de ces derniers mois... Et ça ne m'empêchera pas, ensuite, de parler de ce que j'aime ;)


On me suggère de prendre un coach.
Alors commençons par parler coaching.

Dans l'absolu, je fais partie de ceux qui pensent que prendre un coach est généralement le meilleur investissement qu'un joueur puisse faire. J'ai d'ailleurs moi-même fait appel à un coach la première fois que je me suis attaqué à la NL200. Et j'en ai aussi coaché quelques uns entre la NL5 et la NL100.

Même si je considère que l'investissement est probablement trop élevé pour des joueurs de micro limites (NL5-10), je n'ai aucun doute sur le fait que, au-dessus, ce soit très rentable... en général.

Je n'avais pas particulièrement accroché avec le coach que j'avais pris pour moi-même et l'expérience a tourné court (à décharge, 6 fuseaux d'écart et une langue différente, même relativement maîtrisée, ça n'aide pas). Néanmoins, il était bon et ça m'avait été profitable.

De la même façon, je n'ai pas non plus révolutionné l'existence de tous ceux (ils sont pas non plus des milliers, hein) que j'ai coaché. Mais, dans l'ensemble, les retours étaient positifs. Certains sont même maintenant assez loin... sans trop de surprise, les qualités étaient là. Et, pour quelques uns, l'essentiel du coaching a été de leur faire prendre conscience en douceur que le poker, c'était probablement pas leur truc.

Il n'y a donc rien de surprenant à ce que je sois un adepte du système.


Néanmoins, j'ai aussi eu écho de certaines expériences négatives. La réussite personnelle d'un joueur n'est hélas jamais la garantie que celui-ci soit capable de comprendre son interlocuteur et de lui être utile.

Je n'ai aucune idée du taux de déchet. Néanmoins les échos négatifs sont plus rares que les positifs. Évidemment, peu de gens vont volontairement reconnaître qu'ils ont "investi" dans de la merde. Tout comme certains vont aussi par orgueil cacher le fait que leurs performances doivent beaucoup à une tierce personne...

Quoi qu'il en soit, pour la grande majorité, le coaching semble une excellente solution pour progresser dans son jeu. Si ce n'est la meilleure. Si vous hésitez, arrêtez (d'hésiter).


On remercie le tweeter de DeucesCracked pour venir fort à propos:
Before you get a coach, play a lot and find poker friends to talk to. Once you get good at poker and hit a wall, get a coach -foxwoodsfiend

Je pense surtout qu'un coach est indispensable quand on a en effet un problème à résoudre qu'on n'arrive pas à résoudre soi-même. Le coach ne devrait pas être là pour vous apporter un système de jeu prêt-à-l'emploi. Mais pour vous aider à améliorer ce qui, dans votre jeu, pose problème.

A mon avis, beaucoup des expériences négatives viennent d'ailleurs de là. Un coach ne doit pas vous apprendre à jouer comme lui. Mais à être un meilleur vous.

Parfois, le problème viendra du joueur qui cherche une solution toute faite (de toute façon, il n'en existe aucune qui vous satisfera personnellement). D'autres, un manque de compréhension du coach, de son rôle, va l'amener à proposer des solutions "bateau" (même parenthèse).

Un coach va surtout se révéler efficace quand vous avez l'impression de stagner. Les progrès au poker ne sont pas linéaires mais par paliers. Et c'est quand notre jeu sombre dans la routine, dans l'absence de progression, qu'un coach va se valoriser au maximum en créant de nouveaux points de réflexion, de progression.


Ce qui, apparemment, s'appliquerait plutôt pas mal à mon cas.

Ou pas.

on re-ty le tweet de DC, décidément très actif cette nuit :
the biggest thing that prevents small stakes players from moving up higher... poor emotional control. -Krantz

en l'état actuel, mon jeu est plus que suffisant pour crush la NL50. Mon A-Game, en tout cas.

Le problème n'est pas technique. Il est tout le reste.

Je ne vais pas dresser une liste de mes défauts "émotionnels", on doit quasiment pouvoir tous les mettre [x] de toute façon.

Mon (étonnant singulier) défaut n'est pas corrigeable par un travail sur mon A-Game. Il est dans la proportion de B-Game et la vitesse à laquelle je passe du A au B. Il est aussi, comme dit l'autre jour, dans l'intensité de mes épisodes C-Game. Ceux-ci deviennent de plus en plus rares mais ont tendance à gagner en amplitude.

Je pense que je paie là le prix du temps passé en MTT. On tilt finalement très rarement en MTT, on ne peut pas trop se le permettre vu les profondeurs. Et les rares fois où ça arrive, c'est juste sur le set en cours, ce qui a finalement peu d'incidence.

En même temps, avec la routine, à force de jouer 15 tournois par jour dont on n'a absolument rien à faire individuellement, je pense que j'ai développé une tendance à facilement passer en B-Game. La différence n'a probablement pas tant que ça d'impact vu qu'on peut se focaliser sur un ou deux MTT bien avancés pour jouer le reste quasiment en auto-pilote. Ce qui sera plus souvent +$EV que l'inverse...


La même "facilité" en Cash Game mène évidemment au désastre. Une demie-heure de tilt généralisé ne se solde pas par la perte de buy-in insignifiants mais par des jours de grind réduits à néant. Qui ne se rattrapent pas en scorant une perf le lendemain. Chaque table est aussi importante que les autres. Une mauvaise décision est une mauvaise décision qu'on ne peut pas évacuer en disant "bah! m'en fous de celui-là"...


Tel est mon travail du moment. De ces dernières semaines/mois. Mon jeu manque de constance. Il a de bons épisodes. Mais aussi des passages qui ont tendance à partir en couille. Et, de temps en temps, une journée catastrophique.

Un coach n'est donc pas forcément la solution idéale (actuellement, pour moi). Parce que cela dépasse le cadre traditionnel du coaching (même si certains coachs sont réputés pour s'impliquer bien au-delà du simple domaine technique). Et parce que je suis en progrès. La marge de progression est encore large. Mais ça progresse.


Maintenant, si vous coachez et êtes tenté par un joueur totalement inconstant sauf lorsqu'il s'agit de mauvaises habitudes, qui adore répéter les mêmes erreurs encore et encore juste dans l'espoir qu'à force de répétition la réalité pourrait se modifier (coucou Einstein); et si, surtout, vous le faites plus pour la gloire que pour l'argent... vous savez où me joindre. Mais je vous souhaite bonne chance ;)


Plaisanterie mise à part, ce sera en effet à l'ordre du jour dès que le chantier "psycho" aura suffisamment progressé.



Purement perso : très peu joué les derniers jours.

Lundi, cerveau qui part en couilles après une heure de jeu et tout juste 1000 mains. Bonne session mais impossible de cool down. + 2 caves

Mardi, cerveau dans le même état que la veille, carrément préféré faire l'impasse, ça puait le tilt à pleins naseaux.

Mercredi, du mieux mais pas encore ça. Démarré à 15 tables de FR sur PS plus 2 SH sur Ongame. Descendu très rapidement le nombre de tables de FR et tout juste joué 2000 mains, jamais vraiment à l'aise. Là encore, +2 caves.

Aujourd'hui, probablement off. Ce "steaming" inexpliqué s'accompagne aussi d'un dérèglement complet du sommeil. Aucune idée de ce qui cause tout ça. Mais je vais au moins essayer de recaler le sommeil; avec un peu de chance, ça règlera le reste... Je vais quand même essayer de jouer mais avec la plus extrême prudence.


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui.


PS : par contre, reprise des Chroniques pour Pokernews, enfin parvenu à surmonter un "léger" blocage.
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Je steam donc je suis




Tentative de renouer avec des updates fréquentes.
Durera ce que ça durera...


Journée étrange hier. Le blog updaté, je me lance dans ma session. 15 tables de FR, 25 et 50. A peine démarré, je réalise que j'ai envie de pisser. Sit out général, satisfaction du besoin (étrange, en général j'y pense avant).

Et on retourne au turbin. Gagne une cave. En chatte une seconde AA vs AA (oui, couleur. Je me demande pourquoi, à chaque fois que j'en ai parlé, la réponse a été "couleur ?". Obv couleur. what else ? Faut quand même jouer à une table sacrément défoncée pour que joueurs et croupier permettent à AA de gagner contre AA autrement qu'avec une couleur...). En gagne une autre.


Entre temps, j'ai ouvert Sajoo. Et lancé ma première table de 6max. J'arrive sans souci à associer deux tables short-handed Ongame à une quinzaine de full ring PS. Je trouve que la différence de rythme, de style, convient bien à mon cerveau. L'essentiel est d'attendre que le rythme du multitabling se soit installé. Et c'est ensuite comme si les deux exercices (un peu de 6max, beaucoup de FR) se nourrissaient l'un l'autre. Le SH élimine un peu de la frustration de devoir jouer super nit sur les FR. Et le côté nit du FR m'évite en même temps de jouer trop loose en SH.

J'ai dit, je cherche beaucoup en ce moment. On déconseille en général de mixer les variantes. Et je pense que c'est un bon conseil. Mais si l'expérience prouve que, dans son cas particulier, ça soit profitable, au diable la généralité !


Et c'est là que tout part en vrille. Je sens que mon cerveau commence à chauffer. J'ai beau chercher à me relaxer, à faire des exercices de respirations, rien n'y fait. La pression ne cesse de monter.

Et je me suis retrouvé contraint de cesser la session moins d'une heure après l'avoir entamée. Impossible de me calmer. Le cerveau brûle littéralement. Et les idées y sont aussi claires et calmes que si je m'étais envoyé 5 ou 6 pintes d'irlandaise bien généreuses en éthanol.


Le break sera final. Je n'arriverai jamais à faire retomber la pression venue dieu sait d'où et pourquoi. Et même le sommeil mettra une éternité avant de devenir une option envisageable...


Histoire anecdotique. Et sans gravité puisque, même si je suis loin du volume désiré, je prend tout de même trois caves en même pas 1000 mains. Mais qui présente tout de même un intérêt.



En général, quand ce genre de "steaming" apparaît, c'est lors de sessions douloureuses. Ou après une série de badbeats. Et on associe en général le fait de steamer au bad run. On en fait la conséquence d'un moment difficile.

Le fait est que, lors d'une partie de poker, on peut steamer pour des tas de raisons. Qui toutes ne sont pas liées à la façon dont se déroule la session. Ni même ne sont liées au poker.


Hier, j'ai eu la chance que le steaming soit d'une rare violence, d'une extrême intensité. Parce que je n'ai pas eu d'autre choix que de sit out. Mais on peut s'interroger sur le nombre de fois où le steaming vient de façon plus insidieuse, monte lentement en pression, sans qu'on s'en rende pleinement compte. Et soit, du coup, à l'origine de mauvaises décisions, d'une mauvaise session. La cause. Et pas seulement l'effet.



Ce qui me ramène à cette vérité essentielle d'Angelo : on tilt parce qu'on perd. Qu'on gagne. Ou qu'on break even.

Et je rajouterai ce kipikisme : On tilt parce qu'on perd. Qu'on gagne. Qu'on break even. Ou pour n'importe quoi d'autre.



Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Ben, t'es encore là toi ?

Pas d'updates, blablabla

mea culpa

A décharge, j'essaie de vraiment jouer plus et mieux. Plus d'heures, plus de tables, plus rentable. Mais aussi plus de temps hors table à analyser les sessions etc. Et, surtout, du temps libre aussi détaché que possible du poker.

Ca explique pour l'essentiel l'absence d'écrits, que ce soit sur ce blog, pour ma chronique ou même en intervenrtion sur des forums spécialisés.


Vu sous un autre angle : je suis maintenant dos au mur. Et n'ai plus d'autre choix que de travailler, durement, et de réussir, vraiment.


Or, pour l'instant, c'est pas encore ça.


Petite revue du mois passé et des différents chantiers :

1/ jouer plus de tables. De ce côté, pas de soucis. Je suis maintenant à l'aise sur 24 tables de full ring. Pas question d'y arriver dans un avenir proche en 6-max, ça c'est sûr. Mais, en FR, pas de souci pour tenir le rythme. Ca reste bien évidemment un jeu super mécanique pour l'instant, super nit inside. Ca n'est donc évidemment pas la voie que je préfère. Ni même la plus rentable. Néanmoins, pour vivre du CG, générer du rake/VPP est une option plus qu'intéressante.

Je ne suis pas encore totalement au point, je ne dis pas le contraire. Les premiers pas se sont faits en mode shortstack, histoire de limiter au maximum les décisions complexes postflop. Les stacks montant petit à petit, on se retrouve au fur et à mesure avec plus de décisions complexes et ça n'a pas posé de souci.

Actuellement, je suis un peu redescendu pour jouer full stack. Reparti de 8 tables, je tourne maintenant tranquillement à 16 et le jeu commence à s'étoffer un peu. Je vais sans doute rester à 16 tables un petit moment, il me semble plus utile maintenant de chercher à ouvrir un peu le jeu qu'à ajouter des sièges en plus.

Beaucoup d'aller-retours, donc. Je cherche à trouver mes limites et à les repousser une à la fois. Et ça ne se passe pas trop mal de ce côté.


2/ Plus de temps de jeu. En septembre, j'avais du mal à jouer plus de deux fois une heure par jour. Ce qui est clairement un volume insuffisant. Je tiens maintenant facilement quatre heures par jour. Sans forcer et en prenant du plaisir à le faire. Pas forcément de plan pour augmenter ce volume dans l'immédiat (autre que l'envie naturelle de jouer plus), le travail est maintenant à faire ailleurs.


3/ Plus de volume. La conséquence directe des deux points précédents évidemment. Le rythme se met en place peu à peu. J'essaie de ne pas forcer pour ne pas burnout. Les sessions de 5000 mains/jour ne sont pas encore la norme. Mais ce genre de journée "marathon" pard de sa rareté. En moyenne, un peu au-dessous des 3k mains/jour, en essayant de faire selon l'envie du moment. Je n'ai évidemment aucun bagage sportif donc j'éviterai toute analogie stupide et me contenterai de dire que l'entraînement rend la chose de plus en plus facile.


4/ tout va bien alors ? eh eh... ce post doit être le plus thinnest brag ever vu que, non, ça ne va pas bien. Les semaines se suivent et se ressemblent : des jours de grindage qui se succèdent et une journée cataclysmique où tout s'envole. Et cette "Journée de la Merde"©, je suis incapable de l'analyser. Le genre de journée où chaque KK rencontre AA. Où chaque AA perd contre set. Où les sets ne gagnent pas. Où chatter un full implique d'être contre un carré... etc etc etc. Vous connaissez tous la chanson. Ce que je suis incapable de mesurer, c'est le coût du tilt lors de ces journées noires.

Certes, les setups de merde se multiplient comment des pains (secs, sans pétites de chocolat ni fourrage). Mais ils n'expliquent pas à eux seuls l'étendue du désastre.

C'est certainement le point sur lequel j'ai le moins fait de progrès : la gestion des sessions "contraires". Elles ne sont pas nombreuses, elles sont même relativement rares. Mais elles absorbent la majorité, si ce n'est la totalité, des autres.


Pour reprendre la terminologie de Tommy Angelo (Elements of Poker, la bible), mon A-game a certainement progressé ces derniers mois. Mais j'ai surtout énormément diminué les fréquences de mon C-game (qui est maintenant généralement entre A et B). Par contre, l'amplitude des épisodes "C-game" est énorme. Rare mais effroyable. D'autant que je n'arrive pas à corriger l'éternel défaut de ne pas savoir quitter ses sessions où rien ne se passe correctement...


En fait, c'est probablement tout ce qu'il me reste à faire. Le reste est certes améliorable (quand ne l'est-il pas ?). Mais, en l'état actuel, je peux le juger satisfaisant. Si je pouvais seulement diminuer ces "pics négatifs" de 50%, je serais un homme heureux (m'en faut peu).


Le problème, c'est aussi que cela m'affecte psychologiquement. Comme dit plus haut, je suis dos au mur et ces sessions noires hebdomadaires sont de plus en plus difficiles à encaisser. Ce qui, certainement, ne fait que contibuer à les empirer.


Il me faudra sans doute renoncer à espérer passer Supernova avant la fin de l'année. Ca reste faisable au rythme actuel. Mais je doute que rajouter cette pression supplémentaire de "faire du volume pour le volume" ait un effet positif (orly ?).

En contrepartie, j'ai commencé aussi à jouer sur Sajoo. Pas pu déposé beaucoup donc seulement en NL30 pour l'instant. Mais la différence entre une 30 Ongame et une 25 PS est... étonnante ?

Pour l'heure, je persiste encore sur PS avec l'espoir de passer SN. Je ne ferai pas de forcing pour autant et basculerai sur Ongame si ça ressemble à Mission Impossible. J'essaie déjà d'en caser autant que possible, ajouter 2 tables de 6max en plus de 12-16 tables de FR ne me pose aucun souci.


En résumé : les choses continuent à se mettre en place. Il est grand temps! Mais il est encore temps.


Du coup, pas grand chose à dire sur le blog. A moins de vouloir brag un jour pour venir whine le lendemain. Et, franchement, je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre. Et j'ose espérer que ça ne vous intéresse pas non plus... ok, je suis persuadé du contraire mais je n'en ai rien à foutre, j'ai passé le temps de brag/whine à chaque post. Le boulot se fait aux tables. Avec les bons jours et les mauvais. Mais sans que cela ait la moindre importance. Long terme, long terme et encore long terme.

La mutation se poursuit. Un jour, peut-être, je posterai pour brag de mes perfs en CG. Pour l'heure, je suis encore en apprentissage. Et j'apprend.

Un peu de fun avec quelques mains sur Sajoo...






je pense value sur QX/7X/9X, je suis payé par... J2o lol


obv shove 4 value river, snap par Q6... :D


Pas de panique si je ne donne pas de news avant un mois, c'est juste que je travaille. Et n'ai rien de vraiment intéressant à dire.

Ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui (ou peut-être un mois, qui sait ?)

Lundi, je fold. Jeudi, je shove!

A page of a calendar.Image via WikipediaLe RNG de PS se fout de ma gueule.

Bon, évidemment, il se fout de la gueule de tout le monde. Tout le temps. Et ne sait même pas que nous existons. C'est jamais qu'une f*g programme sans autre intérêt de déterminer si la prochaine carte à venir est plutôt un 2c qu'un Jh.

Mais allez faire comprendre ça à votre pauvre cerveau quand, pour la troisième semaine de suite, vous attaquez par une rencontre AA vs KK qui se solde par la perte de votre cave...

Hier, donc, j'ai tilté. Parce que trois semaines de suite, pour démarrer, ça commence à bien faire. C'est absurde, évidemment, vu qu'il n'y a aucune différence entre la première grosse main jouée un lundi et la 9ème jouée un jeudi.

Hélas pour moi, impossible de raisonner ma matière grise. Impossible d'empêcher quelques absurdes connexions de s'y faire. Trois fois que la semaine commence pareil. Trois fois, merde, quoi, bordel !!!


Et je suis resté bloqué sur l'idée de "série".

Ma session fut très courte ensuite. Mais aussi très négative, même si je n'ai pas regardé de combien (-4? -5? +?). Certes, j'ai enchaîné les bad setups. Mais j'ai perdu deux fois plus que nécessaire quasiment sur chaque.

Un bon gros tilt. Ça faisait longtemps. Même si les dégâts restent contrôlés, je n'ai pas trop traîné à trouver la porte de sortie.


Cette capacité du cerveau à trouver des "motifs" me surprendra toujours. La difficulté qu'on peut avoir à lutter, une fois un tel motif créé, alors qu'on sait pertinemment que ce motif est absurde, encore plus.


La journée d'hier a donc tourné court. Rien de mieux à faire tant que le motif n'aura pas été évacué. Préféré railer la fin du ME FCOOP. Sur lequel je ferai peu de commentaires, si ce n'est qu'un des meilleurs joueurs du field l'a emporté. Et que les défauts des joueurs .fr se retrouvent à tous les niveaux de buy-in.

J'avais mis ma petite pièce sur Rodmaster après la bulle, pas passé loin. Mais mon adversaire de pari a accepté d'oublier le bet vu les conditions dans lesquelles jouaient le lapin : en vacances à l'étranger, avec son iMac dans la rue... L'autre pari, sur la sortie du tard chipleader de service, s'est conclue par un draw vu que nos conditions n'étaient finalement pas claires (parié qu'il prenait pas 2k, ni l'un ni l'autre n'ayant précisé si bénef ou gain brut et suivre le bonhomme dans son explosion en plein vol ayant été fun, on en est resté là avec son "gain" de 2300€).

Finalement, je m'en sors plutôt bien sur cette journée ;)

Reste plus qu'à y retourner. Et éviter comme la peste ces motifs absurdes que le cerveau croit détecter. Sale bête !

M'enfin, promis, lundi prochain, si vilain me 5b preflop en début de session, je fold AA :D

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Fini la glandouille !

We Are Very Happy You CameImage via Wikipedia Retour aux basiques. Au plan de départ : du cash. Du cash. Ou presque, puisqu'un doigt de SNG est venu se glisser dans le planning.

Il aura fallu trois jours pour compenser la session de cauchemar du début de semaine. Mais c'est fait. Je crois que c'est la toute première fois que j'encaisse la perte sans broncher. Que je parviens à me concentrer sur la seule chose importante : l'excellente $EV. Et à repartir derrière comme si de rien n'était. Je termine même la semaine en positif. Seul bémol : je me suis contraint à réduire le nombre de tables pour jouer au mieux de mes capacités... et limiter les risques d'une seconde session down. Pas encore totalement au point mentalement, donc. Mais, au moins, c'est une réaction "positive" : fermer la porte au risque de tilt.

Le programme de la semaine reste le même en Cash Game : jouer 1000-2000 mains par jour. Selon l'état de fraîcheur...


Quasiment pas de MTT à côté. Joué une bouse par-ci par-là mais vraiment pour la forme. Un seul tournoi FCOOP (le 6-max) qui fut un calvaire. Je n'ai pas cessé de recevoir des pp8/9, j'ai trouvé une fois sur trois un brelan pour perdre à chaque fois contre une Flush. On ajoute derrière un flip qui ne passe pas contre le fish de la table qui décide de 5b shove AJ alors que je sais dès le début de la main qu'il va défendre sa BB light. Ce qui n'est pas un souci pour moi vu que j'ai, encore, pp8. C'est un souci vu que je suis destiné à ne pas gagner une pp8/9... Et je ne me remettrai jamais de ce flip perdu, sortant sur mon second reshove avec 78s qui trouve KK en face. Dommage car, au vu de certaines mains en début de MTT, j'étais dans un bon jour...

Seule autre entorse, le Classico que je termine dans les 100 derniers mais en mode crevard (après un gros chattage KQs vs AA et JJ, yep, ça m'arrive aussi). Pas forcément une stratégie optimale vu la structure de paiement mais je n'ai vraiment trouvé aucun spot à gambler qui soit au minimum correct. Pas grave.


Et cela confirme mon sentiment que je ne joue bien en MTT que lorsque j'en joue peu. Ce qui, évidemment, est absurde. Heureusement que je n'en fait plus ma source de profit principal...


Du côté fun, le Défi SNG "10€ to Earth" se poursuit tranquillement. Terminé en 3ème place de l'Orbite Haute Neptune (5€). Le plan est toujours le même : jouer une orbite Basse (20 SNG) et, si satisfaisante, enchaîner avec une journée de 80 SNG pour chercher une bonne place dans l'orbite Haute. Ou tenter une orbite basse dans une autre division. Ni plus, ni moins. Quoi qu'il en soit, après 446 SNG (en 6 semaines, ça reste de l'occasionnel), la BR est passée de 10€ à 344€. Et le plus dur reste à faire maintenant que je vais attaquer des buy-ins un peu plus relevés. Encore un peu léger en BR pour attaquer les 10€ mais ça se tente quand même.

Prochain item sur ma 'to-do list' : écrire ma chronique. Le plan est fait, manque plus que des mots.

Ensuite, ce sera cash cash et encore cash. Il me reste une semaine pour faire le mois (vu que, pour l'heure, c'est quasi break even). Le prix à payer quand on glandouille deux semaines en MTT (et surtout en ne jouant pas bien...).

J'essaierai enfin de poster quelques mains intéressantes jouées récemment. Trop longtemps que je n'ai pas parlé 'strat' sur ce blog, ça me manque...

One time une semaine de chatte, please!!!


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Gaffe à ce que tu souhaites !

Je me plaignais de sessions even, fou que je suis !



Au moins, j'ai été exaucé : ça a bougé. Mais dans le mauvais sens. Deux mille mains hier et un cauchemar interminable. Sept caves perdues en mettant le fish all-in turn avec 3 outs, sept fois As river. Deux Q9s (tous deux à coeur, pour l'anecdote) qui trouvent le flop de rêve (KJT) et se retrouvent à tapis contre deux joueurs. Contre KJ et AK la première fois, J river. Contre SD inférieur et FD, même résultat.

Bilan : je lâche 9 caves au lieu d'en gagner 7 en $EV. Mon nouveau différentiel record...


Eh! C'est pas tous les jours qu'on bat ses records, papa. Tu devrais te réjouir !!!


Un peu de mal tout de même.

Allez, on focalise sur le +7 théorique. Parce que, lui, est parlant. Oublier l'autre chiffre qui ne veut rien dire. +7. +7! +7!!!


Et puis, dans mon malheur,je m'en tire plutôt bien en ayant décidé de jouer en 50 le temps de reprendre mes marques. Je pensais 2-3 jours. Je vais devoir jouer un peu les prolongations (cmon, je vais jamais pouvoir la quitter ???)


Il faut positiver. Relativiser. Pas forcément un exercice facile, en particulier quand on est surtout habitué aux MTT. Mais je m'y habitue peu à peu. Même pas eu de mal à trouver le sommeil hier après ce petit désastre. Pas de cauchemar. Réveil en forme et motivé. Eh! +7 caves en 2k mains, bordel!

Je tiens tout particulièrement à remercier Mr Angelo... il n'a peut-être pas fait de moi un vraiment meilleur joueur mais, au moins, je deviens un expert en respiration ;)


Dans cette veine, un article que m'a suggéré modjo : James Glazier (psychologie poker) : "Sortez les poubelles!"

Oublier. Oublier. Oublier. Et se focaliser sur la décision en cours. Tout le secret est là (il paraît).


Aujourd'hui sera un autre jour. Avec son nouveau lot de check nuts et shove A hi. Franchement pas le plus difficile à battre, vu sous cet angle, hein ? Mouais...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Worst Call Ever ?

119/365:Waking up:the myth and the reality...Image by practicalowl via FlickrJournée étrange hier.

On commence par un "mauvais" réveil. On enchaîne avec la rencontre douloureuse d'un pied de lit. Et on conclut par un fond de mug de café se renversant sur le portable. Panique à bord, shutdown aussi rapide que possible (pas crashé, c'est pas perdu). Portable dans le sèche-linge. Génuflexions. Prières à Sainte-Chatte de pàas m'enculer sur ce coup-là, putain de bordel, elle commence à me courrir celle-là !

Session de Cash even. Rien à voir.

Break. Et bad feeling au retour, je décide de tuer le temps sur mon "défi" SNG. Le block 3€ est super mal démarré, je décide de la boucler en Turbos et termine down de 0,75€. Heureusement que c'était des small BI, vu comment j'ai run j'aurais laissé mini 10-12 BI à d'autres niveaux...

Break. Et retour au Cash motivé et en forme. Enfin, ça, c'est ce que je crois....

Relance JTs UTG (6-max). Payé par la BB. Flop Qs 9s 7h plutôt sweet. Cbet, payé. Turn Q, je décide de check back vu comment le gars est passif et collant. River Ks, il check, je value, il minraise et xgn sfng nsqgnqgngs hjgsb allez, call, il est ptet assez couillon pour jouer comme ça une Q (lol, obv, never hein. AXs ou full 100% du temps chez ce fish). Showdown, vilain retourne As8s, standard. Et je suis en train de me mettre mentalement une baffe (obv fold donkey !) quand je vois les jetons prendre la direction de mon stack.

OK! Visiblement, je suis en effet en grande forme. Sit Out général et fermeture de PS.


Je lis souvent des questions du style "quand quitter une partie ?".

Eh bien, j'ai un début de réponse à vous apporter : quand vous ne réalisez pas que vous avez hit une straight flush et payez "perdant" une relance, c'est probablement le bon moment de quitter. Mon call était mauvais, et je le savais très bien. Même s'il était en fait pire que je le pensais...

Après, c'est clair que des SF, on n'en touche pas tous les jours. Je n'ai d'ailleurs aucun souvenir de la fois précédente. Tellement plus facile de se souvenir des AA battus par 88 alors qu'ils arrivent tous les jours.


Journée super productive, donc : even, even et encore even. La faute à pas de chatte en SNG (mais ça, on s'en tamponne le coquillard). Totalement responsable en Cash où j'aurais dû afficher un positif de 2/3 caves.

Il y a des jours, comme ça, où rien ne tourne dans le bon sens. Du réveil au coucher, totalement à côté de mes tongs. C'est certainement moins pire que les jours où le cerveau fonctionne complètement à l'envers. Mais pas de beaucoup ;)

Une journée pour rien, même le portable s'en est sorti indemne. Eh! finalement pas une mauvaise journée !


Meilleur réveil aujourd'hui, on va tenter de quitter la zone mollassonne et afficher des caves de bénef. Parce que ça commence à bien faire !

Je ne sais pas encore si je jouerai le FCOOP HE/PLO. On verra ça selon l'humeur et le feeling au moment du départ...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui

Plus facile est le côté obscur qu'il disait

'Image by Mehdi Drouillon via Flickr Ces deux dernières semaines auront pour l'essentiel été consacrées aux tournois. Et je n'ai pas aimé du tout ce que j'ai "vu".

Premier constat : plus je joue de MTT, plus je joue mal. Il serait facile d'accuser la variance vu que ça reste encore des volumes faibles. Mais je suis assez lucide pour constater que mon niveau se détériore quand je commence à enchaîner les MTT. Ou, en tout cas, que je joue bien mieux quand je joue des MTT de façon occasionnelle.

Mais, le pire, c'est surtout l'impact sur ma vie. Adieu sport, hygiène alimentaire et de repos : je suis totalement accroc aux MTT et ne suis plus capable de penser à rien d'autre quand je commence. Évidemment, cela explique pour une énorme part la baisse de qualité dans mon jeu.


J'avais sans doute besoin de cette petite rechute pour bien m'en convaincre. J'ai bien aimé le kipik grindant en Cash. J'ai détesté celui que je viens de retrouver. Si j'avais encore le moindre doute sur la direction à prendre, c'est maintenant une certitude.

Le bilan MTT est pourtant correct. Mais le prix à payer est beaucoup trop fort. Ou, en tout cas, je ne suis plus enclin à le payer.


Fin des "conneries". Retour au Cash cette semaine (en fait, retour entamé depuis 2 jours mais encore en demi-teinte). Et pour y rester. On va se contenter d'un petit MTT par-ci par-là mais plus pour se changer les idées qu'autre chose. Si vous me surprenez à en jouer 4+, n'hésitez pas à m'envoyer un message bien salé. Je le mérite, même si les MTT sont une drogue dont j'ai beaucoup de mal à me passer...


Du côté de ma Chronique PokerNews, je continue sur ma série sur ce qui devrait motiver nos décisions de choisir une ligne plutôt qu'une autre. Après la Showdown Value, c'est donc au tour de Pourquoi on mise ?. Et je vais continuer dans cette voie encore quelques temps, c'est pas les thèmes qui manquent sur cette "problématique"...


J'avais aussi débuté un petit challenge SNG. Qui n'est pas un manub like (gl d'ailleurs, redescendre sur des micro stakes quand on est habitué à mieux est certainement plus difficile qu'on ne le suppose) puisque je l'avais démarré avant. Et le principe est différent : pas de limite de temps, pas de volume minima. Je crée juste une BR spéciale SNG en partant de 10€ et une gestion de BR agressive.

Comme on peut le voir sur ma courbe Sharkscope, le défi a d'ailleurs failli tourner court. Jouer Full BR sur 10 SNG n'est pas quelque chose que je conseillerais, lol. La BR affiche actuellement 120,82€ après 330 SNG (et un ROI de 28% sur les 1€ et moins). Et ma gestion commence à être un peu moins agressive. Elle sera même conservatrice pendant un moment vu que je vais rester un peu sur les SNG 3€.

C'est évidemment totalement contre-productif de jouer ce genre de buy-in. Mais je rentre cet exercice dans la case "travail théorique". J'apprends beaucoup en fait, beaucoup plus que je le pensais. Un peu sur mes adversaires mais surtout sur moi. Mes tendances à spew comme un âne, ma gestion des bad runs et du multitabling, le jeu à 3 où je souffre de grosses grosses lacunes.

Néanmoins, j'y vais tranquille, en prenant ça comme un exercice. Grosso modo un petit bloc de 20 SNG par-ci par-là, maxi 100 si j'ai un départ assez bon pour viser une bonne place à l'Orbite Haute Du Battle Of Planets.

Au passage, si vous jouez des 1€ et moins, je vous recommande chaudement de jouer les SNG à 27 joueurs (0.50€ sur PS).


Le pire, c'est que j'arrive quasiment plus à me motiver pour cet exercice sans aucun intérêt (à part un very very thin brag de temps à autre) que pour le reste. Call me Stupid...

Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui, 6-max me voila!

Pas taper !

Fried sprat.Image via Wikipedia

Cette fin de mois aura surtout été l'occasion de jouer en MTT. Tout de même fait mon petit millier de mains quotidien en CG. Mais ça ressemblait plus à un service minimum qu'à autre chose.

Maintenant, ça a été en mode plutôt cool. 5-10 MTT par jour, essentiellement les 10€ et 20€ mais avec des stats surréalistes : quasiment 40% d'ITM et 200% de ROI. On ajoute un peu de satellites, bien juteux. Et c'est 1.5+k (euros, ça s'est plus sympa) pris en 10 jours sans vraiment de douleur.

Le pire, c'est que je ne pense pas avoir bien joué. Énormément de spew. Beaucoup, beaucoup, de très mauvais calls. Un défaut que je retrouve aussi en CG où j'ai le plus grand mal à trouver ce foutu bouton Fold.

J'avais besoin de changer un peu d'air vu que, sur les 30k dernières mains de CG, chaque fois que je suis censé gagner 1€ (en $EV), je perd 1€. Au final, je fais un peu mieux que break even (et c'est déjà pas mal vu comment, en jouant de façon catastrophique, j'avais débuté le mois) mais, franchement, ça commençait à me frustrer méchamment. Certaines mains me laissaient franchement penser qu'il était temps de s'aérer un peu...

Pas facile de passer au Cash. J'y arriverai mais il reste du boulot à faire sur le psychologique. Et je ne pense pas encore avoir trouvé le rythme, l'organisation, qui optimisent mes sessions.


Mais le constat sur les MTT est vraiment effrayant : je n'ai jamais vu, sur aucune room, un niveau aussi affligeant. Je dirais bien sur les petits buy-ins mais ma seule tentative sur un NoS m'a mis contre un demeuré qui a payé 3 barrel all-in avec A7o non amélioré...

Il y a donc un vrai pur vivier de premier choix à exploiter. Il serait franchement dommage de s'en priver parce que ça ressemble nettement plus à une planche à billet qu'à une activité à faible marge et forte variance.

Pour l'instant, ça me semble faisable en casant 1000 mains de CG ce qui est insuffisant vu mes objectifs. 1500 serait bien, 2000 serait parfait (pour l'instant). Il reste à trouver comment, et où, rentrer ça dans le bousin. Mais j'ai bon espoir d'y arriver : même si j'ai nettement plus joué en MTT pour finir le mois, je n'y ai franchement pris que très peu de plaisir. Alors que le CG, même si ça se passe assez mal, a clairement ma préférence.


L'important, c'est que, l'un dans l'autre, septembre va tenir les objectifs fixés. Pas tout à fait mais OK à 90%. Mon jeu, en CG comme en MTT, s'est aussi enrichi de moves que je ne faisais pas/plus, n'osais pas/plus. L'avantage, évidemment, de jouer en CG où les lignes sont nettement moins "automatiques".

Mais aussi, quelque part, sur la dynamique des MTT. On n'est plus sur les fields à 5000+ joueurs du dotcom mais quasiment sur des fields "SNG" et le rapport win$/ITM est totalement différent. De même, en late game, il n'est plus question de sourire en faisant une 1/2 finale qui va rapporter quelques euros de plus qu'un ITM... ou même une mauvaise place en TF. On joue sur de small fields, où le niveau est pathétique même en fin de tournoi, où vos adversaires vont raise + call 1/3 de leur stack (quand ce n'est pas leur stack) avec K7s, QJo ou A9o UTG.


De bon augure avant les FCOOPs d'octobre. Je compte en jouer une bonne partie. Pas sûr encore desquels. Et ça risque d'être 100% fonction de mon état d'esprit du moment. Ce sera le gros morceau des semaines à venir. Avec le re-re-retour en NL100. Reste encore 2-3 petits défauts à corriger je pense. Mais je me pense prêt.


Du côté de ma Chronique PokerNews, je poursuis ma petite série "technique" avec, cette semaine, une introduction à la Showdown Value. Suite à venir (enfin, à écrire, pas gagné ça).

En attendant, une dernière petite soirée avant de clôturer ce mois étrange mais qui se termine finalement bien. Sans Cash Game, on va respirer avant d'attaquer octobre à haut régime.

Ce sera tout ce kipik "MTT4money, CG4FPP" pour aujourd'hui.


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Tournois du dimanche & petite folie SNG

G-Force, from left to right: Ace, Hooty, Pee W...Image via WikipediaCe qu'il y a de bien à avoir un programme bien établi, c'est que peut l'envoyer paître. Rebel, encore et toujours... Parfois ça paie, même si c'est plus souvent l'exception ;)

CG OK vendredi. Mais, derrière, impossible de trouver le sommeil. Et je réalise que l'opération Battle Of Planets de Pokerstars vient de commencer. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il s'agit d'un bonus offert par PS aux 50 meilleurs résultats obtenus sur une série de 20 SNG. Avec plusieurs niveaux d'enjeux et de bonus différents histoire de concourir seulement avec les joueurs évoluant au même niveau. Une version "reg" existe en plus qui prime les meilleurs joueurs sur 100 SNG.

Le bousin existait déjà sur ps.com. Et, franchement, à moins d'être un très bon reg, impossible de s'en sortir vraiment vu le volume réalisé par les meilleurs. Sur PS.fr, avec 50 primés par niveau (+50 pour les séries de 100 SNG joués), ça devrait plutôt être une bonne affaire.

Ceci dit, je ne suis pas un joueur de SNG. Je m'en sors en général pas mal (je dois break even ou être légèrement gagnant sur feu les très difficiles $60 Turbo) mais je n'ai pas, et de loin, la discipline ni la maîtrise technique des regs capables d'enfiler les SNG par milliers en 20 ou 40 tablant les boucheries.

Toutefois, une idée absurde germe en moi avec la fatigue : si je veux travailler sur l'endurance, si je veux m'améliorer en multitabling, alors les SNG peuvent être un excellent exercice. Logique, non ?

Je n'ai pour autant pas envie de vraiment plus m'investir que pour juste un exercice. Et j'ai surtout peur de l'effet que pourrait avoir un good run qui m'amènerait à penser que, finalement, ce serait ptet pas plus mal que le CG blablabla. Donc, pour éviter une pensée absurde future, prenons-en une absurde tout de suite : OK, jouons en SNG mais avec une bankroll spécial SNG. Voyons grand : 10€. Et c'est tout. Mettons 10€ en jeu sur 10-20 SNG entre 0.25€ et 1€ et on jouera tant qu'il restera quelque chose. En jouant underollé, je fais confiance en la variance pour mettre un stop assez vite.

Monté à 25€, j'ai ajouté les SNG 3€ histoire d'optimiser la variance et de rester dans le principe "toute la bankroll SNG en jeu à tout moment". La BR a culminé à 40€ avant de connaître (enfin) une belle série noire qui m'a broké (lol). Bilan : 150 SNG. Et 29€ de bonus BoP. En jouant pour l'essentiel des SNG à moins d'un euro, pas moche.

Ceci dit, le but de l'exercice était plus "personnel". Chercher à comprendre quand je fatigue et comment ça se manifeste. Essayer de déceler quelques signes annonciateurs de lassitude ou quoi que ce soit d'autre de négatif. Et j'en ai repéré quelques uns. Pas vraiment de progrès par contre en multitabling (ok sur 12 SNG, sature sur 16), je ne suis pas loin de penser que c'est une cause perdue. Ou, en tout cas, pas vraiment quelque chose qui mérite que je m'y arrête pour l'instant. On verra bien si ça s'améliore avec le temps. Mais repéré quelques "trucs" sur ma gestion de la durée qui devraient me servir.

A renouveler à l'occasion parce que je pense aussi avoir repéré quelques lacunes. Mais, bon, il s'agissait juste d'un exercice, ne comptez pas vraiment me voir régulièrement en SNG ;)



Dimanche, retour au grind CG. Et très mauvais feelings. Un peu de fatigue après ce "marathon" SNG. Ou peut-être juste pas dans le coup mais le fait est que je ne me sens pas du tout à l'aise aux tables. Et me revient alors en tête une phrase d'un autre reg : "c'est pêché que de ne pas jouer les MTT le jour du Seigneur". Je vais donc faire comme la semaine précédente et considérer le dimanche off. Enfin, demi-off : quelques MTT pour se détendre.

Élimination rapide du premier MTT, je décide de modifier ma stratégie pour la suite : un max de mains, un max de limps et des quasi minraise le reste du temps. Jouons postflop, stab any flop délaissé, très peu de cbet (hit ou pas hit), très peu de fold sur cbet. En gros, jouons un peu comme les fish de base, bien loose passive, mais en optimisant l'edge postflop. Eh! On est dimanche et je joue des MTT pour le fun !


Le bilan sera plus que correct : 2nd du Deepstack 20€ 6-max (après un hu incroyable, pour lequel je vais longtemps me fesser puisque je perds en partant à 5:1 deep contre un gugusse qui play face up, fit or fold, donkbet/cbet ou check-fold), 12ème du 10€ Bounty (et merdoyé la fin, sans doute encore dans le tilt du hu) et des ITM par-ci par-là.

Trop peu de tournois, évidemment, pour tirer des conclusions sur la stratégie adoptée. Mais je suis persuadé que c'est une des voies à suivre sur le .fr. Une sorte de small ball "trappy" qui laisse un maximum d'espace aux vilains pour s'empaler. Pour autant, j'ai commis beaucoup d'erreurs dimanche et suis souvent descendu très bas en stack (400 jetons en t40 dans le Deepstack, lol). Mais on peut se montrer excessivement patient sur les fr. Et je pense qu'il y a beaucoup plus à gagner en allant exploiter les dindons postflop plutôt qu'en leur imposant un jeu préflop (ce qui ne signifie pas non plus qu'il ne faille pas, hein).


Ce lundi est officiellement off. Mal récupéré du week-end, levé trop tard etc. Demain, retour au cash game, probablement en 100. Même si j'avoue que l'idée de remettre les MTT en avant est tentante, je réalise dans quel état de fatigue générale je me retrouve après deux longues nuits. Mine de rien, le CG est nettement plus "reposant". Ou, en tout cas, gérable dans le cadre d'une vie correcte. Je pense avoir assez donné, un jour par semaine me semble déjà trop exigeant.


Avec un peu de chance, je vais pouvoir profiter de ce petit repos pour écrire ma chronique. Je viens de réaliser que j'ai loupé deux semaines pour être resté bloqué sur un texte qui nécessiterait un bouquin. Un peu comme se bloquer sur un bad qui s'est passé il y a 10 mn : serrarien et nuisible.

Avant de conclure, et parce qu'on me l'a demandé : nope, je ne pense pas faire de vid du tournoi d'hier ou des 5+R PLO. Beaucoup de choses étaient incorrectes hier. Et, franchement, je ne suis pas un bon joueur de PLO. Un truc prévu en NL50 par contre. Mais j'ai de gros soucis avec Camstasia et il faudra d'abord régler ça...

Sur ce,

ce sera tout ce kipik 'trop easy les MTT' pour aujourd'hui

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La fin des cadences infernales

Nette amélioration depuis quelques jours. Être repassé en 6-8 tables a fait le plus grand bien. Certes, je run un peu moins mal (toujours sous l'EV, on s'y habitue) mais c'est surtout mon EV qui a considérablement augmenté.

On va traduire pour ceux qui auraient du mal avec le jargon technique : l'EV représente l'espérance théorique. Si vous faites tapis pour 100€ en étant favori à 80% et gagnez le pot (cas le plus fréquent), vous allez faire un bénéfice de 100€. Mais votre espérance sur cette main sera en fait de seulement 60€ : 80% du temps vous allez empocher le pot de 200€, et 20% du temps le perdre. Votre gain espéré sera donc de 80%*200=160€, ou un bénéfice de 60€ (le gain de votre adversaire, qui a 20% de chances, est de 200*20%=40€. Soit une perte de 60€ puisqu'il a investi 100€. Les comptes sont évidemment équilibrés... hors rake).

Raisonner en terme d'EV, d'espérance mathématique, permet de détacher ses résultats du court terme, du hasard. Dans l'exemple à 80% sur un tapis de 100€, quand vous gagnez le pot, vous gagnez 40€ de trop par rapport à votre espérance. Quand vous perdez cette main, votre résultat à court terme (ce qui va de fait rentrer dans votre poche) sera en fait un manque à gagner de 160€. L'espérance n'est donc jamais totalement identique à la réalité (sauf quand votre adversaire à 0% de chances de gagner). Mais, à long terme, vos gains et votre espérance de gains tendront à converger.

En fait, c'est même plus l'inverse qu'il faut imaginer : le résultat à court terme est l'anomalie par rapport à l'espérance. Gagner ou perdre la main n'a au final aucune importance. Ce qui compte c'est l'espérance qu'on avait au moment de mettre son argent en jeu.


Ça peut sembler un peu complexe mais c'est un calcul que les trackers font très bien pour nous. Ils le font même de façon automatique. Et cela nous permet de mieux voir la réalité des choses. Gagner ou perdre de l'argent est extrêmement tributaire du hasard à court terme (par exemple sur une session ou même sur 5000 ou 10000 mains). Mais nos gains/pertes en espérance, eux, ne tiennent pas compte du résultat aléatoire de chaque main.

Cette petite introduction à l'EV effectuée, il me faut faire le constat que mon EV est nettement trop faible quand je joue 10+ tables. Jouer plus de tables empêche de jouer certains coups très profitables, faute d'avoir le temps de s'y intéresser. Mais augmente en plus le risque d'erreur, de mauvaises décisions. Dans mon cas, ces erreurs deviennent trop importantes. J'arrive certes à être gagnant (en EV, peu importe de run good ou bad). Mais trop peu.


Un des premiers à avoir émis clairement cette façon de raisonner le multitabling doit être Leatherass (Dustin Schmidt). Un des premiers mass-multitableurs dont je vous recommande la lecture du blog et quelques articles (mais pas de son livre 'Treat your Poker Like A Business' qui n'est pas dénué d'intérêt mais ne s'adresse vraiment qu'aux joueurs envisageant une approche semi-professionnelle au minimum).

On résume sa pensée :

gains = nbre d'heures * nbre de tables * winrate

Sachant que le winrate (nbre de bb/100 mains jouées) va diminuer en augmentant le nbre de tables (et, souvent, aussi diminuer avec le nbre d'heures), optimiser ses gains revient donc à trouver SON meilleur équilibre entre winrate et nombre de tables

Dans mon cas, si je peux espérer un winrate de 10bb/100 en jouant 6 tables, probablement 8bb/100 sur 8 tables et seulement 1.5bb/100 en en jouant 12, on a 10*6=60, 8*8=64 et 1.5*12=18. Pour moi, la solution optimale sera donc de jouer 8 tables. Le gain n'est certes pas énorme par rapport à 6 tables en théorie mais avec du rakeback/VPP, jouer 33% de tables en plus n'est plus négligeable.


Au final, pas un résultat bien surprenant. Il me faudrait gagner au moins 5.5bb/100 sur 12 tables pour préférer cette solution (5bb avec le rakeback), mais je n'en suis apparemment pas capable en l'état.

On va donc en rester pour un bon moment je pense à 6-8 tables. Avec la pratique de ces derniers mois, j'arrive en plus à tenir, comme je l'ai dit, un peu plus longtemps. Et il me semble aussi que j'ai besoin d'un temps de pause de plus en plus faible entre deux sessions. Le poker est au final une activité comme toutes les autres : plus on pratique, mieux on pratique.

L'essai 12-tabling a même je pense pas mal perturbé mon jeu. Et il m'a fallu quelques temps pour revenir à un meilleur niveau. Il faudra donc en passer par la solution "jouer plus de temps". Ce qui ne sera pas difficile vu que je pars de très bas. Et que je constate quasiment chaque joueur que ça s'améliore sans vraiment d'efforts sur ce point.

Une autre option serait de jouer en Full Ring. Mais je n'ai jamais été particulièrement fan des tables de neuf online. En tout cas pas avec seulement 100bb de départ et pas d'ante. Action Junkie Inside...


On verra ça plus tard. Pas vraiment tenté. Revenons-en à ce qu'on sait faire : 6-8 tables de 6-max. Et une pile de tournois. L'expérience semble bien marcher, les tables de tournoi passent complètement inaperçu et ne viennent pas perturber le rythme des tables de cash game. Nickel. En cas de période "tendue" sur un MTT (bulle avec du stack, deep etc), on peut toujours mettre le cash en pause. Je n'en ai ressenti le besoin pour l'instant qu'une fois à 4 ou 5 left en TF. Ce n'est donc pas un gros sacrifice d'autant que les sommes en jeu sont compatibles.

Et j'ai finalement trouvé un autre intérêt à mixer : profiter des pauses de MTT pour prendre des breaks en Cash. D'Angelo écrivait que c'est en prenant des pauses qu'on apprenait à faire des pauses (pas tout à fait ça mais l'esprit y est). Un peu d'aération toutes les 55 mn ne peut faire que du bien. Et s'il faut mettre toutes les tables en pauses pour gérer un deep run, c'est de toute façon qu'on joue déjà depuis 3-5 heures...


Ce n'est peut-être pas encore la solution idéale. Mais l'équilibre me plaît pas mal ainsi et je m'y sens très à l'aise.


Du côté des tournois, c'est en même temps programme minimum. Je l'ai dit, ça n'a rien d'une priorité pour moi et, franchement, je prend nettement plus de plaisir au cash. Même s'il y a des moment où le ronron monotone des tournois fait le plus grand bien : quand on sent la température monter par exemple. Pour l'heure, ce sont essentiellement les 10€ du soir et les 5€ Rebuy.

En passant, troisième tentative sur le PLO 5€ Rebuy et échec cette fois puisque je termine... second. lol @ 1/1/2... Je suis évidemment très fan de ce petit MTT à 60-70 joueurs, autant pour sa facilité que pour l'aération qu'il apporte avec un peu d'Omaha après quelques heures de grind en Hold'em. Seul défaut, qui va me forcer à m'en passer : son horaire nocturne est terriblement nuisible à mon sommeil :(

Messieurs de Pokerstars.fr, le même à 22h ?


Et je terminerai cette entrée avec mes excuses pour l'absence de chronique. Une excuse dont vous vous moquez : les mauvais résultats m'ont amené à me concentrer à 100% pour trouver une organisation qui me convienne. Une autre qui sera plus "réelle" : j'ai commencé à écrire sur la détermination de sa ligne de jeu. Pour me rendre compte qu'il me fallait d'abord parler de Showdown Value. Qui elle même nécessite de discuter de comment percevoir la valeur de sa main. Bref, autant de débuts d'articles qui bloquent tous sur la nécessité d'expliciter une autre notion technique. Et le tout finit par partir dans tous les sens. Il va donc me falloir un peu de travail de préparation et sans doute envisager une série en trois ou quatre parties. Un peu de patience, ça devrait en valoir la peine (ok, je m'avance. Vous serez seuls juges).

D'ici là, ce sera tout ce kipik grinder pour le week-end

Un bien joli missclick

Tuna can (2)Image via Wikipedia




Écrit trois textes pour ce blog la semaine passée. Et aucun n'a vu le jour; signe évident que les choses ne tournent pas dans le bon sens.

On va donc résumer l'action de ces derniers jours :

La montée en NL100 a mis en évidence de grosses lacunes dans ma gestion du multitable. Move down et gros travail sur le volume parce que, franchement, 20k mains par mois, ça suffira pas. En tout cas pas à de telles limites. Et ce move down a été un bon coup de chatte vu que je viens certes de faire du volume mais en runnant comme la pire merde sur les 15-20k dernières mains.

La courbe de gains et celle d'espérance font un si joli grand écart que j'envisage de donner des cours de danse. Mais, en même temps, la courbe d'espérance n'a rien de bien folichonne non plus. Deux points clés à travailler d'urgence :

1/ réduire mes ranges. Probablement ce qui me bloque le plus. Je n'ai aucun souci à jouer 30+% de mes mains en mono tablant. Ni à réduire ce pourcentage à 24-25% en jouant 6 tables. Mais beaucoup de mal à descendre jusqu'à seulement 22% même en en jouant 12. Or, avec ce volume, ce rythme, 22% c'est trop pour moi. Trop de mains trop délicates qui demandent trop de temps et le cerveau a vite fait de saturer ou de prendre des décisions à la va-vite. Et donc de commettre des erreurs (enfin, plus/trop d'erreurs). Malheureusement, j'ai toujours plus cherché à monter le taux de mains jouées qu'à le descendre et l'exercice m'est franchement difficile.

2/ c'est évidemment une conséquence du premier problème : postflop, dans le doute et faute de temps ou d'informations suffisantes, opter plus pour la réponse "faible" (fold) que pour la réponse agressive

Çà pourra peut-être sembler absurde pour certains, et c'est encore plus étrange vu que je n'ai aucun souci en MTT à jouer comme la pire des pinces, mais réduire mon pourcentage de mains jouées en cash game est un vrai défi pour moi.


Quoi qu'il en soit, le volume est présent en septembre. Même s'il me coûte un bras. Un doigt de boulettes standards, un avant-bras de bad run, le reste en jouant mal faute de bien maîtriser le rythme de jeu. On va poursuivre l'effort et chercher à maîtriser ces foutues 12-tables mais en cherchant à alterner avec les sessions 6-tabling vu que, pour l'heure, je suis très loin d'être aussi rentable (en taux horaire) sur 12 que sur 6. Il y aura certes toujours de la perte de winrate en jouant deux fois de mains mais la perte ne devrait pas être aussi importante (en gros, je passe de 10-12bb/100 à 1.5bb/100).

Bon point en revanche en ce qui concerne le temps passé aux tables. Rien à voir avec le "sport" sur lequel je démarre tout juste mais plus, à mon avis, une simple conséquence de la pratique en elle-même. L'exercice devient moins difficile et peut donc être tenu plus longtemps.

Pour autant, je ne remets pas le "plan sport" en question. Même si la méthode Lafay se résume pour l'essentiel à la partie "étirements". Mais, bon, le volume pur n'est absolument pas ma priorité et, franchement, je souffre déjà pas mal rien qu'avec ça (crevette, mais crevette terriblement rigide). Quant au jogging, je crache bien ma cartouche de clopes à chaque essai, merci. Et, oui, je sais. Et c'est même pas la peine de me le dire. Le plan est de rendre le tabac de plus en plus pénible et négatif car, pour l'instant, le fumeur chronique que je suis a beau savoir, l'info se perd dans la jungle de l'addiction.

Ceci dit, un grand merci à tous ceux qui m'ont proposé leur aide pour cette renaissance sportive. Je ne suivrai évidemment pas la moitié des conseils mais si j'en suis seulement une moitié ce sera déjà pas qu'un petit pas pour le bonhomme. On part de tellement loin, un peu de patience et d'indulgence !


Petite incartade MTT dimanche. Après une session de cauchemar vendredi et un run super bad samedi, je commence super mal la session de dimanche et décide d'en rester là. Y'a comme une odeur de tilt dans l'air qui ne me plaît pas. Du coup, je décide de faire quelques petits donkaments pour me détendre, histoire de folder sur 4 tables toutes ces mains que je ne sais pas coucher qu'en j'en joue 12 en cash game (et même plus, méga nit inside).

4-5 petits 10€ et un 5€ Rebuy. On va faire l'ITM dans la plupart et même aller chercher la troisième place d'un 10€. Plutôt satisfaisant même si je n'y suis pas pour grand chose, le niveau est effectivement affligeant. Wait and get. Call it a Day, ferme PS.

Sauf que je m'inscris par accident sur le 5€ Rebuy PLO qui est commencé depuis 57'. Jouer avec Table Ninja n'ayant pas que des avantages, impossible d'annuler. Tant pis, rebuy, on a trois minutes pour gambler. Enfin, façon de parler : le field est déjà réduit de moitié et l'average est à 3600 (3000 chips avec rebuy). Je vais quand même réussir l'exploit de stackoff en 3'. Évidemment, double rebuy, maintenant je suis "commited". Un petit add-on (wtf ??? même pas la moitié des clampins le prennent ???) et on commence à limper dans un max de coups pour aller chercher les nu... monter un stack. Hélas, rien ne marche et, de ras le bol, bien décidé cette fois à aller me coucher (de toute façon, avec un double double rebuy, faut minimum gagner le crapshoot pour être rentable. Allez, top 5 mini!), je trouve que top pair + gutshot au turn, c'est les nuts (après tout, GSD au turn, pas vu un fish passer à côté contre moi de la semaine). Évidemment set en face (what else ?). Mais chatte river, easy game.

La suite sera simple, avec maintenant un bon stack, on ne me reverra plus. Je peux vraiment aller voir un max de flops, mettre la pression, spew, chatter, whatever. du, du, du, les fishes tombent tandis qu'on approche de la TF (qui est aussi l'ITM, énorme field). Et celle-ci va commencer magnifiquement quand le seul joueur qui me couvre, à ma gauche, décide de raiser flop pour me mettre à tapis entre turn et river sur un board 77-babies. Papa ayant un A7XX en main n'a pas décidé de lâcher, je fais confiance au fish pour ne pas comprendre ce qui se passe et ne suis limite pas surpris de le voir avec KKXX. Ben ouais, pas d'As au tableau, il s'est senti beau, le lapin.

Me voila donc avec 50% des chips en tout début de TF. Plutôt confortable. Je monterai même à 70% à 3 joueurs restant et pas beaucoup de doutes sur l'issue du bousin. Petite frayeur quand même quand mr donkey va aller chercher (et trouver) trois fois de suite des draws improbables (bottom pair all-in, GSD all-in) et prendre un énorme avantage, 4:1. Mais la chatte ne dure qu'un temps et la remontée-exécution sera aussi rapide que réjouissante (dans ton cul, moulu !). M'aurait vraiment fait mal de perdre contre ce gugusse...


Thin brag, obv. Vu que, en cumulant la 3ème place du 10€ et la win du 5+R PLO, ma BR affiche un magnifique +400€. La magie du .fr, m'sieurs dames : ship, ship, puke.

Un peu moins thin : c'était ma seconde participation à ce 5€+R PLO. Et ma seconde win. Variance, obviously. Mais ça laisse quand même imaginer la qualité de l'opposition vu que je suis loin d'être un mammouth en PLO. A ranger dans la catégorie nut peddlar le kipik, hein. Mais avec une bonne compréhension de la dynamique de tournoi, et en sachant varier la vitesse au bon moment, ça suffit largement (encore une fois, faut voir le niveau, lol).


Du coup, on va quand même remettre quelques MTT au programme quotidien. Parce que, franchement, voila, quoi. Beaucoup, beaucoup trop de dead money. Ca ne sera pas pour autant l'essentiel de mon activité mais juste une table (enfin, une pile de tables) qui se jouera en auto-pilot uber-nit 90% du temps. Je n'en fais clairement pas, par contre, un objectif prioritaire. Ca reste tout de même de gigantesques blagues niveau gains. Et même l'apparition d'un TLB reste anecdotique vu qu'il ne prime que le top 3 semaine/mois/année. Aucun espoir, donc, à moins de ship au moins un gros buy-in que je ne me permettrai pas. Ca fera au moins un bon training avant le début des FCOOP où je compte bien être présent (myself ou via un stacking actuellement en discussion).


Sur ce, 17:52 et pas encore joué une main. Vous pouvez deviner la suite...

Ce sera donc tout ce kipik pour aujourd'hui.


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