A vot' bon coeur, m'sieur dame!

A l'heure où l'on trouve naturel qu'un joueur de poker s'adjoigne les services d'un coach sportif, mens sana in corpore sano etc, on oublie un peu vite l'importance primordiale de soigner surtout son karma.

Better lucky than good, comme diraient nos amis d'outre-Atlantique. L'esprit peut être embrumé de valeurs délétères et/ou alcooliques, le corps avachi par des journées de 72h derrière son écran, si le karma va, le joueur de poker va bien.


Heureusement, la solution à vos problèmes de karma existe : le kipik karmique.


Connu également sous le nom de "méthode Larchevêque", du nom d'un de ses plus illustres bénéficiares, le kipik karmique a déjà fait ses preuves à maintes reprises. Pourquoi pas vous ?


Pour un investissement modique, le kipik karmique, méthode Larchevêque®, va peu à peu plonger votre état de chance dans un bien-être que vous ne pensiez plus possible. Quelques semaines suffisent pour que le kipik karmique, méthode Larchevêque®, fasse ressentir ses premiers effets.

De nombreux joueurs que la chance semblait abandonner s'y sont essayé et ne l'ont pas regretté! Et peu importe la somme investie, le kipik karmique, méthode Larchevêque®, fera très bientôt votre bonne fortune.


Quelques exemples :

En mars 2008, Mr X. de Casablanca, Maroc, lui aussi en panne de succès, investit $xxxx dans un kipik karmique, méthode Larchevêque®. Non seulement le retour sur investissement est au rendez-vous, mais Mr. X. va en plus enchaîner les grosses performances dans les très relevés $320 de PS.

Deux mois plus tard, c'est au tour de Mr. G. L., de Singapour, qui, va transformer un simple investissement de $530 dans un kipik karmique, méthode Larchevêque®, en réussissant l'exploit de ne pas perdre face au Champion du Monde... pourtant armé d'une paire d'As !


Fin novembre 2008, Mr E. L., de R. est au bord de l'abandon. C'est bien simple, plus rien ne lui réussit dès qu'il s'asseoit à une table de poker. Il décide alors d'investir xxxxx € dans un kipik karmique, méthode Larchevêque®. Tout juste trois mois plus tard, M. E. L. dispute la table finale d'une des étapes les plus relevées de l'European Poker Tour, empochant au passage une somme rondelette à 6 chiffres (voire 7, en monnaie locale, hélas difficilement convertible).


Evidemment, il n'est pas possible de lister ici tous ceux qui ont bénéficié d'une embellie de leur karma en investissant dans un kipik karmique, méthode Larchevêque®. A qui le tour ?



N'attendez plus! Longtemps retiré du marché, le kipik karmique, méthode Larchevêque®, est de nouveau disponible. Mais seulement pour une durée très limitée! Et, qui sait, peut-être bien pour la dernière fois ?*


Alors, vous aussi, demandez dès aujourd'hui votre kipik karmique, méthode Larchevêque®! Et découvrez en quelques semaines comment le kipik karmique, méthode Larchevêque®, peut modifier votre karma. Vous rêvez de gagner un de ces foutus donkaments du dimanche ? Le kipik karmique, méthode Larchevêque®, est fait pour vous! Vous envisagez de jouer un gros tournoi live ? Mettez toutes les chances de votre côté : seul le kipik karmique, méthode Larchevêque®, a le pouvoir de vous propulser aux sommets des tournois les plus prestigieux. Et peut-être de vous retrouver très vite devant les caméras de télévision, brandissant ces liasses vertes qui nous font tant rêver...

Ne faites pas comme tous ces joueurs qui n'ont pas cru aux effets bénéfiques du kipik karmique, méthode Larchevêque®, et sont encore aujourd'hui dans l'attente d'un résultat prestigieux. Ceux qui l'ont essayé le savent bien : le kipik karmique, méthode Larchevêque, change votre vie en attirant sur vous les bons auspices de la chance!


Souffrir d'un mauvais karma n'est plus une malédiction! La chance ne sourit pas qu'aux autres : à vous les plaisirs de toucher ces fameux 2 et 3-outers qui semblaient jusque là réservés à vos seuls adversaires. A vous les joies de poster de superbes good beats. Avec le kipik karmique, méthode Larchevêque®, la chance va de nouveau vous sourire ! Avant même de vous en rendre compte, c'est vous qui sourirez en coin quand un joueur vous racontera son dernier badbeat.

Le kipik karmique, méthode Larchevêque®, c'est la solution à tous vos soucis de chance. Et dieu sait qu'au Poker, on en a toujours besoin...



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J'aurais adoré que cela ne soit qu'une blague qui m'était passé par la tête dans l'avion qui me ramenait de Copenhague. Hélas, ma bankroll ne remontant pas (pour être précis, elle chute), je me retrouve de plus en plus en difficulté (stagner quand on doit prélever pour vivre, c'est une mort lente mais certaine). Et je ressens de plus en plus cette pression financière qui, évidemment, n'est pas du tout l'idéal pour jouer aussi bien qu'on le voudrait/pourrait. Un scénario catastrophe qui se met peu à peu en place (et une très mauvaise nouvelle qui s'y ajoute pour bien m'enfoncer au pire moment). Le mur se rapproche dangereusement, pas envie de finir dedans...


Et, en fait, j'ai tellement besoin d'une énorme bouffée d'oxygène que :

1/ je recherche un backing de longue durée pour revenir sur les $55 et $109. Je ne vais pas m'en sortir en jouant des MTT low buy-ins qui ne couvrent pas mes frais (une grosse perf permettrait tout juste de remonter la pente mais guère plus). Comme on l'a fait l'année dernière avec Mr. X, en fait. Période durant laquelle j'ai joué vraiment sans pression... et fait mes meilleurs résultats. Pour info, son investissement fut de $2400, retour de $3000. Et mes stats sur ces tournois :

  • $109 : 80 joués, 25% d'ITM, 5 TF pour $7800 de bénéfices
  • $55 : 80 joués, 18% d'ITM (fields nettement plus larges), 2 TF pour $2700 de bénéfices

L'idéal serait un backing sur 25-30 $109 et/ou 40-50 $55. Modalités de partage discutables, réinvestissables etc. Possibilité de plusieurs backers. Je suis demandeur cette fois, je suis totalement souple ;)


2/ Je prends aussi volontiers un backing en Cash Game. Là, j'avais fait l'expérience il y a deux ans avec un prêt de $1000 pour remonter en NL50. Retour $1200 trois mois plus tard (mais rien n'avait été fixé au départ ni demandé à l'arrivée). La même chose me serait d'une grande utilité pour remonter en NL200 (ou même rester en NL100 au rythme où vont les choses...). Pas de chiffres vraiment précis à fournir et vos conditions seront les miennes (enfin, dans des limites raisonnables, obv).



Croyez bien que ça ne me fait aucun plaisir de devoir de nouveau "faire la manche" (même si, en réalité, les deux backings cités en exemple étaient des offres spontanées). Mais je sens que je vais vraiment droit dans le mur. Et je préfère nettement ne pas attendre d'en arriver là. On va dire que je manque cruellement de fonds de roulement et qu'à force d'entamer le capital, c'est la banqueroute assurée. J'en parlerais volontiers à mon banquier mais...


Voila, toute aide sera la bienvenue. Et (gardons tout de même le sourire) votre karma ne pourra qu'en profiter ;)

En plus, en cadeau de bienvenue pour toute souscription complète à l'une de ces deux offres, 5% de mes gains de l'EPT Dortmund** (une promesse qui ne coûte pas cher, j'admet bien volontiers, lol)

Et ce sera tout ce kipik à deux doigts du pont pour aujourd'hui.



* please! pleaseeeeeeeeeee!!!
** après déduction des frais, splits, etc. Offre limitée à une demande par foyer.

Pas trop frais, le rollmop

Retour de Copenhague assez difficile. Passer d'un tournoi à 7k € aux donkaments quotidiens à $11 est plus difficile qu'il n'y paraît. Soirée d'acclimatation lundi. Grosse nuit mardi où je vais monter partout des monster stacks mais m'envoyer en l'air à chaque fois comme un énorme donkey. J'ai vraiment un problème de modération dès que je suis assis sur une montagne. Et il serait bien de le corriger au plus vite car le mois plonge de façon effrayante dans le rouge. C'est pas avec deux TF merdiques (3 dans un $8.80 90pl Deep et 8 dans le $11 HORSE) que je vais m'en sortir...


One time !

Or two...

Or three...

Or one million time ! (ça, ça serait cool)



En attendant d'avoir des choses intéressantes à dire (cette nuit, c'est 2-outed à répétition), revenons à ce qui est vraiment intéressant : Copenhague.


Je terminais la dernière fois le Day 1 et j'avais oublié l'avant-dernière main. Anecdotique, mais amusante : il ne reste donc plus que deux mains à jouer et je limp au SB mon Q9o contre Klausen. Qui check l'air dépité. Flop Q57, je vais pour envoyer un mini barrel quand je remarque que la Petite Sirène semble... tendu. Je check sagement, il bet un bon 2/3 pot, je le regarde et muck ma Q. Il montre Q5 en disant "best flop of the day". C'était une spéciale pour lolo qui ne comprend pas mon fold de bottom set : je peux aussi check-fold top pair entre blinds ;)


retour à l'hôtel en choeur. Et dans l'allégresse : après le 1/3 de Deauville, 3/3 en Day 2 nous semble de bon augure. OK, aucun de nous n'est dans une position confortable. Et il n'y aura que 40 payés sur les 180 et quelques joueurs encore en course. Mais on y croit! Après tout, Tilou a eu un rêve prémonitoire...


Hélas, la belle histoire va s'arrêter à peu près là pour moi. J'ai énormément de mal à trouver le sommeil. Je me hais pour ce 69 checké en pensant avoir 67. Je me déteste pour ce move sur Romanello avec 45s (ou 34 ?) alors qu'il me couvre et a montré n'avoir aucun scrupule à pousser ses jetons. Et peu à peu toutes les mains passent en revue et, forcément, je trouve à redire sur chacune : pas obligé de jouer celle-là; miss de value ici; bad call there, obv value bet; etc etc etc


Je finis tout de même par m'endormir. Mais ne me réveille pas du tout dans le même état d'esprit que la veille. J'étais chauffé à blanc. Je suis bien refroidi. Une journée longue (j'espère!) et difficile (plus que probable) m'attend, va pas falloir se louper...



Je découvre ma table, où je ne reconnais personne mis à part le joueur à ma droite, avec qui j'ai joué la veille (la flush 9 vs flush 8). Lui aussi a connu une fin de journée difficile puisqu'il est passé de plus de 40k à 8000. Seule célébrité, le Suédois Ramzi Jelassi. Mais avec un stack tout juste égal au mien. Ca aurait pu être pire...

400/800/100. 19.500 chips
Et je commence le tournoi au SB. Pas un mauvais tirage puisque ça me laisse un tour complet avant de commencer à vraiment transpirer en pensant à mon stack. En même temps, je pense avoir le droit à un vol avant de devoir passer en mode patience. S'il passe, on va pouvoir commencer à penser aggro sur une table où personne n'a vraiment un énorme stack...

Je vais saisir ma chance au CO avec un 9To... et mange un tapis de la SB qui flash KK.

Reste donc 17k. En mode resteal. Avec encore la possibilité d'un raise-fold. Que j'aurai l'occasion de tester UTG+1 avec pp7, surelancé très légèrement par la SB. J'hésite beaucoup. Mais couche sagement et il flash AA.

Reste donc moins de 20BB. Pas vraiment le scénario espéré. 16BB après le passage de la grosse blind. De SB, tout le monde fold et je push mon 78s pour une bonne bouffée d'oxygène. Quasiment 20BB !

UTG, je trouve une jolie QJs que je devrais coucher mais j'opte pour un plan plus sournois : le min-raise. Tout le monde se tortille en fin de parole, la BB me regarde de travers mais couche. Pff, une bonne chose de faite...

Paire de 9 siège 3, je relance à 1800 histoire de jouer avec les blinds. Flop K76 bicolore, je cbet fièrement un petit 2700 mais mange le tapis de la BB. Mon tour de me tortiller. Quelque chose me dit de payer mais je fais mon gros weak et fold.

Payage de blinds et down à 10BB. On serre les dents... Jusqu'à trouver finalement en milieu de parole un AJ qui ressemble au Saint-Graal. Pas soooooted ni rien mais, eh! me reste 7700 chips, je vais pas faire mon difficile. Shove, SB call avec pp7. La première carte est un As, weeee. Le turn donne un tirage couleur à mon adversaire et je me dis déjà "ok, comme sur PS...". Mais la river brique et je repasse à 17000.


Un peu désabusé, tout de même, le kipik. La confiance s'émiette au même rythme que les jetons rouges. Et, même si je viens de gagner un flip pour survivre, j'aurais nettement préféré ne pas puiser si tôt dans le réservoir de chatte...

Main suivante, le gars à la paire de 7 s'envoie en l'air et la table casse.


500/1000/100. Stack de 17.000
En mode reshove / prions pour une belle main qui tienne.

Sur une toute nouvelle table... remplie de visages connus. A commencer par Eric (Larchevêque pour ceux qui ne suivraient pas ;)), mais loin de moi, il est donc peu probable qu'on se livre à une guerre fratricide. A ma gauche, Luca Pagano. Pas la meilleure nouvelle du monde. Mais, heureusement, avec un short stack dissimulé sous des piles de jetons de 100 (et je serai sur le cul de voir avec quelle passivité la table va le laisser voler, encore et encore, alors qu'il est parmi les plus short). Trois sièges à ma droite, Alain Roy de la Team Partouche, mal en point niveau jetons. Et, à sa droite, Jonas Klausen. Ma troisième journée d'EPT, la troisième avec la Petite Sirène...

Un peu comme sur PS, le dealer décide de se moquer de moi en me donnant une série de petites paires : je les ai toutes eues à la suite entre 2 et 6. Avec chaque fois une grosse relance avant, et donc pas, ou quasiment pas de fold equity, puis en début de parole. Mon tapis est encore un peu gros pour open shove. Et trop petit pour se mettre à voler avec une main délicate à défendre. On fold donc toutes ces "merveilles" avec un énorme pincement au coeur.

Mais la série s'achève en beauté avec une paire de Dames UTG+1. Je relance à 2300 et suis payé par la BB. Flop KJ9 bicolore, à la fois excitant et effrayant. Je pèse rapidement les options sans qu'aucune ne me semble vraiment préférable et j'opte donc pour un check en position. Turn 7, la BB envoie 4100 que je paie assez vite. En le regrettant aussitôt. Ce call me laisse juste un pot size bet derrière. Je suis en train de me dire que j'aurais dû shove en priant le seigneur qu'il se sente commited avec un J/T vu que, de toute façon, je vais devoir payer un KX. Quand le croupier retourne un T. La façon cruelle qu'ont les Dieux du Poker de vous dire que, oui, vous auriez dû envoyer ce qu'il restait... J'ai l'air con maintenant. Mais je shove quand même et ne suis bien sûr pas payé. nh donkey

Eric push sur ma BB et j'ai une décision délicate avec un A3 (ou A5? illisible). Un petit plaisir sadique naît en moi mais son stack est un poil trop gros pour que j'y aille. luckbox !

A4o au BU, je relance à 2200 et ramasse.

AQs UTG, relance kipikienne à 2200, payé par Klausen au CO, Roy au BU mais surelancé à 9000 par la SB. J'ai une envie folle d'envoyer la sauce mais tout me dit le contraire : je sais que Klausen peut payer avec de bonnes paires dans ce genre de situation; Alain Roy est super short et je n'arrive pas à imaginer qu'il ait investi 20% de son stack pour coucher derrière; enfin, la SB me couvre et ne semble pas être du genre à trop savoir coucher. On couche donc comme un gros weak. Et tout le monde m'imite. wtf?

Alain Roy relance à presque 4BB au BU. Ca pue le vol. Et tant pis pour son stack, il a montré qu'il pouvait investir une grosse part et coucher, je pousse donc mon AT et remporte un joli petit pot.

A6o au CO, je relance à 2300 et me fait 3-bet par le vieil espagnol/italien? de BB. Arf! ça ne peut pas toujours passer...

Dernière main du niveau, Luca relance UTG à 4000 et la SB call. J'ai un nouvel AT, sooted cette fois. Je suis certain que Luca relance super light en début de parole. Mais la SB semble une foutue CS. Je n'insiste pas, j'ai plus envie de fumer qu'autre chose et fold. Fumer peut aussi sauver une vie (façon de parler, évidemment), la SB ayant slowplayé QQ (j'avais envisagé un stop n go aussi, qui ne m'aurait pas sauvé sur un flop me donnant FD)

Un niveau qui efface le précédente, j'affiche même un joli bénéfice d'un jeton noir (100) après deux heures de combat, nice!


600/1200/100. 19.600 chips
Klausen relance en fin de parole, la SB flat et je pousse mon tapis avec AQ. Payé très rapidement par Klausen, ça se joue en tête à tête avec la Petite Sirène après que la SB aura pris tout son temps pour se décider. Et sera gratifié par Klausen d'un "folded best hand there" qui va me rassurer avant même de voir sa main : KQ (et ça vaudra bien un "ty for so fast").

Me voici désormais à la tête d'un magnifique capital de 34.400 chips. Un nouveau record. Ou à peine plus que mon stack d'il y a 24h. C'est selon...

pp6 UTG+1, j'ai maintenant assez de chips pour relancer ce genre de mains en début de parole, un petit 2800 suffit à prendre les blinds.

Tour suivant, UTG+2 relance à 3100, je flat call avec pp7 au CO. Flop 8J8, je paie son cbet de 4500. Le turn est un 3 et il check. Je réfléchis à combien miser pour représenter AJ mais réalise tout à coup que je me suis perdu dans mon raisonnement et que mon délai de réflexion ne serait pas très crédible. C'est en plus le même joueur que ma paire de Q et je doute de mon "capital crédibilité". D'autant qu'il est plusieurs fois passé en mode check-call. Je renonce donc à faire coucher une éventuelle paire de 9/T, on va prier pour un checkdown gratuit et une main inférieure en face. No balls. Le 5 rivière est checké et sa paire de 9 me coûte une petite fortune.


800/1600/200. 26.600 chips
Retombé sous les 20BB. Mais encore assez pour surelancer. Ce que je fais tout de suite : le BU relance à 4000, je shove avec KQ et ramasse.

Pour tout aller donner à Pagano. Je limp ma SB, call son raise à 4800 qui peut être tout et n'importe quoi, avec le plan de check-raise all-in tout flop correct. Le croupier dévoile un T52 qui me convient parfaitement, d'autant qu'il me donne tirage couleur. On suit le plan, je check. Et, là, comme dirait Rémy Biechel : il bet et j'ai plus de plan. Ma petite voix me dit : "vas-y, c'est un PS Team Pro, la flush rentre 100% du temps". Mais je n'arrive pas à la croire. Et fold comme une grosse tanche. Il flash un T pour me consoler un peu. But what a wimp!

Eric shove en début de parole et j'ai la certitude qu'il est à poil. Je passe mentalement en revue jusqu'où je peux descendre pour payer. AX, OK. K8+ sans doute. Q9+ aussi. Et je trouve un Valet. OK, JT et on y va. Mais c'est un J7s que je découvre et dois laisser mon capitaine voler (il avouera Q9, got a tell! got a tell!).

Andreas Hoivold remplace Alain Roy qui a sauté. Et notre EV fait un bon en arrière (nope, ça n'est pas un jugement sur la valeur d'A. Roy -je me méfie maintenant, les gens m'imaginent déjà avec le melon-, c'est un jugement de valeur sur Hoivold : pas le gars avec qui vous avez trop envie de voir un flop).

Celui-ci ouvre à 4000 en middle, je trouve JJ au bouton et mes 19000 chips partent tous seuls au milieu. Pour ne jamais en revenir. Hoivold a AK et, malgré un très moche slowroll, gagnera le flip qui m'élimine aux alentours de la 60ème place. Slowroll tellement moche, en fait, que je ne verrai même pas que le flop QT2 est monocolore et lui donne des milliards d'outs. Intérieurement, je bouillais déjà de bonheur tellement je m'attendais à le voir retourner une paire inférieure ou AT/AJ. 'culé! ;)


Et ainsi s'achève ma petite aventure pour ce second EPT. Pas un très bon Day 2. Pas aussi bon, en tout cas, que je l'aurais voulu. Entre la QQ, la pp7 et la SB contre Pagano, pas de quoi être fier. De même, je me suis trouvé passif sur l'ensemble de cette journée. Le stress, l'appréhension de l'ITM dès le second EPT (et surtout cet EPT!), ont clairement pesé sur mes décisions. La peur de sauter. L'envie aussi de faire la première perf de la Team... un peu lourd pour mes frêles épaules.

Espérons que je passe outre pour Dortmund. J'ai reniflé l'argent. Et il sentait bon. J'ai maintenant déjà joué un Day 2. Et la première perf pour l'équipe, Eric s'en est chargé comme un grand.


Il restait encore à soutenir Eric et Rémy dans l'accesion aux places payées. Ce qui fut un plaisir. Puis suivre Eric dans sa marche vers la TF. Qui fut dure et laborieuse.

Au registre des anecdotes, je ne devais d'ailleurs pas rester pour le Day 3, ayant un avion à 17h15. Mais je vais quitter la salle un peu tard. Me perdre en chemin vers la gare centrale. Rater le train pour l'aéroport de 10s. Et devoir poireauter un quart d'heure à l'enregistrement pendant que les trois hôtesses semblaient incapables de résoudre un problème d'imprimante. Pour finalement m'entendre dire "sorry sir, flight is closed. You're too late". De deux minutes. Bad run 4 life...

Du coup, enregistrement sur un vol à 6h du matin. Et retour surprise au casino pour soutenir le capitaine pendant 4 longues heures de survie acharnée jusqu'à la TF. Que je n'ai pas pu suivre, hélas, ayant cette fois choisi de m'enregistrer 12h à l'avance (bagages inclus, nettement plus problématique). La suite, vous l'avez probablement vécu comme moi sur l'EPT Live. Je n'étais pas là, il a déchatté (mais, ça, ce sera le thème du prochain post, eh eh) ;)


A la question "qu'en retenir ?"
Que j'ai joué un Day 1 totalement libéré par rapport à Deauville. Mais un Day 2...
Que, quand on touche du jeu, il n'est pas difficile de monter un joli stack.
Qu'un ou deux bad setups, et une ou deux erreurs plus tard, un beau stack n'est plus qu'un souvenir.
Et que ça n'a rien d'impossible. Ni même de bien difficile (enfin, tout est relatif aussi, ça n'a non plus rien de facile, hein).


Reste à transformer ça. Online tout d'abord. Puis à Dortmund, pour le prochain déplacement de la Team Cénacle. Où j'espère bien, cette fois, avoir un Day 3 à raconter. Petit scarabée apprend.

Et ce sera tout ce Petit Scarabée pour aujourd'hui

Le poker, c'est moins facile après les rollmops...

(note : ce compte-rendu débute au post précédent)

De retour du buffet, goinfré de rollmops. Et parmi les rares joueurs à encore 100BB, c'est la fête. Hélas, il y aura un avant dîner. Et un après dîner. Les bons setups se font rares. Les mauvais vont se multiplier. Et même si je vais survivre in extremis à plusieurs d'entre eux, je vais vite perdre le contrôle de la table au profit de Roberto Romanello qui va passer en mode total crazy maniac avec des 3, 4 et même 5-bet avec des hauteurs entre 5 et 8. Ou comment pilonner magnifiquement une table pour terminer avec le 2nd plus gros stack de la journée. GG sir!


150/300. 32.000 chips
9T au HJ, je raise à 725 et check-fold contre Klausen sur J56. Je préférais nos positions à Deauville. On va d'ailleurs en rire quand je lui dirai "Dortmund, your turn to be on my right"...

pp2 de SB, un vieux joueur (Italien? Allemand ?) arrivé depuis peu à ma droite shove au BU après une relance de Romanello. Pas assez short à mon goût pour aller le chercher.

89s au HJ, relance à 775

86s en MP, je relance à 750 et suis payé par les blinds. Je décide de check un flop Q72 avec une SB assez prompt à check-raise et une BB qui payait très facilement. Le turn est plus intéressant avec une doublette du 2 qui m'ouvre un tirage couleur. SB ouvre, BB call et j'en fais sagement autant. La rivière rentre la couleur, la SB attaque de nouveau, pour 2300. Son 97s bat mon 86s, sick life.

A4s en seconde position, je relance à 625, suis payé une fois mais n'obtiens aucune action sur AA974.

QJ au Bouton après deux limper, sans suite.

A5 au CO, relance à 775 et je prend le pot sur un flop 64T

Tour suivant (wow, je vire tight!), 55 au CO, je relance à 625 et suis payé par la BB un peu CS. Très joli flop 578, je cbet gentiment et la BB me relance. Oops! Ce gars a relancé trois fois de la journée et trois fois il a montré un brelan. Je call néanmoins pour prendre la température au turn où il bet le pot sur une brique. Pas mon genre de coucher un brelan mais, là... Je jette mon 55 avec un pincement au coeur et Mr Set nous montre avec fierté son 77. Si tu savais...

Main suivante, 55 au HJ, la revanche. Je relance à 675, BU surelance (le gars qui avait 3-bet 67 mais je pense qu'il a dû se calmer avec l'AJ où j'ai check-raise au flop et a ici du jeu). Je call tout de même et me trouve devant un flop délicat : 679. Il cbet un peu gros et je devrais logiquement lâcher mais n'y arrive pas. Heureusement, la suite (K-6) est checked down. Et, heureusement, aucun 8 ne vient compléter le tableau car son TT n'aurait fait qu'une bouchée de ma quinte.

C'est donc officiel, la paire de 5 est définitivement ma main maudite. Troisième paire de 5 en deux EPT et troisième fois que ça me coûte cher. Très cher. Trop cher. En me laissant un amère sentiment de mal joué.

En l'occurence, il n'en aura pas fallu plus pour que mon tapis fonde. A peine plus de 50BB pour fêter l'arrivée des ante. Pas la joie...


150/300/25. 16.000 environ
OK, c'est pas encore la mort. Et ça aurait pu être bien pire si je n'avais pas lâché mon bottom set. Mais ça me met en position déjà délicate face aux plus gros tapis de la table. Et certains (notamment Romanello) vont clairement durcir leur jeu pour profiter des ante. Alors que je vais devoir resserrer. Absolument pas le bon plan...

89 au BU, mon raise à 750 prend les blinds

KQ au CO, je relance à 725 et Klausen me revient dessus pour 2925. On check down un board AQJK6 et son AJ l'emporte.

Et aucune autre relance ne passera plus de ce niveau. Je trouvais que ça manquait de 3-bet et 4-bet, j'étais juste trop impatient. Les ante ont fait leur boulot. Et il me faut me rendre à l'évidence : mon tapis ne me permet plus de jouer agressif. Je suis contraint de ralentir. Resserrer. Et être patient. Je vais pourtant penser avoir trouvé un peu d'air après une main étrange :

UTG, nouveau à la table, limp. N'ayant aucune info sur le lapin, j'en fais de même avec AQ en MP et le CO se joint à la fête. Joli flop A44 qui est checké jusqu'à moi mais je décline l'invitation. Le CO ne semble pas non plus intéressé et le croupier tourne un T sur lequel UTG envoie un jeton rouge (1000). OK, laissons le faire, relancer n'a aucun intérêt. Surprise, la BB (mr set) suit aussi et me fait craindre le pire. La river est une jolie Q... dont je n'ai aucune idée si c'est une bonne carte où un leurre qui ne change absolument rien. BB check, UTG envoie 2500 et je paie quasiment mourant en fermant (mentalement) les yeux pendant que la BB décide que faire. Mais il fold et UTG retourne AK. Chatte!

Du coup, retour à un peu d'agression, je raise K7s en MP à 725, SB call et BB boîte pour 5000.

Romanello joue la sixième main de suite, après avoir 3-bet 86 et 4-bet A4 et 75 face à une table désormais tétanisée. Il relance cette fois à 1000 sur un limper et je décide de mettre fin à son cinéma. Je découvre 34s au BU et surelance à 2700. Il fait un peu d'acting, finit par payer et annonce qu'il check dark. Joli, plus aucune idée d'où je suis, là. Turn 269 et je bet 3125 sur ma gutshot. La réponse est instantanée : all-in. J'hollywood à moitié car je suis au bord de payer avec ma ventrale et possiblement quelques autres outs, le bonhomme n'ayant pas forcément quoi que ce soit. Il va se lancer dans un speech "maybe i'm good, maybe not. But ready to gamble with that hand". Je me marre en annonçant que "le pire est que son 78 est peut-être la meilleure main", toute la table se marre. Sauf lui qui ne dit plus rien. Je couche donc et il flash sa paire d'As. Good timing kipik. Perfect timing... Enfin, encore heureux que j'avais une poubelle...


200/400/50. 12500 chips
Quelque part, pas loin de moi, plane le spectre de la sortie avant la fin de la journée. Qui sourit.

Le viel Italien (on va dire Italien, mais pas sûr) shove ses 6000 au Bouton, je trouve AT en SB et n'hésite pas une seconde avant de boîter aussi pour virer Klausen. Le vieux devient complètement fou quand il voit avec quoi je paie. Et l'As d'entrée ne va pas le calmer. Franchement, il espèrait quoi en open shove 15BB au Bouton avec sa paire de 6 ? Le vieux parti, Klausen me sort "nice hand. Was so fast..." Eh! I did my homework...

89 en second de parole, je profite de mon regain de chips pour relancer à 1075 et suis payé trois fois. La SB donk shove avec KQ, la BB reshove avec pp7 et je me vois contraint de lâcher mon draw. Pas grave, il ne rentrait pas...

A5s de BB, le nouveau venu à ma droite limp en SB, je check gentiment. Flop 573 checké mutuellement. Turn A encore checké. River 8, je prend un peu de value avec mon monstre.

ATo de SB, je relance à 1200 persuadé que ce gros raise inhabituel chez moi va faire réagir Klausen et ça ne loupe pas, il me 3-bet à 3500 pour se prendre un insta-shove qui semble le laisser K.O. Il finit par folder sur un nouveau "so fast..." qui obtiendra un "so obvious!" qui nous fera marrer. Un vrai bonheur à jouer ce garçon qui n'est donc pas que talentueux.

78s en MP, je profite de deux limpers pour aller voir le flop mais check en position sur JTX et laisse tomber quand ça s'excite sur une Q au turn (ils sont fous ces nordiques à limper AK).


300/600/75. 21.000 chips
Un niveau un peu plus souriant. J'ai maintenant bon espoir de terminer la journée. Même si mon stack ne me permet toujours pas de folie. D'autant plus que c'est le moment que va choisir le croupier pour me donner uniquement des mains injouables tandis que Romanello met un second coup de pression sur la table sans que personne n'ose lever le petit doigt.

T2s de BB, j'obtiens mon premier walk

TJs en SB. Un joueur très actif depuis un moment relance à 1800 UTG, je call. Le flop 8X2 est checké, je prends l'initiative sur une doublette du 8 au turn et ramasse le pot.

pp3, second de parole, j'ouvre à 1525 et suis payé par Romanello en BB. On check le board A2254 mais sa pp8 me domine plus largement.


Et c'est ainsi que se termine ce Day 1B pour le moins chaotique. Au décompte final, je pointe à 19500. Ca aurait pu être bien pire. Ca aurait pu être bien mieux. Tilou terminera finalement la journée avec exactement le même total après une belle remontée. Et Eric est à quelques BB de plus. La Team Cénacle dans un mouchoir de poche. Mais la Team Cénacle au grand complet pour le Day 2. Même si ça n'est pas en grande forme pour aucun de nous, ça nous booste bien le moral.
A titre personnel, que penser de cette journée ? Je l'ai dit, je trouve avoir développé du beau jeu. Mais aussi du jeu médiocre. Et des fautes d'inattention nettement plus impardonnables. Seule certitude : je n'ai pas tremblé devant l'opposition. Ma table ne fut certainement pas la plus difficile (lol @ la table 1). Mais 3 de ses joueurs termineront dans les places payées, Klausen arrivant en TF et Romanello terminant dans les 20 derniers. Sans oublier Thorson... qui n'aura finalement pas servi à grand chose ;)


Après, j'ai l'air un peu con quand je dis que je ne trouve pas ça plus difficile qu'online. Ce qui, bien évidemment, est une absurdité. Les joueurs sont tout de même d'un tout autre calibre et il a vraiment fallu aller chercher les chips, les livraisons étant rarissimes (pourtant, ça existe, Eric en recevra d'ailleurs de magnifiques qu'il ne manquera pas de relater dans son CR qu'on attend avec impatience !). Mais les joueurs sont aussi, finalement, bien plus softs dans la mesure où la très grande majorité est obsédée par l'idée de ne pas sauter. On se retrouve donc à jouer avec une fold equity qui n'existe pas online. A se voir offrir des free cards. Et à voir plus facilement le showdown, les boards misés trois fois étant assez rares, la plupart ne faisant l'objet que d'une ou deux attaque(s).

Ceci dit, j'ai bien sagement évité les deux joueurs les plus difficiles de la tables : Klausen car il avait la position; et Romanello car totalement imprévisible. Reste ce 34s absurde. Mais, comme je me le suis répété plusieurs fois : faire des erreurs n'est pas grave. Ca fait juste la différence entre terminer la journée avec 20k ou 40k. Et, ça, on le paie hélas le lendemain. Mais ce sera pour mon prochain post...



Et ce sera tout ce kipik rollercoaster pour aujourd'hui

Au moins, j'ai mangé des rollmops

L'EPT Copenhague s'annonçait comme notre rendez-vous le plus délicat de la saison. Aller défier les nordiques sur leur terrain était un sacré défi. Auquel on a encore ajouté un peu de difficulté en allant jouer le Day 1B pour des raisons logistiques. Les occasions de se réjouir de cette prise de risque ne vont pourtant pas manquer. A commencer, bien entendu, par la superbe performance d'Eric qui a transformé son premier Cash In en EPT en Table Finale après un parcours de toute beauté (je ne sais pas si son compte-rendu rendra justice à la discipline dont il a fait preuve tout au long du Day 3 en particulier mais, franchement, chapeau!). Satisfaction aussi car je passe cette fois le cap du Day 1, il y a donc progrès. Et je sors sur un banal coinflip à l'approche du bubble play, il n'aurait donc pas fallu grand chose de plus pour que l'essai soit transformé. Satisfaction enfin car j'ai développé pas mal de beau jeu. Ceux qui m'avaient trouvé loose à Deauville n'ont encore rien vu, lol

Hélas, les éloges s'arrêtent là. Car je ne suis pas non plus totalement satisfait par mon jeu. Il y a encore eu trop d'imprécisions. De manque d'attention. D'erreurs. Et même si chaque erreur semble mineure, mises bout à bout, elles coûtent cher. Et me valent probablement de ne pas terminer payé.

Néanmoins, le Day 1 aura été celui de tous les possibles. Big stack très tôt, j'aurais pu terminer avec un stack énorme. Mais j'aurais tout aussi bien pu être éliminé sans avoir à ensacher mes jetons quand les bons setups de début de journée ont fait place aux bad setups. C'est la vie. Et, au final, ce fut une formidable expérience. Qui, j'espère, permettra de rivaliser lors du prochain EPT avec la performance d'Eric au pays de la petite sirène.


Mais commençons par le commencement : la trouille de manquer mon vol (je suis un habitué de ce genre de connerie) va m'empêcher de dormir toute la nuit. Du coup, matage de vidéos : WSOPE, WPT et une lecture de Fox sur PXF avec une phrase qui va me faire comme un déclic : "l'obsession du jeu parfait est aussi une forme de tilt. Et probablement une des pires". C'est tout moi. Et je prends donc la ferme résolution de faire des erreurs. Comme tout le monde. D'accepter que ça n'est pas grave. Et de faire avec. Tout un programme...

Impossible de vraiment dormir durant le trajet, malgré une escale interminable à Lyon. Et j'arrive donc à Cop avec seulement trois fois un quart d'heure de sommeil. Repas en team dans une très locale... pizzeria. Et on fonce sous la couette pendant que le reste de la bande s'en va jouer quelques donkaments sur PS (Eric va d'ailleurs puiser dans son réservoir de chatte en gagnant un PLO, le fou!).


Le nuit fut très réparatrice (bon choix d'hôtel), réveil en fanfare... gonflé à bloc ;)

Douche interrompue par la femme de ménage que je crois être quelqu'un de la team. Et qui s'nefuit à demi en courrant sous des "i'm sorry! i'm so sooorrry" à la vue de mon corps de rêve heureusement partiellement dissimulé par la mousse. Du coup, je suis persuadé d'être hyper à la bourre et me rue vers le casino que je trouve désert.

Le reste de la team Cénacle arrivera finalement peu après. Petit déjeuner de Wings et autres légèretés pour le kipik. Et le show peut commencer.


A chaque fois quelqu'un demande quel était le plan de jeu, donc, on va le donner : essayer de monter un max de jetons le plus vite possible. Sans être une structure turbo, l'expérience de Deauville m'a montré combien il était difficile de revenir d'un mauvais départ. On va tâcher, cette fois, de mettre d'entrée l'accélération au max. Quitte à se retrancher sur un mode plus attentiste si je perds 20-25% de mon stack en essayant de chip up.

Première mauvaise surprise : William Thorson deux à ma gauche. Mais je me fais la réflexion, en voyant son "PS Team Pro", qu'on verra bien s'il sert plus à quelque chose que Vicky Coren. J'ai les crocs, je veux tous les bouffer, peur de rien.

25/50, 10.000 chips
Première main : 45o. Un raise en début de parole et j'hésite mais finis par lâcher en me disant que je ne vais tout de même pas commencer à tout jouer. Flop 236, ça s'emballe. Turn A, ça s'emballe encore plus. OK! message reçu : on va élargir!!!

9To de BB, je défend mais le flop AKQ monocolore ne me donne aucune envie.

78 au BU, je relance et Thorson ne défend pas, coward!

Q3s au HJ, relance à 150, Thorson surelance à 450 au BU, je rajoute un jeton de 1000 à ma relance initiale et il lâche l'affaire

44 en 4ème position, j'ouvre à 125, Thorson relance à 450, je 4-bet 1275. Il call mais se couche quand je cbet un horrible flop ATX.

QQ UTG, j'ouvre à 125, mon voisin call. La SB, qui a pour l'instant été aussi aggro que moi, surelance à 600 (Mr Roberto Romanello, gallois comme son nom l'indique et pur maniac, le rois des 4-bets hauteur 8). Je décide de juste flat call et entraîne mon voisin à suivre. Roberto envoie un maigre 725 sur le flop AAJ et je me contente de payer pour voir ce que fait mon voisin. Celui-ci fold et nous allons sagement checker un troisième As au turn. River 9, de nouveau checkée par Roberto, je prend un petit value de 1125 au passage et me voila déjà à près de 15.000.

J7o de SB, je complète et bet 175 sur 569 pour prendre le pot.

ATo au BU, je call une relance du joueur trois sièges à ma droite, qui semble aussi très actif. Je paie encore son cbet sur Q8Q mais fold au turn quand il envoie une grosse poignée.

64 au HJ, relance à 125. Payé par Co, BU et les blinds, je n'insiste pas sur un flop AT9.

75 en MP, nouvelle relance à 125 et tout le Danemark me paie encore. Nouveau flop inintéressant, on laisse filer.

AQo UTG, allons-y pour un nouveau 125. Payé en MP. Et relancé par la BB à 450. On la joue de nouveau à 3. Magnifique flop AQ8 où je me contente de check-call les 675 du joueur en MP. Check mutuel du 6 au turn. Et personne pour payer mon 1275 sur une doublette du 8 à la river.

JJ au BU, je me contente de payer la relance à 200 de Roberto et les blinds suivent. Nouveau flop de rêve : J83 que tout le monde check. Allons-y pour un petit sucker bet de 475 (pot de 800) que seule la SB paie après un peu d'hésitation. Turn T et, surprise, la SB donk bet 1000. Tant pis s'il a Q9 ou 79 mais mon bet au flop semblait tellement weak que je vois mal pourquoi il jouerait ainsi un miracle hit. Je relance donc à 3500 et, après hésitation (good!) il décide de push son stack. Snap call chez papa, sans souci contre TT.

AJ au HJ, je relance à 125. Thorson surelance à 450 et se mange un nouveau 4-bet à 1225. C'est qui le boss ?

Un joueur en MP relance à 150, je 3-bet mon AT mais mange un reraise à 2500 (lol). OK, OK. On ne peux pas tous les gagner, dommage de terminer ainsi un premier niveau de folie.


50/100. Environ 25.000 chips

QQ UTG, je relance à 225 (pas osé le minraise lol), Thorson surelance à 775 et je rajoute 1350 qu'il paie cette fois. Flop hauteur 7 tout à trêfle. Et je n'ai aucune idée si j'ai la bonne Q. Mais son stack fait environ 5000 et le pot est déjà énorme. Je cbet donc sans vérifier ma main, environ la moitié de son stack, il pousse son tapis et je paie en priant. Il retourne JJ avec le Jc. Je retourne QcQs et pousse un soupir de soulagement. Une Q au turn et le Team Pro draw dead. kipik 2-0 PS Team Pro. Et un stack de 32k à la clé, easy game

56s en MP, je relance à 225, payé par les blinds. Superbe flop Q56, mon cbet de 575 est payé par la BB qui lâche après beaucoup d'hésitation mon 2nd bullet de 1575 sur le turn 4.


Petite surprise : c'est Jonas Klausen qui vient remplir le trou qui s'est créé à ma gauche. Un remake de Deauville... excepté que, cette fois, il aura la position. Pas une situation très agréable mais il faudra faire avec.


J8o vaut un call en BB mais pas plus.

KJo en troisième position, j'ouvre de mon classique 225 et joue contre la BB. cbet QJX+FD payé aussi. La Turn rentre la FD, on check. Et on check encore l'As river. Très intéressant double check avec 89s... Ca trap, ça trap...

ATs main suivante, nouveau raise à 225. Un joueur en MP surelance très légèrement, let see the flop. Celui-ci vient K68 et est checké. Je prend donc l'initiative sur le 7 au turn mais suis payé assez rapidement. Plus beaucoup d'autre choix que d'essayer encore sur la Q river mais il finit par payer après deux minutes de réflexion avec 67.

J8 de nouveau en BB, de nouveau je call. Mais donk bet cette fois un flop anodin avec un 8. Et lâche l'affaire quand il envoie du lourd sur le T au turn.

79 de BU, petit vol sans accroc.

64 de CO, nouveau raise sans problème.

UTG limp, j'en fais de même avec mon 89s pour créer un joli multiway. T87 monocolore, c'est checké jusqu'à moi et je tente un petit 400 que seul la BB paie. Turn blank checké. River 6, argh! Pas envie de payer son bet de 1200 mais je devais mourir d'envie de vérifier qu'il avait bien floppé la couleur. Je m'attendais à jouer au pays de l'agressivité, je baigne en plein océan de slowplayers...

Main suivant, relance 225 avec 67, je prend les blinds.

69s en MP, relance à 225, payé 3 fois. Je cbet TJX qui me donne un tirage couleur. Turn 7, je check ma paire en position, persuadé que BB est sur un tirage et que j'ai maintenant de la showdown value. La river blank, aucun intérêt à value, je check behind. Et suis tout surpris de voir que son AQs gagne... Comment ça, j'ai pas de 7 en main ??? Oups! C'était la main précédente...

A7s UTG+1, ma relance à 225 se prend un shove d'un joueur assez short, on laisse tomber.

A3s de BB, minirelance au BU payé par la SB, j'y vais donc aussi. J'hésite à donk bet le flop K25 mais décide de sagement checker. Les deux vilains en font autant, ty pour la free card. Turn 7 sur lequel ça s'excite, sans moi. Joli slowplay de QQ en SB qui va grassement se faire payer par l'A5 de Roberto.

Et je termine le niveau à 24.000. Un peu spewy le kipik sur la dernière demi-heure. Et je m'en veux à mort de ce 69 joué comme un 67, tout comme de ce call avec quinte alors que ça slowplay à outrance. Sans ces deux boulettes, je serais toujours à 30K. OK pour faire des erreurs. Mais pas OK pour jouer au con non plus.


75/150. 24.000

On commence par une défense de BB avec 36s. Check-call le flop KQ6. Check-call encore le turn 7. Et l'As river est check down, je le voyais sur AJ/AT, je ne me suis pas trompé (AJ)...

A6s au BU, un joueur en MP hyper actif préflop ouvre, je flat. On check le flop 5TsQ. Il prend le lead sur le turn Qs qui me donne un flush draw. Et je suis persuadé qu'il est aussi sur un tirage. KJ? tirage couleur comme moi (78s? 89s? KXs?) ? Je ne le vois vraiment pas sur une main faite et décide de juste payer en position pour l'empaler s'il touche un draw inférieur au mien. D'autant plus que ce joueur essaie visiblement de m'attrapper depuis un moment. La river est magique : 9s. Parfait s'il a KJ. Ou 87s. Excellent si mon read est incorrect et qu'il a QJ/KQ/AQ. Et tant pis si improbable full. Et tout dans son attitude me laisse penser que ce 9s est excellent pour lui. Sauf qu'il check assez rapidement. Du coup, je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il faut changer radicalement de plan, quelque chose cloche dans ce check. Et, finalement, je ne trouve pas tant que ça de mains sooted possibles... Du coup, je check down mes "nuts". Et Vilain retourne KJs pour les absolute nuts, omg! Il commence à râler parce que je n'ai pas misé, je lui montre ma main et il ne s'en remet pas

Q9 au HJ, je relance à 375 et mon cbet à 675 sur J42 est suffisant pour faire se coucher le bouton.
QJs en troisième position, relance à 375, payé par les blinds. Flop KQ8, je cbet 875, payé par la BB. Turn Q, mon 1475 est encore payé. River T, je ne vois plus trop ce que je bats et commence à me méfier un peu vu comment ça slowplay dans tous les sens contre moi, je check down et l'emporte contre AK (mais lol quoi. Ils sont où les raises et reraises ???)

Mr StraightFlush relance à 400 au HJ, je 3-bet à 1575 mon 69s au SB et prend le pot sur le flop Q94.

Tour suivant, A3s au BU, je flat mon ami StraightFlush mais ne trouve rien qui m'en fasse bouger une.

JTs en troisième position, je minraise pour voir et me retrouve seul contre le Bouton. cbet sur J89, payé. Ca pue, contrôlons. Je check call le turn K. On check tous les deux une rivière sans intérêt et ma Top Pair est suffisante. wtf ? Ca slowplay les nuts mais ça float ???

Main suivante, AQ, je minraise encore. Et prend les blinds.

67 de BB, je défend contre StraightFlush et check le flop sans regarder. Quand je lève les yeux pour voir sur quoi il cbet, je découvre un superbe 77A que j'insta raise. Mais ça turbo muck en face. Tant pis, pas d'As, monde cruel. Je flash le 7 pour retrouver un peu de respect.

89 au CO, relance à 425 pour les blinds.

AJs UTG, je minraise comme à mon habitude en début de parole. Le joueur qui m'avait 3-bet avec 67 remet ça. Je call son 1100 et insta check-raise à 4000 (la moitié de son stack) son cbet de 1500 un flop KTX + mon Flush Draw pas dégueu.

75 au CO, relance à 425. Klausen se décide enfin à réagir et me 3-bet très convaincant. J'avais peur qu'il soit endormi...


100/200. 29.000 chips
68 de BB, la SB, qui a un stack de pile poil 2000, décide de limper et se mange une pile.

UTG relance et je trouve KK au BU. Je suis persuadé que ce joueur steal en début de parole et décide donc de l'attrapper, d'autant qu'il a le second stack à la table. Pas envie de le perdre sur un 3-bet pf. La BB nous rejoint et tous deux check le flop 673 bicolore. J'envoie 1275, la BB insta shove pour 4/5k de plus avec son obvious draw... que lui donne un K au turn. Et pas de doublette river. pfff

Romanello relance en MP, je call avec 57o au CO. Flop Q72 qu'il insta cbet. Sans rire, j'ai vu son bet avant même de voir le flop. Et son 1225 me semble un peu trop gros de surcroît. Ca pue le bluff, I call. C'est checké sur J-2 et ma paire l'emporte.

33 au BB, un raise à 425, payé par StraightFlush. Let see the flop... J5J, le cbet se mange une boîte et Mr SF retourne AA. Tiens, ça ne slowplay plus ?

JT au BU, je call un raise en début de parole. Flop 67X+FD, il check et je l'imite. Turn 8, il bet 1000, j'envoie 4000 avec ma ventrale et j'encaisse.

Romanello ouvre en début de parole, je call derrière avec AQ, suivi par le Bouton. Flop 56X, Romanello check, je tente un petit 1125 que paie le Bouton. Relancé à 3000 par le Gallois qui prend le pot et montre A9o, nh sir!

pp7 UTG, je relance à 475 et suis payé par la moitié de la table. Tant pis!... jusqu'à ce que le croupier révèle un incroyable KK7+FD. Je bet quasiment le pot et Mr StraightFlush pousse son tapis. La SB hésite mais finit par passer son Flush Draw. SF retourne dépité son AK en disant "would have just call anyone else but not you" (bordel, mais j'ai été à ce point un maniaque ? Et Romanello, alors ? Et le gars aux 3-bet avec 67???) et draw très mince quand le turn me donne un carré.


Et ainsi se termine la première moitié de la journée. Direction le Diner Break avec un stack de 32000 qui fait des jaloux entre Tilou crippled d'entrée et Eric qui ne voit rien... à part son tapis fondre. En même temps, je n'ai pas ménagé mes efforts. Et mon moral est au plus haut.

Deauville, c'est fini

A quelques heures du départ, inutile de dire que la pression est à son comble. Nettement plus qu'avant Deauville pour lequel, finalement, j'étais totalement détendu du gland. Cet EPT s'annonce différemment...

Pas d'angoisse pour autant : je me sens bien prêt. J'ai été très très loin ce week-end dans le vidage de déchatte (grmblhjhgftjkshjkh). Et je pense même avoir joué un de mes plus beaux tournois depuis longtemps (pour finalement me faire crippled par l'autre gros stack de la table qui décide de 4-bet all-in sa Q6 de SB alors que je me suis commited dans mon 3-bet et trouve un superbe full - ok, je n'étais pas très lourd avec mon A9s mais, en BB... Et impossible de revenir derrière malgré les 12BB restantes). Passons! Je l'ai dit : la chatte commence demain. Se réveiller à l'heure pour prendre son avion. Ne pas se retrouver perdu à Budapest ou Beyrouth suite à une escale foireuse. Je suis un spécialiste de ce genre de loupé...



Et il est plus que temps d'achever Deauville. Je vous laissais au départ du level 200/400/25. Avec un stack fraîchement remonté à 11500. Quasiment 30BB. Après trois heures de galère, j'ai enfin un peu d'espace devant moi. Et une table plutôt facile.

On commence de BB, avec un A6s qui fait face à une mini-relance UTG mais le flop touche beaucoup trop de mains de sa range pour tenter quoi que ce soit.

pp3 au CO. Le russe limp UTG, j'en fais autant, suivi par la SB et le petit vieux de BB décide de relancer à 2600 (il y a comme qui dirait un contentieux entre eux, petit vieux n'aime visiblement pas son voisin... ou sa tendance à lui envoyer du plus lourd à la face. Au petit jeu des masses, j'ai mon pronostique). Et le russe insta shove. Je suis à peu près certain qu'il cherche juste à isoler le vieux (qui n'a que 3 ou 4000 derrière). Mais pp3 est tout de même trop light. Et il reste l'inconnue "petit vieux". Qui va se coucher après trois plombes, lol. Semble pas une très bonne stratégie le raise/fold vs un maniaque...

Tour suivant, rien de faisable entre-temps avec mes voisins de droite qui jouent quasiment tous les flops (super passivement mais je n'ai rien pour aller voir), pp9 au CO. J'ouvre à 1025 et suis payé par le Bouton. Je ne l'ai pas encore vu flat call, il a surelancé plusieurs fois. Méfiance. Flop Q83 qui ne change pas grand chose à la situation (sauf AQ of course). On check tous les deux. Une brique au turn, j'envoie 2000. Payé dans la seconde. OK, OK. Ca pue vraiment. Je gagne contre pp6/7 et c'est en gros tout. River, doublette de la Q sans intérêt. Je check et il bet mon stack (5k environ). Et second gros mal de tête de la journée. Je représente sans trop de problème une paire entre 9 et J. J'ai du 2.5:1. Je suis en apparence totalement commited. Mais il sauce quand même... Et le débat interne fait rage entre "call, c'est un débile, il vient de tourner sa petite paire en bluff", et "comme si tu ne savais pas que tu étais dans la merde dès le préflop".

La mort dans l'âme, je balance ma paire avec la furieuse impression de m'être fait enfler. Il va me dire ensuite qu'il ne pensait pas que je pouvais folder, ce qui me rassure. Mais reviendra le lendemain discuter en prétendant avoir une paire de 7 et me voir sur AK. On ne saura jamais la vérité mais j'avais l'épine dorsale tellement hérissée tout au long de cette main que je vais me satisfaire de ma décision. Et tant pis s'il a pris la route "turn to bluff sans fold equity pour value sur la seule main qui ne peut pas payer".

A9s derrière, je raise à 975 et petit vieux shove son micro stack pire que le mien. Tant pis, let's dance. Et je suis vraiment pas en chatte, je ne fais que splitter contre son AK.

QJs au SB, Face de marbre limp, le Coiffeur relance à 1600, je shove et il passe après beaucoup d'hésitation. Pas passé loin, mais passé. Retour à 8700. 78s au HJ, Raise à 975 pour les blinds (et les ante !!!). AQs au CO, Raise à 975 et on ramasse encore pour terminer le niveau à 9450. Une heure de montagnes russes (sans le russe qui vient d'être déplacé à la table de ManuB après avoir busto un joueur qu'il avait bien réussi à mettre on tilt : attendre la river, qui rentre une backdoor, avec en plus des quintes possibles, pour 4bet sa double paire touchée au turn, pas bien).

Début du dernier level de la journée, Vicky relance en EP, je shove mon AK et double sur son AQ. Main suivante, elle pousse ses 2 blinds UTG, je relance seat 3 avec A9 histoire de finir le boulot mais notre cher coiffeur se joint à la partie. Ce qui n'était pas le plan. Je suis devant Vicky qui a quasiment any 2 dans ce spot. Mais certainement derrière le sudiste. Tant pis, ça valait le coup d'être tenté. Flop KT9. Nice, une paire. Qui ne change évidemment rien 90% du temps (qui empire même ma situation en réalité). Et on check down. Turn T (il me semble), que le Coiffeur check de nouveau. OK! Il est donc rentré avec une paire et n'apprécie pas plus le board que ça. Et, vu son attitude, il espère juste qu'on va aller tranquillement au showdown. Seulement, il y a un side pot tout de même conséquent. Et ma paire a de bonnes chances d'être devant Vicky. Je bet environ 2/3 du side et il couche JJ face visible. Weeeeeeeee. Vicky a Q9, papa ramasse la totalité et passe à plus de 20K pour la première fois de la journée. Et s'attire les foudres du Coiffeur (on va l'appeler Xavier parce que, présenté comme ça, ça peut sembler "péjoratif". Alors qu'il semble être un garçon charmant, no offense).

ATs au BB suivant. UTG limp, tout le monde fold. J'hésite un peu et check. Flop de toute beauté : AT9 bicolore. Je check, persuadé qu'il va miser ce flop qui ne ressemble pas à un flop de BB. Il bet 1000. Je check-raise assez vite à 2400 environ histoire de le garder en jeu s'il a quelque chose. Et mange un insta-shove en réponse. OK, OK. Pas trop de mystère sur sa main. Ca ne ressemble pas à pp9/ppT. Peut-être AA. Mais je suis très certainement face à un draw. Seul souci : c'est quasiment toujours un monster draw. Et je ne suis pas si beau que ça : entre un 57/43 s'il a KQs. Et 50/50 si QJs. En moyenne, sans doute quelque part aux alentours de 53/47. Je me lève pour la première fois de la journée. Regarde l'horloge: 20' avant la fin du Day 1. Le stack moyen: 20 et quelques. Les stacks de la table derrière: au moins trois monsters.

Tant pis pour la "gloire" de franchir le cap du Day 1, je suis devant. J'en suis certain. 53/47 représente un edge plus que suffisant. Let's gamble! Un de nous deux reviendra en Day 2 parmi les chipleaders.

Et ce ne fut pas moi, obv. Aucun regret, le read était correct (et facile). Et je n'avais aucune envie de me coucher ici pour revenir jouer les survivors une journée de plus. Par contre, avec un peu de recul, je ne suis vraiment pas fan de ce check-raise sert-à-rien. Mais, entre la fatigue, et l'euphorie d'être revenu à 20+k, j'avoue que la décision n'a pas été très réfléchie. My bad.


Et voila qui est fait. Dans l'ensemble, je suis tout de même assez satisfait de mon tournoi. Même si quelques mains furent pour le moins approximatives (la paire de 5; la paire de 9; l'AT de clôture). Très peu de gros jeux au final sur cette journée, et pas beaucoup de flops favorables aux mains spéculatives, mais ça n'a pas été vraiment important. On verra bien si le travail de ces dernières semaines permettra de faire mieux. J'ai bon espoir que oui. Ou que, cette fois, la chatte sera un poil plus au rendez-vous. Ou les deux...


En attendant, il me reste encore à brosser la fameuse veste rouge. Parce que, figurez-vous qu'elle a au moins trouvé un(e) fan : ma chatte a dormi dessus ces derniers jours. Et c'est pas beau (ok, ok) à voir...

Ce sera donc tout ce kipik qui envisage sérieusement d'aller passer la nuit à l'aéroport pour aujourd'hui. Prochain rendez-vous dans le froid danois... avant de revenir à CP Radio ;)



PS : penser à tripler les paires de chaussettes

Rendez-nous le 3 Rebuy !!!

Enfin quelques résultats!

Bon, financièrement, c'est toujours aussi peu significatif. Mais ce n'est pas (encore) le plus important. Le principal est de revenir au niveau de jeu que j'avais il y a... 6 mois? Et de l'améliorer. Si possible avant Copenhague. Honnêtement, je pense y arriver. Je ne sais pas trop comment dire ça vu l'absence criante de résultats. Mais c'est quelque chose que je ressens quand je joue. Intégrer toujours plus de facteurs dans le processus de prise de décision. Et les analyser avec toujours plus de réalisme. En resserrant toujours plus les hand ranges.

On ne le répétera sans doute jamais assez mais le meilleur moyen d'y arriver (si ce n'est le seul), c'est de jouer. Encore et encore. Je m'étais laissé aller à partir de juillet parce que, eh! ça y était! J'étais super easy sur mes tournois.

Quel con...


Il ne m'a pas fallu longtemps, quand je m'y suis remis, pour constater combien mon jeu s'était dégradé. Hélas, c'est pas comme le vélo : il ne suffit pas de se remettre en selle pour repartir. Il faut réinstaller tout le processus d'analyse. Enfin, au moins en ce qui me concerne.

Ceci dit, je suis assez satisfait de l'état actuel de mon jeu. Je retrouve vraiment de bons feelings. Et quand la réussite est un peu au rendez-vous (genre ne pas perdre trois 3-outers de suite), tout se passe bien. C'est pas encore forcément au top, je sens bien qu'il reste encore beaucoup de marge de progression. Mais c'est au moins assez satisfaisant pour que je ne m'en veuille pas à mort de multiplier les plays stupides. J'aurais aimé pousser encore un peu avant Copenhague mais vu la clientèle donkesque du week-end, je doute que les deux jours à venir permettent de travailler quoi que ce soit (le 4-bet all-in avec AJ et KQ semble être le standard du jour et comme tout le monde le sait, on ne gagne pas facilement vs un 3-outers...). On va tout de même bien en profiter pour vider à fond le réservoir de déchatte parce que, c'est pas encore ça.

Allez, pour le fun, juste un petit bad qui vient de m'arriver à l'instant :

Seat 1: Bertmobile (2245 in chips)
Seat 2: eej33 (1570 in chips)
Seat 3: Pridon_48 (800 in chips)
Seat 4: Abellyus (8405 in chips)
Seat 5: claunchc (6490 in chips)
Seat 6: Sixthson (6705 in chips)
Seat 7: mj276 (845 in chips)
Seat 8: DMcW (1640 in chips)
Seat 9: Thisisrigged (5300 in chips)
Abellyus: posts small blind 25
claunchc: posts big blind 50

*** HOLE CARDS *** Dealt to Abellyus [Qs Qc]

4 fold
Bertmobile: raises 50 to 100
1 folds
Pridon_48: calls 100

Abellyus: raises 300 to 400
BB folds Bertmobile: calls 300
Pridon_48: raises 400 to 800 and is all-in

Abellyus: raises 1650 to 2450
Bertmobile: calls 1845 and is all-in

*** FLOP *** [9h Jh Tc]
*** TURN *** [9h Jh Tc] [Ah]
*** RIVER *** [9h Jh Tc Ah] [Js]

Bertmobile: shows [5d As] (two pair, Aces and Jacks)
Pridon_48: shows [6c Ac] (two pair, Aces and Jacks)

Promis, je ne le referai plus. Mais, là, pas pu me retenir après cinq 3-outers de suite, ce super 2-outer m'a un peu énervé...


L'un dans l'autre, confiant pour Copenhague. Surtout après les deux deep runs d'hier (71ème du $3+R à près de 6000 joueurs et 17ème du $11 à 3500ish). A ce sujet, petite remarque :

la structure 10mn, levels très soft, est vraiment très agréable à jouer. Même sur des huge fileds à 3000 couillons. Par contre, c'est une pure cata pour les rebuys. Hier, ITM du $3+R, j'ai tout à coup réalisé que mon stack de 40BB faisait de moi non seulement le CL de la table mais, en fait, que j'étais 30ème sur 371 encore en course. Average stack à tout juste 20BB. Et la situation n'a fait qu'empirer ensuite (average 17BB à 90 left). Seul problème : on a beau avoir le plus gros stack de la table, ça n'est jamais qu'un stack de 30-40BB. Avec toute une table entre 5 et 20BB qui n'a pas (trop) peur de prendre un gamble. Bonne chance pour passer à travers...

Franchement : à éviter. Comme la peste. Et c'est bien dommage car c'était un tournoi extrêmement plaisant à jouer vu la faiblesse générale. Mais ils en ont fait un abominable crapshoot :(


A côté de ça, j'essaie de me remettre sérieusement au cash game. J'y arrive un jour sur deux. Mais je ruine systématiquement chaque session en commençant par perdre 3 caves. Et pas sur déchatte, croyez-moi. Un peu cher comme prix à payer pour commencer à se concentrer à fond... Même si j'en sors positif, c'est du coup de très peu à chaque fois. Pas terrible.

Et ça explique le "encore" du début de texte. Le mois de janvier, où je break even, à en fait causé plus de dégats que ça n'en avait l'air. Disons qu'il fallait tout sauf un mois dans le rouge derrière. Pour ceux qui auraient du mal à comprendre pourquoi on recule quand on n'avance pas, je vous invite à écouter attentivement la dernière émission du CP Radio (la seule petite erreur que j'ai relevée est sur le nombre de buy-ins conseillé pour jouer en MTT : 100 est clairement insuffisant. 200 nettement plus approprié -même si je ne suis pas certain que ça ne soit pas encore plus). Mais, pas de gain suivi de pertes, pour quelqu'un qui doit prélever régulièrement sur sa bankroll, c'est un peu tous les voyants qui se mettent à clignoter. Et ça n'a rien d'agréable.

Mais pas de panique pour autant. On peut encaisser. Un peu. Même si terminer février dans le rouge, ou simplement à jeu, risque de me mettre dans une position plus qu'inconfortable. Avec beaucoup de chatte, la solution sera Copenhague. Plus probablement (statistiquement parlant), ça voudra dire une bonne grosse dizaine de jours de grindage derrière. P

as près de dormir, le kipik...


Et ce sera tout ce kipik pour aujourd'hui



PS : penser à terminer le CR Deauville avant de décoller pour Copenhague...

Oubli

si avec ça la chance ne tourne pas...

-- kipik from iPhone

Chop the pressure (Compressor, ty Tap Tap)

Pas grand chose à signaler. Ces derniers jours, j'ai poursuivi sur la voie du mtt grinder. Une petite vingtaine de donkaments quotidiens. Sans aucun succès notable. Ce n'est pourtant pas faute de bons deep runs. Ou même de réussir à monter de beaux stacks. Mais j'ai une furieuse tendance à ne pas réussir à gagner la main décisive. Et je ne parle pas ici de coinflips. Mais de QQ vs 9T ou KK vs KJ. Je n'y arrive pas. Impossible depuis quelques jours de gagner la moindre main une fois deep. Le summum a, je crois, été atteint dans le $5+R de samedi où je me retrouve chipleader... pour ne plus gagner une seule main ensuite pendant deux heures. Et sortir comme une grosse merde.

Frustré, le kipik.


Mais on va éviter de poster la moindre main. Pas de badbeat ici, monsieur! Ou, alors, on n'a pas fini. Et d'autres on déjà posté sur leurs blogs de superbes séries à s'en arracher les cheveux (celui de kgoule devant être le plus beau, respect). Ce sont les mêmes. On les connaît tous. C'est juste pénible quand ça se manifeste par grappe. Hélas, c'est généralement comme ça que ça se passe...


A la place, on va positiver. Se dire que le jeu n'est pas non plus 100% "error free". Que le succès serait en fait peut-être venu sur ces tournois qu'on "expédie" dans un moment de colère. Ou d'impuissance. Et se remettre à l'oeuvre. Après tout, dans une semaine, jour pour jour, je serai entouré de nordiques. Et si je devais choisir ma semaine pour enfin chatter, je préférerais nettement que ce soit celle-là. Une journée de chatte là-bas suffirait plus que largement à faire oublier une semaine... un mois... un an? de déchatte. Sois patient ! Et encaisse (les coups) en attendant...


J'ai bien eu envie de me remettre au cash game, nettement trop délaissé ces derniers temps. Je me suis donc assis à 4 tables hier. Avec deux donkaments à côté. Et rentré deux caves en 15mn... pour un superbe hit and run de la pire espèce. Je n'aimais pas du tout mon feeling, pas à l'aise. Pas l'esprit "cash". Faute d'avoir un échantillon représentatif ce mois-ci, on affichera au moins un winrate de folie :D

Et je reviendrai au CG après Copenhague. Enchaîner les donkaments est bien trop épuisant. Physiquement et nerveusement. Mais il serait si bon pour le moral d'encaisser une bonne win avant de décoller. Et, honnêtement, le niveau de jeu progresse aussi. Je ne vais donc pas me plaindre (bis). Même si ce n'est pas l'envie qui manque...


Ceci dit, le vol est booké. Et les problèmes se règlent petit à petit. Le réservoir de déchatte, lui, se vide lentement. Et, dans une semaine, toutes ces petites misères seront oubliées. Ou ce sera retour au grindage en cash game, lol

Voili, voila. Pas vraiment grand chose de bien intéressant à raconter. Rien que du quotidien. De la sueur. Et des fins de nuit au bord des larmes. Pas vraiment envie de plonger dans les hand histories. Ou de faire le moindre effort hors des tables de poker. J'en suis désolé mais cet EPT à venir, et sa préparation, monopolise 100% de mes capacités.

Si seulement je pouvais avoir AA en Big Blind aussi souvent que les BB se réveillent avec AA quand je pousse... ;)


Et ce sera tout ce kipik qui pousse qui pousse pour aujourd'hui

Quelqu'un a vu mes oeillères ?

Le nez dans le guidon. à fond! à fond! à fond!

Je reviendrai sur la fin du CR Deauville plus tard. Pour l'instant, j'essaie de vraiment me concentrer à 100% sur mon jeu. J'enchaîne les donkaments comme d'autres dieu sait quoi. En apnée. Ne penser à rien d'autre. Que la main en cours. Mon stack. Les profils derrière. Puis la suivante.

Car je sais que je n'ai pas tout à fait retrouvé mon "meilleur" niveau. Mais je sais que je m'en rapproche très rapidement. Et, j'espère, l'élever encore un peu.

Je considérais Deauville comme un dépucelage. Et c'est ce qu'il fut. Je n'ai pas mal joué. Je n'ai pas extraordinairement bien joué non plus. Mais, dans l'ensemble, les cartes ont décidé de mon sort. Venu. Vu. Voila. Et je place Copenhague un cran au-dessus.


J'avais envisagé un moment de faire le déplacement à Dublin pour le Super Deepstack. Mais ça ne m'aurait pas appris grand chose que je ne savais déjà (si, bien sûr. Mais...). J'ai finalement décidé qu'il était plus "profitable" de rester dans ma cellule. A travailler. Encore et encore. Chercher à mieux anticiper les passages loose/aggro/serrure. Devenir un poil plus aggro dans les passages aggros. Et encore plus tight dans les moments de resserrement.

Sur ce dernier point, j'ai vraiment poussé le vice très loin cette semaine. Réussissant, dans au moins trois tournois ($30k GTD, $33 et je ne sais plus lequel), à terminer deep alors que je m'étais retrouvé crippled. Et chaque jour, j'arrive à repartir de plus loin : 4BB dimanche, 3BB dans le $30k avant-hier, moins d'une BB dans un 33 hier (lol). Pour revenir à la moyenne, ou au-dessus, en quelques orbites. Se concentrer à mort dans la recherche du bon spot. Au lieu de pousser le premier A5/A6/QJo venu avec un grand soupir de dépit. Pas si facile sur des donkaments où la fold equity est extrêmement faible. Travailler la patience. L'observation. La "précision".

Le tournoi est une affaire de discipline. Et on a beau se dire qu'on joue bien, la moindre petite erreur se paie cher. Un vol mal venu, suivi d'un continuation bet "obligé"... et c'est tout un tournoi qui passe de "en bonne condition" à "en danger". A court ou moyen terme. Des petites erreurs de ce genre, on en fait tous. On sait qu'on va certainement le regretter ensuite. Mais tant pis! va bien passer ce vol, c'mon!

Bref, j'essaie beaucoup de travailler dans ce domaine. Parce que je crois que c'est encore là où j'ai beaucoup à faire. Difficile de trouver un de mes tournois sans au moins une bonne boulette, genre le vol à 21BB qui ne passe pas Et qui descend le stack à 15-16BB. Le genre de boulette qui, même si elle n'est pas de neige, voit ses effets grossir de la même façon. Jamais dramatique "sur le moment". Mais ensuite...


Pas beaucoup de moyens de travailler cette discipline mis à part en multipliant les tournois. Donc... je multiplie. Pas joyeux mais, hein! c'est pour la bonne cause. Et tant pis si les "journées" sont longues. Même si j'avoue que j'aurais nettement préféré travailler l'agressivité. Sauf que, allez savoir pourquoi, il m'est impossible de monter en jetons depuis quelques jours. Ou alors c'est pour me prendre une horreur derrière et repartir quasiment de zéro. C'est comme ça. Et puis, soyons réalistes : c'est plus probablement la tournure que prendra Copenhague. Qui devrait être d'un niveau, et d'une agressivité, nettement plus relevés que Deauville.

Ceci dit, à Deauville, j'ai passé la moitié de la journée shortstack, lol


Reste juste à claquer une petite win pour récompenser ces efforts. Mais ça va venir. Je le sens bien. Pas aujourd'hui car je suis un peu fatigué mais, demain... ;) Reste juste à gagner ce foutu QQ vs A7 ou AK vs AJ en fin de tournoi. Là-dessus, je ne suis pas encore au point...


Et ce sera tout ce kipik un peu ailleurs pour aujourd'hui

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